Gameday : Conference Championship
Sommaire
New England Patriots @ Denver Broncos
Arizona Cardinals @ Carolina Panthers
#2 New England Patriots @ #1 Denver Broncos
| Auteur | Supychou |
| Date et Heure Française | Dimanche 24 Janvier, 21:05 |
| Lieu | Sports Authority Field at Mile High |
| Titre | Retrouvailles entre habitués |
| Prévision Météo | Nuageux |
Nous y sommes presque. Le Super Bowl se rapproche, et l’AFC sera fièrement représentée par une des deux meilleures franchises de la saison régulière. Si les Denver Broncos ont eu plus de mal à se défaire de leur adversaire lors du Divisional Round, ils auront l’avantage psychologique sur les New England Patriots qu’ils ont déjà vaincu pendant la saison régulière. Mais les Patriots auront certainement appris de leurs erreurs et essaieront de continuer leur marche en avant dévastatrice emportant tout sur son passage. Ce match va opposer une des défenses les plus impressionnantes de NFL et une des attaques aériennes les plus efficaces de la Ligue. L’intensité et le spectacle ne peuvent qu’être au rendez-vous.
Une fois n’est pas coutume, on se prépare à voir les Patriots donner tout ce qu’ils ont pour aller une nouvelle fois au SB. Et avec leur attaque de feu tournant à plein régime, rien ne semble insurmontable pour l’équipe. En réalité, dès l’instant où vous vous retrouvez avec un QB nommé Tom Brady (67% de précision en Playoffs cette année), vous vous sentez pousser des ailes. C’est un peu le cas des Patriots qui, sans avoir de superstars offensives (sauf Rob Gronkowski), parviennent à malmener tous leurs adversaires sous l’impulsion d’un Brady qui ne vieillit pas. Et il l’a montré lors du dernier match, même contre une défense talentueuse et dangereuse, ses lancers courts annihilent rapidement les espoirs adverses. Pourtant, son O-Line risque d’être sous pression assez rapidement puisqu’en face, ils auront à faire à Von Miller, DeMarcus Ware (1 sack) voire même Derek Wolfe (1 sack).
Mais si Brady lance aussi rapidement que d’habitude, cela ne devrait pas déroger à la règle, surtout que le QB a sous la main un WR aussi excellent que sous-côté, Julian Edelman. Le WR peut tout faire et son implication dans le match pourrait être encore plus importante si son nombre de drops est diminué (2 lors du dernier match) ; d’autant plus s’il se retrouve face à un Chris Harris diminué à cause d’une blessure à l’épaule. Dans tous les cas, Brady pourra toujours compter sur un Gronk’ imprenable (83y, 2 TDs) qui devrait donner du fil à retordre à la secondary adverse, principalement T.J. Ward. Maintenant, c’est là que cela pourrait se compliquer puisque derrière ces 2 joueurs, personne ne semble être une valeur sûre (ou peut-être James White dans une moindre mesure) ; face à quelqu’un comme Aqib Talib (2 passes défendues), ce pourrait être insuffisant.
Et c’est tant mieux pour les Patriots si le jeu aérien fonctionne à merveille parce que le jeu au sol, lui, est quasi inexistant. On aurait pu penser que l’arrivée du vétéran Steven Jackson offre un peu plus de possibilités, mais à part lui rapporter une bague de champion, les Patriots ne semblent pas trop compter sur lui (16y en 6 courses). Et si jamais les visiteurs avaient envie de changer leurs habitudes (on ne voit pas pourquoi puisque cela fonctionne jusqu’à présent), Danny Trevathan (9 plaquages) et Brandon Marshall seront là pour monter la garde.
Pour résumer, les Patriots risquent de faire encore du 95% de passes (dont 80% de ces passes pour leurs 2 receveurs préférés) et essaieront de jouer sur leur rapidité d’exécution pour avancer et faire perdre leurs nerfs à leur adversaire. Pour les Broncos, les choses sont un peu différentes. Si la défense est impériale, c’est l’attaque qui semble le plus pêcher, malgré un retour intéressant de Peyton Manning (c’était difficile de faire pire que pendant la saison régulière). Et un peu comme New England, si les receveurs de Denver arrêtent les drops faciles, cela pourrait changer la donne.
Si Manning n’a sans aucun doute plus le même bras que par le passé, sa vision du jeu reste performante et il aurait mérité de plus belles stats lors du dernier match. Mais au final, qu’importe les stats tant que la victoire est au bout. Si son O-Line le protège aussi bien (1 seul sack concédé) et que ses receveurs attrapent les balles simples, alors Peyton pourrait renaître de ses cendres. Mais cela fait déjà beaucoup de « si », surtout qu’en face, Chandler Jones continuera de régner sur le passrush (1 sack, 1 FF) mais pourrait se sentir un peu seul si Jabaal Sheard ne se remet pas à sacker.
Les cibles aériennes, Peyton les a avec un Emmanuel Sanders et un Demaryius Thomas qui n’ont pas encore montré l’étendue de leur talent pendant ces playoffs (125y reçus à eux deux). Et un peu comme leurs collègues des Patriots, ils représentent à eux deux une grosse partie de l’animation offensive des Broncos (40% du jeu aérien). Le souci pour Denver pourrait également venir du reste de leur corps de receveurs qui ne semble pas être prêt pour avoir une incidence quelconque sur le match, surtout si Jordan Norwood continue à laisser tomber plus de passes (3) qu’il n’en attrape (1). Et si Owen Daniels parvient de temps à autre à se montrer, pas sûr que Devin McCourty ne lui en laisse l’opportunité lors de ce match. La difficulté pour les receveurs de Denver sera de parvenir à se défaire du très bon marquage du duo de CBs Logan Ryan – Malcolm Butler. Ce dernier, héros du SB 49, ne demande qu’à renouveler la performance lors de ce SB 50.
Le bon côté pour Denver, c’est que même si leur jeu au sol n’est pas infaillible, les 2 RBs sont capables d’aider leur équipe à tout moment. C.J. Anderson semble particulièrement en forme en cette fin de saison et n’hésitera pas à courir sur la défense adverse comme il l’a fait lors du dernier match (72y, 1 TD). Mais New England espérera compter sur un autre duo, Jamie Collins et Dont’a Hightower, pour bloquer les courses et passes courtes à destination des RBs comme ils en ont l’habitude ; à condition d’être en forme, eux qui avaient manqué la 2nde mi-temps lors du match précédent. La réussite des Broncos dépendra alors de la forme de Peyton et de ses WRs, lui qui a toujours eu du mal lorsqu’il fait froid. Il ne devrait pas être déçu dans ce stade en altitude de Denver.
C’est d’ailleurs cette altitude qui pourrait décider du match, puisque les 2 Kickers ayant été excellents tout au long de l’année, ils pourraient à nouveau se faire plaisir en tentant des FGs de très loin. Mais au final, on pourrait dire que même si les Patriots semblent avoir moins d’armes offensives ou défensives, la qualité de lesdites armes pourrait leur permettre de se venger des Broncos afin d’aller au SB pour la 2ème fois d’affilée (et la 6ème fois en 10 ans). Pour les Broncos, il s’agira surtout de confirmer que jouer à domicile est un avantage afin d’aller laver l’affront qui leur avait été fait il y a 2 ans au Super Bowl.
Deux légendes vont s’affronter, et sûrement pour la dernière fois de leur histoire. Alors profitons-en !
#2 Arizona Cardinals @ #1 Carolina Panthers
| Auteur | Supychou |
| Date et Heure Française | Lundi 25 Janvier, 00:40 |
| Lieu | Bank Of America Stadium |
| Titre | Revanche à enjeu |
| Prévision Météo | Ciel dégagé, 0°C |
La dernière fois que ces deux équipes se sont affrontées, c’était déjà en playoffs l’an passé : les Carolina Panthers l’avaient emporté à domicile face à des Arizona Cardinals qui étaient arrivés sur les rotules suite à toutes leurs blessures. Cette année, la donne est quelque peu différente puisque si Carolina fait figure de favori notamment à domicile (9 victoires et aucune défaite cette saison), Arizona arrive quasiment au complet mis à part pour Tyrann Mathieu et Chris Johnson ; comme en AFC, la NFC nous a réservé ses deux meilleures équipes de la saison régulière pour cette grande finale de conférence. Le vainqueur accédera au deuxième Super Bowl de son histoire, après 2003 pour les Panthers et 2009 pour les Cardinals.
Si les Cardinals atteignent ce match avec le plein de confiance, ils ne devront pas oublier qu’ils sont passés assez près d’une élimination après avoir dû aller en prolongations lors du match précédent. Mais si l’attaque continue de fonctionner à merveille comme ce fut le cas tout au long de la saison, ils seront difficiles à battre.
Ce qui est consistant chez les 4 dernières équipes qualifiées, c’est que 3 d’entre elles sont menées par un QB dont le nom revient du côté des trophées de la saison (MVP ou OPOY). Et les Cardinals ont la chance d’avoir un QB en très grande forme avec un Carson Palmer qui n’en finit plus d’impressionner par ses bons choix. S’il a eu un léger coup de moins bien par moment lors du match précédent (3 TDs, 2 ints), il n’en reste pas moins une des raisons principales de la réussite d’Arizona. Là où cela pourrait se corser, c’est que son O-Line va devoir fournir des efforts supplémentaires si elle veut lui permettre de lancer sereinement, surtout que face à elle se dresse une vraie marée dévastatrice menée par un Kawann Short au sommet (11 sacks en saison + 1 en PO) et un Charles Johnson qui revient bien (1 sack en PO).
Quoiqu’il arrive, on sait déjà que les passes courtes vont faire mal, surtout avec un Larry Fitzgerald de feu qui prouve une nouvelle fois sa classe et son talent (176y et 1 TD en Divisional Round), lui dont l’envie de gagner sa première bague de champion est de plus en plus visible. Mais la force principale des Cardinals, c’est l’homogénéité qui règne dans cette attaque avec un John Brown qui reste une vraie menace sur longs tracés et un Michael Floyd à ne pas sous-estimer sous peine d’être puni rapidement. Heureusement pour les Panthers, ils ont les armes défensives pour les contrer, avec notamment un Josh Norman qui méritera son gros contrat et un Kurt Coleman ressuscité ; à eux deux, ils sont les vrais créateurs de turnovers de cette secondary (11 int et 2 FF).
Mais il faudra plus que cela pour arrêter les Cardinals puisqu’ils disposent d’une autre arme pas très secrète, le RB à tout faire David Johnson. S’il a été bien muselé lors du dernier match, les Panthers savent très bien qu’il faudra le surveiller de près s’ils ne veulent pas le voir s’envoler pour un gros TD. Et ça tombe bien pour eux puisqu’ils ont deux sentinelles assez phénoménales pour ce rôle : Luke Kuechly et Thomas Davis, 2 véritables monstres défensifs qui peuvent absolument tout faire (run stops, sacks, interceptions, FF, FR).
Il ne faut pas croire pour autant que les Panthers vont vivre une rencontre simple comme ils ont pu le faire lors du match précédent. La principale différence dont il faudra qu’ils se souviennent, c’est que même s’ils mènent, il ne vaut mieux pas qu’ils se relâchent, eux qui ont pris cette mauvaise habitude cette saison.
Le plus important pour eux sera de faire en sorte que « Super » Cam Newton déroule encore et toujours. Car quand Cam va, c’est toute l’attaque qui va. Et on peut dire qu’avec 72% de précision, le QB est en forme dans ces playoffs (comme durant toute la saison d’ailleurs, lui qui est vu comme le MVP assuré). Le pire, c’est qu’il peut encore faire mieux puisqu’il n’a pas marqué à la course pour le moment dans ces playoffs. Son O-Line impressionne principalement parce qu’on ne pensait pas qu’elle tiendrait aussi bien. Et pourtant, elle fait des merveilles et devra continuer ainsi face à un pass-rush des Cardinals moyen pendant la saison, et moyen en playoffs. Mais avec Calais Campbell et Markus Golden, cela ne serait pas choquant que ce pass-rush se réveille d’un instant à l’autre.
Si son adversaire vit un pur plaisir au niveau de ses receveurs, ce n’est pas forcément le cas pour Super Cam qui se repose principalement (et quasi exclusivement) sur son excellent TE Greg Olsen. Le joueur est un véritable soulagement pour le QB (77y, 1 TD) et permet bien souvent à son équipe d’avancer. Malgré tout, il n’est pas seul puisque Ted Ginn Jr adore marquer de gros TDs et que Jerricho Cotchery peut s’avérer être une valeur assez sûre lorsqu’il faut gagner des yards précieux. Mais cela pourrait poser problème puisqu’en face, les Cardinals ont la chance d’avoir un des meilleurs CBs de l’année avec Patrick Peterson. Le joueur peut couvrir n’importe qui et éteindra à lui seul un côté de l’attaque des Panthers. Les Cardinals compteront également sur Tony Jefferson pour qu’il continue sa bonne saison et parvienne à ralentir le TE adverse.
Et pourtant, cela pourrait ne pas suffire puisque le point fort des Panthers reste très clairement le jeu au sol. En plus de la menace constante que Newton offre, Jonathan Stewart est parfaitement revenu de blessure et impressionne déjà dans ces playoffs (106y, 2 TDs, 5.6y par course !!). Autant dire que cela ne sera pas une mince affaire de tenir cette attaque avec réussite, même si Deone Bucannon est un vrai LB pouvant tout faire lui aussi et que son compère Kevin Minter pourrait avoir son rôle à joueur pour arrêter les courses. Et c’est sûrement cette capacité à courir (ou bloquer la course pour l’adversaire) qui ouvrira les portes du SB à l’une de ces deux franchises.
Si l’autre finale de conférence reste intrigante, ce match est réellement celui qui pourrait faire vibrer tous les amateurs de football. On aura l’occasion de voir deux grosses attaques se rendre coup pour coup, tout en attendant qu’une de ces grosses défenses réussisse un coup de génie pour débloquer la situation. On peut d’ores et déjà se mettre d’accord sur le fait que ces deux équipes nous ont offert du spectacle toute la saison et le feront encore lors de cette rencontre. Et rien que pour cela, on peut être heureux de cet affrontement.