NFL Team Honors : Saint-Louis

500-Rams

Une saison de plus où Jeff Fisher navigue autour de l’équilibre en étant toujours incapable de monter une attaque aérienne ne serait-ce que potable ; au moins le jeu au sol est revenu en force grâce à un rookie sensationnel et la défense a été redoutable. La franchise déménage sous d’autres cieux à Los Angeles et on ne peut qu’espérer pour eux que le changement d’air changera aussi les habitudes pour des Rams qui stagnent.

A lire sous le soleil des palmiers (pensez à la crème solaire).

 

SAINT-LOUIS RAMS
3e NFC West ~ 7-9

 

Les prévisions de Madame Soleil 2015

 

Les Rams sentaient que s’ils étaient un peu à la ramasse en NFC West depuis quelques temps, ils n’étaient pas loin de trouver la bonne formule. Du coup, ils avaient décidé de faire peu de changements, mais de frapper fort : le plus notable était évidemment l’échange du Quarterback Sam Bradford avec Philadelphie pour Nick Foles. L’équipe en avait profité pour monter son nouveau combo Quarterback-coureur avec la draft du remuant Todd Gurley au premier tour ; même s’il était possible qu’il attende d’être totalement guéri derrière Tre Mason. Un ménage avait aussi été fait sur la ligne avec les départs du Centre Scott Wells et des deux Tackles Joe Barksdale et Jake Long ; si la draft avait apporté notamment Rob Havenstein et que Greg Robinson était là, on avait des doutes sur le remplaçant de Wells au Centre. Et il fallait voir si l’arrivée de Foles allait enfin booster un peu les receveurs derrière un Jared Cook très solide (si ce n’est qu’il fait un peu trop de drops). Quelques questions offensivement pour les Rams avant cette saison.

Défensivement, c’était déjà un peu plus solide, bien souligné par le fait que l’équipe avait juste dépensé deux de ses neuf choix de draft, et seulement les deux derniers, pour cette escouade. La franchise avait décidé de mettre un peu plus les foies aux lignes offensives adverses en récupérant le Defensive Tackle des Lions Nick Fairley, ce qui pouvait donner un alignement Long-Donald-Fairley-Quinn absolument charmant… surtout quand vous vous rappeliez qu’il y avait aussi Michael Brockers dans l’équation. Akeem Ayers avait été signé et il avait une bonne chance de détrôner un Jo-Lonn Dunbar moins en verve que Alec Ogletree. Néanmoins, les arrières devaient faire sans la belle surprise offerte par le Cornerback E.J. Gaines, blessé pour la saison ; Trumaine Johnson et Janoris Jenkins devaient performer avec T.J. McDonald chez les Safeties.

Beaucoup moins de changements que prévu pour une équipe ayant fini à 6-10. Si défensivement les Rams étaient plutôt bien, ils avaient pris des risques de l’autre côté du ballon pour passer le prochain palier. A voir si cela suffirait dans une division de fous furieux.

 

La saison

 

Seattle 34-31 (OT), @Washington 10-24, Pittsburgh 6-12, @Arizona 24-22, @Green Bay 10-24, Cleveland 24-6, San Francisco 26-7, @Minnesota 18-21 (OT), Chicago 13-37, @Baltimore 13-16, @Cincinnati 7-31, Arizona 3-27, Detroit 21-14, Tampa Bay 31-23, @Seattle 23-17, @San Francisco 16-19 (OT).

Record cumulé projeté (avec les records de 2014) : 141-114-1 (0.553, 6e).
Record cumulé réel (avec les records de 2015) : 135-121 (0.527, 7e).
Écart entre les deux records : -0.026 (22e).

Encore une fois, un calendrier très compliqué pour les Rams : la moitié de leurs matchs a été contre des équipes avec 10+ victoires (Seattle*2, Arizona*2, Pitt, GB, Minnesota et Cincy) ! C’est cela qui est frustrant vu qu’ils finissent constamment autour de l’équilibre avec des calendriers impossibles : vous imaginez si l’équipe avait une attaque aérienne ne serait-ce que potable ?

 

La réalité

 

Saint-Louis n’a encaissé que 32 TDs, 5e total de la ligue. Très bon n’est-ce pas ? La différence avec les TDs marqués doit être massive ! Du +10 minimum !

-1.

MOINS UN !!!! Ils ont réussi à scorer moins de 32 TDs (31, comme vos incroyables facultés mathématiques vous ont permis de deviner). Et ce n’est pas fini, puisque les Rams ont une autre spécificité : avec les Vikings, ce sont les deux seules équipes à avoir scoré plus de TDs au sol qu’à la passe. On pourrait se dire que c’est rafraîchissant en 2015, une sorte de retour au football old school, mais en fait c’est surtout parce que l’attaque aérienne est à la ramasse : 11 TDs marqués (32e), 175.3 yards par match (32e), 23 big plays (31e)… tout cela a fatalement pesé sur d’autres stats : 280 points marqués (29e), 25.9% de conversion de 3e tentative (32e), 25.5% de drives finissant en 3&out (28e), 52.8% de TD marqué par voyage en redzone (23e)… au secours. Tout cela a miné le travail d’une bonne défense qui a notamment autorisé 34.7% de conversion de 3e tentative (6e) et très bien résisté avec 41.3% de TD encaissé par voyage adverse en redzone (2e).

Voici les récompenses de la saison :

Cela ne fait que deux ans qu’Aaron Donald est dans la ligue, et il casse déjà tout ce qu’il trouve sur son chemin sans aucune pitié. Le Defensive Tackle des Rams est parti pour une carrière monstrueuse s’il continue sur sa lancée, car il crée la panique dans toutes les lignes offensives qu’il croise. 69 plaquages dont 22 à perte (3e ratio de la ligue), 11 sacks, 13 hurries, 1 fumble recouvré et 1 passe défendue ; il sait tout faire, et il ne s’en prive pas. On peut déjà dire qu’il est le fer de lance de la défense et son meilleur joueur ; on ne voit pas ce qui pourrait l’arrêter, mis à part une blessure grave (ce qu’on ne lui souhaite pas bien entendu).

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Aaron+Donald+Seattle+Seahawks+v+St+Louis+Rams+AWaNbYAagZBl.jpgDe nos jours, il semble naturel de penser que J.J. Watt part avec le titre de meilleur défenseur chaque saison… mais il n’a pas intérêt à se relâcher, car Donald est juste derrière.

  1. Récupérer un récent bust Safety.
  2. Le convertir en Linebacker.
  3. ???
  4. PROFIT !!!

Voilà la reconversion inattendue mais réussie de Mark Barron. Il n’a jamais réussi à justifier son premier tour à Tampa Bay, mais la signature à Saint-Louis et son repositionnement au coeur de la défense ont été un gros succès. 116 plaquages dont 16 à perte, 1 sack, 4 fumbles forcés et 5 passes défendues pour l’ancien des Bucs dans une saison complète dont on n’a pas beaucoup parlé. Cela a été particulièrement important dans une unité qui a perdu Alec Ogletree sur blessure et qui avait besoin d’impact aux côtés de James Laurinaitis et Akeem Ayers.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Mark+Barron+Arizona+Cardinals+v+St+Louis+Rams+hXrcDrqRq6ol.jpgEt puisqu’on parle de renaissance, une mention honorable à Kenny Britt, l’ancien receveur des Titans arrivé l’année dernière. Il avait fini par se perdre dans le Tennessee, mais cette année il a continué les bonnes choses entrevues en 2014. Certes, il ne va pas devenir Julio Jones, nous parlons des Rams : il a terminé à 36 réceptions pour 681 yards et 3 TDs, mais sa moyenne de 18.9 yards par réception a été intéressante. Néanmoins il reste toujours derrière le sémillant Tavon Austin qui continue d’être une machine à yards en toute situation avec 104 touches pour 907 yards et 9 TDs, sans oublier son TD sur retour de punt.

Et parce que ce serait criminel de ne pas le citer, autre mention au Punter Johnny Hekker qui a été excellent toute la saison, repoussant les attaques adverses régulièrement loin dans leur camp.

L’attaque aurait été au fond du trou sans l’incroyable rookie coureur Todd Gurley. Il est hallucinant de se dire qu’il a accumulé 229 courses pour 1106 yards et 10 TDs… en ayant raté quasiment les trois premiers matchs de la saison ! Il a d’ailleurs été le premier joueur NFL à courir pour 125+ yards sur ses quatre premières titularisations. Telle une machine inarrêtable, il a cassé des plaquages et explosé dans l’espace pour de longs gains au sol.

Il a réussi à faire passer un palier au jeu au sol des Rams qui n’était déjà pas mauvais l’année dernière : par rapport à 2014, Ils ont scoré +5 TDs (16 – 9e), gagné +20 yards par match (122.2 – 7e) et réussi +9 big plays (56 – 6e). Le jeu par comité de l’année dernière n’était pas une mauvaise décision vu les forces en présence et l’anémie du jeu aérien, mais avec Gurley on entre définitivement dans une autre dimension, celle qu’apportait Steven Jackson.

Aaron Donald a été tellement monstrueux qu’il le gagne haut-la-main… ou qu’il le gagnerait haut-la-main si il n’avait pas déjà le MVP et qu’il ne faisait pas partie de la meilleure unité de l’équipe. Donc si vous nous permettez une petite entorse à la logique, on va profiter du DPOY pour le décerner à deux joueurs dont on n’a pas autant parlé cette saison mais qui ont fait un boulot fantastique : le duo de Cornerbacks Trumaine Johnson – Janoris Jenkins.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Trumaine+Johnson+Cleveland+Browns+v+St+Louis+-o_mp_Kwlohl.jpgCar la défense des Rams ce n’est pas uniquement la ligne défensive, elle possède également une arrière-garde de talent. Le duo TJ-JJ a réussi 32 passes défendues et 10 INTs en cumulé, avec un pick-6 pour Johnson, mais ce n’est pas seulement eux : rappelons que l’équipe était sans le très bon E.J. Gaines, et que Lamarcus Joyner et Marcus Roberson ont fait des bonnes choses quand on leur a demandé de venir sur le terrain. De plus, le duo de Safeties Rodney McLeod et T.J. McDonald a également fait sa part du travail contre la course et contre la passe. Il n’y a pas de grosse faiblesse actuellement dans l’arrière-garde, et elle aurait pu mériter le titre de meilleur unité si la ligne défensive n’était pas aussi monstrueuse.

A votre avis, hmmmm ? Todd Gurley bien entendu.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Todd+Gurley+Detroit+Lions+v+St+Louis+Rams+TlmNDq-PyeXl.jpgUne mention honorable au deuxième tour Tackle Rob Havenstein. Le rookie a été propulsé titulaire, comme son camarade troisième tour Jamon Brown, dans une unité rajeunie, et le Right Tackle s’en sort avec les honneurs étant donné les circonstances.

Un nom nous vient de suite, mais on va attendre le FA Bust Of The Year pour en parler. Néanmoins, pour la symbolique, le Coordinateur Offensif Frank Cignetti gagne le pompon. Nul doute que ce n’est pas seulement sa faute car il n’était là que depuis un an, et cela fait déjà un moment que l’attaque des Rams galère pour produire des yards. Mais la production cette année a été particulièrement indigente, et la franchise doit absolument se secouer les puces pour ne pas gâcher le travail de la défense.

Dans la série « enfonçons des portes ouvertes avec Latest », devinez quoi ? La ligne défensive remporte le titre de meilleure unité. En cherchant la petite bête il est toujours possible de trouver à redire, notamment sur le fait que le pass-rush manque un poil de finition avec seulement 41 sacks et un taux de sack par action de passe de 6.4% (13e), mais il faut dire que le duo habituel de Defensive Ends Chris Long et Robert Quinn a connu pas mal de blessures et n’a pas été à 100% (8 sacks cumulés, c’est très peu pour eux).

Mais même avec cela, la ligne défensive a été redoutable, surtout dans le jeu de course. A l’intérieur aux côtés de Donald, Michael Brockers continue d’être très solide et l’addition de Nick Fairley a été efficace, alors que le vétéran William Hayes a bien supplanté Long et Quinn sur les ailes. Quand les Defensive Ends titulaires récupèreront de leurs blessures, cette unité reprendra encore plus d’importance, elle qui a déjà presque gagné des matchs à elle toute seule ; regardez par exemple le match à Seattle.

La récompense va vous paraître paradoxale pour une équipe qui n’a lâché que 18 sacks (top NFL) et un taux de sack par action de passe de 3.7% (3e), mais il faut remettre dans le contexte : les Rams sont 28e en terme de passes lancées. On peut aussi trouver des circonstances atténuantes : blessures en cascade qui ont demandé dix joueurs différents et rookies titularisés. Néanmoins, la ligne offensive a été la pire unité de cette saison : elle n’a pas été aussi dominante que cela pour ouvrir des brèches à Gurley, et elle n’a pas été impériale en protection de passe.

Et le pire c’est qu’elle a du talent : Rodger Saffold continue d’avoir de gros problèmes avec ses épaules, le rookie Havenstein a déjà été évoqué et on va parler d’un autre élément qui a été excellent dans la prochaine récompense. En regardant bien, les Rams ont quelque chose à construire, même si le doute subsiste toujours largement sur Greg Robinson en Left Tackle. Mais pour cela il va falloir renforcer certains postes et que tout le monde fasse une saison complète.

Nick Fairley a déjà été évoqué comme une belle signature, elle n’a pas été la seule : la meilleure a probablement été celle du Guard Garrett Reynolds. L’ancien Falcon et Lion est arrivé à Saint-Louis dans l’idée de servir de remplaçant, mais les blessures l’ont propulsé sur le terrain et il a très bien répondu, étant un solide élément toute l’année. Il reste à voir ce que cela donnera l’année prochaine, mais au pire, si les Rams conservent Reynolds, cela leur fera une belle profondeur au poste.

Quand les Rams ont accepté l’échange de Sam Bradford contre Nick Foles, la question était de savoir ce que l’ex-Eagle allait pouvoir faire (en fait, elle était valide pour les deux). Mais alors que Bradford a fait une année sympathique à Philly, Foles s’est écrasé avec pertes et fracas dans le Missouri. 56.4%, 2052 yards (6.1), 7 TDs, 10 INTs, 14 sacks, 2 fumbles et 69 de QB Rating. Certes, il a fait quelques performances très intéressantes comme contre Seattle ou Arizona à l’aller, mais il s’est raté bien trop souvent pour finir par être mis sur le banc. Il aura été la déception de l’année.

Les Rams ont alors décidé de le remplacer par Case Keenum. L’ex-Texan a gagné encore moins de yards par match que Foles, mais c’est parce qu’il a moins passé le ballon : il termine quand même à 60.8%, 6.6 yards par passe tentée, 4 TDs et 1 INT. Il a contribué à la belle fin de saison de Saint-Louis pour se rapprocher d’un record équilibré avec trois victoires consécutives. Personne n’ira dire qu’il est le futur, mais en tout cas il a un peu sauvé les meubles.

La double victoire 34-31 (OT) et 23-17 contre Seattle. Et, de manière plus générale, le bon record des Rams dans la NFC West avec un 4-2. La franchise parvient toujours à poser des problèmes aux Seahawks qui ne sont pas les premiers venus, mais cette année ils ont réussi à les battre les deux fois dont une victoire précieuse au CenturyLink.

La défaite 37-13 contre Chicago en Week 10. Elle est arrivée au milieu d’une terrible série de cinq défaites consécutives qui ont transformé un prometteur 4-3 en 4-8, et en plus elle était à domicile. Cette tôle a notamment marqué l’implosion de Nick Foles qui a fini sur le banc.

Les blessures de Josh McCown et Reggie Bush sur le ciment de l’Edward Jones. il était temps que les Rams décampent de cet endroit où les bords de touche ont toujours été très dangereux par leur ciment ultra-glissant. Cela a même mis fin à la saison de Bush. C’est la NFL, pas le parc municipal de Ramasse-Ton-Genou, on n’est pas censé se blesser en sortant du terrain.

 

Les besoins

 

Tout pour l’attaque ! Les Rams vont devoir trouver un vrai Quarterback un jour ou l’autre, parce que Foles ne suffira pas. Un vrai receveur #1 sera également impératif, et un Tackle pour stabiliser la position. Au niveau de la défense, la seule vraie question sera si la franchise parviendra à garder les Cornerbacks Johnson et Jenkins, tous les deux Free Agents.

 

Le futur

 

Domicile : Arizona, San Francisco, Seattle, Atlanta, Carolina, Buffalo, Miami, NY Giants.
Extérieur : Arizona, San Francisco, Seattle, New Orleans, Tampa Bay, New England, NY Jets, Detroit.
Record cumulé en 2015 : 141-115 (0.551, 3e).

Welcome to LA, Rams ! Désolé mais si vous pensiez avoir un calendrier plus facile en déménageant, il fallait le faire de sorte à forcer la NFL à vous reverser dans une autre division. Les Rams auront très probablement pour la sixième année consécutive et pour la neuvième fois en dix ans un calendrier supérieur à l’équilibre.