Fiche Franchise : Houston Texans

500-Texans

 

Présentation

 

Généralités

 

Création 1999
Division AFC South
Stade NRG Stadium
Propriétaire La famille McNair
Président D. Cal McNair
Manager Général Nick Caserio
Head Coach DeMeco Ryans
Titres Aucun
Site Internet http://www.houstontexans.com/

 

Introduction

 

Les Texans sont basés à Houston, dans l’état du Texas. Si les Titans de Tennessee sont les descendants directs des Oilers de Houston, les Texans en sont les successeurs dans la ville. C’est la dernière franchise acceptée par la NFL, en 2002, et elle a ainsi permis d’avoir huit divisions de quatre équipes.

Durant sa courte existence la franchise n’a pu aller que jusqu’en Divisional Round.

 

Uniforme et Mascottes

 

Les Texans utilisent les couleurs bleu foncé, rouge et blanc.

  • Tenue couleur : maillot bleu – numéro blanc – pantalon blanc – socks bleu.
  • Tenue blanche : maillot blanc – numéro rouge – pantalon bleu – socks bleu.
  • Tenue alternative : maillot rouge – numéro blanc – pantalon rouge – socks rouge.

Les Texans ont une mascotte, « Toro », qui est un taureau anthropomorphique portant le #1.

 

Membres du Hall Of Fame

 

2024 – Andre Johnson

 

Numéros retirés

 

Aucun

 

Stade

 

Les Houston Texans jouent au NRG Stadium.
Il a été inauguré le 24 Août 2002.
Il contient 71.054 places.

 

L’histoire de la franchise

 

Sommaire

 

  1. Des Oilers aux Texans (1959-2001)
  2. L’ère Dom Capers (2002-2005)
  3. Kubiak et les premiers playoffs (2006-2010)
  4. Justin James Watt, profession : phénomène (2011-2016)
  5. Deshaun Watson, du rêve au cauchemar (2017-2022)
  6. Un nouvel espoir (2023)

 

Des Oilers aux Texans (1959-2001)

 

En 1959, les Oilers de Houston voient le jour dans l’AFL, la ligue concurrente de la NFL. Ils évoluent dans l’Astrodome, un stade qui commence à devenir vétuste dans les années 1990. Le propriétaire des Oilers Bud Adams demande des fonds à la ville pour l’améliorer mais le maire refuse, et en 1997 l’inévitable se produit : la franchise NFL déménage dans le Tennessee. C’est un coup dur pour la ville de Houston, d’autant plus que quelques jours plus tôt, les deux businessmen Bob McNair et Charles Watson se sont vus refuser l’octroi d’une franchise NHL (la ligue de hockey). En effet, un sondage réalisé par la NHL dans la ville a montré le peu d’intérêt de la population pour le hockey sur glace. Ce double refus est dur à avaler, car de l’avis général, la ville de Houston risque d’attendre longtemps avant de revoir une équipe NFL.

Bob McNair
Bob McNair

Mais c’est sans compter les récents événements dans la ligue de football. L’année précédente, une autre querelle entre un propriétaire NFL et la ville de Cleveland a créé un déménagement : le franchise des Browns est désormais à Baltimore, et en contrepartie le commissioner Paul Tagliabue promet que les Browns renaîtront en 1999. Cela porterait donc le nombre de franchises à 31, ce qui veut dire que la ligue aurait tout intérêt à accorder une nouvelle franchise pour arriver à un total de 32 et équilibrer ainsi les conférences en formant huit divisions de quatre équipes. Lorsque McNair et Watson se rendent compte de tout cela, ils ne perdent pas espoir de ramener la NFL dans la ville texane.

En mars 1998, Tagliabue confirme que la nouvelle franchise de Cleveland va bien être créée, et il ajoute qu’une autre franchise verra le jour dans deux ou trois ans ; elle sera attribuée à l’une de trois villes qui représentent les plus gros marchés où la NFL est absente : Toronto, Los Angeles et Houston. En octobre, Tagliabue informe que la NFL prendra sa décision avant avril 1999.

Les offres ne tardent pas à tomber en Californie : deux businessman, Michael Ortiz et Ed Roski montent deux dossiers concurrents, alors que McNair essaie de survivre face à l’attrait de Los Angeles. Il ne pourra malheureusement pas lutter car comme prévu, la NFL vote 29-2 l’octroi de la dernière franchise à la cité des anges. Cependant, il faut qu’Ortiz et Roski se mettent d’accord pour créer un projet unique, avec un stade unique et une équipe de propriétaires avant le 15 septembre.

C’est là que va se situer le hic pour L.A. : les deux hommes n’arrivent absolument pas à s’entendre car chacun veut que son projet l’emporte, et en plus la ville refuse de financer la surenchère à laquelle ils se livrent. Rien n’avance, et à Houston, McNair attend patiemment son heure : chez lui, tout est prévu depuis 1997, et il guette l’auto-destruction du projet de Los Angeles. C’est exactement ce qui arrive quand un troisième larron, Marvin Davis, entre dans la lutte contre Ortiz et Roski, ce qui fait totalement imploser le projet. Le 9 septembre, la comité d’expansion prévient McNair qu’il est ouvert à sa proposition.

Le 6 octobre, Ortiz arrive à la dernière minute avec une offre de 540 millions de dollars, mais McNair est préparé et contre avec une offre de 700 millions de dollars. La persistance, la patience et la clarté du projet de McNair l’emportent : la NFL vote 29-0 l’attribution de la nouvelle franchise à Houston. Il ne manque plus qu’à bâtir l’image, le stade et l’équipe pour sa première saison en 2002.

En septembre 2000, le logo et le nom de l’équipe sont enfin dévoilés : les Houston Texans. L’arrivée des Texans crée un chamboulement dans la NFL ; il n’y a plus trois divisions par conférence (West, Central, East), mais quatre : East, West, South et North. Les Texans sont versés dans l’AFC South avec Indianapolis, Jacksonville et ironiquement Tennessee, la ville qui a récupéré les Oilers. En 2001, le Head Coach est choisi : c’est Dom Capers, l’ancien Coordinateur Défensif des Jacksonville Jaguars. L’homme a l’habitude de prendre les rênes des nouvelles équipes : il avait été le premier coach des Panthers de Carolina entre 1995 et 1998.

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David Carr

Il ne reste plus qu’à choisir les joueurs, et à l’instar justement des Panthers et des Jaguars, les Texans bénéficient du luxe de trois sources : la draft classique, la draft d’expansion qui contient les joueurs laissés à disposition par les autres équipes, et enfin la Free Agency.

Ils dépensent leur premier choix sur le Quarterback David Carr et un deuxième tour sur le receveur Jabar Gaffney. Ils signent le Tackle des Jaguars Tony Boselli, le Linebacker des Ravens Jamie Sharper et le Cornerback des Jets Aaron Glenn. Les Texans sont prêts à en découdre dans leur Reliant Stadium au toit rétractable, une première en NFL.

 

L’ère Dom Capers (2002-2005)

 

Le tout premier match officiel de l’équipe est un beau symbole puisqu’il oppose les Texans et les Cowboys de Dallas. Les locaux créent une première surprise en remportant ce derby du Texas 19-10 ; après les Vikings en 1961, c’est seulement la seconde franchise d’expansion à gagner son premier match officiel. Mais le soufflé va rapidement redescendre, avec un David Carr qui connaît une année catastrophique derrière une ligne offensive fantôme : Boselli, cassé par les blessures, prend sa retraite avant même de jouer un match pour les Texans, et le Quarterback est sacké 76 fois (record NFL toujours d’actualité).

Dans ces circonstances, Houston termine à 4-12, avec notamment une victoire totalement improbable contre Pittsburgh : l’équipe parvient à l’emporter 24-6 en ne gagnant que 46 yards en attaque ; la défense score 21 points avec un retour de fumble et deux retours d’interception pour des touchdowns.

Consciente que la franchise a besoin de bons joueurs et rapidement, l’organisation choisit le receveur de l’Université de Miami et futur Hall Of Famer Andre Johnson à la draft 2003. Elle ajoute le coureur Domanick Williams qui va dépasser les 1000 yards, ce qui améliore l’attaque. Mais cette fois ce sont les blessures qui rattrapent la jeune équipe (notamment celle de Carr) ; Houston termine sur un 5-11 néanmoins encourageant pour la suite.

Andre Johnson
Andre Johnson

Les Texans continuent de construire leur équipe par la draft : ils choisissent le Cornerback Dunta Robinson et le Defensive End Jason Babin avec leurs deux premiers tours de 2004. Les deux rookies jouent d’entrée pour une défense qui, après avoir pataugé dans les bas-fonds de la ligue, revient dans la moyenne. Le trio offensif Carr-Williams-Johnson fait un beau travail en attaque (3500 yards pour Carr, 1000+ pour Williams et Johnson), et les Texans peuvent enfin concourir à armes égales, terminant la saison à 7-9.

La quatrième année doit être celle d’un record positif. Malheureusement, l’équipe envoie son meilleure Cornerback Glenn aux Cowboys, et Babin perd son poste de titulaire. Les blessures vident l’attaque de ses talents (notamment Williams et Johnson), et Carr continue d’accumuler les sacks ; il finit avec 68, le troisième pire total de l’histoire. C’est une saison catastrophique à 2-14 qui a raison du duo formé par le General Manager Charley Casserly et le Coach Capers.

Pour ne rien arranger, Domanick Williams arrête sa carrière après seulement trois ans suite à sa blessure. Les Texans se retrouvent sans coureur, un autre problème que le nouveau duo à la tête de l’équipe va devoir régler : le General Manager Rick Smith et le Head Coach Gary Kubiak, ex-Coordinateur Offensif de Denver.

 

Kubiak et les premiers playoffs (2006-2010)

 

Gary KubiakLa draft 2006 est attendue avec impatience par les fans, car les Texans ont le premier choix et deux prospects à ne pas manquer arrivent en même temps : le Quarterback de Texas Vince Young, héros de l’état qui a mené l’Université au titre NCAA, et le phénoménal coureur de USC Reggie Bush. Pendant les semaines précédant la draft, tout le monde pense que Houston va choisir l’un ou l’autre, mais à la veille du premier tour c’est le tollé : les Texans préfèrent adresser leurs problèmes défensifs en sécurisant la signature du Defensive End de North Carolina State Mario Williams. Ils ajoutent le Linebacker DeMeco Ryans, le Tackle Eric Winston et le Tight End Owen Daniels, mais les fans critiquent vertement le choix de Williams ; Bush va aux Saints et Young aux Titans. Pour essayer de rassurer les fans, la franchise signe le coureur Ron Dayne des Broncos, le Fullback Vonta Leach des Packers et le receveur Kevin Walter des Bengals.

Williams a une année difficile en partie à cause d’un problème à la voûte plantaire ; les critiques redoublent quand Bush fait une bonne saison qui amène New Orleans en finale NFC et quand Young gagne le titre d’Offensive Rookie Of The Year. Mais les Texans n’ont pas tout perdu car DeMeco Ryans fait une année excellente et gagne le titre de Defensive Rookie Of The Year. Malheureusement, David Carr semble avoir perdu toute confiance, traumatisé par le nombre de sacks qu’il a pris ; il n’y a pas vraiment d’armes offensives à part Andre Johnson, et la franchise poste un 6-10.

Carr n’est clairement plus la solution, et en mars 2007 Houston exécute un échange avec Atlanta : les Texans donnent un premier tour de 2007 + deuxième tour de 2007 + deuxième tour de 2008 contre un premier tour de 2007 et le Quarterback remplaçant Matt Schaub. Peu après, Carr est libéré par les Texans. Houston continue de renforcer ses escouades avec la draft du Defensive Tackle Amobi Okoye et de la fusée receveur Jacoby Jones ; l’équipe signe également le Guard non-drafté Mike Brisiel. La franchise va cependant faire une erreur en signant le vétéran coureur Ahman Green des Packers : il a 30 ans et il est complètement usé.

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Matt Schaub

Néanmoins, l’arrivée de Schaub dynamise la franchise, et Williams s’est sorti de ses problèmes de voûte plantaire pour poster une saison à 14 sacks. Schaub est rattrapé par les blessures, forçant le remplaçant Sage Rosenfels à finir la saison, mais l’équipe termine fort et poste sa première saison non-négative à 8-8.

L’attaque commence à avoir une belle tête avec Schaub, Johnson, Walter, Daniels et Leach ; il manque un vrai coureur percutant qui puisse utiliser Leach comme guide. Les Texans pensent avoir trouvé un candidat à la draft 2008 : Steve Slaton. Il est drafté derrière le Tackle Duane Brown, et la ligne est un point important pour Houston : ils signent également le Centre Chris Myers des Broncos. Malheureusement, Schaub connaît encore des problèmes de blessure et les Texans voient leur début de saison bouleversé par le passage de l’ouragan Ike sur la ville. Ils parviennent néanmoins à redresser la tête avec un Slaton très efficace avec 1282 yards et Johnson qui accumule 1575 yards ; c’est une seconde saison équilibrée à 8-8.

Les Texans ont du mal à avoir une constance en attaque principalement à cause de la présence intermittente de Schaub en tant que titulaire, mais la qualité est là. On ne peut pas en dire autant de la défense, une unité qui traîne l’équipe vers le bas ; c’est pourquoi la franchise continue de la renouveler à la draft : le Linebacker Brian Cushing, le Defensive End Connor Barwin et le Defensive Back Glover Quin arrivent. Elle signe également le Safety des Chiefs Bernard Pollard et le Defensive End des Cards Antonio Smith. La défense relève la tête, menée par un Cushing Defensive Rookie Of The Year, Schaub fait enfin une saison complète à 4770 yards et 29 touchdowns et « Dédé » Johnson fait son show habituel ; l’équipe poste son premier record positif à 9-7, avec plusieurs défaites de justesse qui prouvent qu’elle est sur la bonne voie.

2010 doit donc sonner l’heure des Texans. Une des premières décisions est de changer l’ordre des coureurs : c’est le non-drafté Arian Foster, signé l’année précédente et auteur d’une saison intéressante, qui prend la place d’un Slaton trop imprudent avec la balle (sept fumbles en 2009). L’équipe rajoute le rookie coureur Ben Tate, drafté derrière le Defensive Back Kareem Jackson ; elle signe également le Guard Wade Smith. Foster est la découverte de la saison avec 1616 yards et 16 touchdowns, mais les additions dans la défense n’ont pas l’effet escompté ; pire, elle s’écroule : malgré un démarrage à 4-2, les arrières encaissent énormément de yards et Houston enchaîne deux séries de quatre défaites consécutives pour terminer à un médiocre 6-10.

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Arian Foster

Cette impression de retour à la case départ en défense frustre les fans et l’organisation, qui commence par renvoyer le Coordinateur Défensif Frank Bush et trois de ses assistants. Pour le remplacer, les Texans choisissent Wade Phillips, l’ancien Head Coach des Cowboys renvoyé pendant la saison précédente et spécialiste de la défense.

Un spécialiste qui va rapidement voir arriver un extra-terrestre.

 

Justin James Watt, profession : phénomène (2011-2017)

 

Phillips arrive avec sa défense 3-4 ; les Texans vont s’adapter et faire un recrutement massif. Ils draftent les Defensive Ends Justin James « J.J. » Watt et Brooks Reed ainsi que la bagatelle de trois Defensive Backs. A côté ils signent l’excellent Cornerback Johnathan Joseph des Bengals et le Safety Danieal Manning des Bears pour renforcer une arrière-garde aux abois. La seule vraie « acquisition » en attaque est la draft du Quarterback T.J. Yates pour devenir le remplaçant de Schaub et de Matt Leinart.

La saison a tout pour partir à la catastrophe : Williams, Johnson, Foster, Schaub et Leinart se blessent tous à un moment ou à un autre… mais la toute nouvelle défense de Wade Phillips passe de l’une des cinq pires à l’une des cinq meilleures de la NFL en une seule saison ; elle n’encaisse que 278 points, le meilleur total de la franchise. C’est suffisant pour rattraper tous les pépins physiques en attaque qui laissent T.J. Yates aux commandes de l’attaque. Yates répond présent et assure la première place de playoffs de l’histoire de l’équipe à 10-6.

C’est le premier match de playoff à Houston depuis 1994, et les Texans reçoivent les Bengals de Cincinnati. La défense et Foster vont faire le plus gros du travail pendant le match, avec trois interceptions d’Andy Dalton plus 153 yards et deux touchdowns pour le coureur. La victoire 31-10 est plutôt aisée, mais le Divisional Round va être plus compliqué à Baltimore : Yates est intercepté trois fois, Jacoby Jones fumble un retour de punt et les Ravens l’emportent 20-13.

JJ Watt TexansLes Texans démarrent l’année 2012 avec un ménage dans leur équipe : ils se séparent de Winston, Brisiel, et surtout Mario Williams et DeMeco Ryans. On peut donc légitimement se demander ce que cela va donner, mais la réponse va rapidement venir : l’attaque ne perd pas au change avec un trio Schaub-Foster-Johnson à 100% ou presque, et la défense, malgré la blessure de Cushing, est menée par un Watt monstrueux (20.5 sacks) qui remporte sans problème de titre de Defensive Player Of The Year. Les Texans améliorent leur record à 12-4 et semblent partis pour franchir un cap. Néanmoins, si les Bengals sont de nouveau battus 19-13 en Wild Card, Houston bute contre les Patriots 41-28 en Divisional Round.

Les Texans doivent continuer d’accumuler de l’expérience pour gagner ce genre de match. Ils draftent le receveur DeAndre Hopkins en 2013 pour aider Andre Johnson à la réception, et signent le Safety des Ravens Ed Reed. On s’attend à une nouvelle belle saison… mais cela va être tout le contraire : Schaub devient une machine à interceptions, et surtout à interceptions remontées pour un touchdown, les coureurs se blessent et la ligne offensive est mauvaise. En défense, Cushing connaît sa deuxième blessure grave en deux saisons, et les Free Agents n’ont pas eu l’effet escompté ; malgré un Watt qui est encore énorme, les Texans terminent à un terrible 2-14. Même Kubiak semble avoir du mal à supporter tout cela, faisant un malaise sur le bord de la touche à la mi-temps contre les Colts.

Cette dernière saison a raison du duo Kubiak-Schaub : les deux sont libérés par l’équipe. Cela démarre une période d’incertitude pour la franchise, car si l’ancien coach de Penn State Bill O’Brien remplace Kubiak, qui va jouer au poste de Quarterback ?

Logiquement, la draft 2014 apporte cette question : les Texans choisissant en premier, vont-ils le dépenser sur un Quarterback sachant qu’aucun ne le mérite, ou vont-ils faire le choix évident avec le monstre athlétique Defensive End Jadeveon Clowney ? L’équipe préfère suivre la logique et sélectionner Clowney. Le vétéran Ryan Fitzpatrick est signé pour occuper le poste de Quarterback, et Houston échange avec les Patriots pour récupérer Ryan Mallett. On n’attend déjà pas grand-chose de la saison des Texans, et la saison rookie de Clowney pourrie par les blessures n’arrange rien. Mais un calendrier plutôt facile, la résurgence de la défense et une attaque un peu plus compétente permet à la franchise de surprendre son monde en finissant à 9-7 ; Watt remporte son deuxième titre de Defensive Player Of The Year avec une des années les plus dominatrices jamais vues : 20.5 sacks, un safety, quatre fumbles forcés, cinq fumbles récupérés dont un remonté pour un touchdown, une interception remontée 80 yards pour un touchdown, et même trois touchdowns marqués en attaque !

2015 est marquée par le contraste entre la nouvelle saison formidable de Watt qui gagne un troisième titre de Defensive Player Of The Year (égalant Lawrence Taylor) et le carrousel instable au poste de Quarterback ; entre les blessures et les hésitations, pas moins de quatre joueurs évoluent au poste : Brian Hoyer, Mallett, Yates et Brandon Weeden. Cela résume d’ailleurs bien la différence entre la qualité de la défense, qui voit l’arrivée du rookie Cornerback Kevin Johnson, et les tâtonnements de l’attaque qui perd Arian Foster sur blessure ; avec le départ de l’emblématique Andre Johnson, Hopkins tient l’escouade à lui tout seul en réussissant exploit sur exploit. Une faible AFC South permet aux Texans de remporter la division à 9-7, mais le Wild Card Round va rappeler toutes les failles d’une manière implacable avec une terrible défaite 30-0 contre Kansas City.

L’avant-saison 2016 est pour le moins agitée : Watt est opéré d’une hernie discale et finit par rater la grande majorité de la saison en voulant revenir trop vite, et l’équipe décide de prendre un risque en recrutant à prix d’or le Quarterback remplaçant des Broncos Brock Osweiler (quatre ans et 72M$ dont 36M$ garantis). Cela semble cher pour un joueur qui n’a rien prouvé, et malheureusement la saison va donner raison à ces craintes : l’attaque aérienne est largement inefficace malgré la draft du premier tour receveur Will Fuller ; au moins le jeu au sol avance bien grâce à la recrue Lamar Miller et malgré la terrible blessure de l’Offensive Tackle Derek Newton. De plus, la défense est active même sans son leader : Clowney fait enfin une saison complète, l’Outside Linebacker Whitney Mercilus est une machine et la franchise se découvre un superbe Cornerback en A.J. Bouye. L’équipe remporte le titre d’une division AFC South faiblarde à 9-7, mais elle est trop limitée offensivement en playoffs : elle a la chance de voir les Raiders arriver sans leur Quarterback titulaire (victoire 27-14), mais n’a pas la même réussite contre les Patriots (défaite 34-16).

L’équipe décide qu’il est temps de trouver le franchise Quarterback du futur : elle remonte au premier tour de la draft 2017 pour sélectionner le joueur de Clemson, Deshaun Watson.

 

Deshaun Watson, du rêve au cauchemar (2017-2022)

 

Watson prend rapidement le commandement de l’attaque suite à la blessure de Tom Savage. Il éblouit par son talent mais rejoint l’infirmerie, comme Watt (encore) ou Mercilus, alors que le départ de Bouye à Jacksonville rend l’arrière-garde moins solide : malgré les efforts de Clowney et Hopkins, l’équipe s’écroule et termine 4-12.

Deshaun Watson

La saison 2018 est endeuillée par la mort du fondateur Bob McNair qui ne voit pas son équipe parachever une année du renouveau ; tout d’abord au poste de General Manager où Brian Gaine succède à Rick Smith. Sur le terrain, après un très mauvais démarrage à 0-3, la franchise enchaîne neuf victoires de suite et termine en tête de l’AFC South à 11-5. Malgré une ligne offensive catastrophique, Watson mène une attaque compétente grâce à Miller et le trio de cibles formé par Hopkins, Fuller et le rookie Keke Coutee ; même si Fuller se blesse à nouveau, l’équipe échange pour récupérer Demaryius Thomas. La défense récupère un Watt en pleine forme et ajoute deux Safeties – le troisième tour Justin Reid et l’ex-Cardinal Tyrann Mathieu ; elle devient un vrai mur. Malheureusement, l’affaire tourne court en Wild Card : les Colts, qui avaient déjà mis fin à la série de victoires consécutives en saison régulière, profitent notamment de la ligne offensive à la rue pour dominer le match ; Houston s’incline 21-7.

Il est peu dire que l’intersaison 2019 est mouvementée : cela commence dans les bureaux où Gaine est débarqué après seulement un an, et l’organisation ne nomme aucun General Manager pour le remplacer. Mais le choc arrive dans l’effectif : un échange voit Jadeveon Clowney partir à Seattle alors qu’un autre voit arriver l’Offensive Tackle Laremy Tunsil et le receveur Kenny Stills des Dolphins contre deux choix de premier tour et un choix de deuxième tour. Le départ du « Clown » et une nouvelle blessure de J.J. Watt vident la défense de son énergie avec une couverture qui coule, mais l’attaque parvient à maintenir la cadence derrière un Watson magicien et un jeu au sol qui a perdu Miller sur blessure mais qui a récupéré Carlos Hyde et Duke Johnson ; dans une AFC South qui tergiverse, Houston parvient quand même à finir en tête à 10-6.

La bonne nouvelle c’est que les Texans vont franchir une étape supplémentaire par rapport à 2018 : malgré un très mauvais départ en Wild Card qui voit Buffalo mener 16-0 au NRG Stadium, Watson et Watt (revenu à temps pour les playoffs) mènent le comeback ; au bout d’une prolongation haletante, le Quarterback trouve Taiwan Jones pour positionner le FG de la victoire, 22-19. Le scénario va être totalement contraire en Divisional Round : Houston domine Kansas City à Arrowhead avec un 24-0 dans les 20 premières minutes… avant un écroulement complet qui voit les Chiefs faire un retour improbable en 10 minutes et mener 28-24 à la mi-temps ! Le raz-de-marée se poursuit et les locaux l’emportent finalement 51-31, laissant les Texans abasourdis.

Et ils vont rapidement passer d’abasourdis à totalement perdus. Cela commence pendant l’intersaison par la grogne grandissante de Hopkins, ce qui amène un des échanges les plus lunaires de ces dernières années : Houston envoie un des (sinon le) meilleurs receveurs de NFL à Arizona dans un échange contre… le coureur David Johnson. Autant dire que O’Brien est sur un siège éjectable, sans compter les rumeurs autour des dysfonctionnements dans l’organisation, tous centrés autour de la personne du mystérieux Jack Easterby. Sur le terrain, Watt et Watson ne peuvent sauver l’équipe à eux tous seuls, et ce malgré quelques talents volontaires ; rajoutez un calendrier très compliqué et les Texans s’écrasent à 4-12. O’Brien est renvoyé avant même la fin de la saison : il est remplacé par Nick Caserio (un ancien Patriot) au poste de General Manager et Dan Culley (ancien Raven) au poste de Head Coach.

Si vous pensiez que cela ne pouvait pas être pire, ce n’est encore rien par rapport à l’intersaison 2021. C’est au tour de Watson de faire part de ses états d’âme et de faire miroiter le spectre du holdout, mais cela devient le cadet de ses soucis quand plusieurs anciennes massothérapeutes l’accusent de harcèlement sexuel lors de séances ; au total, 22 femmes portent plainte au civil. Prenant cela au sérieux, les Texans décident de ne pas faire jouer Watson de toute la saison (mais de le payer quand même) alors que le joueur – et par rebond l’organisation – sont traînées dans la boue. Pendant ce temps, sur le terrain, un Head Coach novice fait ce qu’il peut avec Tyrod Taylor et le rookie Davis Mills en Quarterback à la tête d’un effectif reconstruit à grands coups de contrat d’un an, i.e. renouvelé en grande partie. Sans surprise, c’est un bilan de 4-13 et Culley est débarqué (non sans s’être battu) au profit du Coordinateur Défensif, Lovie Smith.

Devenu persona non grata, Watson est proposé au plus offrant dans la ligue, et il est finalement envoyé à Cleveland contre un premier tour de 2022, 2023 et 2024 + un troisième tour de 2023 + un quatrième tour de 2022 et 2024. Mais cela n’empêche néanmoins pas la franchise de devoir résoudre à l’amiable les plaintes de femmes ayant accusé l’organisation d’avoir couvert son joueur. La saison 2022 apporte peu de satisfaction, même si l’équipe démontre encore une fois une volonté de ne rien lâcher et tient tête à plusieurs bonnes franchises : c’est une autre saison « perdue » à 3-13-1 qui voit Lovie être débarqué et remplacé par une tête connue… DeMeco Ryans !

Et l’ancien joueur ne va pas arriver seul car, bien que Lovie ait été vertement critiqué pour avoir gagné le dernier match de la saison et fait perdre le #1 de la draft 2024, l’ex-Head Coach a en réalité fait un sacré cadeau à la franchise…

 

Un nouvel espoir (2023)

 

Houston, situé en #2, reste à sa place et ne panique pas en voyant Carolina payer une rançon à Chicago pour avoir le droit de choisir en premier. Les Texans vont réussir deux gros coups : ils jettent leur dévolu sur le Quarterback de Ohio State C.J. Stroud avant de réaliser un trade up jusqu’en #3 pour sélectionner le pass-rusher d’Alabama Will Anderson. L’équipe espère ainsi avoir son prochain triumvirat entraîneur – star offensive – star défensive… et la saison 2023 fait plus que répondre aux attentes : les deux jeunots remportent le Rookie Of The Year – Stroud illuminant la NFL avec 4108 yards – et voilà que les Texans, non contents de terminer 10-7 dans un renversement stupéfiant, remportent même l’AFC South ! Le rêve continue avec une victoire aisée en Wild Card 45-14 sur Cleveland, mais la marche est trop haute en Divisional Round contre Baltimore avec une défaite 34-10 ; cependant, le futur est rapidement redevenu lumineux dans le Texas.