NFL Team Honors III : NY Jets

500-Jets

Il y a des saisons « perdues » qui sont plus importantes que d’autres. Celle des 49ers sera probablement en tête de cette catégorie cette saison, mais celle des Jets arrive juste derrière : personne ne donnait cher de leur peau avant la saison, et pourtant l’équipe s’est retrouvée à 3-2. Malgré une volonté féroce de se battre jusqu’au bout, elle a logiquement plié par manque de qualité, mais l’état d’esprit démontré dans l’exercice 2017 servira. Bien entendu, si on doit comparer New York à San Francisco, on sait déjà où se trouve la différence majeure pour le futur…

À lire avec une barbe grisonnante.

 

NEW YORK JETS
4e AFC East ~ 5-11

 

Les prévisions de Madame Soleil 2017

 

Certains observateurs n’hésitaient pas à dire que les Jets avaient le pire effectif en terme de qualité en 2016. Visiblement Mike Maccagnan était d’accord, et il était donc temps de faire un ménage monstre, quitte à être taxé de balancer la saison ! C’était donc la grande migration, et avec plus d’un nom très reconnaissable dans la liste : les Quarterbacks Ryan Fitzpatrick et Geno Smith, le Centre Nick Mangold, les Offensive Tackles Ryan Clady et Breno Giacomini, les receveurs Brandon Marshall et Eric Decker, le Defensive Tackle Sheldon Richardson (dans un échange avec Seattle), le Linebacker David Harris, le Cornerback Darrelle Revis ainsi que les Safeties Marcus Gilchrist et Calvin Pryor (dans un échange avec Cleveland). Tout n’était pas illogique dans cette liste : il était difficile de ne pas acquiescer pour Mangold et Clady rattrapés par les blessures, un Revis fantomatique ou la confirmation que Pryor avait été un mauvais choix en 2014. Mais, dans le lot se trouvaient quand même un écrémage violent du corps de receveurs (qui avait en plus perdu Quincy Enunwa mis sur IR), la perte du maousse de la ligne défensive, la perte de celui qui avait tenu la baraque chez les Inside Linebackers alors que Darron Lee avait de grosses difficultés, et un Gilchrist qui avait surnagé l’année dernière.

Alors, que restait-il après tout cela ? La signature du vétéran Quarterback Josh McCown pour mener l’attaque. Un autre rookie de 2014, Wesley Johnson, pour prendre le poste de Centre, alors que l’ex-Jaguar Kelvin Beachum arrivait en Tackle. Le duo Matt Forte – Bilal Powell était, fort heureusement, toujours là. En receveurs, l’échange choc de Richardson avait ramené Jermaine Kearse devant la pouponnière avec Charone Peake, Robby Anderson et Jalin Marshall (tous de la classe 2016) ; sans oublier les trois rookies : le troisième tour ArDarius Stewart, le quatrième tour Chad Hansen et le cinquième tour Tight End Jordan Leggett. En défense, Demario Davis était revenu pour remplacer Harris à côté de Lee, l’ex-Cowboy Cornerback Morris Claiborne avait signé pour « remplacer » Revis, et les deux premiers choix de draft avaient été utilisés pour rebâtir le duo de Safeties : le premier tour Jamal Adams et le deuxième tour Marcus Maye. Et désormais, dans le front-7, le fantastique Leonard Williams devait espérer un Muhammad Wilkerson plus actif.

« Be Bold for Darnold 2018″ était-il le slogan officieux de la saison 2017 des Jets, visant le #1 pour prendre le Quarterback de USC déjà couvert de louanges ? Beaucoup de choses peuvent se passer en un an, mais ce qui était sûr c’est que cette saison des Jets était clairement un début de reconstruction, ce qui ne pouvait pas permettre de viser grand-chose.

 

La saison

 

  • Week 1 : @Buffalo, 12-21
  • Week 2 : @Oakland, 20-45
  • Week 3 : Miami, 20-6
  • Week 4 : Jacksonville, 23-20 (OT)
  • Week 5 : @Cleveland, 17-14
  • Week 6 : New England, 17-24
  • Week 7 : @Miami, 28-31
  • Week 8 : Atlanta, 20-25
  • Week 9 : Buffalo, 34-21
  • Week 10 : @Tampa Bay, 10-15
  • Week 11 : BYE
  • Week 12 : Carolina, 27-35
  • Week 13 : Kansas City, 38-31
  • Week 14 : @Denver, 0-23
  • Week 15 : @New Orleans, 19-31
  • Week 16 : LA Chargers, 7-14
  • Week 17 : @New England, 6-26

 

Le bilan

 

  • Global : 5-11.
    • Par demi-saison : 3-5, 2-6.
    • Par quart de saison : 2-2, 1-3, 2-2, 0-4.
    • À domicile : 4-4.
    • À l’extérieur : 1-7.
    • Dans la division : 2-4.
    • Dans la conférence : 5-7.
    • Contre les équipes ayant terminé avec un bilan positif : 3-7.
    • Contre les équipes qualifiées en playoffs : 3-6.
    • Dans les matchs à une possession d’écart : 3-6.
    • En dernier quart-temps (W-L-TT-TL) : 0-2-0-1.
    • En prolongation : 1-0.
  • Calendrier projeté (avec les bilans de 2016) : 137-119 (0.535, 8e).
  • Calendrier réel (avec les bilans de 2017) : 133-123 (0.520, 10e).
    • Écart entre les deux : -0.015 (23e).

L’AFC West a été moins bonne que prévu, la NFC South a été meilleure que prévu, ce qui au final donne un calendrier aussi ardu que prévu. Les Jets ont équilibré le bilan à la maison qui avait été terrible en 2016 (2-6), et amélioré deux bilans à 0-7 en 2016 : celui contre les équipes terminant en positif (3-7) et celui contre les équipes qualifiées en playoffs (3-6) via les victoires sur Jacksonville, Buffalo et Kansas City. Ils ont joué un match à une possession d’écart de plus (9 vs 8 en 2016), mais le bilan est moins bon à cause de cet écroulement final dans le dernier quart de la saison. Enfin, ça ne surprendra personne quand vous finissez 5-11, mais ils n’ont arraché aucune victoire en quatrième quart-temps.

 

La réalité

 

Cette saison fait partie des « bons » 5-11 mais, bien évidemment, il y a des problèmes. L’équipe a scoré 18.6 points (24e) dont 4.2 au quatrième quart-temps (30e) ; et pourtant, les 13 points scorés dans les deux dernières minutes du match restent mieux que les TROIS scorés en 2016, et ils ont un bon total de 56 points dans les deux dernières minutes des mi-temps grâce au deuxième quart-temps. Cela aurait pu être pire, car l’équipe a régressé offensivement avec 305.2 yards (28e), 5.28 actions par drive (32e), 16.8 first downs (29e), 36 voyages en redzone (31e), 23.1 actions dans le terrain adverse (31e) ou 29.5% de drives terminant en 3&out (31e). Cependant, elle a été stable dans les actions explosives (60 vs. 59) et elle a été BIEN plus efficace avec 54.5% de voyages en redzone (15e) et 26.9% de situations de Goal-To-Go (20e) terminant en TD, ce qui équilibre.

La défense a été peu ou prou la même mais a montré la même défaillance à la fin des matchs avec 8.7 points encaissés en quatrième quart-temps (31e). Elle a bien amélioré le taux de 3e tentatives autorisées (37.1% – 12e) et le taux de drives adverses terminant en 3&out (27.4% – 6e), mais elle a encaissé trop de big plays (74 – 31e dont 14 homeruns – 26e) et a trop souvent offert des first downs sur pénalité (15% – 32e) ; ce dernier point est un peu un thème récurrent avec les Jets.

Voici les récompenses de la saison :

Il n’est peut-être pas le meilleur Jet cette saison (encore que, offensivement, cela se discute), mais vous voulez revoir quelques actions de Bryce Petty pour avoir une idée du bilan final de l’équipe si le Quarterback Josh McCown n’avait pas signé ? Ce n’est pas un hasard si l’équipe ne veut pas le voir partir tout de suite ; il n’y a personne derrière… encore que, les légendes parlent du fameux Troisième Esprit, une âme en peine qui hante la Quarterback room et qui serait le fantôme d’un certain Christian Hackenberg mort de faim et oublié dans un coin de la pièce.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Josh+McCown+Kansas+City+Chiefs+v+New+York+IxOxTujThz6l.jpgSi vous voulez une idée de l’impact du vétéran, voici les comparaisons avec 2016 : +6.8% en taux de complétion à 63.3% (10e), +18.5 en QB Rating à 86.1 (15e), -13 en INTs lancées à 12 (11e). L’équipe est certes descendue sous les 200 yards à la passe par match (198.9 – 24e), mais elle a maintenu les yards par passe tentée (6.2), amélioré les TDs (19) et les matchs d’un receveur à 100+ yards (5), ce qui est un miracle quand on voit le massacre dans le corps de receveurs (et le miracle porte un nom, nous y reviendrons).

McCown termine la saison à 67.3%, 2926 yards (7.4), 18 TDs, 9 INTs, 4 fumbles, 39 sacks et 94.5 de QB Rating, sans oublier qu’il a ajouté 37 courses pour 124 yards et 5 TDs au sol. Vous l’avez remarqué, c’est mieux que les stats aériennes générales de l’équipe ci-dessus : quand vous avez un Petty qui a été le pire QB ayant lancé 100+ passes à 49.1%, 4.9 yards par passe tentée et 1 TD (avec 3 INTs), ça fait fatalement baisser la moyenne. La solution future à long terme des Jets n’est pas là.

Vous allez voir dans la suite de ce Season Review que les Jets ont un peu vécu dans la quatrième dimension au niveau défensif, mais voilà un petit aperçu du niveau de bizarrerie : si on compte les interventions en couverture (passes défendues + INTs), alors le meilleur de l’équipe… est le… DEFENSIVE END KONY EALY AVEC 10 (9 passes défendues et 1 INT). OK, prenez quelques secondes pour relire la phrase.

Sidérant, non ? Bon, il partage cette distinction avec le Cornerback Buster Skrine (9+1 lui aussi), mais vous avouerez qu’il y a de quoi se l’accrocher derrière l’oreille. Les gens se rappellent sûrement d’Ealy pour son incroyable Super Bowl 50 dans lequel il a réussi 3 sacks, égalant le record de la finale ; mais la vérité c’est qu’il n’a jamais vraiment réussi à Carolina. La preuve, son passage à New England a été en coup de vent avant qu’il n’atterrisse avec Gang Green. Au moins, dans la Grosse Pomme, il a apporté quelque chose de sympathique sans le poids d’essayer d’être un titulaire absolu. On peut lui associer le Defensive Tackle Steve McLendon qui a fait une bien meilleure saison 2017 qu’en 2016 avec notamment 46 plaquages dont 6 run stuffs et 4.5 pressions dont 1.5 sack.

Nous parlions de miracle offensif un peu plus haut, il est en grande partie dû à deux joueurs, un ancien non-drafté et un Free Agent. Et parce que plus on est de fous plus on rit, rajoutons un coureur criminellement sous-utilisé. Les receveurs Robby Anderson et Jermaine Kearse ainsi que le coureur Bilal Powell méritent d’être rassemblés sous la bannière des armes offensives qui ont aidé Josh McCown à se sentir moins seul.

http://www3.pictures.zimbio.com/gi/Jermaine+Kearse+Robby+Anderson+Buffalo+Bills+bJAim41kCyvl.jpgAvec le départ de Marshall&Decker ainsi que la mise sur IR de Quincy Enunwa avant même le début de la saison, on ne donnait pas cher de la peau du jeu aérien des Jets. Fort heureusement, Mr. Anderson a bâti sur sa prometteuse année 2016 pour devenir la cible préférée de son vétéran QB : 63 réceptions, 941 yards (14.9) et 7 TDs. Certes il a été ciblé 114 fois, ce qui lui donne un taux de réception de 55.3%, mais au moins il n’a pas fait beaucoup de drops. Il court de bonnes routes, il peut réussir la réception difficile avec un défenseur sur le dos et il sait exploser avec 17 gains de 20+ yards (12e NFL) ; même si Enunwa reste probablement le vrai #1.

Kearse, de son côté, a eu un peu plus de mal avec ses mains (4 drops), mais il a été très précieux avec 65 réceptions, 810 yards et 5 TDs. La paire se partage les 5 matchs à 100+ yards d’un receveur (Anderson 3, Kearse 2) ; ils ont également participé au bond spectaculaire du taux de réception général (de 57% – 31e à 65.8% – 7e) ainsi que la baisse des drops (de 30 – 32e à 16 – 8e). Cependant, derrière eux, cela a été plus difficile : le Tight End Austin Seferian-Jenkins a plutôt bien démarré mais il a disparu au fur et à mesure de la saison, et il n’a pas eu de chance avec ses TDs annulés ; il termine à 50 réceptions pour 357 yards et 3 TDs. C’est toujours mieux que les années passés, mais quand on part de rien, la moindre production paraît suffisante.

Du côté du jeu au sol, une seule question : pourquoi les Jets n’ont-ils pas plus utilisé Powell ? La récente retraite de Matt Forte n’a pas été une surprise car il a semblé sur la jante : 103 courses pour 381 yards (3.7) + 37 réceptions pour 293 yards (7.9) et 3 TDs en tout. Le rookie de sixième tour Elijah McGuire a fait des apparitions sympathiques (105 touches pour 492 yards et 2 TDs), mais personne ne se leurrait : Powell était le #1. Pourtant, il n’a porté le cuir que 178 fois malgré une belle moyenne de 4.3 (772 yards) et 5 TDs. Il a été le plus explosif avec 9 gains de 20+ yards (4e NFL) et a permis de maintenir la moyenne de l’équipe à 4.0 yards par course ; il a reçu l’aide de McCown pour porter le total à 13 TDs au sol (11e). Notons au passage la belle explosivité : 14 big plays (6e) dont 5 homeruns (top NFL).

C’est ce qu’on appelle un retour au bercail gagnant : après un court passage d’un an à Cleveland, l’Inside Linebacker Demario Davis a été échangé pour remplacer le départ de David Harris et épauler un jeune Darron Lee en difficulté.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Demario+Davis+Miami+Dolphins+v+New+York+Jets+OHp0zx85IHLl.jpgC’est peu dire que la décision a été intelligente : Davis a été fantastique, voire même plus encore. Il mène l’équipe avec 103 plaquages (logique) dont 9 run stuffs (toujours logique), mais on continue notre voyage dans la quatrième dimension en s’apercevant qu’il mène aussi l’équipe en… sacks. Avec 5. Et il est deuxième en pressions. Avec 20. Dans une 3-4, on blitze avec les ILBs – plus souvent qu’avec le MLB dans une 4-3 en tout cas – mais il y a une limite. UN ILB EST VOTRE MEILLEUR SACKEUR, LES JETS. Quoi qu’il en soit, Davis ne s’est pas arrêté là puisqu’il a dévié 3 passes et a récupéré un fumble. À ses côtés, Lee a toujours du mal, et même si on l’a vu progresser, cela ne va pas assez vite pour un premier tour de draft ; il termine avec 94 plaquages dont 8 run stuffs, 3 passes déviées, 2 fumbles forcés… et un block subi contre Tom Brady.

Les Jets avaient décidé de faire le ménage au poste de Safety en se débarrassant des deux titulaires et en draftant au premier et deuxième tour. Le choix de Jamal Adams s’est avéré payant : titularisé d’entrée, si on accepte les classiques erreurs du rookie, l’ancien Tiger de LSU a été très actif avec 83 plaquages dont 8 run stuffs (bel impact), 4 pressions dont 2 sacks, 6 passes défendues, 1 fumble forcé et 2 fumbles récupérés. La franchise lui a demandé beaucoup de choses et il s’est acquitté de sa tâche avec sérieux et énergie. Son compère de deuxième tour Marcus Maye a eu un peu plus de mal et devra nettoyer plus de choses dans son jeu même s’il n’est pas loin de son compère avec 79 plaquages, 2 passes défendues, 2 INTs et 1 fumble forcé. Nous avons déjà parlé de McGuire qui a été intéressant, mais les deux receveurs rookies (ArDarius Stewart et Chad Hansen) n’ont pas beaucoup joué.

Il a été logiquement libéré et n’a pu signer qu’un contrat-preuve d’un an en Free Agency ; et encore, il a dû retourner avec celui (Mike Pettine) qui lui avait permis de signer une extension lucrative. Il était possible d’expliquer la mauvaise saison 2016 du Defensive Tackle Muhammad Wilkerson à cause de sa blessure, mais il l’a confirmée en 2017 avec un manque d’effort criant parfois ; il termine à 46 plaquages, 9.5 pressions dont 3.5 sacks, 4 passes déviées et 1 INT. C’est bien trop peu étant donné le contrat signé avec les Jets de 5 ans et 86M$ ; un énorme gâchis. On va voir si son changement d’air à Green Bay va le motiver un peu plus.

Il a « activement » participé aux problèmes contre la course et dans le pass-rush. Ce dernier point sera développé un peu plus bas, mais nous pouvons parler de la défense au sol de suite. Elle a fait un début de saison atroce symbolisé par le match à 100+ yards de LeSean McCoy en Week 1 avant de se reprendre ; elle n’en a plus autorisé ensuite. Néanmoins, elle n’a jamais vraiment réussi à être constante dans le haut niveau, lâchant régulièrement des gros gains : 117.9 yards encaissés par match (24e), 4 yards par course (15e), 13 TDs (18e), 13 big plays (25e) dont 6 homeruns (32e) et un taux de run stuff par course tentée de 11.8% (25e) ; tout cela reste moins bon que l’année dernière.

C’est maintenant qu’on se creuse la cervelle pour trouver une unité qui mérite la récompense, car on peut trouver des points négatifs à chacune (la différence étant la quantité). Nous allons quand même donné un bon point pour les receveurs et les safeties ; il est difficile de critiquer le travail d’Anderson et Kearse vu ce qu’ils avaient autour, ni celui d’Adams et Maye qui ont été envoyés sur le terrain de suite sans filet. Si les Jets veulent continuer leur reconstruction, ils ont intérêt à le faire autour de ces quatre-là (plus Powell et Davis), ceux qui ont montré le plus de promesses dans cette année promise à la catastrophe.

En parlant de reconstruction, permettez-nous de répéter l’information : UN INSIDE LINEBACKER A ÉTÉ LE MEILLEUR SACKEUR DE LA SAISON AUX JETS. Attendez, il y a mieux : LES DEUX INSIDE LINEBACKERS SONT DANS LE TOP-4 EN PRESSIONS. Vous comprenez donc que c’est le pass-rush qui va se faire découper en rondelles dans cette section. Le total de 129 pressions n’est pas abominable (19e), mais il ne contient que 28 sacks (28e), ce qui n’est pas du tout suffisant ; surtout quand 8 partent à des joueurs dont ce n’est pas le métier premier (mais que voulez-vous, quand vous n’arrivez à rien normalement, il faut bien envoyer la maison).

À ce propos, vous êtes probablement surpris de ne pas avoir déjà lu un certain nom ; c’est parce que sa saison n’a pas été aussi bonne que la précédente, bien qu’elle ait été très solide : le Defensive End Leonard Williams a accumulé 25 QB hits (10e NFL) mais seulement 2 petits sacks pour aller avec ses 47 plaquages, sa passe déviée et son INT (oui, lui aussi a attrapé une passe). Le sophomore Jordan Jenkins n’apporte pas encore le punch escompté (12 pressions dont 3 sacks), même s’il a été intéressant par ailleurs avec 2 passes défendues, 1 fumble forcé et 2 fumbles récupérés. David Bass a fini deuxième de l’équipe avec 3.5 sacks. Il n’y a pas assez de joueurs à impact dans le pass-rush, mais ce n’est pas nouveau.

Au passage, une mention pour les retours de punt : c’est une chose d’être derniers de la ligue avec 4.5 yards en moyenne, c’en est une autre de l’être à UN YARD derrière le 31e (les Giants avec 5.5).

Les Jets ont fait une Free Agency intelligente et on peut dire que trois additions ont vraiment fait du bien : Josh McCown, Demario Davis et celle du Left Tackle Kelvin Beachum.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Kelvin+Beachum+New+York+Jets+v+New+England+DwQusKaZSWBl.jpgLa ligne offensive a eu des difficultés cette saison avec notamment 148 pressions (23e) dont 47 sacks (24e), ce dernier total étant loin de 2016 (35). Elle n’a pas été épargnée par les blessures, et l’ancien Steeler et Jaguar a fait un peu office de phare dans le brouillard. L’intérieur de la ligne a souvent été un problème, mais le Guard Brian Winters a l’excuse d’avoir joué blessé (James Carpenter et surtout le Centre Wesley Johnson l’ont moins). Le Right Tackle Brandon Shell s’améliore, mais il y a clairement des choses à revoir dans l’unité pour qu’elle soit plus stable.

Puisqu’on en est à parler d’instabilité : malgré un taux de complétion autorisé de 59% (8e), la couverture a autorisé un QB Rating adverse de 90.1 (19e), 30 TDs (29e) et 61 big plays (31e). Nous n’allons pas totalement leur tomber dessus vu le pass-rush insuffisant, mais Buster Skrine reste un problème, notamment au niveau des pénalités avec 13 dont 11 acceptées pour 105 yards (même s’il est une machine à ballons volés avec 1 INT, 2 fumbles forcés et 2 fumbles récupérés). Morris Claiborne a bien démarré avant de se blesser et d’avoir plus de mal (8 passes défendues et 1 INT). Le sophomore Juston Burris n’est pas encore vraiment au niveau (2+1), et Darryl Roberts a un peu surnagé (8+1). Il manque clairement un #1 dans le groupe.

La victoire 34-21 en Week 9 contre Buffalo. Parce que les Jets étaient retombés de leur nuage, passant de 3-2 à 3-5, parce que les Bills étaient 5-2 (finissant par aller en playoffs), et parce que le score est très flatteur pour les visiteurs (34-7 à 5 minutes de la fin) : c’était la performance la plus complète de New York de la saison, notamment au sol des deux côtés du ballon. C’est le genre de victoires qui fait dire que cette équipe, contrairement à ce qui était insinué, a du talent.

La défaite 23-0 en Week 14 à Denver. Difficile de faire pire que 100 yards offensifs et une bulle.

#JetsDanceToAnything. Parce que parfois ce n’est pas mal de se rappeler que tout cela n’est qu’un sport, et qu’Internet est génial pour ce genre de fun. Bientôt sur vos consoles Jets Dance Revolution.

 

Le futur

 

Domicile : Buffalo, Denver, Green Bay, Houston, Indianapolis, Miami, Minnesota, New England.
Extérieur : Buffalo, Chicago, Cleveland, Detroit, Jacksonville, Miami, New England, Tennessee.
Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2017 : 8.
Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2017 : 7.
Bilan cumulé en 2017 : 122-134 (0.477, 25e).

Certes le bilan cumulé semble bas, mais regardez la liste : Miami, Green Bay et Houston ont perdu leur Quarterback titulaire la saison dernière, donc le bilan total pourrait bien augmenter rapidement, et 7 matchs contre des équipes de playoffs est presque le maximum (8).