NFL Team Honors III : Miami

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Quand vous perdez votre Quarterback avant même le début de la saison et que vous êtes obligés de rappeler un néo-retraité qui se préparait pour devenir commentateur… votre saison est mal partie. On a un instant pensé que cela pourrait quand même aller quand Miami était 4-2, mais un énorme crash à Baltimore a annoncé une fin de saison où l’attaque a plongé et où la défense n’avait pas la solidité pour empêcher la chute ; mis à part un sursaut contre les champions en titre.

À lire en attendant le retour du #17.

 

MIAMI DOLPHINS
3e AFC East ~ 6-10

 

Les prévisions de Madame Soleil 2017

 

La mission pour Adam Gase en 2017 était de construire sur le succès encourageant de 2016 et les playoffs atteints, mais cela semblait déjà bien loin avec cette rechute du Quarterback Ryan Tannehill au niveau de son genou, forçant la signature de l’ex-Bear Jay Cutler. Visiblement l’organisation pensait que les failles dans l’équipe se situaient surtout en défense (un bon diagnostic dans l’ensemble), ce qui avait amené beaucoup de modifications. Sur la ligne défensive, le bust avéré Defensive End Dion Jordan avait été libéré ainsi que la déception Mario Williams, avec notamment l’ajout du premier tour Charles Harris via la draft pour se placer derrière le duo William Hayes – Cameron Wake ; au coeur de la ligne, Earl Mitchell était également parti, propulsant Jordan Phillips titulaire. La ligne de Linebackers aussi avait vu l’arrivée d’un rookie, le deuxième tour Raekwon McMillan, et du vétéran Lawrence Timmons pour assister Kiko Alonso et Koa Misi (Jelani Jenkins out) ; malheureusement, les blessures de McMillan et Misi avaient affaibli le poste. Enfin, l’arrière-garde espérait une nouvelle belle saison du Cornerback Byron Maxwell et le retour à plein régime de son leader Safety Reshad Jones, ajoutant au passage le troisième tour Cornerback Cordrea Tankersley et les Safeties Nate Allen et T.J. McDonald ; des changements plutôt significatifs.

En attaque, mis à part l’infortunée blessure de Tannehill, c’était donc surtout la continuité qui était prônée, sauf aux postes de Left Tackle et de Tight End où l’échange en deux temps avec Jacksonville de Branden Albert pour Julius Thomas modifiait les deux titulaires : Laremy Tunsil s’installait définitivement en Left Tackle, et Jordan Cameron était forcé de prendre sa retraite suite aux commotions. Pour le reste, c’était du classique avec une ligne offensive qui avait montré de belles choses mais avait besoin d’être en bonne santé, un Jay Ajayi sortant d’une superbe saison et une flopée de cibles de passe, de Jarvis Landry à Kenny Stills en passant par DeVante Parker et Thomas.

Mais que penser si Tannehill ne jouait pas ? L’équipe pouvait-elle réussir sur une saison ce qu’elle avait réussi fin 2016 sans son Quarterback ? Cela semblait très difficile, promettant encore une fois d’ouvrir une voie royale aux Patriots.

 

La saison

 

  • Week 1 : BYE
  • Week 2 : @LA Chargers, 19-17
  • Week 3 : @NY Jets, 6-20
  • Week 4 : New Orleans, 0-20
  • Week 5 : Tennessee, 16-10
  • Week 6 : @Atlanta, 20-17
  • Week 7 : NY Jets, 31-28
  • Week 8 : @Baltimore, 0-40
  • Week 9 : Oakland, 24-27
  • Week 10 : @Carolina, 21-45
  • Week 11 : Tampa Bay, 20-30
  • Week 12 : @New England, 17-35
  • Week 13 : Denver, 35-9
  • Week 14 : New England, 27-20
  • Week 15 : @Buffalo, 16-24
  • Week 16 : @Kansas City, 13-29
  • Week 17 : Buffalo, 16-22

 

Le bilan

 

  • Global : 6-10.
    • Par demi-saison : 4-4, 2-6.
    • Par quart de saison : 2-2, 2-2, 1-3, 1-3.
    • À domicile : 4-4.
    • À l’extérieur : 2-6.
    • Dans la division : 2-4.
    • Dans la conférence : 5-7.
    • Contre les équipes ayant terminé avec un bilan positif : 4-7.
    • Contre les équipes qualifiées en playoffs : 3-6.
    • Dans les matchs à une possession d’écart : 5-3.
    • En dernier quart-temps (W-L-TT-TL) : 4-0-0-0.
    • En prolongation : 0-0.
  • Calendrier projeté (avec les bilans de 2016) : 140-116 (0.547, 6e).
  • Calendrier réel (avec les bilans de 2017) : 139-117 (0.543, 3e).
    • Écart entre les deux : -0.004 (19e).

Le calendrier a été au final aussi ardu que prévu, et surtout il a été à l’inverse de celui de l’année dernière (0.455 – 30e) ; c’est le plus gros écart d’une année sur l’autre cette saison en NFL. Sans leur leader, les Fins ont fini par s’essouffler en deuxième partie de saison avec notamment une série de cinq défaites d’affilée. Comme Oakland, ils ont eu beaucoup de réussite en 2016 dans les matchs à une possession d’écart (8-2), ce qui est difficilement tenable (5-3 en 2017). L’équipe a été meilleure contre les adversaires avec un bilan positif (0.200 vs. 0.364) comme contre les adversaires qualifiés en playoffs (0.250 vs. 0.333), et elle a arraché quatre victoires en dernier quart-temps (top NFL), mais elle a connu SEPT défaites en n’étant jamais revenue au score.

 

La réalité

 

Sept matchs perdus sans être revenu au score ? Normal quand votre attaque poste le pire total de points marqués en première mi-temps (6.8) à cause, entre autres, d’un cataclysmique total de TROIS points dans les deux dernières minutes. En effet et sans surprise, c’est l’attaque qui a majoritairement pêché cette saison : -5.1 points marqués par match à 17.6 (28e), -14 TDs à 31 (24e), +4 TDs défensifs encaissés à 5 (29e), -25.1 yards à 307.7 (25e), -0.9 yards par action à 4.9 (22e), -11 homeruns à 9 (19e) ou -10 voyages en redzone à 39 (28e). C’est logiquement difficile d’aller jouer dans le camp adverse (24.3 actions – 28e) quand vous êtes régulièrement loin du first down : 8.4 yards de moyenne à gagner en 2e tentative (26e) et 8.2 yards à gagner en 3e (31e) ; ce dernier chiffre explique le pire taux de conversion de 3e tentative de la ligue à 31.7%.

Mais la défense a aussi sa part du blâme : 24.6 points encaissés (29e) avec des totaux de 67 points dans les deux dernières minutes des mi-temps (26e) dont 54 en fin de première mi-temps (29e) ou 45 TDs (29e). Elle a lâché 5.4 yards par action (23e), 70 big plays (29e – même s’il n’y a que 7 homeruns dans le lot – 3e – soit un taux surprenant de 10% – top NFL), et surtout elle n’a arrêté personne dans la zone de décision : 62.7% de voyages adverses en redzone terminant en TD (30e) et 39.4% de situations de Goal-To-Go terminant en TD (30e). Malgré un bon taux de conversion de 3e tentative autorisée à 36.9% (11e) grâce à une bonne capacité à mettre l’adversaire en mauvaise position (7.8 yards à gagner en 3e tentative – 2e), cela n’a pas été suffisant… ce qui peut arriver via l’indiscipline : 12.8% des first downs adverses ont été offerts sur pénalité (29e) ; Miami a enregistré 8.6 pénalités pour 72.1 yards par match (30e), un problème récurrent.

Voici les récompenses de la saison :

Le mastodonte qui fait la loi même s’il est pris à deux constamment, ou la merveille qui n’a pas d’âge ? Dans le Season Review, on ose trancher les choix difficiles… mettons-les ex-aequo (mais vous allez comprendre pourquoi). Le Defensive Tackle Ndamukong Suh et le Defensive End Cameron Wake ont été des forces toute la saison pour les lignes offensives adverses ; ce qui empêche Suh d’être tout seul, c’est la tendance du maousse à se faire pénaliser comme d’habitude (13 même si seulement 7 ont été acceptées), et ce qui empêche Wake d’être seul, c’est sa baisse de régime contre la course (36 plaquages et un seul run stuff).

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Cameron+Wake+Ndamukong+Suh+Buffalo+Bills+v+Zr96L-2_MN6l.jpgMais sinon pour le reste, le duo reste intraitable : Wake termine avec 37.5 pressions (8e NFL) dont 10.5 sacks et 27 QB Hits (6e), alors que Suh a accumulé 12.5 plaquages à perte dont 8 run stuffs ; il a également 2 passes déviées et 2 fumbles forcés. Ce qui est un peu frustrant néanmoins, c’est qu’on trouve des bons éléments dans l’unité de la ligne défensive (Wake et Suh ne sont pas esseulés)… mais dans l’ensemble, on reste sur notre faim. Nous y reviendrons un peu plus tard avec l’ajout de deux rookies prometteurs.

Le jeu de course des Fins a connu une saison vraiment compliquée avec une équipe qui démarre toujours trop tard, un Jay Ajayi qui finit par agacer au point d’être échangé et une manière d’être très boom or bust : 3.9 yards par course (24e) mais 10 big plays (14e) dont 4 homeruns (6e). Il est sûr que quand vous êtes en moyenne à -7 à la fin de la première mi-temps et -8/9 au bout de trois périodes, et que vous avez un Head Coach qui adore lancer la balle, vous vous retrouvez avec le playcall le plus déséquilibré de la ligue à 63.8% vers la passe.

Si on ajoute les soucis de ligne offensive, il est facile d’avoir manqué ce que le coureur Kenyan Drake a réalisé cette saison. Il a totalisé 165 touches pour 883 yards et 4 TDs, avec notamment une belle moyenne de 4.8 yards au sol via 7 courses de 20+ yards (6e NFL) ; il doit néanmoins faire attention à ses mains avec 2 fumbles et 2 drops. Cependant, il a montré de belles choses pour la suite si l’équipe peut lui donner une ligne plus compétente (et démarrer plus vite ses matchs).

Damien Williams est venu compléter le groupe des coureurs avec 66 touches pour 336 yards et 1 TD, mais les stats globales vont logiquement souffrir de la saison d’Ajayi qui est retombé sur terre : 138 courses pour 465 yards (3.4) ; il a trop souvent essayé de réussir le big play au lieu de gagner quelques yards précieux. Avec un jeu au sol si peu utilisé et si peu décisif apportant 4 TDs (pire total), malgré pourtant 4 matchs de coureurs à 100+ yards (Ajayi et Drake avec 2 chacun), il faut espérer que cela ira mieux l’année prochaine.

Il est légitime de pinailler sur sa faible moyenne de yards par réception (8.8), mais la vérité c’est qu’un slot receiver, tout talentueux soit-il, n’a rien à faire avec le TROISIÈME total de ciblages en NFL à 161 et le meilleur total de réceptions à 112 ; de plus, son explosivité n’a pas disparu puisqu’il a 466 yards après réception, c’est juste que la moyenne par réception baisse fatalement avec un tel volume. Jarvis Landry a été la machine à avancer trop souvent visée cette saison, et cela ne l’a pas empêché de répondre présent avec 112 réceptions (dont 60 first downs – 7e NFL) pour 987 yards et 9 TDs (4e). Il n’a pas été totalement isolé puisque Kenny Stills s’est également montré avec 58 réceptions pour 847 yards et 6 TDs ; en tant que dragster de service il est logique que son taux de réception soit bas (55.2%) mais il doit faire attention aux fumbles (4 dont 2 perdus).

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Jarvis+Landry+New+England+Patriots+v+Miami+Kc1Nvbagaonl.jpgEt derrière ? C’est là qu’on touche au vrai problème. Certes, la qualité du Quarterback compte, mais DeVante Parker continue d’intriguer, et pas dans le bon sens du terme : entre attentes, pépins physiques (ou pas) et manque d’effort, le premier tour de 2015 continue de frustrer. Il a été plus visé que l’année dernière mais n’a pas amélioré ses stats : 57 réceptions pour 670 yards, un taux de réception de 59.4% et seulement un TD. On attend de lui qu’il soit le #1, mais il disparaît un peu trop souvent des matchs. Au moins le sophomore Jakeem Grant a explosé ici ou là avec 15.6 yards par réception et 2 TDs ; il faudra le surveiller aussi sur équipes spéciales. Et doit-on parler du groupe des Tight Ends ? C’est une déception majeure avec à la tête Julius Thomas et ses 41 réceptions pour 388 yards ; au moins il a scoré 3 TDs, mais ce n’est pas le même qu’à Denver. Le reste a plus souvent été utilisé au blockAnthony Fasano reste bon dans l’exercice… mais pour la production offensive, il faudra repasser.

Nous évoquerons en détail plus tard le travail de l’arrière-garde, mais ce qu’on peut déjà dire c’est qu’elle a une constante : le niveau de jeu excellent du Safety Reshad Jones… avec peut-être un petit bémol en couverture ; même avec 5 passes défendues et 2 INTs, on a parfois senti qu’il était aussi perdu que ses partenaires. Il est possible que cela vienne de la jeunesse de ses coéquipiers Cornerbacks.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Reshad+Jones+Miami+Dolphins+v+Kansas+City+mG2PG9iDdD9l.jpgEn tout cas, dès qu’on parle de récupérer les bourdes des autres, il est là ; autant dire qu’il y a de quoi faire avec la ligne défensive qui ne met pas assez la pression et les Linebackers qui vont prendre leur volée de bois vert dans quelques récompenses. Avec 122 plaquages dont 5 run stuffs, ainsi que 3 fumbles récupérés dont 2 strips-6, Jones reste un élément vital à la réussite de l’arrière-garde, et ne serait pas contre recevoir un peu d’aide du front-7 (et un peu plus d’expérience chez les Cornerbacks).

Dans l’ensemble, la draft 2017 des Dolphins a des airs de sélection plutôt réussie même s’il faudra attendre confirmation. La blessure rapide du deuxième tour Linebacker Raekwon McMillan est dommageable, alors que le troisième tour Cornerback Cordrea Tankersley a joué bien plus que prévu ; il a logiquement connu des soucis mais a semblé prendre le coup au fur et à mesure. Le vrai impact a plutôt été senti sur la ligne défensive avec les ajouts du premier tour Defensive End Charles Harris et du cinquième tour Defensive Tackle Davon Godchaux. Le premier, comme Tankersley, a vu plus de snaps que l’équipe n’avait probablement planifié avec la blessure de William Hayes, mais il a répondu de manière plutôt sympathique avec 14 pressions dont 2 sacks, 2 passes déviées et 1 fumble récupéré. Néanmoins, c’est surtout Godchaux qui a été présent, notamment contre la course, et on devrait rapidement entendre parler de lui.

Harris et Godchaux ont été des additions intéressantes sur la ligne défensive, mais l’unité dans son ensemble a manqué d’impact. Pas forcément contre la course (dont les vrais coupables arrivent plus loin), mais surtout dans le pass-rush : Miami a eu un manque de constance dans l’exercice avec seulement 121 pressions (23e) dont 30 sacks (26e) ; non seulement le taux de pression par action de passe n’est pas énorme (22.9% – 17e) mais le taux de conversion de pression en sack est pire (24.8% – 28e). Comme indiqué dans le paragraphe précédent, la blessure de l’excellent William Hayes n’a pas du tout aidé, alors qu’Andre Branch a eu une baisse de production avec 12.5 pressions dont 4.5 sacks. Jordan Phillips a mis du temps à trouver la bonne carburation mais il l’a trouvée même s’il a moins joué que Godchaux. Les Fins sont en droit d’attendre un peu plus, surtout vu l’argent dépensé dans l’unité ; que ce soit avec moins de pénalités ou plus de constance dans le résultat.

Quarterback se rompt partiellement l’ACL fin 2016, Quarterback préfère laisser le ligament se réparer de lui-même pour éviter l’opération et revenir plus vite, Quarterback se rompt totalement l’ACL quelques mois plus tard, Quarterback ne peut pas éviter l’opération, Quarterback rate une saison et demi, Head Coach se dit qu’il va rappeler un bon vieux pote, bon vieux pote était parti en retraite avec une position de commentateur, bon vieux pote revient, bon vieux pote fait une saison sans surprise. Bien entendu il est facile de critiquer après coup, mais la gestion du poste de Quarterback en général a été un vrai souci à Miami.

Après la rechute de Ryan Tannehill, Adam Gase a amené son ancien Quarterback de Denver et Chicago, Jay Cutler. Au milieu des pépins physiques, Cutler a fait une saison qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau : des belles performances mélangées à des dégoupillages improbables. Il termine à 62%, 2666 yards (6.2), 19 TDs, 14 INTs, 20 sacks et 80.8 de QB Rating, ce qui se situe un peu en-dessous de la moyenne de sa carrière. Quand il a été indisponible, Matt Moore n’a pas été spécialement brillant avec 61.4%, 6.8 yards par passe tentée, 4 TDs et 5 INTs. David Fales a fait une apparition à la fin de la saison. Trois autres joueurs ont tenté une passe sur des trick plays (et aucun ne l’a réussie). Quand on vous dit que c’était une année compliquée.

L’équipe termine 6-10 (ce n’est pas comme si c’était 0-16), et pourtant on lutte pour trouver une unité complète qui vaut la récompense ; à chaque fois qu’on les liste, on trouve quelque chose de négatif à dire. Le jeu au sol a été sous-utilisé, les receveurs ont été quasiment deux toute la saison, la très chère ligne défensive a manqué d’impact dans le pass-rush… étant donné la qualité moyenne de l’ensemble, nous allons mettre la ligne défensive, avec Wake, Suh, Godchaux et le niveau attendu de Hayes sur une saison complète. Mais ça ne se joue pas à grand-chose, et surtout ce n’est pas encore suffisant.

C’est maintenant que vous pouvez sortir les tronçonneuses, et ce même si les Tight Ends ne sont pas loin de décrocher la timbale. Les Linebackers ont très bien démarré la saison, probablement parce que les Coordinateurs Offensifs adverses ne savaient pas à quoi s’attendre. Une fois qu’ils ont compris qu’ils avaient en face des joueurs lents aux plaquages peu sûrs, ils ont fait ce qu’il fallait pour exploiter cela au sol (coureurs) ou à la passe (Tight Ends). Il est possible que les Linebackers des Fins voient encore dans leurs cauchemars des TEs leur passer sous le nez et les poursuivent 5 yards derrière (vous savez, ces rêves énervants où vous avez l’impression de courir au ralenti).

Kiko Alonso termine avec 115 plaquages dont 6 run stuffs, 1 passe défendue et 2 fumbles forcés alors que Lawrence Timmons poste 84 plaquages dont 5 run stuffs et 3 passes défendues ; mais aucun des deux n’a été potable en couverture et aucun des deux n’a été assez constant contre la course. Le troisième poste, qui aurait dû revenir au rookie McMillan blessé avant la saison, s’est transformé en manège tout sauf enchanté avec notamment la mauvaise expérience Ray Maualuga ou l’arrivée tardive de Stephone Anthony. Alonso n’est pas fait pour subir une telle charge (ou alors il faut absolument ne pas l’exposer en couverture) et le retour de McMillan est impératif pour rajeunir et ajouter de l’impact dans l’unité.

Il y a eu un bon nombre d’arrivées, mais pour en trouver une qui a vraiment eu un impact, il faut quand même fouiller… surtout quand on se rend compte que les candidats ont chacun raté pas mal de matchs. De fait, deux peuvent combiner pour faire une bonne signature : le Guard Ted Larsen et le Safety T.J. McDonald.

Le premier nous permet de parler d’une ligne qui continue d’être inconstante et d’entraîner l’attaque avec elle. Larsen lui-même a été gêné par les blessures, mais quand il a pu se placer en Left Guard il a stabilisé son voisin de ligne le Left Tackle Laremy Tunsil qui remplaçait Branden Albert ; Tunsil commet néanmoins toujours un peu trop de pénalités (12). Mike Pouncey reste solide, et le côté droit a tâtonné avant de trouver la bonne combinaison de Jesse Davis et Sam Young. Mais tout cela a pris du temps, et on se retrouve encore avec une performance moyenne : 19.1% de courses qui finissent en run stuff adverse est le pire taux de la ligue, mais on peut remarquer qu’avec un playcall tellement tourné vers la passe, 114 pressions autorisées (14e) dont 33 sacks (11e) donnent des taux plutôt sympathiques (18.9% – 7e et 5.2% – 10e respectivement).

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/T+J+McDonald+Miami+Dolphins+v+Carolina+Panthers+KuJL7J9N146l.jpgMcDonald, lui aussi ayant perdu du temps de jeu suite aux blessures, est néanmoins venu former avec Jones une paire de Safeties solide… contre la course. En effet, l’ex-Ram a un peu les mêmes qualités que son partenaire : bon au sol, moins en couverture malgré 3 passes défendues et 1 INT. De fait, cela n’a pas vraiment aidé à redorer le blason de la défense contre la passe, mais tout n’est pas perdu : elle possède au moins les excuses du pass-rush insuffisant et du manque d’expérience. En effet, le junior Bobby McCain, le sophomore Xavien Howard et le rookie Tankersley se sont retrouvés seuls sur le terrain une fois Byron Maxwell parti et avec Alterraun Verner sur la pente descendante.

Les jeunots ont donc logiquement souffert avec, parfois, des moments d’incompréhension générale. Néanmoins il existe aussi du positif : McCain dans le slot a été le plus solide avec 7 passes défenudes et 2 INTs alors que Howard s’est amélioré au fur et à mesure avec 13 passes défendues et 4 INTs ; Tankersley a été plus en retrait (7 passes défendues). Tout dépend s’ils pourront bâtir sur cette expérience gagnée : 94.8 de QB Rating adverse (28e), 9 INTs (28e) réparties entre 4 joueurs (32e), 57 big plays (28e) ou seulement 53 passes défendues (32e) sont des totaux bien trop faibles.

Cutler ? Julius Thomas ? Timmons ? Verner ? Au moins ils n’ont pas coûté TROP cher… mais disons que le reste de la Free Agency des Dolphins n’a vraiment pas été fameuse… faisons un prix de groupe.

La victoire 27-20 contre New England en Week 14. C’est le genre de matchs typique des Fins depuis plusieurs années : ils finissent avec un bilan médiocre (excepté l’année dernière) mais plantent une victoire où ils jouent à leur maximum et on se demande pourquoi ils ne peuvent pas faire ça chaque semaine. A l’inverse total de la saison, Miami a dominé pendant trois périodes, menant 27-10 avec un Cutler inarrêtable, un Drake stratosphérique, un Suh suhper et un Xavien Howard partout. Les Pats limités à 248 yards avec ZERO (0) SUR ONZE (11) SUR TROISIÈME TENTATIVE.

Le crash 40-0 à Baltimore en Week 8. Nous en avons parlé en en-tête pour une bonne raison : c’est le début de la dégringolade avec notamment trois TDs défensifs encaissés en dernier quart-temps.

Le coach de la ligne offensive Chris Foerster filmé en train de sniffer de la cocaïne. C’mon man, les Fins ont déjà eu assez de mal comme ça avec un calendrier chamboulé par l’ouragan Irma.

 

Le futur

 

Domicile : Buffalo, Chicago, Detroit, Jacksonville, New England, NY Jets, Oakland, Tennessee.
Extérieur : Buffalo, Cincinnati, Green Bay, Houston, Indianapolis, Minnesota, New England, NY Jets.
Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2017 : 8.
Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2017 : 7.
Bilan cumulé en 2017 : 128-128 (0.500, 15e).

Sept matchs contre des qualifiés en playoffs, c’est presque le maximum (huit). Le fait de croiser l’AFC South et la NFC North fait descendre le bilan global, mais ne vous y trompez pas, c’est coton… surtout quand on voit que certains adversaires ont perdu leur Quarterback titulaire avant ou pendant la saison (Green Bay, Houston, Indy).