Gameday : Wild Card Round de Samedi

 

#5 Tennessee Titans @ #4 Kansas City Chiefs

 

Auteur	K.C.
Date et Heure Française	Samedi 6 Janvier, 22:35
Lieu	Arrowhead Stadium
Titre	Playoffs en folie
Prévision Météo	Ciel dégagé, 0°C

 

Nous y voici, nous y voilà. La saison régulière est finie, et une nouvelle saison commence. Ce premier match des Playoffs verra s’affronter des Kansas City Chiefs qui ont eu le temps de se reposer un peu, face à des Tennessee Titans qui se sont battus comme des lions pour aller chercher cette place en playoffs. Une belle rencontre est prévue entre deux équipes assez similaires.

Pour arriver en playoffs, les Titans ont dû batailler et leurs deux victoires face aux Jaguars auront été primordiales. Cette saison, ils sont menés par un Marcus Mariota qu’on a rarement vu aussi irrégulier. Le QB est capable de faire gagner son équipe lorsqu’il est dans un bon jour, mais est tout aussi capable de se rater (13 TDs, 15 INTs). Et vu qu’il semble moins à l’aise à la course que les années passées, cela limite son apport. Son OL est pourtant assez bonne, mais « assez bonne » pourrait ne pas suffire face au pass-rush des Chiefs mené par Justin Houston et Chris Jones (16 sacks à deux).

On peut essayer de trouver quelques excuses au QB, la première étant que son corps de receveurs n’a pas l’apport espéré, entre contre-performances et blessures à gogo. Rishard Matthews et Delanie Walker font le plus gros du travail (quasiment 800y chacun et 7 TDs à deux) ; si Eric Decker est toujours bon, il est sous-utilisé (563y, 1 TD) et ne parvient pas à aider son équipe comme il le souhaiterait. Au final, cela donne un corps de receveurs un peu léger, surtout lorsqu’il s’agit d’affronter une défense aérienne menée par l’excellent Marcus Peters (9 passes défendues, 5 INTs).

Heureusement pour les Titans, le jeu au sol excelle. Même si DeMarco Murray sera absent, Derrick Henry est tout aussi bon, si ce n’est meilleur (744y, 5 TDs). Le jeune RB a montré qu’il avait les épaules pour être le #1 de l’équipe à long terme, et il essaiera de le prouver un peu plus lors de ce match. Surtout que si Derrick Johnson est toujours aussi bon, on ne peut pas en dire autant de la défense contre la course des Chiefs (118.1 yards par match – 25e). Les Titans ont montré leurs limites offensives, mais leur point fort étant le point faible des Chiefs, tout est possible.

Kansas City vient de reposer leurs titulaires en Week 17, et espère aller plus loin que d’habitude lors de ces playoffs. Si certains doutaient de l’influence sur le jeu d’Alex Smith, cette saison a pu leur prouver que le QB était capable de mener son équipe au sommet. Auteur d’une saison pleine (26 TDs, 5 INTs), le QB pourra compter sur sa grande forme pour continuer à mener les Chiefs à la victoire. Son OL fait un travail convenable, suffisamment pour que le QB fasse avancer son équipe. Le pass-rush des Titans faisant partie des meilleurs, il faudra faire attention à ne pas se laisser trop approcher par Derrick Morgan ou Brian Orakpo (14,5 sacks à deux).

Du côté des Chiefs, le corps de receveurs est assez simple à décrire : il s’agit principalement de deux joueurs qui font une bonne partie du jeu aérien, Travis Kelce et Tyreek Hill (+ de 1000y chacun et 15 TDs à deux). Ils sont les seuls en mesure d’apporter un danger continu, et font avancer leur équipe malgré les différentes doubles-couvertures mises sur leur tête. Si le RB Hunt peut aussi apporter son aide, le reste est assez limité, surtout que le WR2 de l’équipe, Albert Wilson, est incertain pour ce match. Le bon côté pour eux, c’est que si les Titans ont vu des améliorations dans leur défense aérienne, cette dernière reste encore le point faible de l’équipe, à condition de ne pas lancer vers l’excellent Kevin Byard (8 INTs, top NFL !).

Mais voilà, les Chiefs ont plus d’un tour dans leur sac, et une attaque équilibrée fait leur force. Kareem Hunt vient de réaliser une saison formidable, puisqu’il a fini meilleur RB de NFL en terme de yards (1327y, 8 TDs). Bien parti pour gagner le titre de meilleur rookie offensif de l’année, le RB voudra montrer qu’il est tout aussi présent en playoffs. Et il faudra qu’il fasse fort, car le front-7 des Titans fait partie des meilleurs avec un duo Wesley Woodyard – Avery Williamson qui fait des miracles contre la course. Les Chiefs ont une attaque équilibrée parfaite pour faire mal aux adversaires, mais la bonne défense de Titans aura son mot à dire.

Cette première rencontre des playoffs devrait donc nous permettre d’admirer deux des meilleures équipes au sol, avec chacune un RB pouvant faire la différence à tout moment. Si l’attaque des locaux semble mieux armée pour avancer, la défense des visiteurs semble mieux préparée lorsqu’il s’agit de faire gagner les matchs. Ce match est donc indécis, et le vainqueur sera l’équipe qui sera la moins irrégulière.

 

#6 Atlanta Falcons @ #3 Los Angeles Rams

 

Auteur	P.G.
Date et Heure Française	Dimanche 7 Janvier, 02:15
Lieu	Los Angeles Memorial Coliseum
Titre	Le retour des playoffs à LA
Prévision Météo	Nuageux

 

Cela fait 23 ans (1994) que la ville de Los Angeles n’avait plus accueilli de matchs de playoffs NFL ; et si l’on restreint aux L.A. Rams, on atteint 31 ans (1986). C’est donc une grande occasion, mais également un match important car les locaux, champions de la division NFC West, ne veulent pas s’arrêter là dans cette saison renversante ; pour cela ils vont devoir éliminer les champions NFC en titre, les Falcons qui ont réussi à se qualifier à la dernière semaine.

Matt Ryan n’a pas forcément fait une mauvaise saison (64.7% et 4095 yards) mais il n’a pas été du même niveau (20 TDs pour 12 INTs) ; ses cibles ont commis pas mal de drops. Cela se voit également chez un Julio Jones qui n’a scoré que 3 fois, symbole d’un certain manque de réussite en redzone (50% de TDs – 23e) ; c’est dommage car, dans l’ensemble, l’attaque a bien su avancer avec 364.8 yards (8e), grâce notamment au meilleur taux de conversion de 3e tentative (44.7%). Le QB a également été bien protégé (24 sacks – 3e).

En face de Jones, Mohamed Sanu et Taylor Gabriel, la couverture est plutôt le point fort de la défense des Rams avec Trumaine Johnson, John Johnson, Lamarcus Joyner ou Nickell Robey-Coleman, autorisant un QB Rating adverse de 78.4 (5e)… mais cela commence avant tout par un pass-rush redoutable dont la tête d’affiche reste Aaron Donald (qui mène l’équipe en sack comme toujours avec 11). Si on ne se fait pas trop de souci sur les ailes de la ligne offensive avec Jake Matthews et Ryan Schraeder, l’intérieur avec Mack – Garland – Schweitzer va avoir fort à faire contre Donald et Michael Brockers.

Cependant, quand les Falcons auront la balle, le vrai duel du match se situera avec les coureurs : Los Angeles a encaissé 122.4 yards au sol par match, 4.7 yards par course et 15 TDs. Il est vrai que la défense n’a autorisé qu’un seul coureur adverse à dépasser les 100 yards, mais cela ne veut rien dire contre le sémillant duo Devonta Freeman – Tevin Coleman (16 TDs cette saison) : si Alec Ogletree et Mark Barron ne font pas le travail, ils peuvent aussi bien ne pas dépasser 100 yards au sol mais accumuler 300 yards à eux deux entre courses et réceptions. Cela va demander un effort de groupe pour les locaux afin de les stopper dans tous les compartiments, sinon les Falcons pourront avancer et manger l’horloge à volonté.

Les Rams ont terminé la saison comme la meilleure attaque en points (29.9) et celle ayant passé le plus de temps devant au score (36:38 en moyenne) ; on croit rêver en se rappelant de l’escouade l’année dernière. Sean McVay a fait des merveilles avec Jared Goff : le sophomore a terminé la saison à 62.1%, 8 yards par passe tentée, 28 TDs et seulement 7 INTs, commençant à réaliser le potentiel qui a fait de lui le #1 de la draft 2016. Mais le coach n’a pas été le seul : les ajouts d’Andrew Whitworth et de John Sullivan, avec un Rodger Saffold enfin solidifié en Guard et le développement continu de Rob Havenstein à droite ont créé une formidable ligne offensive qui n’a lâché que 28 sacks (9e). Cela donne du temps pour Goff qui peut tranquillement trouver ses cibles : Cooper Kupp, Robert Woods, Sammy Watkins ou Tyler Higbee ; un bon mélange de vétérans sur les ailes et de jeunes talents rapprochés qui ne commet pas beaucoup de drops, gagne beaucoup de yards après réception et marque souvent.

Tout cela sera utile contre la pénétration de Grady Jarrett ou le pass-rush d’un Adrian Clayborn (9.5 sacks) ayant éclipsé un Vic Beasley plus discret cette année ; les Falcons ne sont pas des maîtres dans l’art de mettre la pression mais ils se débrouillent (39 sacks – 13e). C’est juste qu’il n’ont pas un sackeur à 10+ unités cette année, et cela pourrait leur porter préjudice contre cette excellente protection. Bien sûr, ils ont de bons Cornerbacks avec Desmond Trufant, Robert Alford, Brian Poole ou Ricardo Allen, mais si Goff a du temps, cela va être plus compliqué pour eux ; et c’est sans compter le fait que même s’ils concèdent la réception, et ils devront stopper la capacité des receveurs des Rams à gagner des yards derrière.

Pourtant, cela n’est rien comparé à ce que Deion Jones, De’Vondre Capbell et Keanu Neal vont devoir faire : s’occuper personnellement du phénomène Todd Gurley II. Grâce à la ligne et au système McVay, il s’est découvert des talents de receveur et a fait une saison complètement hallucinante, menant la ligue avec 2093 yards et 19 TDs ; il est la raison #1 de l’explosion offensive. Néanmoins, si l’attaque des Rams est terrifiante avec 69 gains de 20+ yards (5e) et 14 gains de 40+ yards (6e), la défense des Falcons est experte dans l’art de limiter l’adversaire : elle n’a concédé que 49 gains de 20+ yards (5e) et 5 gains de 40+ yards (top NFL). Qui cèdera ?

Un des mots d’ordre pour Atlanta dans ce match va être de protéger le cuir, comme pendant la saison régulière (18 ballons perdus – 9e) ; la défense des Rams est 5e avec 28 ballons volés, mais en plus elle sait marquer, menant la ligue avec 3 picks-6 et 2 safeties. Les équipes spéciales auront également leur importance : Matt Bryant est un excellent Kicker et possède l’avantage sur Sam Ficken qui remplace Greg Zuerlein, mais pour le reste l’avantage est à Los Angeles (punt + retours).

On aurait aimé voir les Falcons de 2016 vs les Rams de 2017, mais dans la version de cette année, si le match part en feu d’artifice, les Falcons ne sont plus aussi bien outillés pour suivre. Leur défense va devoir donc mettre un frein à l’enthousiasme des locaux, manger l’horloge un maximum… et surtout TERMINER LES DRIVES.