NFL Team Honors II : Atlanta

500-Falcons

Il est toujours si compliqué de faire la part des choses quand vous allez si loin dans la quête de votre premier trophée Lombardi jusqu’à mener de 25 points au Super Bowl… pour tout voir partir en fumée en l’espace de 21:04 de temps de jeu effectif ; surtout quand la finale rentre dans la postérité et qu’on s’y trouve du mauvais côté pour le reste des temps. Car voilà la vraie montagne que les Falcons vont devoir franchir dans les mois à venir : digérer cette immense déception pour se rappeler comment l’équipe en est arrivée là et la qualité qui émane de cet effectif ; le genre qui permet de se remettre de suite en selle et de construire une nouvelle aventure en visant une fin plus heureuse cette fois.

A lire très rapidement avant de passer à autre chose.

 

ATLANTA FALCONS
1er NFC South ~ 11-5 / 2-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2016

 

Deuxième année de Dan Quinn à la tête de l’équipe, avec pour volonté d’essayer de prolonger la bonne période initiale qui avait vu les Falcons démarrer à 5-1 avant de s’écrouler à 8-8 (malgré la seule défaite de la saison régulière infligée aux Panthers). Deux raisons à cela : une défense manquant de talent malgré de bons éléments, et une attaque qui a patiné. La première raison expliquait pourquoi Atlanta avait dépensé les deux premiers choix d’une courte draft (six) sur le Safety Keanu Neal et le Linebacker Deion Jones pour rajouter de l’impact. Il y avait également eu des arrivées par la Free Agency comme l’ex-Dolphin Defensive End Derrick Shelby, l’ex-Cardinal Defensive End Dwight Freeney et l’ex-Raven Linebacker Courtney Upshaw, ainsi que le retour de Sean Weatherspoon. Vu le cogneur qu’était Neal, Quinn devait voir en lui son futur Chancellor (Quinn venant des Seahawks), le but étant de solidifier une arrière-garde où il y avait eu du mieux autour du fameux Cornerback Desmond Trufant. Le souci était plutôt au niveau du front-7, et les améliorations demandaient à être vérifiées, surtout dans le pass-rush où Vic Beasley était toujours le seul jeune talent en position.

Pour éviter un nouveau coup d’arrêt de l’attaque, l’équipe avait été obligée de se séparer du vétéran receveur Roddy White qui était devenu une distraction la saison dernière ; elle avait signé l’ex-Bengal Mohamed Sanu pour prendre le poste de receveur #2 derrière un Julio Jones toujours aussi dominateur. Elle avait également investi dans un Tight End du futur, le troisième tour Austin Hooper, pour enfin combler ce trou depuis le départ de Tony Gonzalez. Du côté de la ligne offensive, Atlanta avait sauté sur l’occasion de signer l’excellent ex-Brown Centre Alex Mack, ce qui donnait une belle figure à l’unité avec Mack, Andy Levitre, Chris Chester, Jake Matthews et Ryan Schraeder. De quoi protéger Matt Ryan et ouvrir les portes au sensationnel Devonta Freeman.

L’effectif semblait donc s’être amélioré… même si certains rookies allaient devoir produire assez rapidement. Si les Falcons semblaient sur la bonne voie pour revenir lutter dans la NFC South avec une équipe plus talentueuse, il y avait toujours quelques doutes ici ou là : quid du pass-rush, des Linebackers, des Tight Ends ? L’équipe avait-elle le banc pour parer à certaines blessures ?

 

La saison

 

  • Week 1 : Tampa Bay, 24-31
  • Week 2 : @Oakland, 35-28
  • Week 3 : @New Orleans, 45-32
  • Week 4 : Carolina, 48-33
  • Week 5 : @Denver, 23-16
  • Week 6 : @Seattle, 24-26
  • Week 7 : San Diego, 30-33 (OT)
  • Week 8 : Green Bay, 33-32
  • Week 9 : @Tampa Bay, 43-28
  • Week 10 : @Philadelphia, 15-24
  • Week 11 : BYE
  • Week 12 : Arizona, 38-19
  • Week 13 : Kansas City, 28-29
  • Week 14 : @Los Angeles, 42-14
  • Week 15 : San Francisco, 41-13
  • Week 16 : @Carolina, 33-16
  • Week 17 : New Orleans, 38-32

 

Le bilan

 

  • Global : 11-5.
    • Dans la division : 5-1.
    • Dans la conférence : 9-3.
    • Contre les équipes ayant terminé avec un bilan positif : 4-3.
    • Contre les équipes qualifiées en playoffs : 2-2.
  • Calendrier projeté (avec les bilans de 2015) : 142-114 (0.555, 1e).
  • Calendrier réel (avec les bilans de 2016) : 122-132-2 (0.480, 25e).
    • Écart entre les deux : -0.075 (30e).

Malgré la présence de l’AFC West, le gros écroulement de Carolina a suffi à transformer le calendrier infernal en calendrier bien plus abordable.

 

Les playoffs

 

  • Wild Card : BYE
  • Divisional Round : Seattle, 36-20
  • Conference Championship : Green Bay, 44-21
  • Super Bowl : vs. New England, 28-34 (OT)

 

La réalité

 

Sans surprise, nous retrouvons l’attaque tout en haut du panier avec notamment 540 points, la meilleure marque dans la NFL et surtout la meilleure de l’histoire d’Atlanta, explosant l’ancien record de 442 en 1998 (l’année de leur premier Super Bowl). L’offensive a accumulé les statistiques top-10 avec 63 TDs (1er), 415.8 yards par match (2e), 93 big plays (3e), 63 voyages en redzone (3e) dont 61.9% terminant en TD (9e), 13.7% des drives terminant en 3&out (1er) ou 11 ballons perdus (1er) ; ils sont tout juste hors du top-10 en taux de conversion de 3e tentative (42.1% – 11e).

Comme on peut s’y attendre aussi, la défense est loin de poster les mêmes réussites, bien qu’elle se soit améliorée au cours de l’année ; elle a pesé dans le temps de possession moyen (30:11 – 18e) : 406 points encaissés (27e), 48 TDs (28e), 371.2 yards par match (25e), 75 big plays (19e) ou un taux de conversion de 3e tentative autorisée de 41.6% (29e). Elle a amélioré sa capacité à voler la balle (22 – 16e), mais elle a été catastrophique en redzone avec le pire taux de voyage adverse terminant en TD à 72.7%. C’est moins grave quand vous avez une attaque prolifique de l’autre côté… mais quand elle cale, cela donne ce qu’il s’est passé au Super Bowl.

Voici les récompenses de la saison :

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Matt+Ryan+Atlanta+Falcons+v+Los+Angeles+Rams+ZpV3Jibpx4tl.jpgEn général, remporter le NFL Honors Most Valuable Player est plutôt une bonne façon de finir par être cité pour celui du NFL Team Honors par la même occasion : le Quarterback Matt Ryan a fait la meilleure saison de sa carrière. Ce n’est pas forcément un hasard si cela arrive alors qu’il a une pléthore d’armes offensives autour de lui, avec une bien meilleure protection et un Coordinateur Offensif génial pendant 98.7% de la saison, mais cela ne doit pas enlever le mérite de Ryan qui a davantage su mener l’attaque, et surtout distribuer la balle, par rapport à 2015 : 13 joueurs différents ont scoré un TD à la passe, un record NFL, sachant que 15 joueurs en tout ont reçu au moins une passe de Ryan (Nick Williams et Terron Ward sont les malheureux « laissés-pour-compte »).

Ryan a établi un record de franchise avec 4944 yards et 38 TDs, établi un autre record NFL avec 9.26 yards par passe tentée, égalé celui du nombre de matchs à 100+ de QB Rating dans une saison (12 comme Tom Brady et Steve Young) et posté le 5e QB Rating de tous les temps. Voici sa ligne complète : 69.9%, 4944 yards (9.3), 38 TDs, 7 INTs, 2 fumbles, 37 sacks et 117.1 de QB Rating. Et non seulement Ryan a fait une magnifique saison régulière, mais il l’a poursuivie en playoffs avec 71.4%, 1014 yards (10.4), 9 TDs, 0 INT et 135.3 de QB Rating ; l’histoire veut que, malheureusement, le seul ballon qu’il a perdu en playoffs a été crucial puisque c’était ce sack/fumble au Super Bowl. Il est vrai qu’il a commis quelques erreurs cette saison, comme ce dernier sack qu’il ne doit pas prendre au Super Bowl ou cette « INT » sur conversion à deux points contre Kansas City qui coûte le match, mais il est quand même difficile de balayer toute une saison de haut niveau pour cela.

Le Season Review voudrait préfacer cette récompense en la modifiant un peu et en évoquant le Most Underrated Fact : la défense des Falcons n’avait pas son meilleur Cornerback Desmond Trufant pendant une majorité de la saison (2 sacks, 4 passes défendues, 1 INT, 2 fumbles forcés). Imaginez ce que l’arrière-garde va donner quand il reviendra l’année prochaine pour former un trio redoutable avec les deux joueurs qui ont dû tenir la baraque en son absence : les Cornerbacks Robert Alford et Jalen Collins.

Admettons-le, nous ne mettions pas un kopek sur la couverture des Falcons sans Trufant, et dans un sens ce n’est pas faux puisqu’elle ne présente pas bien avec 266.7 yards encaissés (28e), 31 TDs (28e) et 31 big plays (18e). Néanmoins, il faut prendre en compte le pass-rush qui a été largement insuffisant, et le duo Alford-Collins a fait le maximum pour pallier la perte de leur leader. Alford a majoritairement récupéré le rôle de Cornerback #1 et il a été testé, terminant avec 19 passes défendues et 2 INTs dont 1 pick-6, alors que Collins a occupé le côté opposé pour 10 passes défendues et 2 INTs. Cela a également forcé le rookie non-drafté Brian Poole à intégrer le slot avec des résultats un peu mitigés en couverture mais positifs contre la course : 59 plaquages dont 5 à perte, 1 sack, 9 passes défendues, 1 INT et 2 fumbles récupérés. Il a néanmoins montré ses faiblesses lors du Super Bowl mais c’est le deuxième Cornerback à avoir le plus joué cette saison après Alford, ce qui est assez fou pour un rookie non-drafté.

Nous terminerons l’arrière-garde avec les Safeties un peu plus bas, mais concernant les Cornerbacks, le retour seul de Trufant permettra de recaser tout le monde à la bonne place et devrait donner un poste extrêmement solide pour la saison 2017.

Il aurait pu être celui réussissant l’action mémorable du Super Bowl, une réception acrobatique décisive à la hauteur de son immense talent, et personne n’aurait trouvé rien à redire ; mais le match a pris une autre tournure. Peu importe, car personne n’avait attendu cela pour savoir que le receveur Julio Jones postule pour le titre de meilleur receveur de la NFL ; pour l’instant il devra se contenter de celui de meilleur joueur offensif des Falcons en 2016. Le fait qu’il soit « descendu » d’un cran dans les récompenses par rapport au NFL Team Honors de la saison dernière (il était Most Valuable Player) n’est pas une critique, au contraire : c’est la preuve qu’il a eu plus de soutien autour de lui et que Matt Ryan n’a pas eu à le transformer en Megatron : Atlanta tel un vieux spinoff des Experts.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Julio+Jones+Super+Bowl+LI+New+England+Patriots+DMM_jPZqtZql.jpg« Houlio » a raté deux matchs et a traîné quelques pépins physiques (épaule, cheville, orteil) mais malgré cela il a régulièrement écoeuré les défenses adverses avec des démonstrations de ses qualités hors-normes, terminant avec 83 réceptions pour 1409 yards (2e NFL) et 6 TDs ; il a également fait le show en playoffs avec 19 réceptions pour 334 yards et 3 TDs. En saison régulière, il a posté des moyennes de 100.6 yards par match (top NFL) et 17 yards par réception (4e NFL), tout cela avec seulement 3 drops.

Le soutien dont nous parlions est venu d’un peu partout, mais pour rester chez les receveurs la signature de Mohamed Sanu a fait énormément de bien à la place de Roddy White ; l’ex-Bengal a été le #2 parfait pour profiter de l’attention défensive accrue sur Jones : 59 réceptions pour 653 yards et 4 TDs. Le poste de troisième receveur a été dévolu à un autre joueur signé pendant l’intersaison, Taylor Gabriel ; l’ex-Brown n’a pas perdu de temps pour trouver sa place dans l’offensive et utiliser son explosivité afin de punir les défenses adverses : 35 réceptions pour 579 yards (16.5 de moyenne !) et 6 TDs. Le poste a été complété de manière sympathique par le duo Aldrick Robinson et Justin Hardy avec 41 réceptions pour 526 yards et 6 TDs eux aussi. Enfin, les receveurs ont été habiles dans leur rôle naturel d’attrapeurs de ballons (5 drops seulement !), mais ils ont également bien participé au jeu de course avec une qualité de block homogène.

On pourra largement regretter qu’il n’ait pas été suivi par les autres (nous y reviendrons), et qu’il ait manqué d’impact en playoffs (nous y reviendrons aussi), mais le Linebacker Vic Beasley a passé un vrai palier pour sa deuxième saison NFL. Il a tout simplement terminé comme le meilleur sackeur de la ligue avec 15.5 ainsi qu’en terme de fumbles forcés avec 6, auxquels il a ajouté 30 hurries (2e NFL), 39 plaquages, 2 passes défendues et 1 fumble récupéré remonté pour un TD. Comme souvent avec les spécialistes du pass-rush, il doit encore travailler contre la course où il a été moins efficace, mais Beasley s’est imposé comme une menace constante à surveiller pour les attaques adverses, profitant des conseils des vétérans pour s’améliorer.

Dans les prévisions de Madame Soleil, nous posions que les rookies allaient devoir être efficaces immédiatement pour permettre à Atlanta de faire une bonne saison, surtout qu’ils n’étaient que six. C’est peu dire que c’est exactement ce qui a eu lieu : les quatre premiers choix ont énormément vu le terrain, et ils ont oscillé entre le sympathique et le futur pilier d’escouade. Le premier tour Safety Keanu Neal et le deuxième tour Middle Linebacker Deion Jones partagent la récompense car il est difficile de différencier leur impact grandissant sur la défense au fur et à mesure de la saison.

Neal a été choisi pour être le punisseur de service, le Kam Chancellor de Dan Quinn à Atlanta, et il s’est rapidement mis à la tâche : 106 plaquages, 8 passes défendues, 5 fumbles forcés, 1 fumble récupéré et déjà une réputation de cogneur infatigable qui frappe tout ce qui bouge. Il a également été majoritairement satisfaisant en couverture des Tight Ends adverses, bien qu’il ait connu quelques difficultés comme tout rookie (contre la course par exemple). Il a formé la dernière ligne de défense avec le Free Safety Ricardo Allen qui a progressé cette saison pour finir avec 90 plaquages, 3 passes défendues et 2 INTs, mais il est vrai qu’il lui arrive parfois de faire des choix bizarres en couverture. Il est tout de même difficile de ne pas voir du potentiel en lui, et il semble être devenu un leader de l’arrière-garde, point qui n’est jamais négligeable (surtout quand, pour l’instant, les Falcons n’ont pas la solution pour un remplacement – Kemal Ishmael a un peu régréssé avec 2 passes défendues).

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Deion+Jones+New+Orleans+Saints+v+Atlanta+Falcons+nACSF4_WZmjl.jpgJones a été une révélation cette année et à double titre : les Falcons courent derrière un Middle Linebacker depuis quelques temps maintenant, et ils semblent l’avoir enfin trouvé. Fort logiquement, à un poste aussi crucial et sans avoir été pris dans le top-10 de la draft, Jones a mis du temps à tout intégrer, mais il est monté en régime à l’image de la défense pour devenir un playmaker redoutable ; à tel point qu’il était sur la shortlist des potentiels MVPs pendant le Super Bowl. C’est ce qui nous a presque poussés à le mettre Defensive Player Of The Year à la place de Beasley : Jones a été là toute la saison, régulière ET playoffs, plaquant à tour de bras, couvrant un maximum et scorant plusieurs fois lui-même ; il termine l’année avec 108 plaquages, 11 passes défendues, 3 INTs dont 2 picks-6 (!) et 1 fumble forcé. A ses côtés, un autre rookie, le quatrième tour De’Vondre Campbell, a vu beaucoup de snaps à cause des blessures et a été moins en réussite même s’il a montré du potentiel avec 7 passes défendues, 1 INT et 1 fumble forcé. Pour finir sur l’unité des Linebackers, le retour de Sean Weatherspoon s’est rapidement fini sur IR, Philip Wheeler n’a pas vraiment apporté grand-chose, et le vaillant Paul Worrilow a lentement disparu du terrain, remplacé par meilleur et plus jeune.

Il est très difficile de trouver un coupable à pointer du doigt dans la saison des Falcons, donc nous allons fatalement revenir à cette défaite cruelle au Super Bowl, et il y a deux personnes qui méritent une partie du blâme, même si sans eux la franchise ne serait jamais arrivée jusque là : Kyle Shanahan pour n’avoir pas couru afin de manger le chrono en fin de match et avoir exposé Ryan au pass-rush adverse, et Vic Beasley qui a complètement disparu, terminant sans plaquages ni sack et tout juste une passe défendue. Certains rajouteront Devonta Freeman pour avoir raté le blitz de Dont’a Hightower ou Matt Ryan pour avoir pris le sack un peu plus tard, mais tout démarre avec ces deux-là.

Au lieu de chercher l’aiguille de l’excellence dans la meule de foin des Falcons cette saison, autant viser large : les playmakers offensifs. Cela va nous permettre de parler du duo dynamique que nous n’avons pas encore évoqué en attaque : les coureurs Devonta Freeman et Tevin Coleman.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Devonta+Freeman+Arizona+Cardinals+v+Atlanta+Kcrwk0rnJ4Nl.jpgSans surprise par rapport à l’ancienneté, et avec un Coleman qui a connu une blessure au milieu de la saison, Freeman a été le plus disponible, le plus utilisé et le plus polyvalent des deux coureurs : il a fait mal aux défenses adverses autant en portant le ballon – 227 courses pour 1079 yards et 11 TDs – qu’en l’attrapant – 54 réceptions pour 462 yards et 2 TDs ; il est le meilleur marqueur de l’attaque avec 13 TDs. Son successeur direct est le remuant Coleman qui a été un peu plus explosif en réception qu’à la course par rapport à son compère : 31 réceptions pour 421 yards et 3 TDs et 118 courses pour 520 yards et 8 TDs ; cela lui donne 11 TDs sur la saison. Insaisissables, les deux joueurs ont été les forces majeures derrière les 120.5 yards par match (5e), 20 TDs (3e), et 51 big plays (9e) du jeu au sol. Gabriel a également apporté sa contribution avec 1 TD.

Comme précédemment dit, les coureurs ont bénéficié de l’excellent travail de bloqueur des receveurs, mais ce ne sont pas les seuls : le Fullback Patrick DiMarco a été un vrai tractopelle pour ouvrir les brèches et les Tight Ends méritent aussi une mention pour le succès du jeu au sol. Le quatrième rookie dont nous n’avons pas parlé est le troisième tour Austin Hooper qui a participé à un groupe de receveurs rapprochés dont on demande maintenant d’être encore plus présents à la passe, car le meilleur d’entre eux est justement Hooper avec… 19 réceptions pour 271 yards et 3 TDs ; la mise sur IR de Jacob Tamme n’a pas aidé (3 TDs pour lui) alors que Levine Toilolo a été le leader vétéran du groupe (2 TDs). Bien sûr, Ryan ne peut pas lancer 800 passes par saison non plus, et les Falcons s’en sont bien sortis tout de même, mais la prochaine étape est de voir un Tight End émerger du lot.

S’il y a une unité sur laquelle les Falcons ont reçu probablement un peu plus de retour sur investissement qu’on ne pouvait le penser mais qui a encore besoin de travail, c’est bien la ligne défensive en général, et le pass-rush en particulier. Lors du Defensive Player Of The Year, nous avons dit que Beasley n’avait pas été accompagné, jugez plus tôt : le sophomore a réussi 45.6% des sacks de son équipe cette saison. C’était vraiment « tous derrière et lui devant » comme dirait Georges Brassens : le deuxième meilleur sackeur de l’équipe est Adrian Clayborn avec 4.5 ; notons au passage que l’ex-Buccaneer a fait une saison vraiment sympathique avec 16 hurries et 1 fumble remonté pour un TD, mais il a participé aux difficultés de la défense contre la course et il a eu la malchance de se blesser juste avant le début des playoffs.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Vic+Beasley+Jr+Atlanta+Falcons+v+Los+Angeles+KJXd1e1P7IVl.jpgLa reconversion de l’ex-Raven Courtney Upshaw en Defensive Lineman a mis un temps fou à se matérialiser même s’il est vrai qu’il a percé tard dans la saison et pendant les playoffs. Papy Dwight Freeney a encore quelques mouvements dignes de son immense talent (3 sacks et 18 hurries) et a sûrement apporté son expérience à Beasley. Brooks Reed a été sympathique et probablement le plus polyvalent des Defensive Ends avec 25 plaquages, 2 sacks, 12 hurries, 1 passe défendue et 2 fumbles forcés… mais il manque plus d’impact au poste. A l’intérieur, il y a de l’espoir pour Ra’Shede Hageman qui est monté en puissance cette saison (de plus il a réussi à bloquer un Field Goal ET une transformation), mais la vraie confirmation a été celle de Grady Jarrett, dont l’explosion au Super Bowl (3 sacks !) est tout sauf un hasard : il a été un des meilleurs éléments de la ligne défensive cette saison avec 48 plaquages dont 2 à perte, 3 sacks, 15 hurries et 1 fumble récupéré. Avec un Jonathan Babineaux qui a déjà 35 ans et un Tyson Jackson insuffisant, les Falcons doivent construire autour de Jarrett (et possiblement Hageman) pour avoir un front-4 plus dominateur, surtout au sol.

Non seulement la draft a été réussie, mais la Free Agency aussi : nous avons déjà parlé du cas de Mohamed Sanu, mais que dire de la signature du Centre Alex Mack ? Les deux ont été les plus gros contrats et méritent de partager la récompense vu le résultat, mais il est indéniable que Mack a apporté toute son expérience et sa qualité pour stabiliser définitivement la ligne offensive d’Atlanta.

Tout d’abord, il faut noter que l’unité a aligné son cinq titulaire pendant toute la saison, ce qui est un plus indéniable (même si il y a eu quelques remplacements ici ou là pendant les rencontres). Mais il faut également noter que les blessures ont fini par la rattraper au pire moment (le Super Bowl), et que tout n’a pas forcément été toujours rose avec un taux de sack concédé par action de passe de 6.4% (24e) et quelques failles dans le jeu de course. Il est probable que le maillon faible se trouve du côté du Right Guard Chris Chester qui commence à faire son âge (34 ans) après sa belle saison 2015. Pour le reste, Mack a été le roc attendu, les Tackles Jake Matthews et Ryan Schraeder ont fait le travail comme ils savent le faire et le Left Guard Andy Levitre continue d’enchaîner les saisons de qualité.

Encore une fois c’est toujours dommageable de décerner le titre à cause d’une blessure, mais parmi les gros contrats (4+ ans), le Defensive End Derrick Shelby aura été la déception car il est rapidement parti sur IR avec une rupture du tendon d’Achille ; ce qui a ajouté aux problèmes de la franchise au poste.

Les premières 36:29 du Super Bowl. Bien qu’elles aient été un peu en trompe-l’oeil avec notamment un temps de possession complètement déséquilibré, il est difficile d’imaginer un début de finale mieux réussi que mener 28-3 presque à mi-parcours du 3e quart-temps. La défense avait même réussi un petit exploit en scorant un pick-6 de Tom Brady. Mais elle a fini par le payer…

Les dernières 21:06 du Super Bowl. A partir du moment où l’attaque a semblé à court de solutions, empêchant la défense de se reposer, le vent a tourné. Et ce playcall dans les minutes cruciales n’a rien fait pour empêcher l’écroulement généralisé que tout le monde pouvait voir. C’est cela qui, à notre avis, empêche ce Super Bowl d’être le meilleur jamais vu : certes, il y a eu comeback et prolongation historiques, mais on ne parle pas d’un match dont le sort a tourné sur une action décisive venue « de nulle part », comme un Field Goal manqué (Super Bowl XXV), un plaquage à un yard de l’endzone (Super Bowl XXXIV), ou une INT en endzone (Super Bowl XLIX) pour ne citer que quelques exemples. Le sort du match a été scellé bien avant que James White ne score le TD de la victoire ; il a été déterminé quand le toss de la prolongation est tombé du côté des Patriots (certains argumenteraient même que le suspense est mort lors de l’égalisation à 28-28).

La réception de Houlio sur l’avant-dernier drive du Super Bowl. Nous l’avons déjà dit, cela aurait dû être l’Action mythique de ce Super Bowl, cette réception totalement irréelle où Ryan s’est échappé de la pression pour envoyer une passe que seule Houlio pouvait attraper avec ses grands segments, sa maîtrise corporelle dans l’espace et sa finesse technique pour retomber les deux pieds dans le terrain. Mais au contraire, elle a marqué le début de la fin pour Atlanta, comme si ce miracle les avait faussement convaincus qu’ils étaient définitivement les élus ; sur les 22 yards de New England, Freeman a ensuite été bloqué pour -1 yard, Ryan a pris un sack de -12 yards, Matthews a été pénalisé d’un holding de -10 yards, passe incomplète, punt… et on connaît la suite.

 

Les besoins

 

Ligne défensive impérative, avec bien entendu pass-rusher tout en haut de la liste et Defensive Tackle derrière. Il faudra aussi regarder ce qu’il se fait du côté des Linebackers et des Safeties pour continuer de renforcer l’escouade qui en a le plus besoin. En attaque, la profondeur dans la ligne offensive devra être surveillée.

 

Le futur

 

Domicile : Carolina, New Orleans, Tampa Bay, Dallas, Green Bay, Minnesota, Buffalo, Miami.
Extérieur : Carolina, New Orleans, Tampa Bay, Detroit, Chicago, Seattle, NY Jets, New England.
Bilan cumulé en 2016 : 133-122-1 (0.521, 13e).

L’attente va être longue, mais il est très probable que la NFL va aider les Falcons à définitivement passer à autre chose dès le début de la saison 2017 avec un NFL Kickoff chez les Patriots.