Snippets : Matchs du Wild Card Round

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Cette année, les snippets remplacent les analyses et reviennent sous une forme un peu plus complète. Vous retrouverez tous les matchs de la semaine qui seront ajoutés au fur et à mesure des résultats, donc n’hésitez pas à revenir consulter l’article.

 

Sommaire

 

Kansas City Chiefs @ Houston Texans
Pittsburgh Steelers @ Cincinnati Bengals
Seattle Seahawks @ Minnesota Vikings
Green Bay Packers @ Washington Redskins

 

Kansas City Chiefs 30 @ 0 Houston Texans

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
>> KANSAS CITY CHIEFS
7 6 7 10 30
Houston Texans 0 0 0 0 0

QT Tps Eq. Type Action Score
1 14:49 KC TD Knile Davis, 106y kick return (PAT) 7-0
2 12:50 KC FG Cairo Santos, 49y 10-0
2 7:06 KC FG Cairo Santos, 49y 13-0
3 4:35 KC TD Chris Conley, 9y catch (PAT) 20-0
4 14:56 KC TD Spencer Ware, 5y run (PAT) 27-0
4 3:59 KC FG Cairo Santos, 33y 30-0

Cela faisait depuis la saison 1993 que les Chiefs attendaient cela : les Dolphins (1994), Broncos (1997), Ravens (2010) mais surtout les Colts (1995, 2003, 2006, 2013) avaient successivement barré la route de Kansas City en playoffs. Mais cette fois les résidents du Missouri ont mis fin à une des plus grandes disettes de victoires en playoffs de la NFL avec un match maîtrisé de bout en bout contre des Texans qui n’ont survécu au début qu’en défense. L’attaque a complètement implosé avec un Brian Hoyer (15/34, 136y, 4INT + 1 fumble) en mode autodestruction rapidement dans la rencontre ; à partir de là, malgré la petite boulette d’Alex Smith (17/22, 190y, 1TD, 1INT), les Chiefs ont pu dérouler tranquillement.

Travis Kelce (8r/128y) a été le bonhomme offensif pour les visiteurs, réitérant sa meilleure performance de la saison qui avait été… en saison régulière contre Houston. Pour le reste les deux défenses se sont surtout illustrées, et si on doit en retirer deux joueurs, ce sont un Allen Bailey redoutable (2 sacks, 2FF) et un Whitney Mercilus qui aura passé un palier cette année (3 sacks). Mais clairement, les Chiefs viennent de rappeler aux Texans ce qui leur manque pour passer au niveau supérieur : un QB digne de ce nom. A ce niveau, ça ne pardonne pas (ou il faut la défense des Ravens en 2000).

Les Chiefs s’en vont rencontrer les Patriots dans un duel savoureux car on rappellera que l’année dernière, ils leur avaient mis une rouste (poussant au questionnement du niveau de Tom Brady).

 

Pittsburgh Steelers 18 @ 16 Cincinnati Bengals

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
>> PITTSBURGH STEELERS 0 6 9 3 18
Cincinnati Bengals 0 0 0 16 16

QT Tps Eq. Type Action Score
2 2:27 PIT FG Chris Boswell, 39y 3-0
2 0:33 PIT FG Chris Boswell, 30y 6-0
3 10:09 PIT FG Chris Boswell, 34y 9-0
3 5:02 PIT TD Martavis Bryant, 10y catch (no 2pt) 15-0
4 13:57 CIN TD Jeremy Hill, 1y run (PAT) 15-7
4 5:12 CIN FG Mike Nugent, 36y 15-10
4 1:50 CIN TD A.J. Green, 25y catch (no 2pt) 15-16
4 0:14 PIT FG Chris Boswell, 35y 18-16

Dans un match ultra-défensif pendant la première mi-temps, la logique a été respectée avec une équipe des Steelers qui a été bien plus efficiente au sol et qui a donc pu marquer quelques points, même si ce n’était que 2 Field Goals. Puis l’écart s’est creusé en 3e QT avec toujours plus de pression sur le QB des Bengals, avant un 4e QT de folie qui a vu Cincinnati faire un retour du diable Vauvert, puis intercepter la balle avec 1:30 à jouer et ENFIN sentir le parfum d’une victoire en playoffs, chose attendue depuis 24 ans. Et tout d’un coup tout est parti en fumée dans une séquence qui a mêlé fumble crucial, manque de pression sur un QB à l’épaule en bois et surtout deux pénalités fatales pour mettre en place le Field Goal de la victoire.

Voilà le dernier chapitre de la malédiction des Bengals, car encore une fois Cincinnati aura péri à cause d’erreurs, notamment celles de Jeremy Hill, Vontaze Burfict et Adam Jones ; et pourtant est-ce si surprenant ? On savait déjà que le premier fumblait et que les deux autres pouvaient péter un câble. Le pire c’est que Burfict (1 sack, 1 INT, 1FF) a fait partie d’une grosse défense des Bengals qui a limité la casse pendant que l’attaque menée par A.J. McCarron (23/41, 212y, 1TD, 1INT) a calé. En effet, l’offensive des visiteurs a été muselée par une défensive des Steelers agressive avec un Ryan Shazier omniprésent (13 plaquages, 2 FF) et le duo Jarvis Jones – Cameron Heyward (1 sack/fumble chacun).

De l’autre côté, Big Ben (18/31, 229y, 1TD) a été gêné par la défense des Bengals, mais il a été bien assisté du jeu au sol (29c/157y), de l’inévitable Antonio Brown (7r/119y) et d’un TD rocambolesque de Martavis Bryant… jusqu’à ce que la tendance s’inverse quand il est sorti sur blessure. McCarron a retrouvé sa précision sous des trombes d’eau, trouvant A.J. Green (5r/71y/1TD) ou Tyler Eifert (5r/58y). Les Bengals ont continué de lutter malgré les pertes de Reggie Nelson et Giovani Bernard (sur un plaquage non-sanctionné de Shazier dont on va entendre parler car il met le feu aux poudres) ; ils avaient le match en main avec cette INT de Landry Jones, rentré à la place de Big Ben… jusqu’à cette maudite dernière minute.

Un match d’abord très défensif, puis à grand suspens, pour finir par un grand n’importe quoi d’un peu tout le monde (Steelers, Bengals, arbitres) qui a sévèrement gâché le reste. Pittsburgh va aller défier Denver, mais avec le statut de l’épaule de Big Ben et de la commotion d’Antonio Brown en suspens.

 

Seattle Seahawks 10 @ 9 Minnesota Vikings

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
>> SEATTLE SEAHAWKS 0 0 0 10 10
Minnesota Vikings 3 0 6 0 9

QT Tps Eq. Type Action Score
1 1:01 MIN FG Blair Walsh, 22y 0-3
3 7:04 MIN FG Blair Walsh, 43y 0-6
3 0:02 MIN FG Blair Walsh, 47y 0-9
4 11:37 SEA TD Doug Baldwin, 3y catch (PAT) 7-9
4 8:04 SEA FG Steven Hauschka, 46y 10-9

Blair Walsh, voici Morten Andersen ; Morten Andersen, voici Blair Walsh. Les deux resteront dans l’histoire des Vikings comme les Kickers ayant raté le Field Goal crucial en playoffs, même si sans eux Minnesota n’aurait jamais été aussi loin.

Les conditions ont avantagé les défenses qui ont été au point pendant la grande majorité de la rencontre : les coureurs n’ont pas véritablement avancé (2y par course à Minnesota, 3.5y par course à Seattle), et les front-7 l’ont souvent emporté sur les OLs. Les seules manières pour Teddy Bridgewater (17/24, 146y) et Russell Wilson (13/26, 142y, 1TD, 1INT) de compléter des passes étaient soit d’avoir quelqu’un d’ouvert sur passe courte, soit de faire des rollouts pour gagner du temps, sinon la pression arrivait de suite. La rare fois où les arrières-gardes ont vraiment été prises en défaut a été cette improvisation improbable de Wilson pour Tyler Lockett suite à un mauvais snap.

Doug Baldwin a encore été très important avec son TD et cette réception hallucinante à une main, alors qu‘Adrian Peterson (23c/45y) a encore fumblé dans un match frustrant pour lui. En défense, Richard Sherman a beaucoup plaqué, Michael Bennett et Cliff Avril ont fait un gros boulot, comme Everson Griffen et Sharrif Floyd en face ; Eric Kendricks aura également été très en vue. Le résultat est très décevant pour Minnesota mais ne doit pas leur faire oublier le travail accompli ; néanmoins je persiste pour dire que la franchise fait une erreur de retourner sous un dôme, car on vient de voir qu’ils ont une équipe bâtie pour ce genre de température.

Seattle s’en va à Carolina pour une revanche d’un des matchs de l’année, ce qui promet.

 

Green Bay Packers 35 @ 18 Washington Redskins

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
>> GREEN BAY PACKERS 0 17 7 11 35
Washington Redskins 5 6 7 0 18

QT Tps Eq. Type Action Score
1 10:27 WAS SAFETY Aaron Rodgers sacked in End Zone 0-2
1 4:51 WAS FG Dustin Hopkins, 25y 0-5
2 13:02 WAS TD Jordan Reed, 24y catch (no PAT) 0-11
2 9:04 GB TD Randall Cobb, 12y catch (PAT) 7-11
2 2:54 GB FG Mason Crosby, 43y 10-11
2 0:28 GB TD Davante Adams, 10y catch (PAT) 17-11
3 9:41 WAS TD Kirk Cousins, 3y run (PAT) 17-18
3 4:12 GB TD James Starks, 4y run (PAT) 24-18
4 12:23 GB TD Eddie Lacy, 2y run (2pt) 32-18
4 4:39 GB FG Mason Crosby, 29y 35-18

Pendant un QT et demi on a cru qu’on avait le match attendu : l’attaque des Packers toujours coincée en première, une OL qui paye encore ses blessures avec un safety réussi de Preston Smith et une défense qui essaie de tenir contre une attaque de feu menée par un Jordan Reed (9r/120y/1TD) dominateur. Et puis lentement, la donne a changé : la défense des Redskins n’a plus su presser Aaron Rodgers (21/36, 210y, 2TD) qui, malgré quelques lancers toujours hors d’atteinte, a pu bénéficier d’une poche un peu plus propre pour faire ce qu’il sait faire de mieux. Le jeu de course a également trouvé son rythme (32c/141y et 2 TD, un chacun pour Lacy et Starks) et on a retrouvé James Jones (7c/81y) et à moindre niveau Davante Adams (4c/48y/1TD).

De l’autre côté, Kirk Cousins (29/46, 329y, 1TD + 1TD au sol) a été de plus en plus imprécis dans ses passes longues, notamment à cause d’une pression accrue des Packers (6 sacks dont 2 pour Mike Neal et Nick Perry) et d’un bon jeu de l’arrière-garde en général (il aurait pu lancer 1 ou 2 INTs sans un exploit de Reed et un carton entre Randall et Burnett). Il a dû se contenter majoritairement de passes courtes – intermédiaires à partir de la deuxième période, et d’un jeu au sol qui a été très boom or bust (18c/84y certes, mais 19y+25y sur deux courses). Conjugué à la défense qui a craqué et à des erreurs mentales comme celle d’un DeSean Jackson fantomatique qui en plus coûte un TD par manque de discernement, cela a fini par être impossible à jouer pour les Reds qui ont vu leurs limites leur revenir dans le visage.

En effet, ce match a rappelé que même si Washington a fait des progrès notables à tous les niveaux et que cette saison est encourageante (ils reviennent d’un 4-12 en 2014), il leur reste fort logiquement du chemin à faire pour lutter dans les playoffs, surtout en défense. Et c’est justement la performance défensive des Reds qui doit aider à relativiser le réveil de l’attaque des Packers : certes, réveil il y a eu car en deuxième mi-temps on a cru revoir les Packers de jadis, cependant ils n’ont pas magiquement retrouvé de menace longue et Rodgers continue de lancer des passes hors cible assez bizarres.

Et un retour à Arizona risque de remettre Green Bay face à ses problèmes, à moins qu’ils aient trouvé le moyen de les contourner pour de bon.