Super Bowl 50 Gameday Series : J-5 ~ Historique des Broncos au SB

SGS50Aujourd’hui, nous jetons un coup d’oeil à l’histoire des Broncos au Super Bowl. Avec la finale de cette année, la franchise égale le record de participations avec huit codétenu par New England, Dallas et Pittsburgh. Ils ont perdu les quatre premiers, ont remporté les deux suivants dans des conditions plutôt controversées liées au salary cap, et leur dernier voyage a été une catastrophe. Cela leur donne donc cinq Super Bowls perdus, ce qui est également un record.

 

SUPER BOWL XII

 

Adversaire Dallas COWBOYS
Date 15 Janvier 1978
Lieu Louisiana Superdome, New Orleans
Ligne Vegas Cowboys favoris de 6 points

 

http://content.sportslogos.net/logos/7/593/full/mltag1h443hb1ewphfvembcgf.gifLa franchise des Broncos est née en 1960 dans l’AFL, et elle doit attendre huit ans après la fusion AFL/NFL pour accéder à son premier Super Bowl, Super Bowl XII.

Les Broncos et les Cowboys sont arrivés là de la même manière : avec un très bon Quarterback et une défense féroce. Les deux équipes ont posté un record de 12-2 dans leur conférence ; en playoffs Dallas a battu facilement Chicago 37-7 et Minnesota 23-6, alors que Denver a évincé Pittsburgh 34-21 et Oakland 20-17.

La grande histoire du match est la rivalité entre les deux meneurs offensifs. En effet, le Quarterback des Broncos, Craig Morton, a joué à Dallas et a même participé au Super Bowl V pour les Cowboys. Mais le Quarterback actuel des texans, Roger Staubach, a finalement pris sa place. Les deux s’apprêtent à affronter deux escouades défensives terribles : l’Orange Crush à Denver, menée par Tom Jackson & Randy Grandishar, et la Doomsday Defense à Dallas, menée par Randy White, Harvey Martin et Ed « Too Tall » Jones.

L’impact des défenses va vite se faire sentir : le match est très brouillon au début, avec notamment trois fumbles des Cowboys qu’ils récupèrent. Mais c’est bien Denver qui perd complètement les pédales en première mi-temps : Morton est d’abord intercepté par Randy Hughes, ce qui permet à Tony Dorsett de marquer le premier touchdown à la course. Sur le drive suivant, une autre passe de Morton est déviée puis interceptée par Aaron Kyle, et Dallas rajoute un Field Goal. Les Cowboys rajoutent un autre Field Goal au début du deuxième quart-temps, après quoi c’est une comédie d’erreurs : Denver perd QUATRE ballons (deux interceptions de Morton + deux fumbles) alors que Dallas commet un fumble et rate deux Field Goals. Le score est donc de 13-0 à la mi-temps.

http://a.fn.fncdn.com/images/content/getty/crops/cyXJke.jpgLes Broncos rattrapent un peu leur retard en troisième quart-temps grâce à un Field Goal et un touchdown, mais Dallas score également un touchdown, maintenant l’écart. Craig Morton est finalement remplacé par Norris Weese après avoir raté de peu sa cinquième interception. Le match est plié à ce moment, Denver n’arrivant pas à contourner la Doomsday Defense ; Dallas rajoute un touchdown sur une belle passe du coureur Robert Newhouse, et l’emporte aisément 27-10.

Pour marquer la domination de la défense texane, les MVPs du match sont Harvey Martin et Randy White, deux Defensive Linemen. Morton et Weese finissent le match avec la fiche improbable de 8 passes réussies sur 25, 71 yards et 4 interceptions.

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
Dallas Cowboys 10 3 7 7 27
Denver Broncos 0 0 10 0 10

 

SUPER BOWL XXI

 

Adversaire New York GIANTS
Date 25 Janvier 1987
Lieu Rose Bowl Stadium, Pasadena
Ligne Vegas Giants favoris de 9.5 points

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/6/63/Super_Bowl_XXI_Logo.svg/216px-Super_Bowl_XXI_Logo.svg.png

Il faut attendre neuf ans pour voir Denver retourner au Super Bowl. La franchise a eu du mal à repartir de l’avant, mais elle a trouvé sa pépite avec le Quarterback John Elway, expert en retours miracle en tout genre.

Les Broncos s’appuient certes sur leur jeune star mais aussi sur leur Orange Crush avec Tom Jackson ou Karl Mecklenburg. Encore une fois, la franchise du Colorado va affronter une équipe qui lui ressemble, celle des Giants : un QB efficace (mais moins flashy) avec Phil Simms, et une défense féroce surnommée le Big Blue Wrecking Crew, menée par les terrifiants Linebackers Lawrence Taylor, Carl Banks, Harry Carson & Gary Reasons.

En saison régulière, Denver a posté un record de 11-5 puis a vaincu New England 22-17 et Cleveland 23-20 en prolongations dans un match resté mémorable pour The Drive. Les Giants, eux, ont connu une saison un peu moins agitée avec un record de 14-2 et deux victoires faciles en playoffs contre San Francisco 49-3 et Washington 17-0.

La franchise de New York, coachée par Bill Parcells, est donc logiquement donnée favorite ; cependant, les Broncos ne l’entendent pas de cette oreille et démarrent le match tambour battant avec un Field Goal sur le premier drive. New York répond par les courses de Joe Morris et la précision de Simms qui lance une passe de touchdown. Elway ne se démonte pas, et répond de suite par un touchdown à son tour, donnant l’avantage 10-7 à Denver. L’élan semble dans le camp des champions AFC, mais malheureusement, comme contre Dallas, le deuxième quart-temps est une série d’erreurs : les Broncos ratent deux Field Goals et Elway est même sacké dans son en-but pour un safety. Néanmoins, la défense tient bien, et Denver mène toujours 10-9 à la mi-temps.

http://extras.mnginteractive.com/live/media/site36/2014/0128/20140128__BroncosSuperBowl012814c~p1.jpgC’est alors que New York décide de passer la vitesse supérieure en troisième quart-temps : Simms décortique la défense de Denver avec ses passes précises, et Morris continue son travail de sape. Les Giants scorent 17 points alors que l’attaque des Broncos ne trouve plus la solution, et New York s’éloigne 26-10. Au début du dernier quart-temps, Elway est intercepté par Elvis Patterson, et Simms lance sa troisième passe de touchdown pour creuser définitivement l’écart. Les deux équipes échangent des points et les Giants l’emportent haut-la-main 39-20.

Phil Simms poste les chiffres impressionnants de 22 passes réussies sur 25 tentées (un record de complétion du Super Bowl toujours d’actualité) pour 268 yards et 3 touchdowns ; il est nommé MVP. Elway n’a pas à rougir avec 22/37, 304 yards, 1 touchdown et 1 interception, mais les Broncos étaient trop tendres pour la grande finale ; un thème qui va revenir souvent dans les années à venir.

A noter qu’à la fin du match, Harry Carson décide de célébrer la victoire en douchant son coach Parcells avec le contenu du bidon de Gatorade, ce qui va devenir une célébration reprise par tout le monde ensuite.

Giants-CarsonParcellsGatorade

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
Denver Broncos 10 0 0 10 20
New York Giants 7 2 17 13 39

 

SUPER BOWL XXII

 

Adversaire Washington REDSKINS
Date 31 Janvier 1988
Lieu Jack Murphy Stadium, San Diego
Ligne Vegas Broncos favoris de 3 points

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/9/97/Super_Bowl_XXII_Logo.svg/216px-Super_Bowl_XXII_Logo.svg.pngLes Broncos ont encore le mauvais goût de la défaite en finale contre les Giants l’année précédente, mais leur effectif a tellement de qualité qu’ils parviennent à revenir de suite pour le Super Bowl XXII. L’année 1987 est particulière car elle a vu la seconde grève des joueurs après 1982 ; un match a été supprimé du calendrier et trois ont été joués par des remplaçants.

Mais tout cela est derrière, et Elway veut prendre sa revanche. C’est une autre équipe de la NFC East qui lui fait face : les Redskins de Washington, menés par le Quarterback Doug Williams (premier Quarterback afro-américain à disputer le Super Bowl) ; il joue derrière une ligne offensive phénoménale, surnommée The Hogs.

Denver est arrivé au Super Bowl après une bonne saison à 10-4-1 ainsi que deux victoires en playoffs contre Houston 34-10 et Cleveland 38-33 dans un nouveau match d’anthologie surnommé The Fumble. Les Redskins, eux, ont terminé 11-4 puis ont battu Chicago 21-17 et Minnesota 17-10 pour arriver en finale.

Cette fois, le match semble équilibré avec deux attaques potables, mais la défense des Broncos paraît meilleure, ce explique que Denver ait l’avantage d’une courte tête. Cela se confirme de suite : le premier drive de Washington ne donne rien, et sur la première action des Broncos Elway envoie une bombe à Ricky Nattiel qui score un touchdown de 54 yards ! La défense continue de bien jouer, et Denver ajoute un Field Goal en premier quart-temps pour mener 10-0. Tout semble bien aller pour les Broncos, alors que la situation empire pour les Redskins qui semblent même perdre Doug Williams suite à une glissade où il se tord le genou.

http://extras.mnginteractive.com/live/media/site36/2014/0128/20140128__BroncosRedskins012814b~p1.jpgSauf que Williams, après quelques actions passées sur la touche, va revenir. Et comme un vieux disque rayé, les Broncos vont retomber dans leur manie de rater le deuxième quart-temps. La sentence est terrible : les Redskins scorent CINQ touchdowns uniquement dans ce quart-temps ; quatre à la passe et un à la course de l’inconnu Timmy Smith. Washington score des touchdowns de 80, 27, 58, 50 et 8 yards pour mener 35-10 à la mi-temps.

Cette déferlante de 35 points et 356 yards en UN SEUL quart-temps éteint le suspense et établit plusieurs records du Super Bowl. Les Broncos ne pourront rien faire pour revenir à la marque en seconde mi-temps, d’autant plus que les Hogs continuent d’ouvrir des boulevards pour Timmy Smith qui finit le match avec 204 yards au sol, un autre record du Super Bowl qui tient toujours. Le coureur rajoute un touchdown en quatrième quart-temps pour sceller le score à 42-10, soit le plus gros écart qu’un Super Bowl ait vu jusqu’à présent. Doug Williams est nommé logiquement MVP de la finale.

Les Broncos ont encore pris une volée suite à un deuxième quart-temps catastrophique, et ça ne va pas s’arranger deux ans plus tard.

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
Washington Redskins 0 35 0 7 42
Denver Broncos 10 0 0 0 10

 

SUPER BOWL XXIV

 

Adversaire San Francisco 49ERS
Date 28 Janvier 1990
Lieu Lousiana Superdome, New Orleans
Ligne Vegas 49ers favoris de 12 points

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/7/7c/Super_Bowl_XXIV_Logo.svg/216px-Super_Bowl_XXIV_Logo.svg.pngLes Broncos disputent leur quatrième Super Bowl deux ans après le dernier avec la ferme intention de ne pas rééditer la terrible prestation contre Washington, et de ne pas égaler les Vikings avec quatre défaites dans la grande finale. Pourtant, Super Bowl XXIV leur propose le duel le plus déséquilibré qu’ils ont eu en finale puisqu’en face, c’est la dynastie des années 1980, les San Francisco 49ers de Bill Walsh et Joe Montana.

Denver a encore une fois su s’imposer en saison régulière avec un record de 11-5 puis des victoires en playoffs sur Pittsburgh 24-23 et… encore les Browns 37-21. San Francisco a littéralement marché sur la ligue avec un record de 14-2 et des victoires en playoffs presque trop faciles contre Minnesota 41-17 et Los Angeles 30-3. Rien de surprenant à ce que les champions NFC soient donc donnés largement favoris avant le match.

http://a.espncdn.com/photo/2012/0620/espn_gpp08_800.jpgSans surprise, San Francisco appuie sur l’accélérateur dès le début et ne va rien lâcher jusqu’à la fin, alors que Denver fait illusion pendant deux drives en revenant à 7-3 après une première passe de touchdown de Montana à Jerry Rice. Derrière cela, la machine infernale se met en marche, Joe Montana lance deux passes de touchdowns de plus et Tim Rathman en rajoute un à la course pendant que les Broncos restent muets en première mi-temps ; le score à la pause est de 27-3 (une transformation a été ratée). Montana rajoute deux touchdowns à la passe, Roger Craig et Rathman deux à la course, et Denver est écrasé 55-10, le plus grand écart dans un Super Bowl à ce jour.

Montana est nommé MVP du Super Bowl, alors qu’Elway est pointé du doigt pour n’avoir, encore une fois, pas su s’élever au niveau de l’événement (et du Quarterback adverse). Malgré tous les talents qu’il a, on commence à penser qu’il ne gagnera pas la grande finale.

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
San Francisco 49ers 13 14 14 14 55
Denver Broncos 3 0 7 0 10

 

SUPER BOWL XXXII

 

Adversaire Green Bay PACKERS
Date 25 Janvier 1998
Lieu Qualcomm Stadium, San Diego
Ligne Vegas Packers favoris de 11 points

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/d/dc/Super_Bowl_XXXII_Logo.svg/216px-Super_Bowl_XXXII_Logo.svg.pngC’est un long chemin au bout duquel John Elway se trouve. Le vétéran Quarterback a 37 ans, et grâce à l’excellent coureur Terrell Davis et une défense solide, il retourne au Super Bowl pour, sûrement, sa dernière chance. Malheureusement, il semble qu’encore une fois la montagne soit haute à franchir : ce sont les champions en titre, les Green Bay Packers et leur Quarterback star Brett Favre, qui se dressent sur sa route.

Denver a fait une belle saison régulière à 12-4, mais ils n’entrent en playoffs qu’en tant que Wild Card car les Kansas City Chiefs ont fini à 13-3 dans la même division. Les Broncos n’ont cependant pas sourcillé en battant Jacksonville 42-17, Kansas City 14-10, et Pittsburgh 24-21. Les Packers ont été souverains, finissant la saison 14-2 puis battant aisément Tampa Bay 21-7 et San Francisco 23-10. Il n’y a aucune surprise à ce que Green Bay soit donné gagnant.

Le match démarre comme attendu avec une superbe passe de touchdown de Favre pour Antonio Freeman, mais l’attaque du Colorado répond de suite grâce à Davis au sol. Le Quarterback des Packers ne tarde pas à tomber dans ses travers en lançant une interception captée par Tyrone Braxton, et le duo Elway – Davis est à portée d’en-but. Malgré une migraine qui rend le coureur aveugle temporairement, il joue le rôle de leurre pour qu’Elway marque à la course. La défense de Denver réussit un autre gros coup sur le drive suivant en forçant un fumble de Favre, et les Broncos rajoutent un Field Goal pour mener 17-7. Les Packers montent un gros drive pour un touchdown juste avant la mi-temps ; Denver est devant 17-14.

http://a3.espncdn.com/photo/2011/0121/dal_sbmoments_07.jpgDavis revient pour le troisième quart-temps mais fumble immédiatement, et Green Bay égalise à 17-17. Le chassé-croisé commence alors : après une série de punts, Elway sent qu’il doit tenter quelque chose pour débloquer la situation ; il court lui-même et vient percuter en l’air les défenseurs pour retomber en tournoyant dans une action restée celèbre, The Helicopter. Terrell Davis termine le drive par un touchdown au sol, donnant l’avantage 24-17 aux Broncos. Sur le kick suivant, Antonio Freeman fumble la balle, récupérée par Denver, mais Elway est immédiatement intercepté par Eugene Robinson, et Favre convertit rapidement en touchdown pour égaliser à 24-24. Un nouvel échange de punt plus tard, les Broncos débloquent la situation encore grâce à Davis et son troisième touchdown au sol alors qu’il ne reste que 1:47 à jouer. La défense tient bon et Elway remporte ENFIN un Super Bowl.

Terrell Davis est nommé MVP de la finale et ses trois touchdowns au sol sont un record qui tient toujours. Lors de la remise du trophée après le match, le propriétaire Pat Bowlen le lève en disant : « This one’s for John ! » (« Celui-ci est pour John [Elway] !« ). Tout le monde pense alors que le Quarterback va partir sur ce succès et prendre sa retraite… ou pas.

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
Green Bay Packers 7 7 3 7 24
Denver Broncos 7 10 7 7 31

 

SUPER BOWL XXXIII

 

Adversaire Atlanta FALCONS
Date 31 Janvier 1999
Lieu Pro Player Stadium, Miami
Ligne Vegas Broncos favoris de 7.5 points

 

http://content.sportslogos.net/logos/7/593/full/2349.gifEn effet, Elway repart pour une nouvelle année avec Denver en 1998, et l’histoire est magique puisque la franchise retourne au Super Bowl, ayant ainsi une chance de rejoindre les équipes mythiques qui ont remporté deux finales de suite. L’adversaire pour ce Super Bowl XXXIII est un peu inattendu car ce sont les Falcons d’Atlanta, mais cela ne veut pas dire que le duel n’est pas chargé en intensité.

http://www.washingtonpost.com/wp-srv/sports/redskins/longterm/shanahangraphics/shanreeves.jpgEn effet, le coach des Falcons n’est autre que Dan Reeves, l’ancien coach des Broncos qui a amené Elway à trois Super Bowls dans les années 1980. Reeves a plus ou moins été blackboulé par John Elway et Mike Shanahan pour que ce dernier récupère le poste de Head Coach ; vous imaginez la tension dans la semaine menant à la finale. De plus, pour rajouter au croustillant de la situation, il y a Eugene Robinson, l’ancien Packer devenu Falcon, qui a reçu le prix Bart Starr pour ses valeurs morales… avant d’être arrêté la nuit précédent le Super Bowl pour sollicitation de prostituée (il est tombé sur une policière sous couverture !).

Mais revenons au terrain. Les deux équipes ont fait une saison magnifique avec un record de 14-2 chacune ; la différence c’est qu’Atlanta a été devancée par Minnesota à 15-1 en NFC. En playoffs, Denver s’est débarrassé facilement de Miami 38-3 puis des Jets 23-10, alors qu’Atlanta a eu plus de difficultés, battant San Francisco 20-18 et Minnesota 23-20 en prolongations. C’est pourquoi les Broncos sont donnés vainqueurs assez largement.

Atlanta ouvre les hostilités avec un Field Goal, mais la triplette Elway – Davis – Shannon Sharpe mène un drive jusqu’au touchdown au sol d’Howard Griffith. Elway est intercepté sur le drive suivant, mais la défense ferme la boutique, et les Broncos ajoute un Field Goal. Les Falcons avancent ensuite mais c’est au tour de leur kicker Morten Andersen de rater un Field Goal facile à 26 yards. Elway punit de suite ce raté incroyable avec un touchdown de 80 yards pour Rod Smith qui grille la politesse à Robinson. Les Falcons arrivent à arracher un Field Goal avant la mi-temps, mais ils sont menés 17-6.

SGS-EugeneRobinsonDenver commence plutôt mal la seconde mi-temps quand Jason Elam rate deux Field Goals, mais la défense intercepte Chris Chandler par deux fois, et Howard Griffith score son deuxième touchdown au sol. Une troisième interception mène à un touchdown au sol d’Elway et le match est plié à 31-6. Tim Dwight des Falcons retourne le kickoff suivant 94 yards pour un touchdown, mais c’est trop peu trop tard : les Broncos s’imposent finalement 34-19.

Denver devient la septième équipe à réussir un back-to-back (deux titres consécutifs) ; de plus, John Elway devient le second joueur après Thurman Thomas à marquer un touchdown dans quatre Super Bowls différents grâce à ses touchdowns à la course. Elway prend sa retraite sur un titre de MVP du Super Bowl.

Néanmoins, comme dit dans l’introduction, quelques années plus tard ce fameux doublé sera entaché d’une controverse. En 2001, on découvre qu’entre 1996 et 1998, les Broncos ont différé des paiements de salaire à hauteur de 29 M$ pour Elway et Davis, gagnant ainsi virtuellement de la place dans le Salary Cap. Cette violation leur coûtera 950,000 $ et la perte d’un troisième tour de draft, ainsi que les suspicions d’en avoir profité pour garder un roster de qualité et ainsi remporter les deux titres. Denver sera d’ailleurs encore condamné pour les mêmes raisons en 2004.

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
Denver Broncos 7 10 0 17 34
Atlanta Falcons 3 0 3 13 19

 

SUPER BOWL XLVIII

 

Adversaire Seattle SEAHAWKS
Date 2 Février 2014
Lieu MetLife Stadium, East Rutherford
Ligne Vegas Broncos favoris de 2 points

 

http://content.sportslogos.net/logos/7/593/full/8806__super_bowl-primary-2013.gifDenver doit attendre la bagatelle de quinze ans avant de retourner enfin au Super Bowl. Entre temps, Elway est passé de l’autre côté de la touche : il est devenu le General Manager et Vice-Président Exécutif des Opérations Liées au Football. Peu après son arrivée, en 2012, il a tenté un pari en signant le légendaire Quarterback Peyton Manning qui sortait pourtant d’une grave blessure au cou. Mais le futur Hall Of Famer a vite retrouvé son rythme, et grâce à une armada de cibles comprenant Demaryius Thomas, Eric Decker, Julius Thomas ou Wes Welker, il établit deux records NFL avec 5477 yards et 55 touchdowns à la passe. De l’autre côté du ballon, une défense de fer menée par Malik Jackson, Champ Bailey et Dominique Rodgers-Cromartie aide les Broncos à retourner au Super Bowl.

En face se dresse une équipe qui s’est extirpée des bas-fonds pour devenir une redoutable machine à gagner, les Seahawks de Seattle de Pete Carroll. Avec son Quarterback mobile Russell Wilson, son rouleau-compresseur au sol Marshawn Lynch et une défense intraitable menée par la fameuse Legion Of Boom, une arrière-garde physique et rapide (Richard Sherman, Earl Thomas, Kam Chancellor…), ils promettent d’offrir une belle résistance.

Les deux équipes ont fait une très belle saison, ayant fini première de leur conférence avec un record de 13-3. En playoffs, Denver s’est débarrassé de San Diego 24-17 puis de New England 26-16, alors que Seattle a battu New Orleans 23-15 et San Francisco 23-17. L’expérience de Manning donne l’avantage très légèrement à Denver pour les parieurs.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Super+Bowl+XLVIII+Seattle+Seahawks+v+Denver+a92U1N-RX8Wl.jpgLe match démarre pourtant très mal pour les Broncos avec un snap trop haut qui force un safety ; ce sera le thème du match pour une attaque de Denver qui va être étouffée par la féroce défense des Seahawks. Même si la défense des Broncos parvient à limiter Seattle à deux Field Goals en premier quart-temps, une interception de Chancellor par la suite permet à Lynch de scorer de près ; une nouvelle interception remontée 69 yards pour un touchdown par Malcolm Smith porte la marque à 22-0 à la mi-temps.

Seattle enfonce définitivement le clou sur le kickoff de la seconde mi-temps : Percy Harvin remonte 87 yards pour un touchdown. Les Hawks scorent deux touchdowns de plus et Denver parvient à en marquer un pour éviter d’être la première équipe fanny de l’histoire du Super Bowl.

Cela faisait bien longtemps qu’on n’avait pas vu une finale aussi déséquilibrée avec un score final de 43-8. Le constat est assez terrible pour les Broncos : non seulement ils deviennent la première équipe à perdre cinq Super Bowls, mais ils ont également reçu trois des cinq plus grosses corrections : 45 points d’écart contre San Francisco, 35 contre Seattle et 32 contre Washington ; les Patriots en 1985 (36) et les Bills en 1992 (35) complétant ce triste cinq.

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
Seattle Seahawks 8 14 14 7 43
Denver Broncos 0 0 8 0 8