Gameday : Wild Card Round de Dimanche

Gameday 2015

 

#6 Buffalo Bills @ #3 Jacksonville Jaguars

 

Auteur K.C.
Date et Heure Française Dimanche 7 Janvier, 19:05
Lieu EverBank Field
Titre Duel surprenant
Prévision Météo Ciel dégagé

 

Si cette rencontre est surprenante, ce n’est pas parce que ces équipes n’ont pas le talent, loin de là. Mais plutôt car les Jacksonville Jaguars n’avaient plus atteint les playoffs depuis 11 ans (2007) et que les Buffalo Bills ne les avaient plus atteints depuis 19 ans (1999 !). Autant dire que ce retour en playoffs crée une petite surprise en NFL, mais ce match devrait être des plus intrigants.

http://media.syracuse.com/post-standard/photo/2015/11/04/buffalo-bills-running-back-lesean-mccoy-8f1bd5f27de17596.jpgLes Bills sont arrivés en playoffs avec du talent, et beaucoup de chance, les Bengals leur offrant cette place dans les dernières secondes de la dernière journée. Cela permettra-t-il à l’attaque de se réveiller et d’exceller ? Rien n’est moins sûr, puisque si Tyrod Taylor est un très bon QB pour créer le danger, notamment à la course (4 TDs), il éprouve beaucoup plus de difficultés à la passe (14 TDs, 4 INTs). Certes, il évite assez bien les turnovers, mais il a du mal à faire avancer son équipe correctement. Il faut dire que son OL ne fait pas partie des meilleures et est trop irrégulière pour lui permettre de se sentir rassuré. Face au pass-rush démentiel des Jaguars (55 sacks – 2e), l’OL et Taylor devront donner 1000% s’ils veulent pas finir sur le menu de Calais Campbell et Yannick Ngakoue (26,5 sacks à deux).

L’autre raison de la faiblesse aérienne de l’attaque des Bills vient de ses receveurs. Si l’arrivée de Kelvin Benjamin a fait du bien, le joueur n’est pas encore en complète harmonie avec le QB. Du coup, le WR1 est Deonte Thompson (430y, 1 TD), lui qui n’était que #4 ou #5 dans ses deux dernières équipes… c’est dire. Heureusement pour les Bills, ils peuvent également compter sur le très bon Charles Clay pour faire avancer l’attaque (558y, 2 TDs), et le RB McCoy est toujours dans le coin pour aider si besoin. Là encore, on se demande quel sera le plan de jeu des Bills pour passer cette défense aérienne assez extraordinaire, avec un tête de file le duo A.J. Bouye – Jalen Ramsey (35 passes défendues, 10 INTs à deux !!), véritables murs infranchissables.

La force des Bills, c’est leur jeu au sol, de par leur QB et LeSean McCoy. Le RB devrait être bien présent, et autant dire que tout repose sur ses épaules. Auteur d’une saison pleine (+ de 1500y et 8 TDs combinés), McCoy devra marcher sur cette défense pour donner espoir à son équipe. Et vu que le front-7 des Jaguars a un peu de mal contre la course, cela reste envisageable pour McCoy, à condition de rester loin de Malik Jackson. Les Bills semblent un peu léger offensivement mais heureusement pour eux, leur point fort est le point faible de leur adversaire du jour. Les Jaguars savent depuis plusieurs semaines qu’ils sont qualifiés, et ont pu reposer quelques joueurs, mais leur forme actuelle pourrait les faire douter un peu.

https://img.bleacherreport.net/img/images/photos/003/694/530/hi-res-abe1bbfac220ee446e5a1f6dfa27fcce_crop_north.jpg?h=533&w=800&q=70&crop_x=center&crop_y=topSi on sait que les Jaguars ont le talent pour aller loin, ils ont aussi l’irrégularité pour un faire un petit tour et puis s’en va. C’est un peu le cas de leur QB, Blake Bortles, aussi bien capable de réaliser de gros matchs pour emmener son équipe à la victoire que de lancer interception sur interception et d’emmener son équipe au fond (21 TDs, 13 INTs). Si les Jaguars veulent aller loin, il faudra que Bortles soit régulier. En plus de cela, son OL le protège plutôt bien (surtout comparé aux années passées), lui permettant de prendre le temps nécessaire pour trouver ses receveurs. Si le pass-rush des Bills est un des plus faibles de NFL cette saison (27 sacks – 29e), ils ont tout de même un Jerry Hughes (4 sacks) qui peut être étincelant à tout moment.

Dans les airs, il faut avouer que les Jaguars n’ont pas été gâtés. Enchainant blessure sur blessure du côté de leurs WRs, les Jaguars ont tout de même trouvé des ressources dans les fins fonds de leur effectif : leur #1, Keelan Cole, est un rookie non drafté par exemple. Mais il fait mieux que de la figuration (748y, 2 TDs), et avec le retour probable de Marquise Lee (702y, 2 TDs), cela devrait créer des ouvertures par les airs. Derrière eux, Allen Hurns peut toujours être utile par moment, et Marcedes Lewis sera une nouvelle fois à surveiller dans l’en-but (5 TDs). Néanmoins, la défense des Bills est bonne, surtout au niveau aérien avec un duo Tre’Davious White – Jordan Poyer (31 passes défendues, 9 INTs à deux !) parmi les meilleurs de NFL cette saison.

Un peu dans le même style que les Bills, les Jaguars peuvent compter sur un jeu au sol assez puissant. S’il reste un peu irrégulier par moment, le rookie Leonard Fournette a réalisé une très bonne saison et donnera tout pour briller en playoffs. Vu que les Bills sont assez faibles contre la course (22 TDs concédés – pire marque), cela pourrait ouvrir le chemin de la victoire aux Jaguars, à moins que Preston Brown ne fasse un nouveau show de plaquages à tout va (top NFL). Les Jaguars ont donc des armes conséquentes pour faire mal aux Bills, mais la défense des Bills est capable de contenir n’importe qui quand elle est dans un grand jour.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Tyrod+Taylor+Jacksonville+Jaguars+v+Buffalo+5klcDQS5z5hl.jpgEntre un miraculé et une équipe qu’on n’imaginait plus en playoffs vu le niveau affiché les années passées, voici une rencontre des plus intéressantes. Les Jaguars continueront-ils leur marche en avant défensive ? Les Bills seront-ils métamorphosés par ce retour inespéré en playoffs ? Quoiqu’il en soit, chaque équipe a les moyens pour faire mal à l’autre, même si les Jaguars semblent les mieux armés vu ce qu’ils ont montré cette saison.

 

#5 Carolina Panthers @ #4 New Orleans Saints

 

Auteur P.G.
Date et Heure Française Dimanche 7 Janvier, 22:40
Lieu Mercedes-Benz Superdome
Titre New Orleans en pleine confiance
Prévision Météo Stade couvert
Match saison régulière New Orleans, 34-13 (Week 3)
New Orleans, 31-21 (Week 13)

 

Troisième manche entre les Saints et les Panthers, et cette fois c’est dans le tournoi final ; New Orleans a l’avantage d’avoir gagné la confrontation en saison régulière et de recevoir, alors que Carolina doit retrouver la marche avant en attaque.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Carolina+Panthers+v+New+Orleans+Saints+EBxBwXp_FLml.jpgCela peut paraître bizarre à dire d’ailleurs, quand on voit les stats offensives des Panthers : 22.7 points, 20 first downs, 64.1 actions, 41.9% de conversion de 3e tentative, tout cela semble plutôt bon… mais il y a quand même un certain déséquilibre. Les pertes de Kelvin Benjamin (échangé) et Greg Olsen (blessé une partie de la saison) ont fait des dégâts sur l’efficacité de Cam Newton : 59.1% de complétion, 6.7 yards par passe tentée, 22 TDs et 16 INTs. Les Panthers sont à moins de 200 yards par match dans les airs ; ce n’est pas forcément un souci de protection (35 sacks – 13e) même si l’absence de Ryan Kalil a également été préjudiciable, mais il est sûr que l’unité a manqué de continuité.

Et cela pourrait être dangereux contre un pass-rush des Saints qui a retrouvé des couleurs grâce une grosse saison de Cameron Jordan (13 sacks) assisté d’une flopée de lieutenants qui font monter le total à 42 sacks. La ligne défensive sait qu’elle devra mettre la pression sur Newton tout en l’empêchant de courir, alors que le reste du travail devra être fait par une couverture qui a été la belle découverte de la saison ; une des raisons majeures du renversement de fortune pour l’escouade. Marshon Lattimore est un candidat légitime pour le titre de Defensive Rookie Of The Year et Ken Crawley est un peu plus discret mais non moins efficace à l’opposé (35 passes défendues à eux deux !) ; les deux Williams (P.J. et Marcus) complètent le tout et l’ensemble va représenter à nouveau un challenge compliqué pour les visiteurs.

Comme souvent, la solution pourrait donc venir du jeu au sol avec Cam, Jonathan Stewart et Christian McCaffrey ; les Cats sont à 131.4 yards par match et 4.3 yards à la course, leur méthode préférée pour avancer. Ils savent que c’est probablement, quitte à choisir, le point à attaquer dans la défense des Saints : malgré une ligne défensive plutôt solide et un duo de Linebackers Manti Te’o – Craig Robertson sous-côté mais actif, il y a quelque chose à faire pour Carolina. Le souci pour les Panthers, c’est qu’ils n’ont jamais réussi à avoir une offensive qui marche à tous les niveaux contre les Saints, et cela ne peut pas suffire quand on a une attaque pareille en face.

http://www3.pictures.zimbio.com/gi/Carolina+Panthers+v+New+Orleans+Saints+VYL709QIw3rx.jpgUne attaque qui, tout d’un coup, a ENFIN l’impression d’avoir de l’aide, ça change ! Et Drew Brees ne demandait que cela : une défense au moins dans la moyenne. Le vétéran QB a encore fait une saison dont il a le secret, reprenant à Sam Bradford « son » ancien record NFL de taux de complétion sur une saison avec 72.015% ; il a totalisé 4334 yards, 23 TDs et 8 INTs pour aller avec cela. Un nombre de TDs un peu en baisse, mais l’explication arrive un peu plus bas ; l’attaque aérienne continue d’être explosive avec 7.8 yards par passe tentée, 103.9 de QB Rating, 73% de taux de réception et 12 drops, les tops NFL dans chaque catégorie. Le taux de conversion de 3e tentative global pourrait être meilleure (37.6% – 19e), mais dans l’ensemble Brees dirige l’offensive de main de maître derrière une ligne offensive formidable qui le protège à merveille : 20 sacks (2e), 58 QB Hits (2e) pour seulement 78 pressions au total (top NFL encore). Rajoutez un Michael Thomas dominateur (1245 yards et 5 TDs) et cela fait beaucoup.

En face, la refonte de la couverture des Cats n’est pas un total succès même si on trouve largement pire ailleurs : Brees a réussi à faire ce qu’il voulait la plupart du temps en 2017 contre James Bradberry, Daryl Worley & Cie. Du côté du pass-rush, malgré un duo remuant avec Mario Addison et l’éternel Julius Peppers (11 sacks tous les deux) et de bonnes stats globales (50 sacks et 107 QB Hits – top 5 NFL), ils ont trouvé à qui parler avec Terron Armstead et le rookie Ryan Ramczyk. Il faut que les visiteurs trouvent le moyen d’appliquer la pression sur Brees, mais si le pass-rush classique n’arrive pas, toute tentative de blitz reste risquée à cause de la présence des deux zébulons que le QB peut utiliser pour contourner la pression.

En effet, les Panthers ont déjà vu le film deux fois, ils savent ce qu’ils doivent faire : contrer le duo infernal Melvin Ingram – Alvin Kamara. Que ce soit au sol ou à la réception, ils ont été absolument impossibles à arrêter : ils ont chacun 1500+ yards cumulés cette saison (et encore, Kamara est à 1900+ avec les retours !) et ils ont totalisé 26 TDs à eux deux ! A chaque fois, ils ont été instrumentaux dans les victoires de New Orleans contre Carolina cette saison, et cela ne devrait pas être différent : Kawann Short, Luke Kuechly, Thomas Davis ou Mike Adams sont parfaitement au courant du fait que s’ils ne parviennent pas à les contrôler, les locaux vont pouvoir manger l’horloge et terminer dans l’en-but.

http://www3.pictures.zimbio.com/gi/New+Orleans+Saints+v+Carolina+Panthers+uewCGM8M042x.jpgCe match va d’ailleurs être une vraie bataille pour la possession : les Panthers sont 3e à 32:17 de moyenne, les Saints 7e à 31:04. Les deux équipes, avec un puissant jeu au sol, peuvent épuiser le chrono, mais s’il faut exploser sur une action pour faire basculer le match, les locaux ont largement l’avantage ; New Orleans a réussi 89 gains de 20+ yards (top NFL) et 16 gains de 40+ yards (2e). Et les Panthers le savent : stopper cela n’est que la moitié du problème avec Brees en face ; un angle d’attaque peut être les pertes de balle : les Cats en ont forcé 11 et les Saints en ont perdu 10.