Super Bowl LII Gameday Series : J-5 ~ Historique des Patriots au SB

Aujourd’hui, nous jetons un coup d’oeil à l’histoire des Patriots au Super Bowl, et elle est longue. La franchise a connu un succès alternatif entre 1976 et 1986, perdant une fois la grande finale, mais elle a fait parler d’elle à partir du milieu des années 1990 (perdant une autre finale) et surtout lors du nouveau millénaire, avec 7 participations dont 5 victoires et 2 défaites. Avec sa 10e participation cette année, elle accroît son record devant Pittsburgh, Dallas et Denver (8).

 

SUPER BOWL XX

 

Adversaire Chicago BEARS
Date 26 Janvier 1986
Lieu Louisiana Superdome, New Orleans
Ligne Vegas Bears favoris de 10 points

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/d/d7/Super_Bowl_XX_Logo.svg/1280px-Super_Bowl_XX_Logo.svg.pngL’affiche de ce Super Bowl XX est pour le moins surprenante : autant on attendait les terribles Chicago Bears en finale, autant les New England Patriots sont une vraie surprise.

En effet, les Bears n’ont concédé qu’une défaite pendant la saison (15-1). Coachés par Mike Ditka, Chicago s’est fait une réputation terrible grâce à sa défense 46 étouffante entraînée par Buddy Ryan. Le fait que Ryan et Ditka ne peuvent pas se voir n’empêche pas que les Monsters Of The Midway ont écrabouillé la ligue de leur puissance : premier en points encaissés (198), yards encaissés (4135), yards au sol encaissés (1319) et interceptions (34), ainsi que troisième en sacks (64). Mais il ne faut pas sous-estimer l’attaque, avec l’irrévérencieux Quarterback Jim McMahon et surtout un coureur de la trempe de Walter Payton. Sans surprise, les Bears ont écrasé la concurrence en playoffs sans encaisser le moindre point – les Giants ont été battu 21-0 et les Los Angeles Rams 24-0.

En face, les Patriots sont des miraculés : ils ont perdu leur Quarterback titulaire (Tony Eason) au milieu de la saison, mais le remplaçant Steve Grogan a su s’appuyer sur une excellente ligne (John Hannah, Brian Holloway), un jeu de course efficace (Craig James) et des cibles compétentes (Stanley Morgan, Irvin Fryar). Il a également pu bénéficier d’une bonne défense qui est cinquième en yards encaissés et menée par Andre Tippett, Steve Nelson, Raymond Clayborn ou Fred Marion. Les Patriots ont terminé 11-5 et sont rentrés en playoffs par la petite porte (Wild Card), mais ils ont su renverser toutes les attentes avec trois victoires à l’extérieur chez les New York Jets 26-14, les Los Angeles Raiders 27-20 et les Miami Dolphins 31-14.

Les Patriots, avec un Eason remis à leur tête, entrent de la meilleure des façons dans le match : ils récupèrent un fumble de Payton et scorent les premiers points sur un Field Goal lors de leur premier drive. Les Bears répondent de suite avec un Field Goal de Kevin Butler, et leur défense se met ensuite en marche : Eason est sacké une première fois pour forcer un punt, puis sur le drive suivant un nouveau sack crée un fumble récupéré par Dan Hampton. La défense de New England répond et limite Chicago à un Field Goal pour porter la marque à 6-3.

Mais l’attaque continue de se faire pilonner par les Monstres du Midway : Craig James fumble et Mike Singletary récupère la balle sur les 13 yards des Patriots. Le coureur Matt Suhey rajoute un touchdown qui porte la marque à 13-3. New England n’arrive plus à rien offensivement : Eason est à 0/6 et se fait remplacer par Grogan en plein milieu du match, mais ça ne change rien – malgré un fumble de Suhey récupéré par Clayborn, New England n’en profite pas. Pendant ce temps, Chicago rajoute un touchdown à la course de McMahon, puis un Field Goal de Butler juste avant la mi-temps. Le score est alors de 23-3.

https://cbschicago.files.wordpress.com/2011/01/72540204_10.jpgGrogan prend deux sacks dès le début de la deuxième mi-temps, forçant un punt, et une bombe de McMahon pour Willie Gault amène un nouveau touchdown au sol du Quarterback. Le Defensive Back des Bears Reggie Phillips score un touchdown sur interception juste après, puis la défense force une nouvelle perte de balle sur un fumble de Stanley Morgan récupéré par Wilber Marshall. Pour couronner le tout, Ditka envoie son Defensive Tackle William « The Refrigerator » Perry scorer de près au sol, portant le score à 44-3.

Lors du dernier quart-temps, New England marque enfin un touchdown et Chicago un safety, mais le match était terminé bien avant : le score final est de 46-10, et la franchise de l’Illinois décroche son premier Super Bowl. Sept sacks, cinq fumbles récupérés, deux interceptions dont une pour un touchdown : la défense des Bears a été la vraie star du match, et c’est Richard Dent qui est élu MVP comme ambassadeur.

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
Chicago Bears 13 10 21 2 46
New England Patriots 3 0 0 7 10

 

SUPER BOWL XXXI

 

Adversaire Green Bay PACKERS
Date 26 Janvier 1997
Lieu Louisiana Superdome, New Orleans
Ligne Vegas Packers favoris de 14 points

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/5/5e/Super_Bowl_XXXI_Logo.svg/1230px-Super_Bowl_XXXI_Logo.svg.pngSuper Bowl XXXI propose une affiche totalement surprenante entre deux équipes très ressemblantes : les Patriots et les Packers ont connu un certain succès dans le passé mais pataugeaient depuis de nombreuses années avant qu’un coach, un jeune Quarterback et une défense de fer ne leur permettent de revenir en finale.

Les Patriots retournent au Super Bowl 11 ans après celui contre Chicago grâce à l’arrivée du Big Tuna Bill Parcells ; le coach a réinstauré le travail et l’efficacité dans la franchise qui a fait une saison excellente entre une attaque menée par le Quarterback Drew Bledsoe, le coureur Curtis Martin ou le Tight End Ben Coates et une défense menée par le Defensive End Willie McGinest et les Defensive Backs Ty Law et Lawyer Milloy. New England a fini la saison à 11-5 avant de disposer des Steelers 28-3 et des surprenants Jaguars 20-6 en finale AFC.

L’attente a été encore plus longue pour Green Bay, car ils ont dû patienter presque 30 ans pour renouer avec la grande finale. La franchise était orpheline de Vince Lombardi depuis la victoire au Super Bowl II, et elle avait traversé un vrai désert depuis. Mais l’arrivée du General Manager Ron Wolf, la nomination de Mike Holmgren en Head Coach et l’échange pour faire venir le Quarterback Brett Favre un peu plus tôt ont remis les Packers sur le chemin du succès. La dernière pièce a été apportée avec la venue du Defensive End Reggie White, et l’équipe est lentement montée en puissance avec l’aide du Safety LeRoy Butler, pour enfin revenir en finale. Green Bay a dominé la NFC avec un bilan de 13-3 et un Favre MVP pour la deuxième fois d’affilée, après quoi ils ont battu Denver 41-6 et Minnesota 38-10 en playoffs.

http://www.openmarket.org/wp-content/uploads/2010/02/reggie-white-super-bowl-xxxi.jpgOn s’attend donc avant tout à un match plutôt défensif, et potentiellement des étincelles sur équipes spéciales vu les présences de Dave Meggett et Desmond Howard de chaque côté. C’est exactement ce que la première série confirme : les Packers récupèrent la balle sur un punt, et Howard se signale de suite avec un bon retour. Cela place Favre en bonne position pour faire parler la poudre : sur sa première passe du match, il envoie une bombe de 54 yards à Andre Rison qui va jusqu’au touchdown ! New England accuse le coup : sur la possession suivante, une passe de Bledsoe en retard pour Terry Glenn est interceptée par Doug Evans dans le camp des Patriots. Fort heureusement, la défense répond par un sack de Favre qui force un Field Goal de 37 yards, limitant la marque à 10-0.

Les Patriots doivent rapidement reprendre la main, ce que réussit à faire Bledsoe en contournant la pression par des passes à Martin et Keith Byars pour gagner beaucoup de terrain. Une interférence de passe défensive dans l’endzone permet à New England de revenir à 10-7 sur un touchdown de Byars. La défense des champions AFC se réveille à son tour, et après un 3&out de Green Bay, c’est autour de Bledsoe de lancer une bombe à Glenn pour 44 yards. Coates score un touchdown sur réception juste après, et New England repasse devant 14-10, alors que le premier quart-temps n’est toujours pas fini.

Les deux défenses se répondent du tac-au-tac alors qu’on entre dans le deuxième quart-temps, mais c’est encore une fois Favre qui va débloquer la situation : une magnifique passe lobée pour un Antonio Freeman lancé comme une balle permet aux Packers de scorer un touchdown de 81 yards pour mener 17-14. La défense du Wisconsin et Howard rendent la balle à l’attaque en bonne position ; Chris Jacke score un Field Goal de 31 yards pour porter la marque à 20-14. Bledsoe s’écroule en fin de mi-temps avec une nouvelle interception de Mike Prior, et, au bout d’un long drive, Favre score lui-même au sol ; les champions NFC ont creusé de nouveau l’écart 27-14 à la mi-temps.

http://a.espncdn.com/photo/2011/0121/dal_sbmoments_12.jpgLes défenses reprennent le pas sur les attaques en début de troisième quart-temps, jusqu’à ce que New England trouve enfin son rythme grâce à Curtis Martin : le coureur score un touchdown de 18 yards au sol qui ramène les Patriots à 27-21. Mais c’est à ce moment que Desmond Howard sort de sa boîte pour retourner le kickoff suivant 99 yards jusqu’au touchdown ; une transformation à deux points remet 14 points d’écart à 35-21. Reggie White et la défense décident de fermer la boutique en continuant à harasser Bledsoe qui prend quatre sacks et commet deux interceptions pour Craig Newsome et Brian Williams. Les Packers ratent un Field Goal en fin de match et le score en reste là.

Howard est nommé MVP (le seul joueur d’équipes spéciales à l’avoir gagné) et même si les Patriots ont fait bonne figure, ils ont perdu deux ballons cruciaux et leur défense a lâché bien trop de gros jeux pour l’emporter. White a été la star défensive avec trois sacks, même si au final les deux équipes en ont réussi six chacune.

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
New England Patriots 14 0 7 0 21
Green Bay Packers 10 17 8 0 35

 

SUPER BOWL XXXVI

 

Adversaire Saint-Louis RAMS
Date 3 Février 2002
Lieu Louisiana Superdome, New Orleans
Ligne Vegas Rams favoris de 14 points

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/3/30/Super_Bowl_XXXVI_Logo.svg/1090px-Super_Bowl_XXXVI_Logo.svg.pngPour la troisième fois, les Patriots retournent à New Orleans pour disputer le Super Bowl, et pour la troisième fois, ils sont donnés perdants de 10+ points.

Il faut dire que cette équipe des Patriots est un peu à l’image de celle de 1985 : quand elle perd son Quarterback titulaire Drew Bledsoe sur blessure, on ne donne pas cher de sa peau avec son remplaçant, un inconnu pris au sixième tour de la draft 2000, Tom Brady. Mais sous la férule du Head Coach Bill Belichick, disciple de Parcells qui était déjà là en 1996, l’attaque continue de tourner efficacement avec le coureur Antowain Smith et les receveurs Troy Brown et David Patten ; elle est bien aidée par une des meilleures défenses de la ligue où McGinest, Law et Milloy ont été rejoints par Richard Seymour, Mike Vrabel et un Tedy Bruschi qui était rookie en 1996. Les Patriots ont réussi à aller en playoffs à 11-5, battu les Raiders de manière très controversée dans le fameux Tuck Rule Game 16-13, puis les Steelers en finale AFC 24-17.

Et s’ils sont donnés largement perdants, c’est parce qu’ils vont rencontrer le Greatest Show On Turf, l’attaque supersonique des Rams de Saint-Louis, champions deux ans auparavant. Avec Kurt Warner (MVP), Marshall Faulk (Offensive Player Of The Year), Isaac Bruce, Torry Holt, Ricky Proehl, Ernie Conwell et Az-Zahir Hakim, la menace offensive vient de partout, surtout quand le Quarterback est protégé par l’All-Pro Left Tackle Orlando Pace. Mais la défense est également une arme à Saint-Louis : Leonard Little et Grant Wistrom sur la ligne défensive, London Fletcher derrière ainsi que Dre’ Bly et Aeneas Williams font trembler les attaques. Les Rams ont terminé 14-2 en tête de la NFL, puis ils ont disposé des Packers 45-17 et des Eagles 29-23.

http://static.nfl.com/static/content/public/image/getty/2007/Louisiana_Superdome_20070823093723_gallery_600.jpgBelichick a décidé d’orienter la majorité de sa stratégie défensive sur Faulk, en envoyant sa défense cogner la pièce centrale de l’attaque aussi souvent que possible pour le déstabiliser. Cela marche plutôt bien : même si la défense des Rams fait le travail contre l’attaque des Patriots, la défense de New England limite Saint-Louis a un Field Goal au premier quart-temps. Jeff Wilkins rate d’ailleurs une deuxième tentative de 52 yards au début du deuxième quart-temps, mais Brady n’en profite pas.

C’est l’escouade défensive des Patriots qui va frapper la première : suite à un blitz, Warner se précipite pour lancer une mauvaise passe à Isaac Bruce qui est interceptée par Ty Law ; le Cornerback remonte la balle 47 yards pour le premier touchdown du match. Deux drives plus tard, c’est encore la défense des champions AFC qui fait la différence : Warner réussit une passe à Proehl, mais ce dernier fumble sur le plaquage d’Antwan Harris ; Terrell Buckley récupère le cuir et remonte 15 yards sur les 40 yards de Saint-Louis. Deux passes et une course plus tard, Brady trouve David Patten dans l’endzone pour un touchdown de 8 yards ; New England crée la surprise en menant 14-3 à la mi-temps.

A nouveau, les défenses dominent au début de la seconde mi-temps : même si elles lâchent de bons gains, elles forcent des punts. Et pour la troisième fois du match, c’est l’escouade des Patriots qui va débloquer la situation : une nouvelle mauvaise passe de Warner est interceptée par Otis Smith, et New England score un Field Goal pour mener 17-3.

Le drive suivant emmène le match en quatrième quart-temps, et les Rams arrivent enfin à avancer, principalement à la passe. Saint-Louis se retrouve en 4e&3 sur les 3 yards des Patriots, mais Warner ne trouve pas de solution. Il finit par tenter de courir lui-même mais commet un fumble qui est remonté 97 yards par Tebucky Jones pour le touchdown qui scelle le match ; néanmoins l’action est annulée car McGinest est pénalisé pour un holding. Les Rams profitent de l’aubaine en scorant un touchdown par Warner au sol pour revenir à 17-10.

Les Patriots sont stoppés net sur le drive suivant, et les Rams avancent de nouveau en mode 100% passe vu le plan anti-Faulk de Belichick. Mais ils sont partis de trop loin et doivent punter à leur tour. La défense leur rend rapidement la balle, en meilleure position : cette fois Warner ne laisse pas passer l’occasion, et en trois passes il remonte 55 yards pour un touchdown de Ricky Proehl qui égalise à 17-17 avec 1:37 à jouer.

http://media.hamptonroads.com/cache/files/images/1001901.jpgBrady décide de répondre à Warner par une série de passes lui aussi : le coureur J.R. Redmond par trois fois puis Troy Brown et le Tight End Jermaine Wiggins amènent le kicker Adam Vinatieri à un Field Goal de 48 yards pour la victoire. Il ne tremble pas et offre la première victoire des Patriots au Super Bowl, 20-17, dans ce qui est considéré comme l’une des plus grosses surprises de l’histoire de la finale.

Malgré un écart énorme au niveau des yards (427 à 267) et le fait que cela s’est joué à la dernière seconde, les Rams ont commis trop d’erreurs et de pertes de balle dont les Patriots ont su profiter. Brady est nommé MVP de la finale : même s’il n’a pas eu un match énorme (16/27, 145 yards, 1 TD), ce dernier drive maîtrisé comme un vétéran a marqué les esprits.

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
Saint-Louis Rams 3 0 0 14 17
New England Patriots 0 14 3 3 20

 

SUPER BOWL XXXVIII

 

Adversaire Carolina PANTHERS
Date 1er Février 2004
Lieu Reliant Stadium, Houston
Ligne Vegas Patriots favoris de 7 points

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/3/3a/Super_Bowl_XXXVIII.svg/1143px-Super_Bowl_XXXVIII.svg.pngPour la première fois de leur histoire, les Patriots ne jouent pas un Super Bowl à New Orleans, et ils sont même favoris du match ! Comme quoi tout finit par arriver.

En effet, si on avait pu être étonné de la présence de New England aux précédents Super Bowls, celle-ci est tout sauf une surprise : le duo Belichick – Brady est maintenant fermement ancré et l’équipe a vu l’arrivée de renforts avec le receveur Deion Branch, le Defensive End Ted Washington ou le safety Rodney Harrison. Malgré le psychodrame de l’intersaison Lawyer Milloy qui est libéré pour signer à Buffalo quelques jours plus tard (et rejoindre Bledsoe que Brady a définitivement évincé), les Patriots survolent la ligue avec un bilan de 14-2. Ils éliminent les Titans 17-14 dans un froid polaire (-15°C) puis les Colts de Peyton Manning 24-14 en finale AFC. En quelque sorte, les Patriots sont devenus les Rams de 2001 : l’équipe qui essaie de gagner deux titres en trois ans.

Et pour jouer le rôle des Patriots en 2001, ceux qu’on n’attendait pas à ce niveau, ce sont les Carolina Panthers : la franchise accède à son premier Super Bowl alors qu’elle est née seulement huit ans plus tôt ! Après quelques années difficiles, l’arrivée en 2001 du Head Coach John Fox a transfiguré la franchise : l’attaque s’appuie sur le Quarterback Jake Delhomme, les receveurs Steve Smith et Muhsin Muhammad ainsi que les deux coureurs Stephen Davis et DeShaun Foster ; la défense est une des meilleures du pays grâce à aux Defensive Linemen Julius Peppers et Kris Jenkins ou aux Defensive Backs Ricky Manning Jr et Mike Minter. Les Cardiac Cats, surnommés ainsi car ils ont gagné beaucoup de matchs de justesse, ont terminé la saison 11-5 ; ils ont ensuite battu les Cowboys 29-10, les Rams 29-23 en double prolongation et les Eagles 14-3 en finale NFC.

Les Patriots savent qu’ils vont donc devoir se méfier de la défense rugueuse des Panthers, et de la folie de leur attaque qui leur permet de remonter n’importe quelle situation. On a rapidement la confirmation du premier aspect : les Patriots ne gagnent pas beaucoup de terrain, et quand ils se mettent en position pour botter un Field Goal de 31 yards, Adam Vinatieri le manque. Néanmoins, les Panthers ne font pas mieux car les deux défenses dominent les débats ; c’est un match de poids lourds qui s’échangent des coups sans plier ni l’un ni l’autre, ce qui fait qu’à la fin du premier quart-temps le score est toujours de 0-0.

http://prod.static.patriots.clubs.nfl.com/assets/images/team/history/super-bowls/27921.JPGLes Patriots semblent enfin passer la seconde en attaque, montant un long drive au début du deuxième quart-temps, mais encore une fois Adam Vinatieri manque un Field Goal de 36 yards, cette fois bloqué par Shane Burton. La bourde est vite rattrapée par la défense quand Mike Vrabel force un fumble de Delhomme sur un sack et Richard Seymour récupère le cuir ; après un scramble de Brady ce dernier trouve Deion Branch dans l’endzone pour les premiers points du match à 7-0.

Cela ouvre complètement les vannes : les Panthers semblent reprendre vie offensivement et Delhomme réussit passe sur passe, la dernière pour Steve Smith et un touchdown de 39 yards qui égalise la marque à 7-7. Brady ne s’en laisse pas compter, car il reste une minute à jouer et il a déjà fait cela contre les Rams deux ans plus tôt ; une bombe pour Deion Branch de 52 yards permet au #12 de trouver David Givens dans l’endzone pour reprendre l’avantage 14-7. New England tente un coup de pied rebondissant pour limiter le retour des Cats, mais le Tight End Kris Mangum retourne jusqu’aux 47 yards des Panthers ; une course de 21 yards de Davis permet à John Kasay de scorer un Field Goal de 50 yards juste avant la mi-temps, le score étant de 14-10 pour les Patriots.

Les spectateurs ont à peine le temps de se remettre de cette fin de mi-temps qu’ils ont le droit au fameux incident entre Janet Jackson et Justin Timberlake pendant le show (Nipplegate !), mais la « tension » retombe vite avec un troisième quart-temps très semblable au premier : les défenses prennent le pas sur les attaques. Ce n’est qu’un prélude à la folie qui va régner dans le dernier quart-temps, amorcé par les Patriots qui semblent encore une fois les premiers à se sortir de ce status quo : un bon drive alternant course et passe se termine dans l’endzone de Carolina grâce à un touchdown d’Antowain Smith au sol.

De nouveau, ces points des Patriots réveillent des Panthers à réaction qui s’appuient sur leur trio terrible Delhomme-Smith-Muhammad pour marcher sur la défense de New England ; c’est le coureur DeShaun Foster qui termine le travail sur une belle course de 33 yards pour revenir à 21-16 (la transformation à deux points est manquée). Les champions AFC essaient de répondre de suite et y parviennent presque, mais Brady est intercepté par Reggie Howard dans l’endzone des Panthers, ce qui réduit un beau drive à néant. Delhomme ne va pas laisser passer sa chance et vise la jugulaire : en 3e&10 sur ses propres 15 yards, il envoie une bombe à Muhammad qui lâche son défenseur et réussit un touchdown de 85 yards redonnant l’avantage 22-21 à Carolina ; c’est la plus longue action offensive de l’histoire du Super Bowl. Malheureusement, une nouvelle transformation à deux points est manquée.

http://cdn.lightgalleries.net/4bd5ebf66a9d1/images/92016982-01-2.jpgSonnés mais pas abattus, les Patriots repartent au charbon et réussissent de nouveau à remonter le terrain grâce notamment à Givens. Cette fois Brady assure jusqu’au bout et il trouve le Linebacker Vrabel pour un touchdown de 1 yard, une action devenue classique à New England. Les Patriots, eux, parviennent à transformer à deux points, ce qui porte la marque à 29-22. Il reste 2:55 à jouer mais personne n’ose penser que le match est joué, car on ne les appelle pas les Cardiac Cats pour rien : grâce à Muhammad et Proehl, Delhomme remonte à son tour le terrain en moins de deux minutes, et il termine par une passe lobée pour Proehl dans l’endzone, égalisant ainsi à 29-29.

Un peu plus d’une minute à jouer avec la balle de la victoire dans les mains ? Cela commence à ressembler au Super Bowl d’il y a deux ans. De plus, les Patriots reçoivent un coup de pouce inespéré quand le kicker John Kasay, pour éviter un retour, vise trop le coin et finit par envoyer le kickoff directement en touche. C’est une pénalité qui offre le cuir sur les 40 yards des Patriots, quasiment un cadeau pour Brady qui réussit quatre passes et met Adam Vinatieri en place. Le kicker se rachète de ses deux Field Goals manqués : il offre la victoire 32-29 à New England avec un Field Goal de 41 yards.

Ce match de folie a vu le plus de points dans un quart-temps au Super Bowl (37) et la plus longue action hors équipes spéciales (85 yards). Les Panthers ont vaillamment lutté à l’image de leur saison, mais le résultat logique a fini par être atteint, et Tom Brady remporte son deuxième titre de MVP du Super Bowl (32/48, 358 yards, 3 TDs et 1 INT).

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
Carolina Panthers 0 10 0 19 29
New England Patriots 0 14 0 18 32

 

SUPER BOWL XXXIX

 

Adversaire Philadelphia EAGLES
Date 6 Février 2005
Lieu Alltel Stadium, Jacksonville
Ligne Vegas Patriots favoris de 7 points

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/6/60/Super_Bowl_XXXIX.svg/1280px-Super_Bowl_XXXIX.svg.pngPersonne n’est surpris de voir les Patriots arriver au Super Bowl en 2004 pour essayer de devenir la huitième équipe à remporter deux titres d’affilée. La présence des Eagles, elle, est assez sympathique vu qu’ils avaient l’habitude de buter en finale NFC assez souvent.

En effet, inutile de reparler longuement des Patriots, outre le fait qu’ils ont encoré dominé leur division à 14-2, même si les Steelers ont fait mieux dans la ligue à 15-1. En playoffs, New England s’est débarrassé de nouveau d’Indianapolis 20-3, et a vaincu Pittsburgh chez eux 41-27 en finale AFC.

Ils auront un nouvel adversaire dans la grande finale, les Philadelphia Eagles qui ont enfin réussi à sauter le pas. En effet, l’équipe avait buté les trois années précédentes en finale NFC, perdant contre Saint-Louis, Tampa Bay et Carolina. Mais cette fois, les hommes d’Andy Reid ont réussi à concrétiser leur belle saison à 13-3 en playoffs par une victoire contre Minnesota 27-14 puis contre Atlanta 27-10. L’attaque est menée par le très remuant Quarterback Donovan McNabb, véritable héritier de Randall Cunningham, à la fois précis à la passe et d’une mobilité redoutable. Le coureur Brian Westbrook est l’homme à tout faire, alors que la superstar Terrell Owens est à surveiller comme le lait sur le feu ; malgré une fracture du péroné subi pendant la saison, le receveur est bel et bien là pour la finale. La défense fait également un excellent travail avec des joueurs comme le Defensive End Jevon Kearse, le Linebacker Jeremiah Trotter ou une arrière-garde redoutable avec Lito Sheppard, Michael Lewis et Brian Dawkins.

http://cache.boston.com/bonzai-fba/Globe_Photo/2005/02/13/1108300978_5619.jpgLe match démarre fort : McNabb évite un sack de Bruschi mais commet un fumble récupéré par les Patriots ; Reid challenge le fait que le genou était au sol avant le fumble, ce qui est confirmé, et Philly punte. Ce sera, comme l’année précédente, le thème du premier quart-temps : défense, défense, défense. Après un échange de punts, les Eagles se mettent à avancer grâce à Owens, mais c’est ensuite que ça se gâte : McNabb est sacké pour une perte de 16 yards par Vrabel, une passe pour Owens interceptée par Asante Samuel dans l’endzone est annulée par une pénalité, mais le Quarterback des Eagles est de nouveau intercepté sur l’action suivante par Rodney Harrison. La défense de Philly répond en rendant la balle à l’attaque, mais celle-ci la perd à nouveau sur un fumble de L.J. Smith récupéré par Eugene Wilson.

Néanmoins, les Patriots n’arrivent pas à profiter de ces cadeaux de leur défense ; sur le premier drive du deuxième quart-temps, les Eagles concrétisent enfin avec un touchdown à la passe de McNabb pour L.J. Smith. C’est au tour de l’escouade défensive des champions NFC de forcer une perte de balle sur le drive suivant en créant un sack/fumble de Brady, mais McNabb n’arrive pas à avancer. La balle est rendue à New England, et Brady ne lance que des passes pour grignoter le terrain ; il finit par trouver David Givens dans l’endzone pour égaliser à 7-7. Les Eagles n’arrivent pas à remonter suffisamment pour marquer avant la fin de la mi-temps, et dans l’ensemble Philadelphie doit remercier sa défense de ne pas être mené plus largement.

Elle ne pourra néanmoins rien faire devant le beau drive du début de troisième quart-temps des Patriots, grâce surtout à trois passes pour Deion Branch ; c’est encore Vrabel qui score un touchdown de 2 yards à la réception pour replacer les Patriots devant 14-7. Mais les Eagles ne lâchent rien : après un échange de punts, McNabb distribue les passes à ses cibles, et permet à Westbrook de scorer un touchdown de 10 yards pour revenir à égalité 14-14.

http://www.netbrawl.com/uploads/c8ee47ea4f9126d8e235f70442dfa090.jpgNew England ne s’en laisse pas compter et revient à la charge, en alternant attaque terrestre et aérienne pour finir par marquer un touchdown par Corey Dillon à la course alors qu’on entre dans le dernier quart-temps. Ce sont finalement les Eagles qui craquent les premiers en ne parvenant pas à répondre, et les Patriots en profitent pour ajouter un Field Goal d’Adam Vinatieri dans la foulée afin de porter l’écart à 10 points (24-14). Les chances de retour s’amenuisent pour les Eagles quand McNabb est de nouveau intercepté par Tedy Bruschi, mais la défense rend la balle à son attaque alors qu’il reste moins de six minutes. La défense des champions AFC parvient à forcer Philly à manger l’horloge, mais ces derniers scorent un touchdown de Greg Lewis avec 1:55 à jouer.

L’onside kick est récupéré par New England et la défense des Eagles réussit un dernier stop, mais le punt de Josh Miller est excellent et Philly démarre sur ses 4 yards avec 46 secondes pour essayer de scorer un Field Goal. McNabb est intercepté de nouveau par Harrison, mettant fin à la rencontre sur la victoire des Patriots 24-21.

Ce Super Bowl a longtemps été serré grâce la défense des Eagles qui a récupéré la majorité des bourdes de l’attaque. Deion Branch est élu MVP de la finale avec 11 réceptions pour 133 yards, et les Patriots entrent dans la légende des dynasties NFL avec un doublé et trois titres en quatre ans.

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
New England Patriots 0 7 7 10 24
Philadelphia Eagles 0 7 7 7 21

 

SUPER BOWL XLII

 

Adversaire New York GIANTS
Date 3 Février 2008
Lieu University of Phoenix Stadium, Phoenix
Ligne Vegas Patriots favoris de 12 points

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/e/eb/Super_Bowl_XLII.svg/1249px-Super_Bowl_XLII.svg.pngOn peut difficilement faire plus déséquilibrée que l’affiche de Super Bowl XLII : une équipe des Patriots qui est en passe d’être la seconde équipe de l’histoire à réussir une saison parfaite (et la première à viser un 19-0) contre les Giants de New York qui sont passés par un trou de souris en Wild Card à 10-6.

New England a écrabouillé la saison autant offensivement que défensivement. En attaque, Brady a lancé 50 touchdowns à la passe (record NFL en une saison) dont 23 pour sa cible principale Randy Moss (record NFL en une saison aussi) ; Wes Welker est également venu apporter son efficacité dans le slot. En défense, Vince Wilfork est une muraille au centre de la ligne défensive, alors qu’Adalius Thomas et Junior Seau sont venus renforcer l’escouade. Les Patriots ont donc réussi une saison régulière parfaite à 16-0 avant de battre Jacksonville 31-20 et San Diego 21-12 en finale AFC.

En face, les Giants ont eu un peu plus de mal, mais ont trouvé leur rythme de croisière pour accéder aux playoffs. Le Quarterback Eli Manning compose avec un duo de receveurs dangereux Plaxico Burress et Amani Toomer, alors que la boule de bowling Brandon Jacobs fait des dégâts au sol. Mais c’est la défense qui est vraiment impressionnante avec une ligne défensive redoutable : Osi Umenyiora, Jason Pierre-Paul, Michael Strahan et Justin Tuck ont terrorisé les adversaires. New York, qualifié comme #6, a su gagner trois matchs à l’extérieur en playoffs pour arriver en finale : à Tampa Bay 24-14, à Dallas 21-17 et enfin à Green Bay 23-20 en prolongations dans un froid polaire (-30°C).

Les deux équipes se sont déjà affrontées en Week 17, et les Patriots l’ont emporté de justesse 38-35 ; autant révéler de suite que le Super Bowl ne sera pas du même acabit. Les Giants veulent refaire un gameplan proche de celui de leurs prédécesseurs contre les Bills lors de Super Bowl XX : manger le maximum de temps pour laisser l’attaque des Patriots sur le banc. Ils y parviennent très bien avec un premier long drive alternant efficacement course et passe ; après quasiment dix minutes de possession, New York ouvre la marque avec un Field Goal de Lawrence Tynes, 3-0.

http://www2.pictures.gi.zimbio.com/Tom+Brady+Super+Bowl+XLII+FRWkVlYgeMpl.jpgMais New England en a vu d’autres : grâce à un superbe retour de kickoff de Lawrence Maroney, les Patriots commencent en très bonne position, et Brady mène un drive similaire jusqu’à l’endzone avec un touchdown au sol de Maroney. Nous sommes déjà en deuxième quart-temps quand les Giants commettent la première bévue du match : Manning est intercepté par Ellis Hobbs. Mais la défense des champions NFC tient bon, et c’est un duel de sacks entre les deux escouades, stoppant net chacune des deux attaques. La mi-temps se finit sur un drive des Patriots avorté par un sack/fumble de Tuck sur Brady ; le score est de 7-3 New England. Le moins que l’on puisse dire est que la ligne défensive des Giants met une sacrée pression sur le #12.

C’est encore le cas sur le premier drive des Patriots en troisième quart-temps : même si New England avance, un sack de Strahan sur 3e&7 repousse l’attaque sur les 31 yards des Giants. Belichick décide de tenter la 4e&13, mais la passe de Brady vers Jabar Gaffney est incomplète, redonnant la balle aux Giants. Ceux-ci n’en profitent pas, et on arrive ainsi au dernier quart-temps avec le même score de 7-3. Manning va être le premier à casser ce status quo avec un long gain pour le Tight End Kevin Boss qui permet ensuite une passe de touchdown de 5 yards pour David Tyree ; New York repasse devant 10-7.

Brady semble à court de solution, mais sa défense tient bon et lui redonne la balle avec huit minutes à jouer. Welker, Moss et Kevin Faulk permettent au Quarterback de mener un drive de cinq minutes qui se termine par une passe de touchdown pour Moss, redonnant l’avantage 14-10 aux Patriots. Eli Manning se retrouve alors avec 2:39 pour le drive de la victoire. Il parvient à avancer difficilement, jusqu’à une 3e&5 sur les 44 yards de New York alors qu’il ne reste plus que 1:15. La pression arrive sur lui, Jarvis Green et Seymour semblant l’attraper… mais Manning se débat et arrive à se délivrer avant de lancer une prière à Tyree, marqué par Harrison. Le receveur saute et attrape la balle en la plaquant contre son casque pour une réception improbable de 32 yards.

http://a.espncdn.com/photo/2011/0121/dal_sbmoments_01.jpgCette action venue de nulle part permet à New York de continuer le drive, et malgré un sack d’Adalius Thomas, Manning trouve Steve Smith, puis Burress dans le coin de l’endzone pour un touchdown de 13 yards. Les Giants, à la stupéfaction générale, reprennent l’avantage 17-14 à 39 secondes de la fin du match. Cette fois, il n’y aura aucun miracle pour les Patriots ; la défense empêche un dernier drive salvateur de Brady et New York réussit ce que New England avait fait contre Saint-Louis en 2001 : une des plus grosses surprises de l’histoire du Super Bowl.

Les Giants brisent les rêves de saison parfaite de New England, et Eli Manning est voté MVP du Super Bowl. Et malheureusement pour les Patriots, leurs souffrances aux mains des joueurs de la Grosse Pomme Bleue ne sont pas terminées.

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
New York Giants 3 0 0 14 17
New England Patriots 0 7 0 7 14

 

SUPER BOWL XLVI

 

Adversaire New York GIANTS
Date 5 Février 2012
Lieu Lucas Oil Stadium, Indianapolis
Ligne Vegas Patriots favoris de 2.5 points

 

http://content.sportslogos.net/logos/7/593/full/dmwp5m8hle1ain9n53bajt1er.gifPatriots et Giants se retrouvent quatre ans plus tard à Indianapolis pour la revanche de 2007, et cette fois les bookmakers sont plus prudents : ils donnent New England vainqueurs par moins de trois points.

Les deux équipes ont connu un peu moins de succès qu’en 2007 : les Patriots ont fini 13-3 et les Giants ont profité d’une NFC East un peu faible pour terminer champions à 9-7. Par rapport à la première finale entre les deux équipes, New England a vu les arrivées des Tight Ends Rob Gronkowski et Aaron Hernandez, des Defensive Ends Andre Carter et Mark Anderson, des Linebackers Jerod Mayo et Rob Ninkovich ainsi que du Cornerback Kyle Arrington. Les Giants ont vu les arrivées des receveurs Victor Cruz, Hakeem Nicks et Mario Manningham, du Cornerback Corey Webster et des Safeties Antrel Rolle et Kenny Phillips. New England a battu les Broncos 45-10 et les Ravens 23-20 pour accéder au Super Bowl, les Giants ont battu les Falcons 24-2, les Packers 37-20 et les 49ers 20-17.

Comme lors du Super Bowl XLII, les Giants commencent en attaque et réussissent un bon drive, mais la fin est différente : deux sacks et une course à perte les empêchent de tenter un Field Goal ; ils forcent néanmoins Brady à repartir de ses 6 yards. Cela a son importance, puisque sur l’action suivante, la pression force le Quarterback a être pénalisé pour un intentional grounding dans l’endzone, ce qui donne un safety et une avance de 2-0 pour New York. De plus, la balle est rendue par New England aux Giants sur un safety kick ; les champions NFC avancent de nouveau profondément dans le terrain des champions AFC. Les Patriots pensent renverser la vapeur quand Cruz commet un fumble récupéré par Brandon Spikes, mais ils sont pénalisés pour avoir aligné 12 défenseurs, et les Giants gardent la balle. Manning transforme le cadeau en touchdown pour Cruz ; New York mène 9-0.

http://a.espncdn.com/photo/2012/0205/nfl_zoom_sbxlvi_01.jpgAlors qu’on démarre le deuxième quart-temps, New England répond par un Field Goal de Stephen Gostkowski pour revenir à 9-3. Les défenses se répondent en stoppant les attaques, et ce sont les Patriots qui parviennent à scorer juste avant la mi-temps : un beau drive majoritairement composé de passes est achevé par une petite passe de touchdown de Brady à son coureur Danny Woodhead ; aussi incroyable que cela puisse paraître vu le début du match, New England vire en tête à la pause 10-9.

Les Patriots décident de ne pas enlever le pied de l’accélérateur, et dès la reprise de la seconde mi-temps ils montent un nouveau drive victorieux grâce à une passe de 12 yards pour Hernandez ; New England s’éloigne 17-9, ce qu’ils n’avaient jamais pu faire lors du Super Bowl XLII. Les Giants ne veulent rien lâcher et scorent un Field Goal pour revenir à 17-12, puis la défense sacke Brady et rend la balle à son attaque en très bonne position, car un mauvais punt de Zoltan Mesko place New York dans le terrain des Patriots. La défense de New England manque de récupérer un fumble de Cruz, mais parvient quand même à limiter les Giants à un Field Goal, ce qui ramène New York à 17-15.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Mario+Manningham+Super+Bowl+XLVI+67fTgEN0sukl.jpgOn entre dans le dernier quart-temps quand Brady échappe à un sack comme Manning l’avait fait quatre ans plus tôt, sauf que sa prière vers Hernandez se termine en interception de Chase Blackburn. Plus de peur que de mal car la défense des Patriots tient bon, mais celle des Giants en fait de même alors que l’horloge tourne ; Manning récupère la balle sur ses 12 yards avec 3:46 à jouer. Sa première action est une passe lobée magnifique le long de la touche pour un Manningham qui réussit une réception de 38 yards parmi deux défenseurs. Manningham rajoute deux réceptions, Nicks deux et Bradshaw deux courses pour permettre à l’équipe de scorer le touchdown qui leur permet de repasser devant à une minute de la fin ; l’action est d’ailleurs assez curieuse : assez intelligemment, Belichick a demandé à sa défense de laisser le coureur Bradshaw marquer de près pour avoir le plus de temps possible, mais Bradshaw a été à deux doigts de contrer cela en s’arrêtant juste à temps, sauf que son élan l’a fait tomber à la renverse dans l’endzone.

Les Giants mènent 21-17 et Brady a une nouvelle balle de match, sauf que, contrairement aux Super Bowls contre Saint-Louis et Carolina, il doit scorer un touchdown. Brady n’arrive pas à s’entendre avec ses receveurs et un sack de Tuck le fait même reculer ; au final il n’arrive même pas à dépasser la moitié du terrain, et les Giants remportent une nouvelle fois le titre contre New England. Eli Manning est de nouveau voté MVP et s’établit définitivement comme la bête noire des Patriots (plus que son propre frère Peyton).

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
New York Giants 9 0 6 6 21
New England Patriots 0 10 7 0 17

 

SUPER BOWL XLIX

 

Adversaire Seattle SEAHAWKS
Date 1er Février 2015
Lieu University Of Phoenix Stadium, Arizona
Ligne Vegas Pick

 

http://content.sportslogos.net/logos/7/593/full/3846__super_bowl-primary-2014.pngSuper Bowl XLIX propose l’affiche la plus serrée pour New England puisqu’elle oppose les Patriots aux champions en titre, les Seattle Seahawks ; les bookmakers n’osent d’ailleurs même pas se prononcer sur le vainqueur, ce qui n’est jamais arrivé dans l’histoire du Super Bowl.

Depuis 2011 il y a eu quelques changements chez les Patriots : Aaron Hernandez a fini en prison, Julian Edelman est devenu le WR#1 et la ligne a perdu les emblématiques Matt Light et Logan Mankins, attirant le feu des critiques pendant la saison. La défense a ajouté le Defensive End Chandler Jones, les Linebackers Dont’a Hightower et Jamie Collins, mais l’addition la plus notable a été celle du Cornerback Darrelle Revis. New England a terminé la saison 12-4 avant d’éliminer Baltimore 35-31 et Indianapolis 45-7 pour arriver au Super Bowl.

En face, Seattle veut devenir la première équipe depuis… New England en 2003 et 2004 à réaliser le doublé. L’attaque est menée par le remuant Quarterback Russell Wilson aidé du receveur Doug Baldwin et du punitif coureur Marshawn Lynch, alors que la défense est la meilleure de la ligue derrière les Defensive Ends Michael Bennett et Cliff Avril, les Linebackers Bobby Wagner et K.J. Wright et surtout une arrière-garde redoutable surnommée la Legion Of Boom, formée par Richard Sherman, Byron Maxwell, Kam Chancellor et Earl Thomas. Seattle a terminé la saison 12-4 aussi avant de battre Carolina 31-17 et surtout Green Bay en prolongations 28-22 dans une finale NFC d’anthologie.

Le début de match est défensif, mais les Patriots montent le premier drive soutenu du match, menaçant de marquer les premiers points. Brady, mis sous pression, est intercepté par Jeremy Lane sur ses propres 10 yards ; malheureusement pour lui le joueur se blesse gravement lors du retour d’interception et quitte ses partenaires. Seattle ne parvient à rien en attaque et rend la balle à New England au début du deuxième quart-temps ; Brady ne laisse pas passer sa chance avec un touchdown de 11 yards pour Brandon LaFell, et les Patriots ouvrent la marque 7-0. Après un échange de punts, Seattle parvient enfin à construire un drive équilibré, et un gros gain du receveur inconnu Chris Matthews (44 yards) rapproche l’attaque de la terre promise ; Marshawn Lynch conclut avec un touchdown au sol pour égaliser à 7-7.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Marshawn+Lynch+Super+Bowl+XLIX+New+England+8IyvKREPI3vl.jpgIl ne reste que 2:16 à jouer dans la mi-temps, et c’est à ce moment que la rencontre s’emballe : Brady répond du tac-au-tac par un drive mené de main de maître et terminé par un touchdown de 22 yards de Rob Gronkowski, mais Wilson, qui récupère pourtant la balle avec seulement 31 secondes à jouer, remonte 80 yards en quatre actions pour égaliser à 14-14 via un touchdown de 11 yards de Matthews ! Après avoir démarré très lentement, le match s’est débridé d’un seul coup, et on atteint la pause sur un score de parité.

Seattle attaque la deuxième mi-temps sur le même mode, avec un nouveau gros gain de 45 yards du receveur Chris Matthews qui devient une vraie star dans ce match. La défense des Patriots tient cependant en redzone et force un Field Goal qui permet aux champions NFC de mener 17-14. New England repart avec son mix de courses et de passes courtes, mais un mauvais lancer de Brady pour le Gronk’ mène à une interception de Bobby Wagner ; les Hawks capitalisent immédiatement grâce à Lynch et une passe de touchdown de Wilson pour Doug Baldwin qui porte le score à 24-14.

Les deux équipes échangent alors les 3&out (deux chacune) alors que le dernier quart-temps démarre et que New England commence à manquer de temps. Brady repasse en mode exclusivement aérien et remonte le terrain grâce à Edelman, concluant par une passe de touchdown pour Danny Amendola ; les Patriots reviennent à 24-21. Seattle ne trouve plus la solution en attaque et rend rapidement la balle à Brady, qui monte un nouveau drive dont il a le secret ; c’est Edelman qui score le touchdown permettant aux Patriots de repasser devant 28-24 à deux minutes de la fin du match.

Mais c’est presque trop de temps pour une attaque explosive comme Seattle, qui est à l’opposé du rouleau-compresseur méthodique de New England. Wilson réussit une première longue passe de 31 yards pour Lynch, puis une de 11 yards pour Ricardo Lockette. Arrive alors une première action clé : sur une nouvelle passe longue, Jermaine Kearse jongle la balle tout en tombant pour réussir une réception de 33 yards hallucinante qui place Seattle sur les 5 yards des Patriots avec 1:06 à jouer. Deuxième action clé : Wilson remet la balle à Lynch qui semble avoir le chemin ouvert vers l’endzone, mais Dont’a Hightower le rattrape de justesse à un yard de la terre promise. Troisième action clé : dans un des playcalls les plus controversés de l’histoire, les Hawks ne renvoient pas Lynch pilonner la défense, mais tentent une passe ; Wilson pense avoir un chemin ouvert vers Lockett mais Malcolm Butler surgit et intercepte la balle juste devant la ligne d’en-but.

http://cdn-s3.si.com/s3fs-public/2015/02/int-story.jpgSeattle commet ensuite deux pénalités coûteuses en essayant de sacker Tom Brady pour créer un safety, et les Patriots l’emportent 28-24. Bill Belichick égale Chuck Noll avec quatre Super Bowls en tant que Head Coach et Tom Brady égale Joe Montana avec quatre Super Bowls et trois titres de MVP du Super Bowl ; il remporte le troisième avec une fiche de 37/50, 328 yards, 4 TDs et 2 INTs contre la Legion Of Boom. Tout cela avec le spectre de Deflategate planant sur sa tête…

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
New England Patriots 0 14 0 14 28
Seattle Seahawks 0 14 10 0 24

 

SUPER BOWL LI

 

Adversaire Atlanta FALCONS
Date 5 Février 2017
Lieu NRG Stadium, Houston
Ligne Vegas Patriots favoris de 3 points

 

http://content.sportslogos.net/logos/7/593/full/5425__super_bowl-primary-2016.pngSuper Bowl LI est la finale des écarts : les Patriots participent à leur neuvième tentative (le record), alors qu’en face les Falcons participent à leur deuxième seulement.

Le rouleau-compresseur New England, toujours mené par son duo Belichick – Brady, continue d’affirmer sa position d’équipe du millénaire ; et pourtant, cela n’était pas gagné au début de la saison, quand les retombées de Deflategate ont suspendu le Quarterback pour quatre matchs. Mais les Patriots s’en sont bien sortis, postant un 3-1 dans cette période, pour finir 14-2 en tête de la conférence. La suite a été plus tranquille, malgré la blessure de Gronkowski et divers échanges de Belichick qui s’est notamment séparé du Centre Bryan Stork ou du Linebacker Jamie Collins. Le Free Agent Martellus Bennett a été très précieux pour remplacer le Gronk’, et le coureur LeGarrette Blount a été prolifique (18 touchdowns). Les Pats ont éliminé Houston 34-16 et Pittsburgh 36-17 en playoffs.

Les Falcons, après avoir échoué plusieurs fois avec le Head Coach Mike Smith, ont vu un nouveau souffle amené par l’arrivée de Dan Quinn. L’attaque qui a été stratosphérique cette saison : le Quarterback Matt Ryan a été élu Most Valuable Player, parfaitement assisté par une ligne très solide, deux coureurs remuants avec Devonta Freeman – Tevin Coleman et une triplette de receveurs énorme en Julio Jones – Mohamed Sanu – Taylor Gabriel. La défense, rajeunie, a dû apprendre à vivre sans son Cornerback #1 Desmond Trufant, et a mis un peu de temps à se mettre en route, mais elle a bien mieux fini la saison malgré la présence du duo de rookies formé par le Safety Keanu Neal et du Linebacker Deion Jones. Le pass-rusher Vic Beasley a terminé meilleur sackeur de la saison alors que Dwight Freeney a apporté son expérience. Atlanta a éliminé Seattle 36-20 et Green Bay 44-21 en playoffs.

Les deux défenses dominent en début de match et aucune attaque n’arrive à avancer ; le quart-temps initial se termine sur un score nul et vierge. Le premier tournant intervient juste à l’entrée de la deuxième période : alors que New England est à distance de Field Goal, Deion Jones arrache la balle des bras de LeGarrette Blount et le Cornerback Robert Alford la récupère. Matt Ryan en profite pour mener un drive rapide de 71 yards grâce à Julio Jones et Devonta Freeman ; ce dernier ouvre la marque par une course de 5 yards et Atlanta mène 7-0. L’élan est définitivement du côté des champions NFC : après un rapide 3&out des Patriots, Ryan mène un nouveau drive de 62 yards conclu par une passe de touchdown à Austin Hooper, et les Falcons prennent le large 14-0.

Le cauchemar des Patriots n’est pas terminé : sur le drive suivant, alors qu’ils sont à nouveau menaçants, l’impensable arrive : Brady tente une passe courte vers Edelman, mais Alford a parfaitement senti le coup ; il l’intercepte et laisse le Quarterback dans son sillage pour un retour de 82 yards qui porte la marque à 21-0 ! New England parvient enfin à inscrire un Field Goal juste avant la mi-temps, mais les champions AFC sont sonnés, menés 21-3 à la pause.http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Super+Bowl+LI+New+England+Patriots+v+Atlanta+26PNNnaR0l7l.jpg

La seule ombre au tableau pour les Falcons alors que la deuxième mi-temps reprend, c’est que la défense a passé beaucoup de temps sur le terrain suite au retour d’interception. L’attaque est donc un peu rouillée et doit se dégager, mais l’escouade défensive parvient à maintenir New England à -18. Ryan parvient à retrouver la marche avant sur le deuxième drive : Taylor Gabriel fait un énorme travail et le termine dans l’endzone, portant la marque à 28-3.

Cet écart de 25 points semble rédhibitoire, mais l’attaque est allée assez vite, ce qui remet une défense fatiguée sur le terrain : elle ne met plus autant la pression sur Brady, et ne couvre plus aussi bien. Le #12 en profite pour, enfin, trouver l’endzone à son tour grâce à une passe de touchdown pour James White ; mais la transformation à deux points est manquée, laissant la marque à 28-9. Le troisième quart-temps se termine sur un stop de la défense des Patriots qui, elle aussi, reprend du poil de la bête.

Brady continue de réinsuffler l’espoir, dirigeant un nouveau drive qui arrive près de l’en-but, mais New England doit se contenter d’un Field Goal pour revenir à 28-12. La défense réussit enfin un coup d’éclat : Dont’a Hightower force un fumble de Ryan sur un sack, et la défense des Falcons continue de donner des signes de faiblesse. Et même quand elle semble en position d’arrêter New England, Edelman réussit une des réceptions les plus incroyables de l’histoire de la NFL au milieu de trois défenseurs et à quelques millimètres du sol. La chance a changé de camp : Brady trouve Amendola pour le touchdown puis White court pour la transformation à deux points, ramenant New England à une possession, 28-20 !

http://www3.pictures.zimbio.com/gi/Super+Bowl+LI+New+England+Patriots+v+Atlanta+Cn7f8eUV_86l.jpgSur le drive suivant, Julio Jones réussit une réception hallucinante qui aide Atlanta à être à distance de coup de pied, mais au lieu de courir pour manger l’horloge, les champions NFC tentent des passes ; Ryan prend notamment un sack qui empêche de taper le Field Goal. Cela rend la balle à Brady à 3:30 de la fin, et la suite est connue : contre une défense éreintée, il mène un nouveau drive dans l’endzone ; White score au sol et Amendola transforme à deux points pour égaliser à 28-28 à 52 secondes de la fin.

Ryan ne peut rien faire sans temps-mort dans ce laps de temps, et nous avons la première prolongation de l’histoire du Super Bowl. Le lancer de pièce désigne les Patriots, et la crainte est immense vu ce qu’il s’est passé depuis le dernier quart-temps. Crainte confirmée : les Falcons ne peuvent stopper Brady qui mène un ultime drive conclu par White pour son troisième TD du match.

New England l’emporte 34-28 en établissant le plus grand retour au score de l’histoire du Super Bowl (-25) ; bien entendu, avec un tel match allant jusqu’en prolongation, une valise d’autres records tombent (actions, yards, first downs…). Belichick devient le Head Coach le plus victorieux au Super Bowl avec cinq bagues, Brady égale Charles Haley avec cinq bagues et établit un record avec quatre titres de MVP du Super Bowl ; il termine le match à 43/62 pour 466 yards, 4 TDs et 2 INTs. Mais c’est James White qui aurait mérité le titre de meilleur joueur avec les records de 14 réceptions et 20 points marqués ainsi que le record égalé de 3 TDs.

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 OT Final
New England Patriots 0 3 6 19 6 34
Atlanta Falcons 0 21 7 0 0 28