Super Bowl 50 Gameday Series : J-6 ~ L’histoire du Super Bowl

SGS50C’est le retour de la Série des Gamedays du Super Bowl ! La grande finale est au bout de la route (de la semaine), et pour bien préparer l’événement LatestHuddle vous propose un Gameday Special par jour jusqu’à la veille.

  • Aujourd’hui : J-6 ~ Historique du Super Bowl.
  • Mardi : J-5 ~ Historique des Broncos au Super Bowl.
  • Mercredi : J-4 ~ Historique des Panthers au Super Bowl.
  • Jeudi : J-3 ~ Présentation des Broncos 2015.
  • Vendredi : J-2 ~ Présentation des Panthers 2015.
  • Samedi : J-1 ~ Gameday du Super Bowl.

On commence donc par un petit historique sur le Super Bowl en lui-même.

 

Une petite finale devenue grande

 

L’origine du nom

 

En 1966, les deux ligues concurrentes, la NFL et l’AFL, décident de fusionner à partir de la saison 1970-1971 pour stopper la guerre financière qui s’est créée entre elles. Dans le deal de la fusion, il est prévu qu’à partir de la saison 1966-1967, une finale ait lieu entre le champion de chaque ligue.

Pete Rozelle (photo à gauche), alors patron de la NFL, décide de l’appeler The AFL-NFL World Championship Game, alors que Lamar Hunt (photo à droite), patron de l’AFL, lui trouve un autre nom. En effet, la légende raconte que son fils adore s’amuser avec une Super Ball, ce que nous connaissons sous le terme de « balle rebondissante ». A force de le voir jouer avec, et en faisant un parallèle avec les Bowls de la NCAA (universitaire), Hunt commence à surnommer la finale le Super Bowl, mais plus pour rire.

Ce qu’il ne sait pas c’est que les journalistes vont reprendre en masse ce surnom et de facto, la finale s’appellera dorénavant le Super Bowl. Le premier a eu lieu en 1966, couronnant donc la saison 1965-1966, ce qui explique pourquoi nous fêtons cette année le 50e Super Bowl.

 

Le trophée Vince Lombardi

 

Dès la création de la finale, Rozelle commande à Tiffany & Co. (un célèbre joailler) la création d’un trophée spécial. Il mesure 56 cms, pèse 3.2 kgs et il est uniquement fait en argent sterling (ou argent fin).

Au début, les mots World Professional Football Championship sont gravés dessus et on l’appelle le World Championship Trophy. Cependant après la mort de Vince Lombardi, le grand coach des Green Bay Packers qui ont remporté les deux premiers Super Bowls, Rozelle le renomme en son honneur le trophée Vince Lombardi.

Contrairement aux autres trophées majeurs du sport nord-américain (comme la Stanley Cup en NHL ou la Grey Cup en CFL), un nouveau trophée est fabriqué chaque année et gardé par l’équipe victorieuse.

 

Le Super Show

 

Avec la popularité grandissante du sport, le Super Bowl est devenu bien plus qu’un simple match de finale NFL. C’est devenu un véritable show à l’américaine, regardé par des millions de personnes aux États-Unis et plus d’un milliard à travers le monde ; le Super Bowl truste d’ailleurs les meilleures audiences de l’histoire de la télévision américaine.

Pour rajouter au spectacle, les organisateurs de la grande finale ont créé deux moments mémorables : le chant de l’hymne américain, et le show de la mi-temps. Au départ, ce sont des marching bands qui s’occupaient du show de la mi-temps, mais rapidement des artistes ont accepté de venir chanter l’hymne et surtout de faire un mini-concert à la mi-temps.

Ce sont devenus des attractions de la finale au même titre que le sport en lui-même, et c’est un honneur pour les artistes de se produire à la mi-temps.

Voici quelques artistes qui sont venus chanter l’hymne : Diana Ross, Billy Joel, Cher, Mariah Carey, Whitney Houston, les choeurs des armées américaines

Et voici quelques artistes qui sont venus faire le show de la mi-temps : les Blues Brothers, ZZ Top, les Who, Prince, Bruce Springsteen, James Brown, Michael Jackson, Stevie Wonder, Aerosmith, U2, Sting

 

Le Super Bowl sur le terrain

 

Sinon il paraît qu’il y a un match qui se joue (si si, on a des preuves). Le Super Bowl reste la grande finale du foot US, et c’est sur le terrain que les champions sont couronnés.

 

Record global des équipes au Super Bowl

 

Voici la liste des équipes ayant disputé les Super Bowls et leur ratio victoires-défaites :

  • Pittsburgh Steelers : 8 (6-2).
  • Dallas Cowboys : 8 (5-3).
  • New England Patriots : 8 (4-4).
  • Denver Broncos : 8 (2-5) + SB 50.
  • San Francisco 49ers : 6 (5-1).
  • Green Bay Packers, New York Giants : 5 (4-1).
  • Washington Redskins, Los Angeles/Oakland Raiders : 5 (3-2).
  • Miami Dolphins : 5 (2-3).
  • Baltimore/Indianapolis Colts : 4 (2-2).
  • Minnesota Vikings, Buffalo Bills : 4 (0-4).
  • Los Angeles/St.Louis Rams, Seattle Seahawks : 3 (1-2).
  • Baltimore Ravens : 2 (2-0).
  • Kansas City Chiefs, Chicago Bears : 2 (1-1).
  • Cincinnati Bengals, Philadelphia Eagles : 2 (0-2).
  • Carolina Panthers : 2 (0-1) + SB50.
  • New York Jets, Tampa Bay Buccaneers, New Orleans Saints : 1 (1-0).
  • San Diego Chargers, Atlanta Falcons, Tennessee Titans, Arizona Cardinals : 1 (0-1).

 

Les faits du Super Bowl

 

Ce qu’on a vu

 

Denver rejoint New England, Dallas et Pittsburgh avec le plus grand nombre d’apparitions au Super Bowl, 8.

Pittsburgh a remporté le plus de titres avec 6, et la seule équipe à avoir réussi 2 back-to-backs, c’est-à-dire remporter deux titres de suite.

En plus des Steelers de Noll (2 fois), les Packers de Lombardi, les Dolphins de Shula, les 49ers de Walsh, les Cowboys de Johnson, les Broncos de Shanahan et les Patriots de Belichick sont les seules équipes à avoir gagné deux titres consécutifs. Ce n’est plus arrivé depuis 2004.

http://cdn-6.footballbabble.com/images/super-bowl-x.jpgQuelque soit le résultat de Super Bowl 50, Denver a perdu le plus de Super Bowls avec 5.

Dallas Cowboys vs. Pittsburgh Steelers est l’affiche la plus jouée dans les Super Bowls : 3 fois. Les Steelers mènent 2-1.

Les Ravens sont l’équipe avec le plus de titres à être invaincue en finale (2-0) en battant San Francisco il y a trois ans, leur infligeant leur première défaite.

Minnesota a perdu ses 4 Super Bowls sans jamais marquer dans la première mi-temps, alors que Buffalo a perdu ses 4 Super Bowls successivement, de 1990 à 1993. Ce sont les deux franchises à avoir perdu le plus de finales sans jamais en gagner une seule.

Les Jets sont la plus ancienne équipe à ne pas être retournée au Super Bowl (depuis 1969). Les Chiefs suivent juste derrière en 1970.

Curieusement, le plus grand et le plus petit écart au Super Bowl ont eu lieu deux années de suite : les 49ers ont battu les Broncos 55-10 au Super Bowl XXIV, et les Giants ont battu les Bills 20-19 au Super Bowl XXV.

En 1970, la Wild Card est inventée pour permettre à un non-champion de division de participer aux playoffs. En 1975, Dallas est la première équipe non-championne de division à atteindre le Super Bowl, mais elle chute contre Pittsburgh. C’est Oakland en 1980 qui est la première équipe non-championne de division à remporter le titre. Denver (1997), Baltimore (2000), Pittsburgh (2005), les Giants (2007) et Green Bay (2010) suivront.

En 1975, le système de seeds est mis en place, délivrant un ordre selon le record de saison régulière qui établit les confrontations (et non plus selon un calendrier préprogrammé). Depuis, sur 41 Super Bowls, 12 ont vu les #1 de chaque conférence s’affronter en comptant celui de cette année.

En 1990, la seconde Wild Card ou seed #6 est ajoutée : Pittsburgh et Green Bay sont les seules équipes à avoir gagné le Super Bowl en étant seed #6, et donc en ayant gagné trois matchs à l’extérieur en playoffs (plus la finale).

De 2013 à 2015, pour la première fois, le Super Bowl a vu les #1 de chaque conférence s’affronter trois fois de suite.

Actuellement, la NFC mène 26-23 sur l’AFC, grâce notamment à cette série incroyable de 13 victoires consécutives entre 1985 et 1997.

New Orleans et Miami sont les villes ayant le plus souvent organisé le Super Bowl avec 10. Actuellement les villes hôtes sont connues jusqu’en 2018 : 2017 Houston, 2018 Minneapolis.

*    *    *

ChuckNollSuperbowlsChuck Noll (Pittsburgh, photo) et Bill Belichick (New England) ont le plus de titres en tant qu’entraîneur avec 4.

Charles Haley (Dallas, San Francisco) a le plus de titres en tant que joueur avec 5.

Dan Reeves (joueur et assistant coach à Dallas, coach à Denver et Atlanta) a le plus de participations avec 9.

Joe Montana (San Francisco) et Tom Brady (New England) ont le plus de titres de MVP du Super Bowl avec 3.

Chuck Howley (Dallas) est le seul joueur d’une équipe vaincue à avoir remporté le titre de MVP du Super Bowl (Super Bowl V).

Desmond Howard (Green Bay) est le seul joueur d’équipes spéciales à avoir remporté le titre de MVP du Super Bowl (Super Bowl XXXI).

Harvey Martin et Randy White (Dallas) sont les seuls joueurs à avoir été co-MVP du Super Bowl (Super Bowl XII).

Tom Flores (QB Kansas City – Coach Oakland), Mike Ditka (TE Dallas – Coach Chicago) et Tony Dungy (DB Pittsburgh – Coach Indianapolis) sont les seuls à avoir gagné un titre en tant que joueur et en tant que coach. En cas de victoire des Panthers au Super Bowl 50, Ron Rivera peut les rejoindre car il a été champion avec les Bears de Chicago en 1985 au poste de Linebacker.

 

Ce qu’on n’a jamais vu

 

Detroit, Jacksonville, Houston et Cleveland participer. Ces équipes n’ont jamais participé au Super Bowl. Pour information, les Lions existent depuis 1929 (ils ont cependant remporté des titres pré-Super Bowl, le dernier date de 1957).

Cleveland en règle générale. Contrairement aux trois autres villes ci-dessus, Cleveland n’a même jamais organisé la finale. Et vu les températures en Février dans l’Ohio, à moins de construire un dôme, ils ne sont pas prêts de le recevoir.

Un triplé, soit trois Super Bowls consécutifs. D’ailleurs, aucune équipe n’a même été en position de le faire : la seule équipe à avoir atteint plus de 2 fois de suite la grande finale est Buffalo en 1990-1993 et ils les ont tous perdus. Les plus proches de cet exploit ont été les Packers de Lombardi qui ont remporté le titre NFL 1965 avant les deux premiers Super Bowls.

Une équipe jouer le Super Bowl à domicile. On l’a approché quand les Rams de Los Angeles ont joué la finale à Pasadena (Super Bowl XIV) et les 49ers de San Francisco à Palo Alto (Super Bowl XIX), mais aucune équipe n’a véritablement joué la finale dans sa ville et son stade.

Deux Wild Cards s’affronter. Il y a toujours eu au moins un champion de division au Super Bowl.

Un blanchissage. Toutes les équipes arrivées en finale ont marqué au moins un point.

Zéro touchdowns. Au moins une des équipes en finale est allée dans l’en-but adverse.

Une prolongation. Plusieurs Super Bowls l’ont évitée dans les dernières secondes grâce à :

  • un Field Goal victorieux : Super Bowl V (Colts), Super Bowls XXXVI & XXXVII (Patriots).
  • un Touchdown victorieux : Super Bowl XXIII (49ers), Super Bowl XLII (Giants) et Super Bowl XLIII (Steelers).
  • une action défensive : un plaquage lors de Super Bowl XXXIV (Rams) ou une interception lors de Super Bowl XLIX (Patriots).

Une action offensive de 90+ yards. Il y a eu des retours de kicks, des retours d’interceptions mais pas de passe ou de course de 90+ yards.

Un retour de punt pour un touchdown. Il y a eu 9 retours de kickoffs pour un touchdown (Desmond Howard au Super Bowl XXXI sur la photo), mais aucun retour de punt.

Un retour de plus de 10 points pour la victoire. Trois équipes ont réussi à l’emporter en étant à -10 : Washington contre Denver (10-0, Super Bowl XXII), New Orleans contre Indianapolis (10-0, Super Bowl XLIV) et New England contre Seattle (24-14, Super Bowl XLIX). Aucune équipe se retrouvant à -11 ou « plus » n’a réussi à revenir pour remporter le titre.

Un coach mener deux équipes différentes à la victoire. Que ce soit Don Shula (Baltimore L-Miami W), Dick Vermeil (Philly L-St. Louis W), Dan Reeves (Denver W-Atlanta L), Bill Parcells (Giants W-New England L) ou Mike Holmgren (Green Bay W-Seattle L), ils sont arrivés avec 2 équipes différentes en finale, mais ils n’ont gagné qu’avec une seule.

De la neige sur le terrain. Il y a eu du crachin et de la pluie dans des stades non-couverts, mais jamais de neige. Il faut dire qu’en organisant la finale sous un dôme ou dans les états du Sud, la NFL n’a jamais pris de risques ; le seul a été pris pour le Super Bowl XLVIII dans le New Jersey, mais le temps a été clément.

 

Quelques anecdotes/controverses

 

Ce match est le plus attendu de l’année, déchaînant les passions, ce qui veut forcément dire que tout ce qui s’y passe est scruté à la loupe. Et quelques fois, il ne vaudrait mieux pas. Voici quelques anecdotes sur les Super Bowls précédents.

 

Max McGee, Wide Drinker (SB I)

 

Les années 1960, c’était une autre époque, une époque de liberté, sans Internet, sans Twitter, sans NFL Network et où les joueurs de foot US étaient des hommes, des vrais.

SGS-MaxMcGeeMax McGee, le receveur des Green Bay Packers, a la réputation d’être un fêtard (au moins autant que son coéquipier Paul Hornung) et surtout d’être un solide buveur capable de tenir l’alcool comme pas deux. Vu qu’il est remplaçant dans l’équipe, il pense qu’il n’a aucune chance de jouer et il en profite, la veille du premier Super Bowl contre les Kansas City Chiefs, pour sortir écumer les bars pendant toute la nuit.

Manque de chance, lors du match le lendemain, le receveur titulaire Boyd Dowler se blesse. Vince Lombardi décide d’envoyer McGee au feu ; vous imaginez que le joueur titube, n’arrive pas à aligner trois pas de suite et se trompe de route ? Il réussit 7 réceptions pour 135 yards et 2 touchdowns alors que Green Bay bat facilement Kansas City 35-10.

Maintenant imaginez qu’il arrive la même chose à notre époque.

 

Thomas Henderson, Professeur d’Anglais (SB XIII)

 

Certaines vérités ne sont pas toujours bonnes à dire.

Personne ne niera que Terry Bradshaw, l’ancien Quarterback des Pittsburgh Steelers, n’est pas un futur prix Nobel de Physique, mais en même temps ce n’est pas ce qu’on lui demandait sur le terrain.

Cependant, c’est ce qu’a cru devoir réaffirmer Thomas « Hollywood » Henderson, un Linebacker des Dallas Cowboys, juste avant le Super Bowl XIII qui a mis aux prises les deux équipes. Il a déclaré dans une interview :

Bradshaw ne serait pas capable d’épeler le mot CAT si vous lui mettiez le C et le T.

SGS-HollywoodHendersonComme je l’ai dit, ce n’est pas ce qu’on demandait à Bradshaw. Henderson l’a compris quelques jours plus tard quand le Quarterback a lancé 318 yards et 4 touchdowns en route pour une victoire 35-31 des Steelers, tout en devenant MVP du match.

 

Le poète Jim McMahon (SB XX)

 

S’il devait y avoir un bad boy Quarterback en phase avec la bonne grosse défense méchante des Chicago Bears de 1985, alors Jim McMahon était celui-là. Arrogant, flashy avec son bandeau et ses lunettes de soleil, il incarnait bien l’esprit de l’équipe de Chicago. Il a justifié cette réputation lors d’un entraînement avant le Super Bowl XX contre les New England Patriots.

SGS-JimMcMahonAlors qu’il voit un hélicoptère de presse survoler le terrain, il en conclut que les reporters sont là pour vérifier qu’il a récupéré de sa blessure au grand glutéal, qu’on appelle également, je vous le donne en mille… le grand fessier.

Devinez donc comment le poète McMahon leur prouve que son grand fessier va bien. Et une belle photo une !

Les Bears vont écrabouiller les Patriots 46-10.

 

Stanley Wilson dans « Un Rail Trop Loin » (SB XXIII)

 

Si les années 1960 étaient les années de liberté, alors les années 1980-1990 étaient la fête de la poudre blanche… et pas celle sur laquelle on skie, si vous voyez ce que je veux dire.

SGS-StanleyWilsonLors de la saison 1988, Stanley Wilson est un bon fullback pour les Cincinnati Bengals, mais il a un gros problème avec la cocaïne ; il a déjà été sanctionné deux fois par la NFL, ratant les saisons 1985 et 1987. Devinez donc ce qu’il trouve à faire la veille du Super Bowl XXIII où ses Bengals affrontent de nouveau les San Francisco 49ers, 7 ans après la défaite lors de Super Bowl XVI.

Sous prétexte d’aller chercher des vêtements dans sa chambre d’hôtel, il se shoote ; pire, il fait une overdose (mais en réchappe). Quand la ligue apprend cela elle bannit le joueur à vie (c’est la règle à la 3e infraction) et les Bengals se retrouvent à jouer la finale sans un de leurs coureurs.

Les 49ers l’emporteront 20-16 grâce à une passe de Joe Montana pour John Taylor dans les dernières secondes.

 

Pourquoi Ralph Wilson hait Harry Connick Jr (SB XXVI)

 

Nos petites habitudes peuvent nous causer de grands torts. Surtout quand les autres ne les connaissent pas.

SGS-HarryConnickJrEn cette saison 1991, Thurman Thomas, le grand coureur des Buffalo Bills, est une des raisons pour lesquelles l’équipe retourne au Super Bowl pour la seconde année de suite. Les Bills affrontent les Washington Redskins et espèrent bien effacer la désillusion du Super Bowl précédent perdu 20-19 sur un Field Goal manqué.

Thomas a un rituel bien particulier avant chaque match : il pose son casque sur la ligne des 34 yards. Le problème, c’est que l’équipe du chanteur Harry Connick Jr arrive pour préparer le chant de l’hymne que doit réaliser l’artiste, et le casque se trouve dans le passage ; il est alors déplacé.

Thomas va rater les premières actions du Super Bowl XXVI à la recherche de son casque, et reviendra plus tard mais sans avoir son influence habituelle, courant pour 13 yards seulement.

Les Redskins l’emporteront 37-24.

 

Brett Favre reste Brett Favre (SB XXXI)

 

SGS-FavreUne des grosses histoires de l’offseason 1996 est la révélation par Brett Favre, le fantasque Quarterback des Green Bay Packers et MVP de la saison précédente, qu’il est accro à l’alcool et aux anti-douleurs. Il fait une cure de désintoxication afin de pouvoir revenir en NFL à temps pour la saison.

C’est donc une renaissance de le voir amener enfin les Packers au Super Bowl contre les New England Patriots, suite à une année où il remporte de nouveau le titre de MVP.

C’est dejà beaucoup moins reluisant quand il est retrouvé en train de faire une fête arrosée sur Bourbon Street (le Super Bowl se déroulant à New Orleans). C’est encore moins reluisant quand, juste avant le match, il est vu ayant des haut-le-cœur à répétition.

Cela ne l’empêchera pas d’envoyer une passe de touchown de 54 yards à Andre Rison pour son premier lancer du match. Les Packers l’emporteront 35-21 sur les Patriots.

 

Suivez l’aveugle (SB XXXII)

 

SGS-TerrellDavisTerrell Davis, surnommé T.D., est un superbe coureur qui porte en partie la franchise des Denver Broncos en 1997 pour l’amener en finale avec son légendaire Quarterback John Elway. Au Super Bowl XXXII, les Broncos affrontent les champions en titre, les Green Bay Packers.

Sauf que Davis a un problème : il a des migraines depuis qu’il est petit. Et bien entendu, le pire moment où cela peut lui arriver, c’est pendant le match. Davis commence à souffrir au 2e quart-temps, et il va voir son coach Mike Shanahan pour lui dire qu’il ne voit plus rien ; c’est un symptôme courant chez lui quand il a une migraine.

Shanahan fait la seule chose concevable : il l’envoie sur le terrain (!) car il a besoin de T.D. pour faire croire à une course ; la feinte marche puisque Elway marque lui-même au sol. Davis passera le reste du quart-temps à soigner sa migraine, et il reviendra en 2e mi-temps pour marquer au total 3 touchdowns au sol, record du Super Bowl.

Les Broncos l’emporteront 31-24.

 

Eugene Robinson, Mr (Im)Perfect (SB XXXIII)

 

C’est le plus beau cas de « faites ce que je dis, pas ce que je fais ».

SGS-EugeneRobinsonLa nuit avant le Super Bowl XXXIII qui met aux prises ses Atlanta Falcons et les Denver Broncos, le Safety Eugene Robinson est arrêté pour avoir sollicité les services d’une prostituée… qui s’est avérée être une fonctionnaire de police sous couverture.

Ce qui rend la chose savoureuse ? Quelques heures auparavant, Robinson a reçu le Bart Starr Award de la part de l’association très catholique Athletes In Action… une récompense félicitant un joueur faisant preuve de grandes valeurs morales.

Il va sans dire que Robinson a accepté de rendre le prix. Et il n’a pas eu sa petite gâterie, perdant 40$. Et les Falcons ont perdu 34-19. Sans compter que Robinson jouait aux Packers l’année d’avant, ce qui veut dire qu’il a perdu deux fois de suite contre la même équipe en finale. Dur, dur.

 

Ray Lewis au tribunal (SB XXXIV)

 

SGS-RayLewisC’est la controverse la plus grave et la seule qui n’a rien à voir avec le match en lui-même : lors d’une fête pour le Super Bowl XXXIV entre les Saint-Louis Rams et les Tennessee Titans, le Linebacker des Baltimore Ravens Ray Lewis est arrêté suite à une sombre histoire de meurtre par arme blanche à l’extérieur d’une boîte de nuit.

Les charges sont finalement abandonnées quand Lewis accepte de coopérer avec la police et de témoigner contre ses « associés » tout en acceptant d’être condamné pour obstruction de la justice.

Vous imaginez les réactions un peu partout quand, l’année suivante, il arrive au Super Bowl XXXV avec les Ravens, qu’il le gagne et qu’en plus il est nommé MVP. Sans compter la victoire au Super Bowl XLVII pour son dernier match. Il restera toujours une ombre sur le résumé du futur Hall Of Famer.

 

L’excursion de Barret Robbins (SB XXXVII)

 

SGS-BarretRobbinsL’histoire aurait été drôle si elle ne cachait pas un sujet plus sérieux.

Barret Robbins est le sympathique Centre des Oakland Raiders en cette saison 2001, et il se retrouve avec son équipe au Super Bowl XXXVII contre les Tampa Bay Buccaneers.

Robbins a été diagnostiqué comme dépressif pendant ses années universitaires, et il oublie de prendre ses médicaments la semaine précédent le Super Bowl. Il disparaît alors mystérieusement la veille du match, pour revenir le soir, totalement incohérent. Il n’est pas en état de jouer et le coach Bill Callahan le remplace par Adam Treu pour la finale.

Les Buccs l’emporteront facilement 48-21, mais plus parce que le coach Jon Gruden, ancien Head Coach des Raiders viré comme un malpropre par Al Davis, connaissait tout de l’attaque qu’il avait mise en place à Oakland.

Robbins est alors admis dans une clinique où il est diagnostiqué comme maniaco-dépressif, ce qui est un peu plus grave que la simple dépression. Il avouera plus tard que la veille de la finale, il pensait avoir déjà gagné le match et qu’il est allé fêter le titre à Tijuana au Mexique (le Super Bowl avait lieu à San Diego, ville toute proche de la frontière).

 

Décalez ce direct de 10 secondes dans l’éventualité qu’il y apparaisse un sein que la population américaine ne saurait voir (SB XXXVIII)

 

SGS-NipplegateAllez, cette fois revenons à des choses beaucoup plus joyeuses, avec l’incident qui a forcé tous les directs américains à avoir au moins 5/10 secondes de décalage à la télévision : NIPPLEGATE !

Il n’était pas suffisant que le Super Bowl XXXVIII entre les New England Patriots et les Carolina Panthers soit un des plus fous que l’on ait jamais vus sur le terrain, il est également rentré dans la postérité pour son show de la mi-temps controversé.

Lors du concert, Justin Timberlake termine sa chanson en mimant la dernière phrase qui parle de dénuder une fille (quelle surprise). Il joint le geste à la parole, et bien plus qu’il ne le pense, puisqu’il finit par arracher un bout du costume de sa partenaire Janet Jackson, dévoilant ainsi devant l’Amérique puritaine le sein de la chanteuse pendant une fraction de seconde.

Évidemment, là où nous, Français polissons, nous rigolons en nous demandant si nous avons bien vu ce que nous avons vu, c’est le haro intégral aux States. Ce téton provoque énormément de ramifications un peu partout dans les médias parce que mon dieu un sein, mais où va le monde ???

Et en parallèle, à la télé US vous pouvez regardez en prime-time CSI (Les Experts), Criminal Minds (Esprits criminels) ou les Law & Order (les New York). Sans compter tous les journaux de news.

 

Attention, ce Tank est armé (SB XLI)

 

Thomas « Tank » Johnson a toujours eu un problème avec la justice et les armes à feu, mais c’est en décembre 2006 que tout s’accélère : on retrouve 6 armes chez lui dont 2 fusils d’assaut, et certaines sont chargées. Il viole une probation précédente (l’Illinois ne rigole pas avec les armes à feu) et il est assigné à résidence.

SGS-TankJohnsonQuand les Chicago Bears atteignent le Super Bowl XLI contre les Indianapolis Colts, il va voir le juge afin d’avoir une dérogation pour jouer le match. Le juge la lui accorde parce que, finalement, du moment qu’il n’emmène pas son fusil d’assaut pour dégommer Peyton Manning, tout va bien !

Les Bears seront quand même battus 29-17.

 

Tu ne tricheras point (SB XLII)

 

Comment parler de Super Bowl sans parler de Spygate ?

SGS-SpygatePendant l’année 2007, Bill Belichick et les New England Patriots sont sous le feu des projecteurs quand un ancien assistant, Eric Mangini, alors Head Coach des New York Jets, accuse les Patriots de filmer les signaux des entraîneurs des Jets, pratique totalement interdite. La plainte de Mangini arrive jusqu’à la tête de la ligue et prend une proportion gigantesque. Belichick prend une amende de 500,000$, les Pats perdent leur premier tour de la draft suivante et au final on pense que c’est derrière nous.

Le lien avec le Super Bowl XLII entre les Patriots et les New York Giants est que, la veille de cette finale, l’ancien assistant vidéo Matt Walsh déclare que les Patriots ont également utilisé ces pratiques contre les Saint-Louis Rams avant le Super Bowl XXXVI. C’était le premier titre gagné par les Pats, considéré comme une des plus gros surprises dans l’histoire de la finale.

Walsh se rétracte par la suite et le manque de preuves tend à blanchir les Patriots pour ce Super Bowl-là, mais le mal est déjà fait, instillant le doute dans les esprits.

Les Patriots perdront le Super Bowl 17-14 et rateront la saison parfaite à un match près.

 

Une autre rencontre avec des balles (SB XLIII)

 

Revenons à un peu de légèreté. Et d’ailleurs, comme pour Nipplegate, il est question de parties de corps dénudées.

Le Super Bowl XLIII entre les Arizona Cardinals et les Pittsburgh Steelers est une des finales les plus serrées de ces dernières années, spécialement pour les résidents de Tucson dans l’Arizona qui regardent le match par Comcast, un fournisseur de télé/internet américain.

Alors que Larry Fitzgerald marque un touchdown de 64 yards qui donne l’avantage 23-20 aux Cardinals avec un peu plus de 2 minutes à jouer dans le match, la retransmission est brutalement coupée pour laisser place à… un film pornographique.

SGS-OleOleLe passage dure 30 secondes avant que Comcast ne rétablisse la retransmission du match.

Vous avez vu ce qu’a entraîné comme réponse un simple bout de sein, alors imaginez un film pornographique. Fort heureusement ce n’est arrivé que pour une ville et chez un seul fournisseur. Le continuum espace-temps n’aurait sûrement pas survécu si c’était arrivé sur une chaîne nationale.

 

Les Illuminati s’invitent au Harbowl (SB XLVII)

 

Ou tout du moins c’est ce que certains ont immédiatement pensé.

Super Bowl XLVII est une réunion peu commune puisque la finale oppose deux coachs qui sont frères : les Baltimore Ravens de John Harbaugh et les San Francisco 49ers de Jim Harbaugh. Tout le monde est là pour ce « Harbowl » : Papa Harbaugh, fier, Maman Harbaugh, encore plus fière, mais surtout Tonton Harbaugh, vous savez, le tonton un peu foldingue que personne n’aime vraiment mais qui est toujours invité.

Bref, le match tourne rapidement à l’avantage du grand frère John : Baltimore mène confortablement 28-6 au début du 3e quart-temps. C’est alors que Tonton Harbaugh, fin beurré (ou contrôlé par les Illuminati, à vous de voir), décide d’aller se soulager sur un transformateur du Mercedes-Benz Superdome, créant un blackout dans une moitié du dôme.

SGS-BlackoutC’est l’incrédulité totale parmi tous les témoins de la scène (c’est-à-dire à peu près un milliard, des joueurs aux téléspectateurs). On pense que le souci devrait être réglé rapidement (pensez, on parle d’un dôme sponsorisé par MERCEDES-BENZ, les Allemands c’est de la qualité !), mais la panne dure 22 minutes, résultant en une coupure de jeu totale de 34 minutes.

Ce qui crée la controverse, c’est que les 49ers utilisent ce temps pour reprendre leurs esprits ; ils reviennent comme des boulets de canon pour finalement échouer à un cheveu de la victoire, 34-31. Depuis, il paraît que Tonton Harbaugh est retenu par la CIA.

PS : ceci est un communiqué de la CIA : « il n’y a pas d’Illuminati ni de Tonton Harbaugh, c’est juste un relais qui a sauté ». Et ils pensent qu’on va les croire.

 

Certains l’aiment dégonflée (SB XLIX)

 

Arrêtez-nous si vous l’avez déjà entendu : les Patriots se retrouvent à nouveau sous le feu des critiques pour des soupçons de tricherie.

DeflategateA la mi-temps de la finale AFC 2014 qui met aux prises les Patriots et les Colts, une interception d’une passe lancée par le QB de New England Tom Brady va déclencher la saga de l’offseason. Le défenseur D’Qwell Jackson veut conserver sa prise comme souvenir et la donne aux équipementiers d’Indianapolis, mais ceux-ci remarquent que le ballon semble moins gonflé qu’il ne devrait l’être. Ils font remonter cette remarque à l’organisation, qui elle-même la fait remonter à la ligue. Ainsi commence Deflategate et les soupçons que New England trafique les ballons pour les mettre sous la limite de pression ; un ballon moins gonflé étant plus facile à tenir.

Cette violation pousse la NFL à lancer une longue et coûteuse enquête scientifique digne des Experts NFL (avec Ted Wells dans le rôle de Horatio Caine sans les lunettes) ; pendant ce temps, les Patriots remportent le Super Bowl contre Seattle, Bill Belichick égale Chuck Noll avec 4 titres et Brady rejoint Joe Montana avec 3 titres de MVP de la finale. Un peu plus de quatre mois après le début de l’enquête, le rapport final met en cause deux équipementiers de New England dans la manipulation de la pression des ballons ; Brady se retrouve touché indirectement. Il est suspendu quatre matchs mais cette suspension est rebutée en appel, alors que les Pats sont pénalisés d’une amende d’un million de $ et perdent (encore) leur premier tour de la draft suivante (plus un 4e de 2017). Cela pousse également la ligue à améliorer la surveillance des ballons pour empêcher toute modification.

Certains remettent en cause le rapport pour le manque de preuves accablantes et le fait que la différence de pression pourrait être expliquée par le simple froid polaire lors du match (le froid ayant tendance à comprimer les gaz). D’autres pointent le fait qu’un des deux coupables se faisait surnommer The Deflator et que certaines phrases sont révélatrices ; sans compter le manque de coopération de Brady à propos de son téléphone et de messages échangés avec lesdits coupables. Bref, à chacun de faire son choix.