Midseason Review 2015-2016 : Back to the West Future

Back To The NFL Future
Fin de nos voyages dans le temps dans la DeLorean avec les divisions West.

 

AFC WEST

 

1. DENVER BRONCOS (7-0)

500-Broncos

LE PASSÉ (1985)

 

Denver sent être sur la bonne voie grâce à cet échange lors de la draft 1983 pour récupérer le #1 John Elway ; le futur HOFer QB a déjà prouvé sa qualité, autant à la passe qu’avec ses jambes. Néanmoins, la franchise devient la première à rater les playoffs malgré un record de 11-5 ; ils sont devancés par les Raiders (12-4) en AFC West, et perdent les tie-breakers contre une AFC East très forte qui envoie les Jets et les Dolphins à 11-5 (en plus de New England).

 

LE PRÉSENT (2015)

 

Si les Broncos ont bel et bien trouvé la bonne formule en attaque, on se demande comment on va pouvoir les arrêter. Car c’était bien la grande question en ce début de saison : que se passe-t-il avec Peyton Manning ? Le futur HOFer a fait une première moitié d’exercice totalement hors du personnage avec 7 TDs pour 11 INTs ! La blessure de Ryan Clady et les départs des deux Guards titulaires ont affaibli une OL qui a dû aligner deux rookies ; si on peut trouver pire en protection de passe, elle est inefficace au sol, ce qui explique pourquoi le jeu au sol n’avance pas. Si on rajoute les questionnements sur Manning malgré un duo Sanders-Thomas toujours efficace, on a donc eu une attaque de Gary Kubiak parfois totalement à la ramasse… mais qui a semblé revivre récemment. Si c’était juste une histoire d’acclimatation, ça risque de faire très mal, surtout si Denver récupère le Vernon Davis de 2012.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Von+Miller+Minnesota+Vikings+v+Denver+Broncos+uWUDz21UYmil.jpgSi les Broncos sont encore invaincus malgré ces problèmes offensifs, c’est grâce à la défense, qui est dominatrice dans tous les domaines, rappelant certaines grandes escouades historiques : 16 points et 261 yards encaissés par match ainsi que 29 sacks réalisés (top NFL). Je ne sais pas par où commencer, entre le pass-rush destructeur mené par DeMarcus Ware et Von Miller, la DL efficace avec Sylvester Williams, Malik Jackson ou Vance Walker, le solide duo de LBs Brandon Marshall – Danny Trevathan au milieu, et une des meilleures (sinon la meilleure) arrières-gardes de la ligue avec Chris Harris, Aqib Talib, Bradley Roby ou Darian Stewart. A croire que Denver a compris la leçon du Super Bowl XLVIII contre Seattle : on commence par une défense étouffante et ensuite on complète par l’attaque.

 

LE FUTUR PROCHE (2015-2016)

 

@Indianapolis (3-5), Kansas City (3-5), @Chicago (2-5), New England (7-0), @San Diego (2-6), Oakland (4-3), @Pittsburgh (4-4), Cincinnati (7-0), San Diego (2-6).

Record cumulé : 34-34 (0.500, 16e).

Brady-Manning XVII pourrait avoir lieu avec les deux équipes à 10-0, et décider du #1 en AFC… à moins que Cincinnati ait son mot à dire.

 

LE FUTUR LOINTAIN (2045)

 

Grâce à la chirurgie rajeunissante toujours plus performante, Peyton Manning entame sa 48e saison en NFL même si on a dû un peu tout remplacer chez lui : on lui a notamment greffé une machine JUGS-X2 dans le bras droit, celle qui peut faire passer le mur du son au ballon. Cela a forcé l’équipe à greffer les derniers amortisseurs de chez Bose sur les épaules de leurs receveurs histoire de pouvoir suivre. Pendant ce temps, l’élevage de mammouths défensifs à partir d’ADN a marché de manière impeccable… voire un peu trop : on dénombre plus de morts que de points chez les adversaires.

 

2. OAKLAND RAIDERS (4-3)

500-Raiders

LE PASSÉ (1985)

 

L’une des franchises de Los Angeles se porte bien et retourne en playoffs pour la quatrième année de suite (série pendant laquelle elle a gagné le titre en 1983). Même si le QB Marc Wilson doit remplacer un Jim Plunkett sur la fin de carrière, les futurs HOFers coureur Marcus Allen et DE Howie Long mènent l’équipe en playoffs à 12-4. Malheureusement pour eux, ils vont subir la surprise Patriots comme le reste de l’AFC et perdre en Divisional Round.

 

LE PRÉSENT (2015)

 

On s’habitue rapidement aux choses, mine de rien. Les Raiders à 4-3, cela semble un miracle, mais la dernière fois c’était en 2011 (8-8), donc ce n’est pas si vieux que cela. Bien évidemment, la question est de savoir si c’est encore un feu de paille ou s’il y a des raisons de croire que ça pourrait continuer. La bonne nouvelle, c’est qu’avec un Derek Carr qui continue de progresser à vue d’oeil, ça pencherait plutôt vers la seconde option : 15 TDs et 3 INTs seulement pour le sophomore ! Il faut dire qu’il est bien entouré : l’OL est la vraie surprise de la saison, étant très bonne en protection et adéquate au sol ; Latavius Murray en profite pour assister Carr à la course. A la réception, malgré l’absence de Rod Streater blessé, le Free Agent Michael Crabtree, le rookie Amari Cooper et le polyvalent Marcel Reece forment un trio très intéressant pour le #4 ; si on peut déplorer un petit manque d’impact chez les Tight Ends, on se retrouve quand même avec une attaque d’Oakland a une bonne assise générale.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Derek+Carr+New+York+Jets+v+Oakland+Raiders+oi0_PVRNMfsl.jpgEt la défense ? Accrochez-vous au pinceau, j’enlève l’échelle : elle est potable aussi, même si on y trouve des failles. Principalement, elle est très bonne au sol : le front-7 fait un formidable travail pour contrer les coureurs adverses, et même si Khalil Mack tient la baraque, des joueurs comme Justin Tuck, Dan Williams et Aldon Smith contribuent. La DL et les LBs sont également actifs dans le pass-rush, mais cet exercice reste moins efficient, ce qui expose une arrière-garde qui est le point faible de l’équipe actuellement : quand votre meilleur joueur, tout Charles Woodson futur HOFer qu’il est, à 39 ans, il y a un problème. Ce n’est pas encore vraiment rédhibitoire, mais quand Woodson ne sera plus là, on peut s’interroger : il compte pour 5 des 8 INTs des Raiders cette saison.

 

LE FUTUR PROCHE (2015-2016)

 

@Pittsburgh (4-4), Minnesota (5-2), @Detroit (1-7), @Tennessee (1-6), Kansas City (3-5), @Denver (7-0), Green Bay (6-1), San Diego (2-6), @Kansas City (3-5).

Record cumulé : 32-36 (0.471, 25e).

Les Raiders en playoffs ? Il va falloir que l’équipe serre les dents parce qu’il y a tout un tas d’écueils sur la route : Pitt, Minnesota, Denver, GB, la double confrontation vs KC… ce n’est pas impossible dans une AFC serrée derrière les trois gros, mais ça va demander un sacré effort.

 

LE FUTUR LOINTAIN (2045)

 

Malgré sa tentative de putsch mondial avorté, le cerveau d’Al Davis, cryogénisé à sa mort et réimplanté dans le corps de son petit-fils, continue de mener l’équipe des Raiders au plus grand dam des fans. Oui, l’embellie entrevue à la fin des années 2010s n’a pas duré dès qu’on a inventé la transplantation de cerveau. Premier tour des trois dernières drafts : un Long Snapper (les équipes spéciales, c’est important !), un guépard (ça court vite !) et un nouveau Head Coach (personne ne l’a prévenu qu’on ne drafte toujours pas les Coachs, on les signe).

 

3. KANSAS CITY CHIEFS (3-5)

500-Chiefs

LE PASSÉ (1985)

 

Les Chiefs ont traversé les années 1970 comme des fantômes, et les années 1980 vont dans la même direction : une seule saison positive depuis 1974, et 1985 ne change rien à l’affaire. Kansas City termine 6-10 en dernière position de l’AFC West avec une attaque et une défense médiocres.

 

LE PRÉSENT (2015)

 

On savait avant le début de saison que le problème de Kansas City était plutôt en attaque. Fort heureusement, cette première moitié de saison nous a apporté une réponse claire et limpide… c’est qu’on n’a toujours pas la réponse sur la vraie valeur de l’attaque, et ce même avant la grave blessure de Jamaal Charles. Au moins il y a un point positif : pour ce qui est de courir, recevoir et faire tout un tas de choses utiles à l’attaque, Charcandrick West démontre quelques belles qualités, aidé par une ligne potable au sol. On a également vu le réveil de Jeremy Maclin qui avait commencé l’année un peu mollement, alors que Travis Kelce fait du Travis Kelce – il est le meilleur receveur de l’équipe. Mais on aimerait juste voir plus d’aide de la part des autres armes offensives et on aimerait surtout une OL moins affreuse en protection ; Alex Smith a déjà été sacké 29 fois (31e).

http://www3.pictures.zimbio.com/gi/Eric+Berry+Denver+Broncos+v+Kansas+City+Chiefs+Xgr9GTJC3Jll.jpgDu côté de la défense, pas forcément de surprises. La perte de Vance Walker parti à Denver a été parfaitement compensée par l’explosion de Jaye Howard qui, avec Allen Bailey et Mike DeVito, offre une belle assistance à un Dontari Poe freiné par les blessures. Le retour de Derrick Johnson a fait du bien au centre de la défense alors que Justin Houston et Tamba Hali font ce qu’ils savent faire avec 21 sacks. La couverture est également bonne que ce soit chez les LBs ou les arrières avec Sean Smith, Husain Abdullah et le retour très sympathique d’Eric Berry de son lymphome ; le rookie Marcus Peters a été titularisé d’entrée et mange son pain noir comme attendu, mais il démontre du bon pour le futur.

 

LE FUTUR PROCHE (2015-2016)

 

BYE, @Denver (7-0), @San Diego (2-6), Buffalo (3-4), @Oakland (4-3), San Diego (2-6), @Baltimore (2-6), Cleveland (2-6), Oakland (4-3).

Record cumulé : 26-34 (0.433, 30e).

Kansas City a une petite marge pour atteindre les playoffs encore, et la double confrontation contre Oakland devrait être cruciale.

 

LE FUTUR LOINTAIN (2045)

 

2045 marque les 40 ans de la dernière réception de TD pour un receveur de Kansas City, ce qui provoque moult réjouissances à travers la ville : dépoussiérage d’archives pour démonstration de réception dans l’en-but par un receveur écarté (sur un DVD, imaginez un peu à quel point ça date par rapport aux injecteurs cinématographiques cérébraux d’aujourd’hui), reconstitution historique grandeur nature avec figurants, légendes urbaines narrées par un conteur professionnel, célébrations avec feux d’artifice. Une bien chouette fête.

 

4. SAN DIEGO CHARGERS (2-6)

500-Chargers

LE PASSÉ (1985)

 

1985 ressemble beaucoup aux années précédentes à San Diego : Air Coryell continue de rouler sur la ligue, mais la défense continue de tirer l’équipe vers le bas. Malgré Wes Chandler, Charlie Joiner et les futurs HOFers Dan Fouts et Kellen Winslow Sr., les Bolts scorent 467 points… et en encaissent 435. C’est une saison décevante à 8-8.

 

LE PRÉSENT (2015)

 

30 ans plus tard… rien ne change. Les OLs qui tombent comme des mouches, aucun jeu au sol, Philip Rivers qui déplace les montagnes par la simple volonté de son esprit et la défense qui court majoritairement comme un poulet sans tête. Et encore, je suis trop gentil avec la défense : l’année dernière elle avait un semblant d’efficacité, mais cette saison ce n’est même pas le cas. Pas de défense au sol avec une DL et des LBs dépassés (mis à part Corey Liuget comme toujours), et une couverture qui comprend certes des bons joueurs comme le sophomore Jason Verrett ou Eric Weddle, mais qui lâche trop de passes (notamment Brandon Flowers) et n’est pas aidée par un pass-rush qui n’a pas assez de soutien derrière le duo Attaochu-Ingram.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Philip+Rivers+San+Diego+Chargers+v+Baltimore+DxMPI1kfMiBl.jpgEn attaque, comme je vous l’ai dit, c’est le Rivers Show tous les jours de la semaine. Les Bolts continuent d’être frappés par la malédiction sur leur ligne offensive avec des blessure à la pelle, ce qui n’aide pas la continuité. Étant donné cela, je trouve que la protection de passe pourrait être BIEN pire, même si logiquement le jeu au sol s’en ressent fortement ; Melvin Gordon sort les grosses rames pour sa première saison. Heureusement que Rivers a l’habitude, cela lui permet de sortir le bras pour viser toutes ses cibles : Keenan Allen, Malcom Floyd, Antonio Gates, Ladarius Green ou Danny Woodhead. Ce n’est pas un hasard s’il est en route pour le record de yards à la passe sur une saison, et s’il a déjà établi celui de 123 passes tentées en deux matchs.

 

LE FUTUR PROCHE (2015-2016)

 

Chicago (2-5), BYE, Kansas City (3-5), @Jacksonville (2-5), Denver (7-0), @Kansas City (3-5), Miami (3-4), @Oakland (4-3), @Denver (7-0).

Record cumulé : 31-27 (0.534, 7e).

Forcément il reste la double confrontation contre Denver, donc ça pèse. Bien que les Chargers aient toujours donné du fil à retordre aux Broncos, avec cette défense…

 

LE FUTUR LOINTAIN (2045)

 

L’équipe est entourée de rumeurs de déménagement : en effet, les Chargers ne seraient plus vraiment content de leur infrastructure à Los Angeles, et on sait que la ligue lorgne énormément vers le marché interstellaire. Il semble qu’un déplacement à Zeustown, sur Jupiter (rapport aux Chargers, électricité tout ça) soit dans les bacs. Le commish de la future Intergalatic Football League, Roger Goodell III (vous vous souvenez de lui ?), est en ce moment en discussion avec le Grand Conseil du Système Solaire, présidé par les Dauphins. Oui ils ont AUSSI pris la direction du Système Solaire.

 

NFC WEST

 

1. ARIZONA CARDINALS (6-2)

500-Cardinals

LE PASSÉ (1985)

 

On n’attend pas forcément grand-chose des Cardinals de Saint-Louis, surtout après le départ du coureur Ottis Anderson. Malgré les efforts du QB Neil Lomax, une équipe sans saveur poste un record de 5-11 qui coûte sa place au Coach Jim Hanifan.

 

LE PRÉSENT (2015)

 

Quand on regarde les records de cette mi-saison, on se dit que les Cards devraient eux aussi être à 7-0, ou du moins à 6-1 ; mais contre deux bonnes défenses (Rams et Steelers) ils ont raté pas mal d’occasions et perdu trop de ballons. En effet, Arizona a déjà 14 ballons perdus (26e), ce qui est le principal défaut de l’attaque, car pour le reste l’escouade est remplie de talent : Carson Palmer reprend là où il s’était arrêté en 2014 (voire même encore mieux), l’OL fait un bon travail en protection et au sol (bonne intégration de Mike Iupati), ce qui a permis de ressusciter la carrière de Chris Johnson, et le trio de receveurs Larry Fitzgerald – Michael Floyd – John Brown est un des meilleurs de la ligue. Les pertes de balle semblent vraiment le plus gros défaut car, pour le reste, les armes sont là (l’émergence d’une vraie cible au poste de Tight End reste néanmoins un souci – Jermaine Gresham ne suffit pas vraiment).

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Carson+Palmer+Baltimore+Ravens+v+Arizona+Cardinals+j9BdbTTBQbrl.jpgDu côté de la défense, on peut faire majoritairement un reproche : comme l’année dernière, il y a un manque de pass-rush ; 13 sacks seulement pour Arizona (22e). Cela fait deux ans de suite que l’équipe peine à mettre la pression, depuis le départ de John Abraham. Car en ce qui concerne la défense au sol ou la couverture de passe, là aussi le talent pullule : Calais Campbell est toujours le patron de la DL suivi de Frostee Rucker et Cory Redding, le rookie Markus Golden est la bonne surprise chez les LBs avec un Dwight Freeney apportant sa contribution, alors que les arrières voient le retour en forme de Patrick Peterson aux côtés de Tyrann Mathieu et Reshad jones ; seul Jerraud Powers laisse un peu à désirer parfois.

 

LE FUTUR PROCHE (2015-2016)

 

BYE, @Seattle (4-4), Cincinnati (7-0), @San Francisco (2-6), @Saint-Louis (4-3), Minnesota (5-2), @Philadelphie (3-4), Green Bay (6-1), Seattle (4-4).

Record cumulé : 35-24 (0.593, 3e).

Avec le retour à l’équilibre de Seattle et les Rams en positif, le calendrier s’est bien corsé pour les Cards si on rajoute Cincy, Minnesota et Green Bay. La route vers le titre de la division est semée d’embûches.

 

LE FUTUR LOINTAIN (2045)

 

On savait bien qu’il y aurait fallu mettre le holà sur les expériences du Docteur Madarians, mais ça n’a pas été fait à temps. L’équipe 2045 des Cardinals compte donc dans ses rangs un QB cyborg, un WR qui a des tentacules à ventouses à la place des bras, un RB sur chenilles (de tank, pas l’animal), des DEs cornus comme des rhinocéros, des CBs avec des omoplates-jetpacks et un Kicker avec une frappe de crevette-mante (accélération de 10400g). On est à la limite des X-Men avec le Professeur Xavier dans sa chaise roulante.

 

2. SAINT-LOUIS RAMS (4-3)

500-Rams

LE PASSÉ (1985)

 

Après un petit coup de mou au début des années 1980, les Rams de Los Angeles ont remis le bleu de chauffe et se présentent régulièrement en playoffs sous le coaching de John Robinson. La star de l’attaque est le futur HOFer coureur Eric Dickerson qui, l’année précédente, a explosé les compteurs avec une année à 2105 yards, mais c’est surtout la défense qui fait le gros du travail avec notamment le LB Kevin Greene. Les Rams terminent en tête de la NFC West à 11-5, mais comme le reste de la NFL ils vont tomber sur un os qui s’appelle les Bears en finale NFC.

 

LE PRÉSENT (2015)

 

OLD SCHOOL FOOTBALL ! Rien de surprenant avec une équipe de Jeff FIsher vous allez me dire, mais de temps en temps il faut le rappeler. Je vous résume ce qu’est le old school football : de la course et de la défense. Le jeu au sol a longtemps attendu son Messie, mais une fois qu’il est arrivé il n’a pas fait dans la dentelle : Todd Gurley a de suite enquillé les matchs à 100+ yards, établissant un record de 566 yards pour ses 4 premiers matchs NFL. Un départ sympathique en somme, qui pourtant n’a pas été facilité par une OL qui a payé le chambardement opéré pendant l’offseason. Elle a juste été un peu plus potable en protection, ce qui a évité à Nick Foles de se faire massacrer, mais on reste (comme toujours à Saint-Louis) très dubitatif sur les receveurs hors Tavon Austin ; lui se dépatouille pour être le plus explosif quelque soit la situation : course, passe, équipes spéciales.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Todd+Gurley+San+Francisco+49ers+v+St+Louis+_YF_-bB_hEZl.jpgEn ce qui concerne la défense, autant dire que les Rams ont ce qu’il faut également. Bien sûr dès qu’on dit « Rams » et « défense » on pense principalement à la DL de monstre menée par le quatuor Donald – Brockers – Long – Quinn, mais tout le monde participe cette année. Le reste de la rotation sur la DL avec William Hayes et Nick Fairley fait également le travail ; vous avez un vrai mur contre la course, et une pression constante sur le QB adverse (26 sacks, 2e NFL). Les LBs menés par James Laurinaitis font un travail acceptable sinon spectaculaire (ils n’ont pas besoin d’être ultra-brillant avec une DL pareille mais ils ont leur valeur), et les arrières profitent pleinement de la pression devant pour jouer à leur main : de Janoris Jenkins à Trumaine Johnson en passant par les deux McSafeties (McDonald et McLeod), l’escouade de Saint-Louis est très solide. Elle n’a juste pas toujours l’attaque (aérienne) qui va avec.

 

LE FUTUR PROCHE (2015-2016)

 

@Minnesota (5-2), Chicago (2-5), @Baltimore (2-6), @Cincinnati (7-0), Arizona (6-2), Detroit (1-7), Tampa Bay (3-4), @Seattle (4-4), @San Francisco (2-6).

Record cumulé : 32-36 (0.471, 25e).

Le prochain match contre Minnesota promet d’être défensif, avant une série @Cincy-Arizona où Saint-Louis a la possibilité de continuer à avertir la NFL qu’il faudra compter avec eux.

 

LE FUTUR LOINTAIN (2045)

 

Les Saint-Louis-Angeles Rams ont un peu de mal à s’y retrouver avec l’attaque qui joue à Saint-Louis et la défense à Los Angeles. Cette histoire de compromis n’est vraiment pas tenable pour l’équipe qui accumule les saisons à 0-16 depuis 2031, mais comme ni les villes ni les propriétaires des Rams ne cèdent, ils sont forcés de continuer comme cela. Les 31 autres équipes de la ligue ont fait une pétition pour arrêter d’affronter les Rams parce qu’eux aussi doivent découper leur équipe en deux, mais Roger Goodell III étant tout-puissant, il fait un peu comme son père et grand-père et vous emm… tous autant que vous êtes.

 

3. SEATTLE SEAHAWKS (4-4)

500-Seahawks

LE PASSÉ (1985)

 

Les Hawks sentent qu’ils sont tout près du but, avec une finale NFC et un Divisional Round perdu les deux dernières saisons. Le coaching de Chuck Knox fonctionne, l’attaque est propulsée par le trio Dave Krieg – Curt Warner – Steve Largent (futur HOFer) et la défense est de très bonne qualité avec le Safety Kenny Easley. Malheureusement, c’est une année sans pour Seattle : ils alternent les séries de victoires et de défaites pour terminer sur un décevant 8-8.

 

LE PRÉSENT (2015)

 

Voilà à quoi ressemble une saison des Seahawks quand la défense n’est plus capable de fermer la boutique : un très mauvais début de saison que l’équipe cravache pour rattraper. Est-ce que le holdout de Kam Chancellor a joué un rôle ? Sûrement, mais les symptômes ont continué après son retour. Ceci dit ne croyez pas un instant que l’escouade est devenue plus faible… juste un peu plus mortelle ; on note une petite baisse de régime dans les performances ici ou là. Michael Bennett et Cliff Avril forment toujours un redoutable duo de pass-rushers, et Richard Sherman ou Earl Thomas sont toujours présents, mais des piliers comme Chancellor ou Bobby Wagner sont un peu moins visibles. Et la signature de Cary Williams est comme on l’attendait : plutôt insuffisante. Encore une fois, une baisse de régime sur une défense historique donne une bonne voire très bonne défense, ce qui n’est pas si mal, mais c’est notable.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Russell+Wilson+Seattle+Seahawks+v+Dallas+Cowboys+f3b8mHyVlpil.jpgDans d’autres nouvelles, chaque match terminé par Russell Wilson sur ses deux jambes est un mini-miracle car son OL est une catastrophe sans nom (ce n’était pas une si bonne idée de se débarrasser de Max Unger). Même Russell Okung est attiré dans cette spirale de négativité, et non seulement les Hawks ont déjà concédé 31 sacks, mais croyez-moi sans Wilson le total serait bien plus élevé. Heureusement le QB n’est pas tout seul : Marshawn Lynch et son padawan Thomas Rawls assurent au sol, Doug Baldwin est présent à la réception, après une période d’adaptation Jimmy Graham semble trouver sa place et Seattle s’est trouvé un nouveau joujou explosif avec le rookie Tyler Lockett qui fait du dégât sur équipes spéciales.

 

LE FUTUR PROCHE (2015-2016)

 

BYE, Arizona (6-2), San Francisco (2-6), Pittsburgh (4-4), @Minnesota (5-2), @Baltimore (2-6), Cleveland (2-6), Saint-Louis (4-3), @Arizona (6-2).

Record cumulé : 31-31 (0.500, 16e).

Les Hawks vont déjà devoir battre Saint-Louis pour revenir dans la course aux playoffs, et le déplacement à Minnesota va être TRÈS intéressant dans cette optique.

 

LE FUTUR LOINTAIN (2045)

 

Le calme est seulement enfin revenu dans la ville de Seattle ; il faut dire que l’expérimentation en 2025 de rajouter un 12e joueur sur le terrain a complètement cassé le fameux slogan du 12th Man. Ce douzième homme est tellement spécial chez les Seahawks que les joueurs ont fini par se bastonner entre eux pour savoir qui méritait de porter le titre, créant 20 années de guerre civile à l’intérieur de la ville. En 2045 tout ça s’est calmé quand les habitants se sont rendus compte que l’expérimentation s’était en fait finie… en 2025 : elle n’avait duré que pendant le quart-temps de présaison (car en 2045 la présaison ne dure plus qu’un quart-temps, pour la nostalgie).

 

4. SAN FRANCISCO 49ERS (2-6)

500-49ers

LE PASSÉ (1985)

 

Les champions en titre repartent sur le sentier de la guerre derrière Bill Walsh et Joe Montana. Ils semblent avoir bâti une équipe pour durer en NFL et parviennent en playoffs, mais ils se font souffler le titre de la NFC West par les Rams. Cela les force à se déplacer à New York pour jouer les Giants en Wild Card, et ils vont subir la foudre défensive du Big Blue Wrecking Crew ; les 49ers sont éliminés sans ménagement 17-3.

 

LE PRÉSENT (2015)

 

Je crois qu’on va décrire cela de la manière la plus simple qui soit : toutes les pires craintes de l’offseason ont quasiment été vérifiées après les nombreuses pertes, à commencer par Jim Harbaugh et une grosse partie du staff. Si la défense essaie de survivre comme elle peut et y parvient à certains moments, l’attaque est littéralement au fond du trou. Colin Kaepernick a régressé, l’OL s’est complètement effondrée à part peut-être le côté gauche (Boone-Staley), n’offrant plus ni protection ni espace au sol, Torrey Smith est… Torrey Smith, Vernon Davis n’est plus motivé (d’où son échange)… Carlos Hyde et Anquan Boldin font ce qu’ils peuvent, mais les 49ers ont la pire attaque avec 13.6 points et 282 yards en moyenne par match. Et ce n’est pas avec Blaine Gabbert que ça risque de s’améliorer.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Aaron+Lynch+Seattle+Seahawks+v+San+Francisco+0uYzMqVw92Jl.jpgEt pourtant ce n’est pas de ce côté du ballon que l’équipe a perdu le plus de joueurs (même s’ils n’ont plus Anthony Davis et Frank Gore), c’est bien en défense avec Justin Smith, Aldon Smith, Patrick Willis, Chris Borland, sans compter le turnover habituel chez les CBs. Il y a eu des pertes à chaque niveau, et seul l’impressionnant Aaron Lynch a rempli son rôle de remplaçant ; il est un excellent pass-rusher. A part l’habituel NaVorro Bowman enfin revenu de sa terrible blessure en finale NFC 2013, tout cela est trop faible : le front-7 plie contre les coureurs adverses, à part Lynch le pass-rush est absent, et cela expose une arrière-garde qui est peut-être bonne mais est laissée à l’abandon. Les 49ers doivent désormais reconstruire, étant bien loin de l’équipe qui est allée au Super Bowl il y a trois ans seulement.

 

LE FUTUR PROCHE (2015-2016)

 

Atlanta (6-2), BYE, @Seattle (4-4), Arizona (6-2), @Chicago (2-5), @Cleveland (2-6), Cincinnati (7-0), @Detroit (1-7), Saint-Louis (4-3).

Record cumulé : 32-29 (0.525, 11e).

Un calendrier « très sympa » jusqu’au bout pour les 49ers dans leur état, notamment ce passage, Atlanta-@Seattle-Arizona. Heureusement qu’il y a la bye week.

 

LE FUTUR LOINTAIN (2045)

 

Il n’y a plus rien, vous entendez ? PLUS RIEN ! Jim Harbaugh était San Francisco, il tenait le club et la cité A LUI TOUT SEUL ! Depuis son départ la ville a connu 118 épidémies, 35 catastrophes naturelles, a été reconstruite 5 fois, démontée 4 fois, relocalisée 2 fois. On a donné le sang de Jim Harbaugh pour guérir les maladies, les poils pour protéger du froid, et je n’ose même pas continuer la liste sinon on va verser dans le vraiment dégoûtant. REVIENS JIM REVIENS ! Les 49ers sont un groupe de zombies sans toi. REVIEEEEEEEEEEEEEEENS !

Bon, plus sérieusement, le club s’est redressé et se qualifie de temps en temps en playoffs.