NFL Team Honors III : Houston

500-Texans

Les tie-breaks NFL sont tels que, étrangement, les Colts ont fini devant les Texans dans l’AFC South, mais sont également devant eux à la draft… même si c’était de toute façon assuré puisque Houston a lâché son premier tour l’année dernière pour aller chercher Deshaun Watson. Une décision qui a ressemblé à du génie quand le rookie a été forcé de prendre les rênes et a ébloui la NFL, mais qui a également condamné la saison quand il est devenu un nom de plus sur l’IR. L’attaque, déjà pauvre en playmakers, n’a pas supporté, et on a vu des failles inquiétantes en défense ; le chemin va être dur si les Texans veulent revenir sur le devant de la scène dans une division devenue compétitive sans eux.

À lire en comptant jusqu’à 10 (ça va rappeler de très mauvais souvenirs à Tom Savage).

 

HOUSTON TEXANS
4e AFC South ~ 4-12

 

Les prévisions de Madame Soleil 2017

 

Parfois, les intersaisons NFL sont surprenantes : personne n’aurait pensé à nommer Houston comme la dernière équipe à signer un joueur extérieur en Free Agency. Et pourtant, seul l’ex-Jet Offensive Tackle Breno Giacomini était signé suite à la terrible blessure du Right Tackle Derek Newton en 2016. Sinon, c’était surtout du côté des départs et de la draft que l’équipe avait fait de grosses vagues : le poste de Quarterback avait vu une révolution avec l’aveu d’échec concernant Brock Osweiler, échangé à Cleveland pour se débarrasser de son salaire, et la draft au premier tour de Deshaun Watson derrière Tom Savage. Pour le reste, aucune autre véritable modification en attaque : Lamar Miller allait porter le jeu au sol (arrivée du troisième tour coureur D’Onta Foreman) alors que King Dédédé allait faire de son mieux pour dominer, mais il devait le faire en début de saison sans Will Fuller blessé et Jaelen Strong suspendu ; le Tight End C.J. Fiedorowicz allait devoir prendre encore plus de place dans le jeu aérien. Il y avait aussi une grosse question sur la ligne offensive, car non seulement Newton n’était pas là, mais Duane Brown avait entamé un bras de fer contractuel.

C’était bien la défense, sans surprise, qui avait vu le plus de départs ; la rançon du succès malgré la perte de J.J. Watt. Ce dernier allait revenir en pleine possession de ses moyens, ce qui était suffisant pour faire peur avec les développements de Jadeveon Clowney ou de Benardrick McKinney dans le front-7 ; Brian Cushing, lui, avait probablement vu arriver son successeur à la draft, le deuxième tour Zach Cunningham. Les sirènes de la Free Agency avaient réussi à attirer le phénomène Cornerback A.J. Bouye ailleurs, laissant de nouveau les J3 entre eux. Le Safety D.J. Swearinger était également parti, ce qui demandait d’être surveillé au niveau de la couverture ; K.J. Dillon devenait titulaire.

Le retour de Watt était significatif et suffisait à se dire que la défense n’était pas le côté le plus inquiétant pour Houston. C’était bel et bien l’attaque, car la ligne offensive était entourée de questions, on se demandait ce que donnerait Tom Savage comme titulaire en début de saison, avec des cibles de passes qui manquaient peut-être un peu de profondeur. Cela avait suffi les deux dernières saisons, mais Tennessee menaçait trop fort pour ne pas rendre Bill O’Brien et ses Texans (très) nerveux.

 

La saison

 

  • Week 1 : Jacksonville, 7-29
  • Week 2 : @Cincinnati, 13-9
  • Week 3 : @New England, 33-36
  • Week 4 : Tennessee, 57-14
  • Week 5 : Kansas City, 34-42
  • Week 6 : Cleveland, 33-17
  • Week 7 : BYE
  • Week 8 : @Seattle, 38-41
  • Week 9 : Indianapolis, 14-20
  • Week 10 : @LA Rams, 7-33
  • Week 11 : Arizona, 31-21
  • Week 12 : @Baltimore, 16-23
  • Week 13 : @Tennessee, 13-24
  • Week 14 : San Francisco, 16-26
  • Week 15 : @Jacksonville, 7-45
  • Week 16 : Pittsburgh, 6-34
  • Week 17 : @Indianapolis, 13-22

 

Le bilan

 

  • Global : 4-12.
    • Par demi-saison : 3-5, 1-7.
    • Par quart de saison : 2-2, 1-3, 1-3, 0-4.
    • À domicile : 3-5.
    • À l’extérieur : 1-7.
    • Dans la division : 1-5.
    • Dans la conférence : 3-9.
    • Contre les équipes ayant terminé avec un bilan positif : 1-9.
    • Contre les équipes qualifiées en playoffs : 1-7.
    • Dans les matchs à une possession d’écart : 1-5.
    • En dernier quart-temps (W-L-TT-TL) : 1-0-0-0.
    • En prolongation : 0-0.
  • Calendrier projeté (avec les bilans de 2016) : 115-138-3 (0.455, 25e).
  • Calendrier réel (avec les bilans de 2017) : 132-124 (0.516, 12e).
    • Écart entre les deux : 0.061 (2e).

Bien entendu, avec Jacksonville dans la division qui a pris 10 victoires en une saison, le calendrier est devenu bien plus compliqué. La (lente mais inexorable) chute des Texans a été très prononcée à domicile (7-1 vs. 3-5) et ils ont inversé leur bilan dans la division (5-1 vs 1-5), mais le bât qui blesse vraiment a été dans les matchs à une possession : 8-4 en 2016 contre 1-5 seulement cette année (la victoire @Cincinnati contre les défaites @New England, Kansas City, @Seattle, Indy et @Baltimore). En effet, les Texans ont fait les montagnes russes : en moyenne, leur différence de points dans les victoires est de +18.2 (4e), leur différence de points dans les défaites de -14.2 (27e).

 

La réalité

 

C’est une impression qui avait transpiré de la saison 2016 : les Texans avaient été en surrégime. La preuve : malgré une meilleure production avec +3.7 points marqués par match et +13 TDs au total (bien qu’il y ait énormément à redire), une ou deux blessures très mal placées en défense et un départ pas vraiment remplacé ont écroulé l’escouade. Elle a terminé comme la pire de NFL avec 27.2 points encaissés en moyenne (dont 11.3 dans des deuxièmes quarts-temps horribles), 48 TDs ou 18 homeruns.

On peut également citer 91 points encaissés dans les deux dernières minutes des mi-temps (31e) ou trop de temps passé dans sa propre redzone pour trop peu d’efficacité : 58 voyages adverses (28e) dont 61.1% terminant en TD (27e) avec notamment 39.6% de situations adverses en Goal-To-Go qui terminent en TD (31e). Enfin, point non négligeable, elle a eu la malchance de ne pas récupérer une grosse partie des fumbles qu’elle a provoqués : en forcer 14 n’est pas mal, n’en récupérer que 5, soit seulement 35.7% (30e), c’est moins bien. Nous allons assez rapidement cibler les coupables, d’autant plus que c’est un schéma VRAIMENT récurrent dans ce début de Season Review, Cleveland et Indy ayant suivi le même.

Voici les récompenses de la saison :

Ah, si Deshaun Watson avait pu finir la saison… ah, si Justin James Watt avait pu finir la saison… nous aurions un débat. Remarquez, nous l’avons toujours un peu même sans eux : celui qui porte l’attaque vs. celui qui porte la défense. Terminer en tête des receveurs dans la ligue avec 13 TDs est une bonne manière de passer devant son compère : versons donc dans l’originalité en nommant DeAndre Hopkins. Où serait Houston sans King Dédédé ? Il a été le joueur le plus visé de la NFL avec 174 ciblages pour 96 réceptions et 1378 yards.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/DeAndre+Hopkins+Tennessee+Titans+v+Houston+50M9dVCZH7Nl.jpgDerrière lui… le deuxième est Bruce Ellington avec seulement 56 ciblages. C’est dommage car les blessures ont freiné la saison de Will Fuller : quand il a joué, le sophomore a été d’une efficacité diabolique avec 28 réceptions pour 423 yards (15.1), 21 first downs et surtout 7 TDs. On peut critiquer le taux de réception de 56%, mais c’est le meilleur de Houston parmi les receveurs à 50+ ciblages : Ellington ou le Tight End Stephen Anderson ont été respectivement à 51.8% et 48.1%. Quoi qu’il en soit, le constat est celui-ci : quand vous avez un receveur à 1378 yards et le suivant à 423 seulement, il y a un souci.

Quand nous vous disons que les Texans ont suivi le schéma des Browns et des Colts ; devinez quel secteur a le mieux marché ? La défense contre la course. Nous reviendrons dessus un peu plus tard, mais profitons de ce fait pour attirer l’attention sur deux des (jeunes) raisons de ce fait. Le sophomore Defensive Tackle D.J. Reader et le rookie de deuxième tour Inside Linebacker Zach Cunningham ont été de vrais atouts cette saison. Dans les tranchées, Reader a été très difficile à bouger et termine avec presque 50 plaquages ; les stats ne rendent pas justice à son abattage qui a notamment permis à son partenaire de briller. En effet, avec un Brian Cushing vieillissant et souvent « pris par la patrouille » (i.e. dopage), il fallait le remplacer ; apparemment c’est fait avec l’ancien de Vanderbilt : 90 plaquages dont 6 run stuffs, 1.5 sack, 6 passes défendues et 1 fumble forcé. Il a une activité de tous les instants et s’est montré dans tous les compartiments. Deux excellentes pioches en deux drafts dans le front-7 pour le General Manager Rick Smith.

Il y a des choses à dire sur le jeu au sol : s’il est autour de la moyenne en NFL avec 115.1 yards par match et 4.1 yards par course, il n’a scoré que 8 TDs, n’a enregistré que 6 big plays et n’a vu qu’un seul coureur terminer un match à 100+ yards (ce n’est pas celui auquel vous pensez). Nous reviendrons sur une des raisons majeures de ce fait, mais dans l’ensemble, les Texans savent qu’ils peuvent en général compter sur deux choses constantes en attaque : Dédédé, et Lamar Miller.

D’aucuns pointeront le fait que c’est la première fois que Miller descend sous la moyenne des 4 yards avec 238 courses pour 888 yards (3.7) ; ils pointeront aussi qu’il n’a pas cassé une tonne de plaquages. Il est aussi possible que la ligne offensive soit mauvaise, et que le playcall ne soit pas assez divers pour lui permettre de briller. Et cela n’avait pas semblé le gêner les années précédentes (on se demande quelle était la différence – ah, oui, les présences de Duane Brown et de Derek Newton). Bref, on peut chipoter sur la production de Miller, mais les soucis sont probablement d’abord autour de lui : il a réussi une saison à 1000+ yards et 6 TDs cumulés.

Néanmoins, le seul coureur a avoir dépassé 100 yards sur un match a été Alfred Blue (contre Pittsburgh) ; le lieutenant termine à 71 courses pour 262 yards (3.7) et 1 TD. Le quatrième tour rookie D’Onta Foreman avait montré de belles choses avant de finir sur IR avec notamment 78 courses pour 237 yards (4.2) et 2 TDs.

Vous avez probablement reconnu de quel « joueur qui porte la défense » nous parlions vu la mise sur IR de Watt. L’homme-à-tout-faire Jadeveon Clowney a encore été une véritable force destructrice pour les attaques adverses : 59 plaquages dont 14 run stuffs (top NFL) pour un taux ridicule de 23.7% (5e), 31.5 pressions dont 9.5 sacks, 2 passes déviées, 2 fumbles forcés, 2 fumbles récupérés dont un strip-6.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Jadeveon+Clowney+Houston+Texans+v+Los+Angeles+8Lb-CgK5kUcl.jpgQue dire sur le Clown qu’on ne sache pas déjà maintenant qu’il est débarrassé des blessures qui ont pourri ses deux premières saisons ? On aimerait un peu plus de discipline avec 13 pénalités (2e pire total), mais il reste le fer de lance du pass-rush et un poison contre la course. Il justifie amplement le #1 dépensé en 2014, mais on commence vraiment à trouver le temps long pour enfin voir le trio Clown-Mercilus-Watt à 100% sur une saison.

Avec sa mise sur IR, il ne mérite pas le titre seul, donc nous y associons quelqu’un dont nous avons déjà parlé : il est clair que le premier tour Quarterback Deshaun Watson et le deuxième tour Linebacker Zach Cunningham méritent tous les deux ce titre de Rookie Of The Year. Ayant déjà parlé de Cunningham plus haut, et en passant un petit coucou au troisième tour D’Onta Foreman qui a montré du potentiel, penchons-nous enfin sur le cas de l’ex-Tiger.

Rappelons qu’il n’était pas censé commencer : Tom Savage a pris la marée Jaguar avant de laisser sa place. Et pourtant, une fois propulsé à la tête de l’attaque, Watson a métamorphosé l’unité. Il est frappant de mettre les trois lignes de stat côte à côte (Watson, Savage, T.J. Yates). Taux de complétion ? 61.8%, 56.1%, 48.5%. Moyenne de yards par passe tentée ? 8.3, 6.3, 5.4. Taux de TD par passe tentée ? 9.3% (top NFL !), 2.2%, 4.1%. QB Rating ? 103.0, 71.4, 65.8. C’est à se demander 1) qui est le rookie et 2) s’ils ont tous joué dans la même équipe. Watson a aussi ajouté 36 courses pour 269 yards et 2 TDs ; il a dû utiliser ses jambes vu la ligne offensive. Il n’a pas commis un seul fumble comparé à Savage qui est bon dernier chez les Quarterbacks avec SEPT. Il a lancé quatre fois plus de TDs que Savage en lançant 19 passes de moins ; la combinaison 200+ passes tentées / taux de TDs de 9+% est arrivée 17 fois dans l’histoire et seulement deux fois depuis 1980 : Peyton Manning en 2004 et Aaron Rodgers en 2011.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Deshaun+Watson+Houston+Texans+v+New+England+ckKiLMisqYxl.jpgOK, c’est maintenant qu’on essaie de mettre le frein à l’intronisation au Hall Of Fame ; ce n’est qu’une demi-saison. Mais il a démontré pouvoir mener l’attaque, réussir tous les lancers et utiliser ses jambes si besoin est. Cela donne envie de voir la suite, avec des défenses qui, cette fois, sauront à quoi s’attendre.

Quand on se lance dans un démontage systématique d’une unité sans parvenir à remplacer les éléments, il arrive ce qu’il doit arriver : en quelques saisons, les Texans ont perdu Ben Jones, Brandon Brooks, ont vu la terrible blessure de Derek Newton et ont échangé Duane Brown. Résultat final : la saison 2017 de la ligne offensive. Le sophomore Nick Martin est quasiment un rookie vu qu’il a raté toute sa première saison. Kendall Lamm en Left Tackle en Week 1 ? Tom Savage ne lui dit pas merci ; mais tout va « bien » puisqu’il a été remplacé par… Chris Clark. Xavier Su’a-Filo a toujours du mal, Jeff Allen n’est pas mieux chez les Guards. La valeur de Breno Giacomini est connue depuis un moment.

Onze joueurs ont évolué dans l’unité, et si jamais il y a un talent parmi eux, le tourniquet incessant dans l’unité le rend impossible à détecter. On peut trouver un semblant de compétence parfois dans le jeu au sol, mais en protection cela a été terrible avec 179 pressions dont 54 sacks (31e) ; Savage a une part de responsabilité, mais pas suffisante. Pour ceux qui n’ont pas vu les Texans au début de leur existence, en 2002, cela leur donne un début d’idée de ce qu’a dû subir David Carr en prenant 76 sacks. Mais juste un début (et c’est le plus terrifiant).

La meilleure unité de la saison a été la défense contre la course… et pourtant elle aussi a eu quelques failles. Elle se trouve dans la moyenne haute de la ligue avec 109.2 yards encaissés par match et 4 yards par course ; de plus, elle a accumulé les run stuffs avec 64 (4e), soit un taux par course adverse de 14.5% (6e). Mais il est vrai qu’elle a lâché 14 TDs (22e) et 13 big plays (13e), ce qui prouve bien que sans J.J. Watt, il manque quand même ce perturbateur majeur, ce leader incontestable qui casse la ligne offensive et enchaîne les run stuffs aux côtés du Clown.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Benardrick+McKinney+Arizona+Cardinals+v+Houston+PaNPaX84o4-l.jpgJustement, nous avons déjà évoqué trois raisons à cette performance sympathique : le Clown, D.J. Reader et Zach Cunningham. Le capitaine de l’escouade, Benardrick McKinney, a fait une saison à la hauteur de son talent : 95 plaquages dont 7 run stuffs, 12 pressions dont 3 sacks, 1 passe défendue et 1 fumble forcé. Le Defensive Lineman Christian Covington est solide et aurait pu faire tellement plus s’il n’avait pas fini sur IR. Rajoutez Watt et Mercilus et cette défense au sol peut faire encore mieux ; on l’a vu quand les adversaires ont préféré fuir Clowney et courir à droite.

Deux secteurs ont failli cette année dans la franchise texane : l’un est habituel, l’autre est une surprise. L’habituel, c’est le groupe des Tight Ends qui a vu l’énième commotion de C.J. Fiedorowicz mettant sa carrière en jeu, et la timide émergence de Stephen Anderson (25 réceptions pour 342 yards et 1 TD) ; encore une fois c’est trop peu.

La surprise, c’est la couverture. Une seule stat : vous vous rappelez les 18 homeruns encaissés, pire total de la ligue ? 17 sont à la passe ; en fait, 32% des big plays pris par la défense aérienne ont été des homeruns (pire taux NFL). C’est là que nous touchons aux blessures mal placées et au remplacement non-effectué cités en introduction : la mise sur IR de J.J. Watt a fait mal, mais celle de son compère pass-rusher Whitney Mercilus a été aussi dommageable ; Houston a eu besoin de 18 sackeurs différents (top NFL) pour atteindre le faible total de 32 sacks (23e) sur 107 pressions (27e). Autre preuve, c’est McKinney (un ILB !) qui est deuxième dans la liste derrière Clowney, et Reader (un 3-4 DE) qui est troisième.

Si vous ajoutez à cela le départ du Cornerback A.J. Bouye qui n’a pas été remplacé par un Kevin Johnson en difficulté (avec notamment 100 yards de pénalité à 6.25 par match), vous avez une couverture qui a trop souvent été prise à revers dans la profondeur ; elle a lâché 7.6 yards par passe tentée (30e) et doit remercier la défense au sol que l’escouade entière ait un si bon taux de conversion de 3e tentative à 35.3% (5e). Pourtant, on ne peut pas dire que Johnathan Joseph soit affreux (du moins tant qu’on ne vise pas long), que Kareem Jackson rate beaucoup de plaquages ou que le Safety Andre Hal ne fasse pas son maximum, c’est juste que le niveau global n’est pas (plus) suffisant pour briller sans pass-rush. Seul Jackson a atteint 10 passes défendues et seul Hal a atteint 3 INTs. La couverture sur les Tight Ends s’est écroulée en un an.

Enfin, petite mention aux équipes spéciales, même si elles ont progressé : malgré un Shane Lechler qui tourne à 49 yards bruts de moyenne (3e) avec 32 punts dans les 20 yards adverses (5e), Houston poste la pire différence entre cette moyenne (sans les retours) et celle des yards nets (avec les retours) à 7.7. Au niveau des kicks, le rookie Ka’imi Fairbairn avait bien commencé avant de chuter un peu, mais sa saison a été encourageante.

Les Texans ont décidé de faire une Free Agency très discrète, et quand c’est pour signer Breno Giacomini ou le Safety Marcus Gilchrist… vous voulez vraiment des détails ou ce qui a déjà été dit vous suffit ?

C’est plus de ce côté-là qu’on va pouvoir ranger Giacomini et Gilchrist.

La période « dorée » de la Week 3 à la Week 8. Houston a scoré 33 à NE, 57 vs Tennessee, 34 vs Kansas City, 33 vs Cleveland et 38 à Seattle (soit un total de 195 points marqués). Dans la liste il y a le champion en titre et finaliste de cette année, deux équipes de playoffs, le CenturyLink et… Cleveland. Que les Texans aient fini 2-3 sur la période vous donne une idée de la performance de la défense (même si au moins elle a participé avec 3 TDs scorés).

Le reste. 7, 13, 14, 7, 31, 16, 13, 16, 7, 6, 13, soit un total de 143 points marqués.

Le TD de Dédédé contre Pittsburgh en Week 16. Il faut respecter les traditions annuelles : la réception improbable de Dédédé. Déviation d’une main, réception de l’autre, plongeon par-dessus un défenseur au sol en tapant ses deux pieds dans le terrain. Tout cela lors d’un match de Week 16 dans une saison à 4-10, lors du dernier quart-temps avec les Steelers menant 27-0. Et ce seront les seuls points de Houston.

(Et, oui, il tenait le défenseur. Chut).

 

Le futur

 

Domicile : Buffalo, Cleveland, Dallas, Indianapolis, Jacksonville, Miami, NY Giants, Tennessee.
Extérieur : Denver, Indianapolis, Jacksonville, New England, NY Jets, Philadelphia, Tennessee, Washington.
Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2017 : 8.
Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2017 : 7.
Bilan cumulé en 2017 : 116-140 (0.453, 32e).

Il en faut un, le voici : le calendrier apparemment le plus abordable, même si Houston est dans la division de deux équipes allées en playoffs et qu’ils devront se déplacer chez les deux finalistes (plus Denver s’ils arrivent à récupérer un Quarterback). On se revoit en 2018, il est possible que le bilan cumulé ait changé d’ici là.