Fiche Légende : Art Monk

#81, 85 – Wide Receiver

 

ArtMonk

 

Présentation

 

GENERALITÉS
Nom complet James Arthur « Art » Monk
Date de Naissance 5 Décembre 1957
Lieu de Naissance White Plains, New York
Date de Décès
Lieu de Décès
CARRIÈRE
Lycée White Plains
Université Syracuse
Draft 1er tour de 1980 (#18)
Equipes Washington Redskins (1980-1993)
New York Jets (1984)
Philadelphie Eagles (1985)
Statistiques 16 saisons
224 matchs – 194 comme titulaire
940 réceptions / 12721 yards
13.5 yards par réception
68 touchdowns
HONNEURS
Pro-Bowls 3 (1984-1986)
All-Pro 2 (1984, 1985)
Performances notables Premier receveur à 900 réceptions en carrière
Récompenses 3 bagues de champion (1982, 1987, 1991)
Membre de l’équipe NFL des années 1980
Membre du Redskins Ring Of Fame
Hall Of Fame Classe de 2008

 

Biographie

 

Lors des playoffs 1982 auxquels Art Monk ne peut pas participer suite à une blessure, un groupe de joueurs des Redskins comprenant les receveurs, Tight Ends et coureurs invente une célébration particulière pour l’honorer, le Fun Bunch : lorsque l’un d’entre eux marque un touchdown, ils se rassemblent en cercle, font un geste des bras symbolisant leur unité, et saute en l’air dans un high-five de groupe. Ce n’est qu’une petite partie de l’impact du #81 sur sa franchise, lui qui a toujours mené par l’exemple : travailleur infatigable et menace constante pour les défenseurs adverses.

James Arthur Monk naît en décembre 1957 à White Plains, dans l’état de New York. Comme son nom peut l’indiquer, il est de la famille du légendaire jazzman Thelonious Monk qui est un cousin germain de sa mère. Il semble d’ailleurs suivre la même route que lui : au lycée de White Plains, il démontre des aptitudes naturelles pour la musique en jouant du tuba et de la guitare ; ses professeurs le poussent à chercher une bourse universitaire dans ce domaine. Mais c’est une autre discipline qui va décider de la suite de son cursus… même si ses débuts sont difficiles.

En effet, Monk intègre également l’équipe de football du lycée en tant que Lineman. Cependant, ses vraies idoles sont les receveurs de la NFL, et pour changer de poste il s’inscrit dans l’équipe d’athlétisme afin d’améliorer sa vitesse. Il lui faut deux ans pour être replacé comme Tight End, et même s’il est très loin de briller par ses statistiques, son éthique de travail et sa marge de progression plaident en sa faveur. Lorsqu’il termine le lycée, son coach se porte garant de lui auprès des scouts universitaires ; Monk est également un très bon élève, ce qui aide sa cause.

ArtMonkSyracuseIl obtient notamment une bourse pour l’Université de Syracuse, où il se rend en 1976. Encore une fois, ses débuts sont très timides : il laisse tomber la majorité des passes qu’on lui lance, et il sait qu’il n’arrivera à rien ainsi. Il se lance dans un entraînement acharné pour apprendre le poste de receveur et améliorer ses mains ; de nouveau son travail paye : il devient un receveur essentiel pour les Orangemen, terminant meilleur receveur de l’équipe les trois années suivantes. De plus, il lui arrive de porter la balle à la course et de retourner les punts, ce qui en fait une arme multitâche ; il termine avec plusieurs records de l’Université.

Monk intègre la draft NFL de 1980 et doit être un des seuls joueurs de l’histoire surpris d’être pris au premier tour ; il est choisi en 18ème position par les Redskins qui ont besoin d’une cible majeure pour aller de paire avec leur jeune Quarterback Joe Theismann. Bien qu’encore une fois le jeune joueur démarre doucement, il va rapidement prendre la mesure et marquer son arrivée avec 58 réceptions, ce qui est déjà un record pour un receveur rookie des Redskins ; le prélude à une carrière où il va réécrire le livre des records pour un receveur non seulement dans la franchise, mais également dans la NFL. S’il réussit autant de réceptions en 1981, sa moyenne (16 yards) et son nombre de touchdowns (6) sont bien supérieurs et il aide à améliorer la production de l’attaque.

Il poursuit cela en 1982 dans la saison écourtée par la grève des joueurs, mais une blessure le prive des playoffs que Washington rejoint pour la première fois depuis 1976. Le Fun Bunch est alors inventé, et l’équipe a l’opportunité d’en faire beaucoup : elle roule sur la NFC dans les playoffs et remporte le Super Bowl XVII contre les Dolphins 27-17 ; c’est le premier trophée Lombardi pour les Redskins.

ArtMonkFunBunchMême avec le retour de Monk en 1983, qui reprend ses solides contributions derrière Charlie Brown, les Fun Bunchs continuent dans les en-buts. Mais cette célébration commence à en irriter plus d’un, jusqu’à l’énervement pour certains ; notamment celui des rivaux de Dallas. Lors d’un match entre les deux équipes, un Fun Bunch est interrompu par deux joueurs des Cowboys, créant une situation hostile. Même si rien de bien énorme ne se passe dans cet affrontement, cela pousse la ligue à édicter une règle en 1984 qui interdit les « célébrations orchestrées ou prolongées ». En attendant, les Redskins continuent leur marche en avant et retournent au Super Bowl, mais ils sont défaits sèchement 38-9 par les Raiders.

Tout cela ne freine pas Monk, bien au contraire. En 1984, Brown se blesse et le #81 doit compenser cette perte ; il le fait à tel point qu’il établit un record NFL de l’époque avec 106 réceptions en une saison (pour 1372 yards et 7 touchdowns). Logiquement il reçoit le double vote Pro-Bowl / All-Pro, ce qu’il réédite en 1985 avec une nouvelle saison à 1000+ yards. Il gagne un troisième vote au Pro-Bowl en 1986 avec une nouvelle saison consécutive au-dessus de cette marque (un autre record de franchise à l’époque), alors qu’il forme un trio de receveurs redoutable avec Gary Clark et Ricky Sanders, surnommé The Posse. Ce trio est une des raisons du retour de Washington au Super Bowl en 1987 et d’un titre remporté facilement 42-10 contre Denver.

ArtMonkThePosseEn 1989, Monk brise encore une barrière numérique en NFL : The Posse devient le premier trio de receveurs dont chacun dépasse 1000 yards sur une saison. Cette réussite offensive avec une meilleure défense va finir par payer en 1991 : le #81 réussit une nouvelle saison à 1000+ yards et Washington remporte un troisième Super Bowl lors de l’édition XXVI contre Buffalo 37-24. Agé de 34 ans, le receveur fait encore deux années avec son équipe de toujours mais celle-ci s’écroule complètement ; il n’est plus titulaire en 1993 et fait sa seule saison à moins de 10 yards par réception, mais il a établi le record de réceptions en carrière. Il est libéré en 1994, et bien qu’il ait déjà 36 ans il signe aux Jets pour un an. Il fera ensuite une saison supplémentaire à Philadelphie où il ne réussira que six réceptions avant de raccrocher les crampons à 38 ans.

Si Monk a été le premier receveur à franchir la barrière symbolique des 900 réceptions en carrière, ce qu’on ne pourra jamais lui retirer, il n’aura malheureusement pas l’honneur d’être le recordman de réceptions à sa retraite : bien qu’il ait établi la marque à 940 durant sa dernière saison NFL en 1995, Jerry Rice la surpasse lors de la dernière semaine alors que Monk ne joue pas. Il a également perdu son record de réceptions en une saison (106), battu par les 108 de Sterling Sharpe en 1992. Mais cela n’enlève rien aux performances historiques du receveur qui termine avec 940 réceptions pour 12721 yards et 68 touchdowns ; il reste un des meilleurs de l’histoire de Washington, et la franchise le sait bien, lui rendant plusieurs hommages comme la présence dans la liste des 70 Redskins ou l’entrée au Ring Of Fame.

Il devra attendre un peu plus longtemps pour accéder au Hall Of Fame : il sera rejeté plusieurs fois avant d’être intronisé en 2008 ; l’histoire est belle puisqu’il y entre en même temps qu’un coéquipier (Darrell Green) et leur coach de position à tous les deux (Emmitt Thomas). Entre-temps, Monk s’est lancé dans sa seconde carrière avec la même énergie que la première : il participe à des oeuvres de charité avec la Good Samaritain Foundation, une fondation créée avec ses partenaires de Washington Charles Mann, Tim Johnson et Earnest Byner. Il fait également des affaires en devenant le co-fondateur d’une société de paiement électronique basée en Virginie. Il dirige aussi un camp d’entraînement, le Art Monk Football Camp. Car pour Monk, la NFL n’était qu’une étape dans une vie bien remplie.