NFL Team Honors : Pittsburgh

500-Steelers

Encore une année où les Steelers auront dû faire face aux blessures ; la différence c’est qu’en général ça ne touchait qu’une seule unité (la ligne offensive), mais cette année elles ont décidé d’estropier un maximum l’équipe en visant le triumvirat offensif. Malgré cela, l’équipe est parvenue à survivre dans la plus pure tradition Steelers pour arracher une place en playoffs (merci Buffalo !) où ils sont à la fois passés près de l’élimination et près d’éliminer les futurs champions en titre. Une bonne saison pendant laquelle le renouvellement défensif a commencé à porter ses fruits.

A lire en agitant une Terrible Towel.

 

PITTSBURGH STEELERS
2e AFC North ~ 10-6 / 1-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2015

 

Madame Soleil aime généralement les Steelers, parce qu’elle sait qu’elle ne va pas avoir à lister 180 noms dans trois paragraphes. Néanmoins, cela ne voulait pas dire que Pittsburgh n’avait pas connu une modification massive pendant l’offseason : le Coordinateur de la défense et trois de ses membres emblématiques étaient partis. En effet, Dick LeBeau avait quitté son poste pour rejoindre les Titans, alors que le Linebacker Jason Worilds, le Cornerback Ike Taylor et surtout le Safety chevelu Troy Polamalu avaient pris leur retraite. Cela faisait de sacrés vides à la tête et à l’intérieur de l’unité historique de la franchise de Pennsylvanie, et il n’était pas sûr qu’ils soient tous comblés : si Jarvis Jones et le premier tour Alvin « Bud » Dupree étaient présents au poste d’Outside Linebacker, il restait à voir si cela pouvait améliorer le problème de pass-rush insuffisant l’année dernière. Les remplaçants dans l’arrière-garde, eux, étaient plutôt suspects : mis à part un William Gay solide et l’arrivée de Brandon Boykin par échange, il restait à voir si Cortez Allen pouvait passer la vitesse supérieure, et le duo Mike Mitchell – Shamarko Thomas était tout sauf une assurance.

Moins de chamboulement en attaque, avec une unité reconduite quasiment à l’identique mis à part la suspension du coureur Le’Veon Bell pour le début de la saison ; l’équipe avait signé DeAngelo Williams comme sécurité. Le Quarterback Ben Roethlisberger pouvait espérer une ligne un peu plus stable après une assez bonne année 2014, du moment que les blessures la laissaient tranquille. Côté cibles de passe, on garde les mêmes et on recommence avec le sémillant Antonio Brown, le prometteur Martavis Bryant et le fidèle Heath Miller. A priori, mis à part l’absence de Bell qui pouvait être préjudiciable, aucune raison que l’attaque ne puisse pas refaire une année semblable à la précédente.

Ce qui est plutôt une bonne chose car les questionnements étaient surtout en défense. Qu’allait faire l’escouade sans plusieurs leaders naturels (même s’il restait Cameron Heyward et Lawrence Timmons) ? En tout cas, on pouvait être sûr que les Steelers seraient comme souvent dans la bagarre en AFC North et pour les playoffs.

 

La saison

 

@New England 21-28, San Francisco 43-18, @Saint-Louis 12-6, Baltimore 20-23 (OT), @San Diego 24-20, Arizona 25-13, @Kansas City 13-23, Cincinnati 10-16, Oakland 38-35 (OT), Cleveland 30-9, @Seattle 30-39, Indianapolis 45-10, @Cincinnati 33-20, Denver 34-27, @Baltimore 17-20, @Cleveland 28-12.

Record cumulé projeté (avec les records de 2014) : 147-107-2 (0.578, 1e).
Record cumulé réel (avec les records de 2015) : 129-127 (0.504, 14e).
Écart entre les deux records : -0.074 (30e).

The Great AFC North Crash of 2015. Comme pour Cincy, encore un calendrier qui s’écrase avec les chutes de Cleveland et Baltimore, mais qui est quand même resté au-dessus de l’équilibre car les Steelers ont fini champions de division l’année dernière, forçant les affrontements contre Denver et New England.

 

Les playoffs

 

@Cincinnati 18-16, @Denver 16-23.

 

La réalité

 

L’attaque n’a pas été autant frappée qu’on pourrait le croire par les absences de ses stars : elle a quand même scoré 42 TDs et gagné 395.4 yards par match (3e) en n’ayant seulement que 16.3% de ses drives finissant en 3&out (4e) ; l’impact s’est plus vu dans le taux de conversion de 3e tentative (36.2%, 24e) qui a provoqué un temps de possession inférieur à la moyenne (29:25) et surtout les interceptions lancées (21, 29e). Ce dernier chiffre aurait pu faire dangereusement basculer le turnover differential mais la défense a bien rattrapé le coup avec entre autres 17 INTs (6e) et 13 fumbles (5e), ce qui a permis de le maintenir positif à +2. En général l’escouade défensive s’est d’ailleurs bien améliorée avec 319 points encaissés (11e) dont 35 TDs (9e) ; même si les yards sont élevés (363.1, 21e), il y a un faible taux de drive adverse finissant par des points (32.3%, 10e) et un bon taux de TD encaissé par voyage adverse en redzone (49.2%, 6e) pour limiter la casse. Enfin, les Steelers ont été disciplinés avec seulement 94 pénalités sifflées contre eux (4e), et ils ont forcé un maximum de pénalités adverses avec 121 (4e aussi).

Voici les récompenses de la saison :

Le record de Jerry Rice de yards à la réception sur une saison (1848) a attendu 17 ans pour être battu par Megatron en 2012 (1964). Non seulement Julio Jones a de nouveau battu la marque de Rice cette saison (1871), mais le nouveau record aurait pu tenir bien moins longtemps ; il aurait fallu qu’Antonio Brown ait son Quarterback titulaire pendant toute la saison et non juste 13 matchs. Les Steelers ayant fait bien moins confiance au remplaçant, le jeu aérien n’a pas été autant utilisé, ce qui laisse Brown « seulement » à 136 réceptions pour 1834 yards et 10 TDs. N’oublions pas de rajouter à cela son travail sur retour de punt avec 22 retours pour 212 yards et 1 TD.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Antonio+Brown+Pittsburgh+Steelers+v+Cleveland+Kjr5tfuKVWnl.jpgCela reste quand même une saison extraordinaire de la part du receveur qui a été une menace constante sur les défenses adverses, accumulant les yards après réception comme une vraie anguille. Nous reparlerons un peu plus bas de son impact qui a été tel qu’il aurait pu changer le nom du champion cette année.

Finissons avant sur le sujet des receveurs, où le duo Martavis Bryant – Markus Wheaton a bien joué les lieutenants avec 94 réceptions pour 1514 yards et 11 TDs. Néanmoins les deux ont un taux de réception un peu bas (autour de 55%) et Bryant doit vraiment travailler ses mains avec 9 drops.

Il n’y a rien de tel, pour une équipe qui adore le draft&develop comme les Steelers, que de voir un sophomore réussir le bond de performance attendu entre sa première et sa deuxième année. C’est l’histoire du Defensive End Stephon Tuitt qui a fait une saison 2015 en tout point remarquable dans la ligne défensive des Black&Gold. Il a pris le poste de titulaire avec autorité, réussissant 54 plaquages dont 8 à perte, 6.5 sacks, 16 hurries, 1 fumble forcé, 1 passe défendue et 1 INT (c’est bonus pour un 3-4 DE). Tuitt a été complet, capable de défendre contre la course et contre la passe.

Une mention particulière, puisqu’il vient de prendre sa retraite, au Tight End Heath Miller. Tellement important dans le jeu de passe, que ce soit pour bloquer ou recevoir (60 réceptions pour 535 yards et 2 TDs cette année), et si peu souvent mis en lumière.

Certes, Ben Roethlisberger a fait une année à 16 INTs, ce qui ne lui était plus arrivé depuis 2006 (23). Mais il reste Big Ben, blessure et épaule en bois et jambe bionique et tout ce qui va avec ; quand on voit Landry Jones encore vert et Michael Vick en qui l’équipe n’avait pas du tout confiance (même s’ils ont participé à des victoires), on comprend l’importance du #7.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Ben+Roethlisberger+Pittsburgh+Steelers+v+Baltimore+47coEMiiUAVl.jpgCe qui est frappant dans sa saison ce ne sont pas tant les 16 INTs que les 21 TDs, mais il y a du mieux ailleurs : aucun fumble pour la première fois de sa carrière. A part cela, c’est 68%, 3938 yards (8.4), 20 sacks et 94.5 de QB Rating, ce qui en fait malgré tout une saison sympathique.

Le choix n’étonnera personne : aux côtés de la révélation Tuitt, le Defensive End Cameron Heyward a encore été une pierre angulaire de l’escouade défensive cette saison, complet et avec un moteur infatigable. Son influence s’est faite autant sentir contre la course avec 54 plaquages dont 15 à perte (top team) que dans le pass-rush avec 7 sacks et 21 hurries (top team aussi) et même jusqu’aux équipes spéciales avec 2 Field Goals contrés !

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Cameron+Heyward+Wild+Card+Round+Pittsburgh+j0DeLrGnOa0l.jpgHeyward est un des défenseurs qui a passé le plus de temps sur le terrain, ce qui n’est jamais négligeable à une position aussi physique que 3-4 DE où vous vous retrouvez souvent pris à deux, et malgré ça il reste efficace.

Traditionnellement, les Steelers n’aiment pas trop faire jouer leurs rookies, surtout en défense, dès la première année ; le système défensif est assez complexe et il faut un peu de temps pour l’assimiler. Néanmoins l’équipe a semblé assez impressionnée par le premier tour Outside Linebacker Bud Dupree pour l’intégrer à la rotation. Il a commencé assez fort mais les attaques se sont rapidement adaptées, et, un peu à l’instar d’un Vic Beasley à Atlanta, est resté bloqué à 4 sacks (pour 8 hurries). Il faudra attendre de voir la suite de son développement technique et physique en 2016.

Le poste de Cornerback #2. C’est tellement compliqué pour les Steelers que nous préférons nommer le poste plutôt qu’un joueur en particulier. La défense a plutôt un bon Cornerback #1 avec William Gay mais elle n’arrive pas à lui trouver de partenaire potable. Cortez Allen, qui a été très critiqué les saisons passées (à juste titre) a fini sur IR dès le début de l’année. Antwon Blake (11 passes défendues, 2 INTs dont un pick-6) n’a pas encore ce qu’il faut pour jouer à ce poste et a fait partie du problème et non de la solution. Nous pensions que l’Eagle Brandon Boykin, signé pendant l’offseason, allait avoir sa chance, mais il n’a pas énormément joué (400 snaps). Au final l’équipe a quand même été sauvée par une signature intelligente (nous y reviendrons), mais cela a été un grand tâtonnement en 2015 au poste après la retraite d’Ike Taylor.

Gay a été complet cette saison avec 58 plaquages dont 7 à perte, 1 sack, 7 passes défendues et 2 INTs dont un pick-6. Et puisque nous parlons de jeunes qui ne s’imposent pas avec Allen ou Blake, évoquons également le Safety Shamarko Thomas qui devait prendre le poste de Troy Polamalu mais qui n’a joué que 21 snaps cette saison. Will Allen a pris sa place et de belle manière aux côtés d’un Mike Mitchell sympathique ; le duo de Safeties a été la partie la plus stable chez les Defensive Backs avec 80 plaquages chacun, 4 sacks (pour Allen), 4 fumbles forcés, 2 fumbles récupérés, 17 passes défendues et 4 INTs en cumulé.

Cette année, les Steelers ont majoritairement changé deux coachs de position, et les effets ont été visibles : le coach de l’OL Mike Munchak et le coach de la DL Keith Butler. Leur impact sur les deux lignes a été assez quantifiable pour que les deux unités gagnent la récompense.

Du côté de la ligne offensive, l’unité a encore connu son lot de blessures graves en perdant le précieux Centre Maurkice Pouncey avant la saison puis le Left Tackle Kelvin Beachum en cours d’année. Cody Wallace et Alejandro Villanueva ont fait leur maximum pour pallier ces absences, avec notamment l’histoire un peu folle de Villanueva qui est passé de Ranger de l’armée à protecteur de Quarterback en deux ans. La paire David DeCastro – Ramon Foster en Guards et Marcus Gilbert en Right Tackle ont été solides. L’unité a certes eu quelques difficultés (un taux de sack concédé par action de passe à 5.7%, 16e), mais elle a su propulser le jeu de course quelque soit le coureur derrière avec 4.4 yards par course de moyenne.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Stephon+Tuitt+Pittsburgh+Steelers+v+Cincinnati+abdRtHgjzFZl.jpgDu côté de la ligne défensive, l’efficacité du duo Heyward – Tuitt dans le pass-rush peut être relié au changement de philosophie instauré par Butler. Au centre, Steve McLendon a joué son rôle de plot de manière satisfaisante sinon géniale, et les Steelers ont été redoutables en défense au sol avec 91.2 yards (6e) et seulement 6 TDs encaissés (2e). Néanmoins la question reste posée sur la profondeur de banc.

Dans la logique des choses, les arrières remportent la récompense, car les Steelers ont encaissé 271.9 yards à la passe par match (30e). Mais comme nous en avons déjà largement discuté, parlons plutôt de la mention déshonorable.

Cette mention, ce sont les Linebackers. Ce qui est embêtant avec l’unité, c’est que son meilleur joueur avait 37 ans, même s’il est hors-norme : James Harrison continue de prouver que certains ne sont pas faits comme tout le monde ; il a joué 700+ snaps en défense pour terminer avec 40 plaquages dont 8 à perte, 5 sacks, 17 hurries, 2 fumbles forcés, 4 passes défendues, 1 INT et probablement tout un tas de jeunots qui ont 15 piges de moins que lui à se demander de quelle planète il vient après avoir mangé le gazon par ses soins.

A côté cependant… Jarvis Jones s’est amélioré au fur et à mesure de la saison mais il a eu le même souci que Dupree question pass-rush avec 2 sacks et 6 hurries. Arthur Moats a été un joueur de plus dans la rotation des Outside Linebackers avec 4 sacks. A l’intérieur, Lawrence Timmons et Ryan Shazier ont été gênés par les blessures, et même s’ils ont été présents dans le pass-rush (5 et 3.5 sacks), ils ont eu quelques difficultés dans le jeu au sol ; ils ont également 3 fumbles forcés, 1 fumble récupéré, 10 passes défendues et 2 INTs à eux deux.

Certes les Steelers ne sont pas mal lotis avec un bon total de sacks (48), ce qui est bien meilleur que l’année précédente, et avoir 16 joueurs différents avec au moins 1/2 sack prouve que le danger vient de partout. Mais dans une 3-4, même dans un système qui favorise le pass-rush des DE, les Outside Linebackers doivent être les meilleurs sackeurs.

Suspension puis blessure de Le’Veon Bell ? Impossibilité de trouver un CB#2 potable ? Pas de problème, les Steelers savent aller en Free Agency et signer malin pour boucher les trous. Le coureur DeAngelo Williams et le Cornerback Ross Cockrell ont été des bénédictions pour la franchise de Pennsylvanie, et il est probable qu’elle n’aurait pas été aussi loin sans eux.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/DeAngelo+Williams+Oakland+Raiders+v+Pittsburgh+Lj55P2smwzXl.jpgWilliams a été formidable en remplacement de Bell. L’ancien Panther a retrouvé une solidité et une efficacité perdues lors de sa dernière année à Carolina en terminant avec 200 courses pour 907 yards et 11 TDs (top NFL) ; il a également été présent à la passe avec 40 réceptions pour 367 yards. D’abord signé comme soutien de Bell, il en est devenu le remplaçant idéal lorsque ce dernier a définitivement quitté le terrain en cours de saison après 137 touches pour 692 yards et 3 TDs.

Cockrell a enfin stabilisé ce poste de Cornerback #2 qui a tellement fait de mal en début de saison à Pittsburgh avec notamment 11 passes défendues et 2 INTs. Il n’a pas été aussi actif que Gay contre la course, mais sa saison a été importante pour boucher le trou sur le côté de la défense.

Ce qui est bien avec les équipes comme les Steelers, c’est qu’à part réelle exception ils ne font pas de grosses signatures, donc il n’y a pas de bust à proprement parler. Surtout quand ils font le genre de signatures intelligentes comme ci-dessus.

La victoire 18-16 contre Cincinnati en Wild Card. Même si la stupidité des Bengals y a largement contribué, les Steelers sont plus souvent du côté des victorieux improbables que des vaincus improbables. Et n’oublions pas que tout cela part d’une superbe action défensive de Ryan Shazier, parce que personne ne quitte dans cette équipe.

La défaite 20-17 contre Baltimore en Week 16. Outre le fait que les Steelers ont perdu la double confrontation contre leur pire ennemi, le match retour est encore plus frappant parce que les Ravens étaient déjà complètement décimés par les blessures, et Pittsburgh avait son destin en main pour les playoffs. Ils ont perdu ce contrôle contre une attaque menée non pas par Joe Flacco, Justin Forsett et Steve Smith mais par Ryan Mallett, Javorius Allen et Kamar Aiken. Heureusement pour eux, les Bills les ont aidés en Week 17.

Pour changer un peu, un moment WTF en rétrospective : la commotion d’Antonio Brown contre Cincinnati en Wild Card. Non seulement c’est un cheap shot ignoble de Burfict, mais cela l’a empêché de jouer à Denver. Revoyez le match de Divisional Round, et imaginez-le avec Brown dans l’effectif de Pittsburgh ; il pourrait très bien y avoir un champion 2015 différent.

 

Les besoins

 

Defensive Back (Corner ou Safety, voire les deux). La ligne défensive manque de profondeur si jamais quelque chose arrive à Tuitt ou Heyward, et la ligne offensive devrait aussi être surveillée car plusieurs joueurs vont être Free Agents (lisez par là, tout le côté droit).

 

Le futur

 

Domicile : Baltimore, Cincinnati, Cleveland, New England, NY Jets, Dallas, NY Giants, Kansas City.
Extérieur : Baltimore, Cincinnati, Cleveland, Buffalo, Miami, Philadelphie, Washington, Indianapolis.
Record cumulé en 2015 : 121-135 (0.473, 23e).

Un calendrier moins simple qu’il n’y paraît. AFC North + AFC East + Dallas qui s’est écroulé + Kansas City… et rendez-vous pour le match contre Indy vu qu’il se passe toujours beaucoup de choses depuis deux ans (i.e. beaucoup de points).