Super Bowl 50 Gameday Series : J-2 ~ Présentation des Panthers 2015

Aujourd’hui, nous jetons un coup d’oeil à la saison 2015-2016 des Panthers de Carolina. Le champion NFC a été la meilleure équipe de NFL avec un record de 15-1 et deux victoires à domicile en playoffs.

 

 

Week 1	PANTHERS 20 @ Jaguars 9
Week 2	Texans 17 @ PANTHERS 24
Week 3	Saints 22 @ PANTHERS 27
Week 4	PANTHERS 37 @ Buccaneers 23
Week 5	BYE
Week 6	PANTHERS 27 @ Seahawks 23
Week 7	Eagles 16 @ PANTHERS 27
Week 8	Colts 26 @ PANTHERS 29 (OT)
Week 9	Packers 29 @ PANTHERS 37
Week 10	PANTHERS 27 @ Titans 10
Week 11	Redskins 16 @ PANTHERS 44
Week 12	PANTHERS 33 @ Cowboys 14
Week 13	PANTHERS 41 @ Saints 38
Week 14	Falcons 0 @ PANTHERS 38
Week 15	PANTHERS 38 @ Giants 35
Week 16	PANTHERS 13 @ Falcons 20
Week 17	Buccaneers 10 @ PANTHERS 38
Wild Card	BYE
Divisional Round	Seahawks 24 @ PANTHERS 31
Conference Championship	Cardinals 15 @ PANTHERS 49

 

Les Panthers commencent 2015 par surprendre tout le monde lors de la draft en choisissant le LB Shaq Thompson au premier tour alors qu’on les mettait plutôt sur un OL ou sur un receveur, surtout dans une draft très petite pour eux (seulement 5 choix). Néanmoins ils prennent le WR David Funchess par la suite, ce qui va se révéler crucial lorsque la mauvaise nouvelle tombe pendant l’offseason : suite à un entraînement commun avec Miami, Kelvin Benjamin subit une rupture d’ACL et ne jouera pas de la saison.

Benjamin n’est que le début pour une équipe des Panthers qui va perdre Jonathan Martin et Chris Houston (signés puis partant à la retraite), Frank Alexander (blessure + suspension), Charles Tillman et Bené Benwikere (blessure), sans compter les absences temporaires de Luke Kuechly (commotion) et Charles Johnson (IR avec retour). Fort heureusement Carolina a prolongé des éléments importants comme Cam Newton, Kuechly et Thomas Davis et a fait quelques emplettes intelligentes en Free Agency avec le Tackle Michael Oher, le WR Ted Ginn Jr, le Safety Kurt Coleman (photo) et le Defensive End Jared Allen qui vont devenir de bons éléments.

Les Panthers mettent un peu de temps à trouver la bonne carburation offensive, avec deux premiers matchs plutôt empruntés contre Jacksonville et Houston, mais on remarque déjà que la défense fait le travail avec des noms que l’on va entendre toute la saison : Davis, Josh Norman ou Coleman. On sent clairement que l’attaque doit encore s’habituer à l’absence de Kelvin Benjamin même si Greg Olsen fait du Greg Olsen et si Ted Ginn apporte son gros jeu habituel (et ses drops) ; Cam Newton commence seulement à se chauffer contre New Orleans et Tampa Bay, alors que Josh Norman continue son festival.

Puis survient peut-être le tournant de la saison : les matchs contre Seattle et Indianapolis. A Seattle, Kuechly revient de blessure, Cam patauge pendant trois quart-temps alors que Kawann Short se montre à la NFL, mais les Cats parviennent à l’emporter grâce à leur QB qui prend feu en dernière période, menant deux drives de 80 yards pour la victoire, ce qui n’arrive quasiment jamais au CenturyLink. Quand, en plus, le jeu au sol se réveille pour aider Cam comme contre Philly avec Jonathan Stewart et le Cube Mike Tolbert, l’équipe est irrésistible avec cette défense étouffante. Même ce gros avantage perdu en dernier quart contre Indy (23-6) sous des conditions météo dantesques n’est pas suffisant ; les Panthers l’emportent 29-26 en prolongations. En plus du talent, ils ont la gnaque pour ne jamais rien lâcher.

Le match suivant va servir d’avertissement à toute la ligue quand Carolina domine les Packers 27-7 en une mi-temps et 37-29 au final avec un jeu aérien qui semble ne plus manquer Benjamin autant que cela ; à noter l’excellente protection de l’OL qui fait son travail sans faire de bruit. La défense de Tennessee offre une petite résistance avant de craquer, puis les Redskins sont aisément battus avec 5 TDs à la passe de Newton (qui solidifie sa position de potentiel MVP) ; Tony Romo connaît ensuite un match cauchemardesque contre la défense (3 INTs dont 2 picks-6). Rien ne semble pouvoir arrêter les Panthers…

… jusqu’aux matchs de division. La défense, qui a déjà permis quelques retours, donne un premier sérieux signe de faiblesse contre Drew Brees ; heureusement, la défense des Saints est encore plus mauvaise et Carolina finit par l’emporter 41-38 avec de nouveau 5 passes de TDs de Newton. Et si les Falcons ne font pas le poids à Carolina 38-0, le match suivant contre les Giants montre une nouvelle déconcentration notoire des Panthers qui se font rejoindre de 35-7 à 35-35 avant de l’emporter de justesse. Cela ne pardonnera pas contre Atlanta au match retour avec une défaite 20-13, la seule de la saison. Carolina assure quand même le seed #1 la semaine suivante avec une victoire sur Tampa Bay pour terminer la saison régulière à 15-1.

Le scénario d’Indy et de New York va se répéter contre Seattle en Divisional Round : malgré une avance de 31-0, les Panthers doivent récupérer un onside kick des Seahawks pour l’emporter 31-24. Ils ne feront pas la même erreur en finale NFC : les Cardinals sont étouffés de la première à la dernière minute, la défense génère sept pertes de balle et Carolina l’emporte 49-15 pour accéder à son deuxième Super Bowl.

 

 

HEAD COACH

 

Ron Rivera – 54 ans

D’origine porto-ricaine, Rivera fait ses armes en NFL en tant que joueur : il est sélectionné au deuxième tour de la draft 1984 par les Bears pour jouer au poste de Linebacker. Il fait donc partie de la terrible défense de Chicago au milieu des années 1980, et gagne un Super Bowl en 1985 sous les ordres de Mike Ditka et Buddy Ryan. Il achève sa carrière de joueur en 1992 et, en 1997, il rejoint son club de toujours comme coach de contrôle de la qualité en défense ; un poste qui permet d’étudier beaucoup de films et qui sert souvent de tremplin aux jeunes aspirants coachs de la NFL.

Il part ensuite à Philadelphie devenir coach des Linebackers, puis retourne à Chicago comme Coordinateur Défensif de 2004 à 2006 ; il participe au Super Bowl XLI perdu contre Indianapolis et un QB qu’il va retrouver… Peyton Manning. Rivera rejoint San Diego pendant quatre ans avant d’être nommé Head Coach des Panthers en 2011. Après deux saisons négatives il permet à la franchise de gagner trois titres de division consécutifs en 2013, 2014 et 2015 ; il est nommé Head Coach Of The Year en 2013 et devrait l’emporter à nouveau en 2015 pour cette saison exceptionnelle à 15-1 et l’accession au Super Bowl 50.

Avec une victoire contre Denver, il peut devenir la quatrième personne à emporter le titre comme joueur ET coach après Tom Flores, Tony Dungy et son propre Head Coach en 1985, Mike Ditka.

Coordinateur Offensif : Mike Shula
Coordinateur Défensif : Sean McDermott

 

ATTAQUE

 

QB : Cam Newton (Auburn) – 26 ans

Voilà exactement ce qu’envisageaient les Panthers quand ils ont choisi Newton en premier choix de la draft 2011 : une double menace qui peut aussi bien faire avancer son attaque avec son bras qu’avec ses jambes. Cam a fait sa meilleure saison cette année et le seul reproche qu’on peut lui faire est son taux de complétion tout juste inférieur à 60% (59.8%). Mais pour le reste c’est une année de MVP : 3837 yards à 7.8 yards par tentative, 35 TDs et 10 INTs + 132 courses pour 636 yards et 10 TDs. A lui seul, Cam représente donc 45 des 59 TDs des Panthers en saison régulière.

RB : Jonathan Stewart (Oregon) – 28 ans
FB : Mike Tolbert (Coastal Carolina) – 30 ans

Si les Panthers sont la deuxième équipe cette saison à la course avec 142.6 yards de moyenne par match, c’est aussi grâce au duo redoutable formé par Stewart et Tolbert. Si le premier est un pur cru de Carolina (13e choix en 2008) qui a fait les 400 coups avec son ancien compère DeAngelo Williams, cela fait 4 ans que Tolbert est arrivé de San Diego ; il excelle autant au sol qu’en block ou en réception, étant l’homme à tout faire du backfield. A eux deux ils ont posté 4.1 yards par course et 7 TDs cette saison.

WR : Ted Ginn Jr. (Ohio State) – 30 ans
WR : Corey Brown (Ohio State) – 24 ans
WR : Jerricho Cotchery (North Carolina State) – 33 ans

C’était la question en attaque pour Carolina cette saison : comment le corps de receveurs allait-il se comporter sans son #1 Kelvin Benjamin ? La réponse : il a fait du bon travail vu les éléments en place. L’ajout de Ted Ginn a été crucial pour la réussite du jeu aérien avec 44 réceptions pour 783 yards et 10 TDs, sans compter son explosivité au sol et sur équipes spéciales ; il a encore eu des petits problèmes de drops, mais on le savait déjà. Corey Brown et Jerricho Cotchery ont apporté respectivement leur vitesse et leur expérience à hauteur de 70 réceptions pour 932 yards et 7 TDs à eux deux. Ce trio ne paie pas de mine, mais si vous le sous-estimez, vous pouvez le payer très cher.

TE : Greg Olsen (Miami FL) – 30 ans

Si Greg Olsen n’a pas sa statue devant le Bank Of America Stadium à la fin de sa carrière, c’est qu’il y a un souci. Le vétéran Tight End, ancien Bear arrivé à Charlotte en 2011, est LA valeur sûre de l’attaque année après année ; Cam Newton et lui ont immédiatement créé un rapport important. Avec l’absence de Kelvin Benjamin il est le meilleur receveur de l’équipe à 77 réceptions pour 1104 yards et 7 TDs ; stopper l’attaque aérienne de Carolina veut dire tout d’abord stopper la connexion Newton – Olsen.

LT : Michael Oher (Mississippi) – 29 ans
LG : Trai Turner (Louisiana State) – 22 ans
C : Ryan Kalil (Southern California) – 30 ans
RG : Andrew Norwell (Ohio State) – 24 ans
RT : Mike Remmers (Oregon State) – 26 ans

Les grands artisans de l’ombre du succès des Panthers. Un bon Oher a remplacé Byron Bell au poste de Left Tackle pendant l’offseason. De l’autre côté, Remmers a parfois eu des périodes d’errements, mais il a su se reprendre. Le vrai point positif pour Carolina c’est que la force de l’unité est sa partie 100% Panther d’origine à l’intérieur : les jeunots Turner et Norwell, entourés par le vétéran Kalil, forment une ossature extrêmement solide que ce soit en protection ou en run block.

 

DÉFENSE

 

DE : Jared Allen (Idaho State) – 33 ans
DE : Charles Johnson (Georgia) – 29 ans

Le poste de Defensive End a connu pas mal de soucis cette année entre le départ définitif de Greg Hardy, la blessure de Charles Johnson et la blessure puis suspension de Frank Alexander. Cela a forcé l’équipe à aller chercher le vétéran Jared Allen, et ce n’est pas une surprise si le poste n’a pas été aussi productif que les années précédentes. Néanmoins, il faut toujours faire attention à un duo expérimenté comme Allen et Johnson, qui peuvent sortir de leur boîte n’importe quand, surtout contre une OL moins solide en face.

DT : Star Lotulelei (Utah) – 26 ans
DT : Kawann Short (Purdue) – 26 ans

La vraie star de la DL cette année a été l’intérieur, et surtout un Kawann Short inarrêtable, que ce soit dans la défense au sol ou dans le pass-rush : 55 plaquages dont 7 à perte, 11 sacks, 3 fumbles forcés, 2 fumbles récupérés et 4 passes défendues. Le troisième année a été irrésistible, faisant un peu oublier un Star Lotulelei plus discret mais néanmoins efficace cette saison.

MLB : Luke Kuechly (Boston College) – 24 ans

Luuuuuuuuuuuuuuuke. Que dire sur lui qu’on ne sache déjà ? Il a manqué une partie du début de la saison suite à une commotion, mais dès son retour il a remis la marche avant : il a terminé la saison régulière avec 118 plaquages, 1 sack, 2 fumbles forcés, 1 fumble recouvré, 10 passes déviées et 4 INTs dont 1 pick-6, sans compter les deux picks-6 qu’il a réussis en playoffs. Il est la machine infatigable au coeur d’une des meilleures défenses de la ligue.

OLB : Thomas Davis (Georgia) – 32 ans
OLB : Shaq Thompson (Washington) – 21 ans

Le vétéran Thomas Davis continue d’être un exemple hors-norme, performant à un haut niveau après trois opérations au même genou. C’est le parfait lieutenant de Kuechly : comme un vrai OLB il a été efficace dans le pass-rush (5.5 sacks) tout en étant solide au plaquage (105 plaquages, 4 fumbles forcés, 1 fumble recouvré) ou en couverture (4 INTs). Shaq Thompson, drafté pour être son futur remplacement, a fait une bonne première saison même s’il doit continuer à se perfectionner.

CB : Josh Norman (Coastal Carolina) – 28 ans
CB : Robert McClain (Connecticut) – 27 ans

Josh Norman a littéralement explosé cette année après avoir déjà montré des signes la saison précédente ; il est devenu un véritable shutdown corner même s’il a eu ses moments de doute, notamment autour de cette bisbille avec Odell Beckham. Néanmoins cela n’enlève rien à la saison monstrueuse qu’il a faite avec 4 INTs dont 2 picks-6 et 18 passes défendues. L’autre poste de CB a connu des problèmes avec les blessures de Tillman et Benwikere, forçant le retour de l’ancien de la maison Robert McClain ; il s’en est plutôt bien sorti mais il reste peut-être le point faible de l’arrière-garde.

SS : Roman Harper (Alabama) – 33 ans
FS : Kurt Coleman (Ohio State) – 27 ans

Avec Michael Oher et Ted Ginn, Kurt Coleman a été une autre signature importante de l’organisation pour remplacer Thomas DeCoud. Il a patrouillé l’arrière-garde avec autorité, réussissant 7 INTs cette année dont un pick-6. Couplé avec le vétéran Roman Harper, le duo a été très solide pour les Panthers, apportant expérience et large zone de couverture pour une arrière-garde de haut vol.

 

ÉQUIPES SPÉCIALES

 

K : Graham Gano (Florida State) – 28 ans
P : Brad Nortman (Wisconsin) – 26 ans
LS : J.J. Jansen (Notre Dame) – 30 ans

Si on doit trouver une faille dans l’équipe des Panthers elle est probablement au niveau des équipes spéciales et plus particulièrement des deux botteurs : Gano et Nortman sont loin de faire partie des meilleurs dans leur discipline, ce qui a parfois coûté des points ou la position du terrain à Carolina.

PR : Ted Ginn Jr.
KR : Fozzy Whittaker (Texas) – 26 ans

La seule facette des équipes spéciales où les Panthers sont redoutables est le retour de punt avec un Ted Ginn dont il faut toujours se méfier. Fozzy Whittaker n’a pas vraiment pu montrer grand-chose au niveau des retours de kickoff (dont beaucoup ont fini en touchbacks).