Snippets : Super Bowl LII
Les snippets reviennent cette saison. Vous retrouverez tous les matchs de la semaine qui seront ajoutés au fur et à mesure des résultats, donc n’hésitez pas à revenir consulter l’article.
NB : XXc = XX courses, XXr = XX réceptions, XXt = XX touches (courses+réceptions), fbl = fumble perdu, tck = plaquage, TFL = plaquage à perte, sk = sack, prs = pressions (sack + QB Hits), FF = fumble forcé, FR = fumble recouvré, PD = passe défendue.
Philadelphia Eagles 41 vs. 33 New England Patriots
| Équipes | QT1 | QT2 | QT3 | QT4 | Final |
| PHILADELPHIA EAGLES | 9 | 13 | 7 | 12 | 41 |
| New England Patriots | 3 | 9 | 14 | 7 | 33 |
| QT | Tps | Éq. | Type | Action | Score |
| 1 | 7:55 | PHI | FG | Jake Elliott, 25y | 3-0 |
| 1 | 4:17 | NE | FG | Stephen Gostkowski, 26y | 3-3 |
| 1 | 2:34 | PHI | TD | Alshon Jeffery, 34y catch (no PAT) | 9-3 |
| 2 | 8:48 | PHI | TD | LeGarrette Blount, 21y run (no 2pt) | 15-3 |
| 2 | 7:24 | NE | FG | Stephen Gostkowski, 45y | 15-6 |
| 2 | 2:04 | NE | TD | James White, 26y run (no PAT) | 15-12 |
| 2 | 0:34 | PHI | TD | Nick Foles, 1y catch (PAT) | 22-12 |
| 3 | 12:15 | NE | TD | Rob Gronkowski, 5y catch (PAT) | 22-19 |
| 3 | 7:18 | PHI | TD | Corey Clement, 22y catch (PAT) | 29-19 |
| 3 | 3:23 | NE | TD | Chris Hogan, 26y catch (PAT) | 29-26 |
| 4 | 14:09 | PHI | FG | Jake Elliott, 42y | 32-26 |
| 4 | 9:22 | NE | TD | Rob Gronkowski, 4y catch (PAT) | 32-33 |
| 4 | 2:21 | PHI | TD | Zach Ertz, 11y catch (no 2pt) | 38-33 |
| 4 | 1:05 | PHI | FG | Jake Elliott, 46y | 41-33 |
Comment résumer un match pareil ? Essayons : il n’y a pas eu de défense, Tom Brady a été meilleur que Nick Foles à la passe, Nick Foles a été meilleur que Tom Brady à la réception (?!!!?), et une action défensive cruciale a renversé le destin du match, permettant à Philadelphie d’accroître l’écart pour remporter son premier Super Bowl (le premier titre depuis 1960).
…
C’est un bon premier début, reprenons tout dans l’ordre. Il n’y a pas eu de défense : les 74 points sont un bon indicateur, mais pas le seul. Ce Super Bowl a vu plusieurs records : 1151 yards cumulés (record NFL – pas seulement au Super Bowl !), 879 yards aériens cumulés (record du Super Bowl), 505 yards à la passe pour un Quarterback (record des playoffs), 33 points scorés par un perdant (record du Super Bowl), 1 punt cumulé (record du Super Bowl), 0 punt pour une équipe (record du Super Bowl)… et probablement quelques-uns plus obscurs.
Les deux attaques ont donc éviscéré les défenses adverses, et cela provient directement de l’énorme qualité des deux lignes offensives, avec un seul sack… mais qui a fait toute la différence : menés 38-33, les Patriots ont lancé le drive habituel de la victoire, jusqu’à ce que Brandon Graham (2tcks + 3prs + 1FF) réussisse l’action du match ; un sack-fumble récupéré par Derek Barnett et converti en Field Goal.
Avant, cela a été le feu d’artifice. Honneur aux vainqueurs et à la magnifique histoire de ces playoffs : le MVP de la finale, Nick Foles (28/43, 373y, 3TD, 1INT + 1r/1y/1TD) qui a fait un match formidable, sachant parfois échapper à la pression et délivrant plusieurs passes fantastiques ; rappelons que son INT est sur un coup de flipper improbable, et qu’en plus il a ajouté un TD à la réception sur un trick play insensé en 4e tentative juste avant la mi-temps. Foles a été bien protégé par la ligne offensive, et a parfaitement utilisé ses armes : LeGarrette Blount (14c/90y/1TD) et Jay Ajayi (9c/57y) ont avancé au sol, alors que la troisième tête de l’hydre au sol, Corey Clement (4r/100y/1TD) a surtout fait un carnage à la réception. Nelson Agholor (9r/84y) et Alshon Jeffery (3r/73y/1TD) ont réussi quelques réceptions impressionnantes, et Zach Ertz (7r/67y/1TD) a été solide. L’attaque a été inarrêtable que ce soit en 3e tentative (10/16) ou 4e (2/2) avec un playcall magistral et agressif de Doug Pederson, comme cette décision de tenter la 4e juste avant la mi-temps pour prendre 10 points d’écart. Mais il a failli être puni de cette agressivité par sa poursuite d’un PAT manqué (0/2 en conversion à 2pt).
En face, Tom Brady (28/48, 505y, 3TD + 1fbl) a eu du mal à démarrer, ce qu’on voit dans le taux de complétion, mais il a trouvé son rythme et il a établi un record du Super Bowl avec son yardage ; il a été assisté pour cela par un trio de cibles à 100+ yards : Danny Amendola (8r/152y), Chris Hogan (6r/128y/1TD), et surtout Rob Gronkowski (9r/116y/2TD) qui a été invisible en première mi-temps mais destructeur en deuxième, permettant même à NE de prendre l’avantage pour la première fois du match. Tout cela sans un Brandin Cooks rapidement sorti sur commotion. Le jeu au sol a également été là (22c/113y/1TD) pour aider quand Brady avait un peu plus de mal, et New England est la première équipe à finir le Super Bowl sans un seul punt. Jusqu’à la fin on savait que les Patriots allaient faire leur classique… jusqu’à ce que Graham réussisse son action critique. Et même là, Brady a eu une dernière chance de trouver le Gronk’ sur une Hail Mary, mais cela n’a pas marché… comme le propre trick play des Patriots en sa direction et une passe qu’il laisse tombée au sol plus tôt dans le match.
Chaque équipe spéciale a eu ses problèmes : le raté de Jake Elliott (3/3 FG + 2/3 XP) a poussé Pederson à chasser ce point manquant tout le match (qu’il n’a jamais rattrapé), mais au moins le rookie Kicker s’est largement repris avec deux FGs clutch. En face, Stephen Gostkowski (2/3 FG + 3/4 XP) a également eu ses ratés, mais cela n’aurait rien changé : cela aurait mis NE à -4 au lieu de -8, ayant quand même besoin d’un TD à la fin. Néanmoins on peut questionner cette décision des Pats de tenter une reverse sur le dernier retour de kickoff, et complimenter la magnifique couverture des Eagles qui a forcé Brady à remonter 90 yards pour le TD. Mais il est clair que ce n’était pas une finale pour les amoureux de la défense ou des équipes spéciales.
Philly ajoute enfin son nom à la liste des équipes ayant gagné un Super Bowl, tout cela avec un Head Coach dans sa deuxième année et sans son Quarterback, Left Tackle et Middle Linebacker titulaires. Du côté des Patriots, ce n’était pas le bon moment pour encaisser le record de points et de yards sous Bill Belichick… ce qui va pousser les médias à scruter la décision de laisser sur le banc Malcolm Butler.