Midseason Review 2014-2015 : NFL Quantum (4/4)

Suite et fin des expériences du Docteur Sam Beckett dans les équipes de NFL pendant la première moitié de la saison 2014-2015. Cette fois on touche le fond.

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25. WASHINGTON REDSKINS (3-5)

Ville : Washington, D.C.
Personne remplacée : Dan Snyder, propriétaire.
Mission : Faire une signature en Free Agency potable.

Le problème avec les transmutations, c’est qu’on ne sait jamais sur qui on va tomber, et surtout quand. Cette fois, je me suis retrouvé dans une salle dé réunion devant plusieurs personnes qui me regardaient comme si je leur avais dit qu’ils allaient avoir un contrôle fiscal. Ils m’ont demandé si j’étais sûr, alors pour glaner des infos je leur ai répondu « sûr de quoi ? ». C’est là que j’ai compris que j’allais signer des joueurs pour mon équipe. Sur ce Al est arrivé, complètement paniqué, en me demandant d’arrêter ce que j’étais en train de faire (je ne faisais rien !). Il m’a alors dévoilé que j’étais Dan Snyder, propriétaire des Redskins, et que j’étais probablement en train de faire une boulette en Free Agency, comme ça a été le cas avec Bruce Smith (trop vieux), Deion Sanders (trop blessé), Albert Haynesworth (trop prise de tête), Jeff George, Brandon Lloyd (trop peu efficaces à Washington), Adam Archuleta (trop mauvais), etc.

Heureusement j’ai stoppé tout ça avant que les autres personnes ne sortent le « programme » qui choisissait au hasard des Free Agents à signer (pas étonnant !) et après une étude approfondie de l’équipe, je leur ai proposé de commencer par Jason Hatcher pour solidifier la ligne défensive, Shaun Lauvao pour la ligne offensive, et j’ai essayé de réparer une erreur en resignant Ryan Clark (qui a été éjecté à l’époque pour faire de la place à Archuleta). Je suis parti entre temps, mais j’ai vu qu’ils avaient aussi bondi sur DeSean Jackson. Et si on garde ses quatre « grosses » signatures-là, on peut dire que je suis 2-1 et les Reds 3-1. Du côté défensif, Hatcher a bel et bien solidifié la ligne et il forme un beau trio de pass-rushers avec Ryan Kerrigan et Frank Kearse (13 sacks à eux trois, et 21 pour Washington). Mais malheureusement, à l’image de l’erreur d’avoir resigné Clark (toujours se méfier des choix dictés par les sentiments), l’arrière-garde est dans les choux. Les mises sur IR de DeAngelo Hall et Duke Ihenacho ont été dures à avaler car la couverture est insuffisante entre David Amerson, Brandon Meriweather, Bashaud Breeland, E.J. Biggers, etc. Même si Breeland semble montrer de l’amélioration et que Meriweather fait le travail au sol, ça reste bien trop fragile derrière. Au milieu de tout ça, la défense a également perdu Brian Orakpo, ce qui risque d’être dommageable contre la course. SI on rajoute le fait que la défense ne vole pas assez de ballons (8, 25e) c’est compliqué d’être optimiste.

En attaque, les signatures de Jackson et de Lauvao ont été une bonne chose; le receveur est venu proposer une menace longue distance aux côtés de Pierre Garçon – Niles Paul – Jordan Reed, et Lauvao est adéquat dans son rôle de Guard sans être extraordinaire. Mais bien évidemment, toute l’escouade a souffert de la blessure de Robert Griffin III, propulsant Kirk Cousins et même Colt McCoy ensuite comme titulaire. Avec un tel turnover, pas étonnant que les Reds aient lancé 10 interceptions (4e) et aient perdu 16 ballons (3e) en attaque. D’autant plus que ces difficultés à la passe n’ont pas été contrebalancées par un jeu de course efficace : on peine un peu à retrouver Alfred Morris, alors que Roy Helu fait des intérims intéressants. C’est également un peu la faute de l’OL qui, disons-le franchement, souffre de la présence du Right Tackle Tyler Polumbus; c’est dommage quand on sait qu’à l’opposé il y a un des meilleurs Left Tackles de la ligue avec Trent Williams. Est-ce que le retour de RGIII suffira à booster l’attaque ? Mystère.

Ce qui est sûr, c’est qu’il ne boostera pas les équipes spéciales qui continuent d’être un gros problème à Washington.

Le futur selon Al : @Minnesota (3-5), BYE, Tampa Bay (1-6), @San Francisco (4-3), @Indianapolis (5-3), Saint-Louis (2-5), @NY Giants (3-4), Philadelphie (5-2), Dallas (6-2).

Comme les Giants, les Redskins ne sont pas décrochés complètement, et à part San Francisco et Indianapolis c’est très jouable. Mais revenir sur Dallas et Philadelphie va être compliqué.

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26. SAINT-LOUIS RAMS (2-5)

Ville : Saint-Louis, Missouri.
Personne remplacée : Jeff Brewer, trésorier des Rams.
Mission : Faire le bilan du contrat de Sam Bradford.

Je ne suis certes pas comptable, mais je suis un des plus brillants scientifiques de mon temps donc j’ai l’habitude de manipuler les chiffres. Cependant, il n’y a pas de besoin d’être le nouvel Einstein pour comprendre que les Rams ont été blousés avec leur Quarterback Sam Bradford. Bien entendu, même si les Rams et Bradford sont responsables en grande partie, ils ne le sont pas à 100% : c’était la dernière année des anciens contrats rookies, les blessures à répétition étaient difficilement prévisibles, ce n’est pas non plus du niveau abyssal de Ryan Leaf ou Jamarcus Russell mais… ce n’est pas beau. Sur les 5 premières années d’un contrat qui en compte 6 pour 78M$, Bradford a touché 65.1M$, ce qui fait 1.33M$ le match joué (49), 1.1M$ le touchdown (59), 1.7M$ l’interception (38) et 63000$ la passe complétée (1032). Saisons positives : 0. Rentabilité : pareil.

Du coup, la nouvelle indisponibilité de Bradford a d’abord poussé Shaun Hill à le remplacer, et dans un coup du sort ce dernier s’est blessé dès le premier match, propulsant sur le devant de la scène le non-drafté de 2012 Austin Davis. Et on doit bien avouer que le p’tit jeune a montré quelques bonnes choses qui ont poussé le staff à le laisser titulaire, même si logiquement l’affaire s’est compliquée pour lui au fur et à mesure des titularisations (désolé, pas de Kurt Warner : 15 ans après). Pour commencer, il bénéficie d’une OL très suspecte en protection de passe avec déjà 23 sacks concédés, et pourtant ce sont les Tackles Barksdale et Saffold qui surnagent. Comme les Rams continuent toujours à ramer de manière phénoménale pour monter un corps de receveur décent, à part Jared Cook il n’y a pas de vraie porte de sortie à la passe pour le QB (si Tavon Austin pouvait ne pas se blesser et réaliser son potentiel ce serait bien aussi). Dans ces conditions on peut féliciter Davis d’être à 65.2% 10 TDs et 5 INT seulement. Il peut également s’appuyer sur un jeu de course un peu spécial où aucun coureur n’est vraiment titulaire, c’est à celui qui s’en tire le mieux entre Zac Stacy, Benny Cunningham et Tre Mason; ça marche un peu mieux mais ça ne casse pas de briques non plus.

Mais ça reste toujours meilleur que ce que la défense peut produire, et là… patatras. Comme à Carolina, on a COMPLÈTEMENT perdu le pass-rush qui faisait de la Defensive Line des Rams une des plus craintes de la NFL : 6 sacks en 7 matchs ! Là aussi, une absence de taille se fait de suite remarquer, celle de Chris Long sur blessure. Cela a totalement plombé la production de Robert Quinn ou Michael Brockers, alors que le fantastique rookie Aaron Donald fait ce qu’il peut pour aider. Au moins, la présence de Donald a permis d’améliorer la défense contre la course… enfin au niveau de la DL. En effet, il est compliqué de transpercer la ligne, mais quand c’est le cas les Linebackers et les Safeties ne sont pas assez efficaces; le trio Laurinaitis – Ogletree – Dunbar a beaucoup de mal à élever son niveau de jeu en général. Néanmoins rien d’aussi terrible que la couverture de passe qui pâtit terriblement du manque de pression. Bref, il n’y a pas que l’absence de Bradford qui pose problème à l’équipe de Saint-Louis.

Le futur selon Al : @San Francisco (4-3), @Arizona (6-1), Denver (6-1), @San Diego (5-3), Oakland (0-7), @Washington (3-5), Arizona (6-1), NY Giants (3-4), @Seattle (4-3).

C’est déjà compliqué d’être dans la NFC West, mais quand on prend aussi Denver et San Diego, ça devient vraiment ardu.

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27. ATLANTA FALCONS (2-6)

Ville : Atlanta, Géorgie.
Personne remplacée : Mike Tice, Coach de l’Offensive Line.
Mission : Trouver de quoi monter une ligne offensive.

Quand je suis arrivé dans ce nouvel environnement, j’avais un téléphone à la main, et quelqu’un à l’autre bout du fil me disait qu’il « était conscient de pourquoi je l’appelais, mais que je n’étais que son voisin de palier, et qu’il n’était pas qualifié pour lui rendre ce service ». Déjà ça m’a surpris : si j’avais dû dire ça à chaque transmutation ! J’ai reposé le combiné et je n’ai pas eu le temps de chercher à comprendre : un certain Mike Smith est arrivé dans mon bureau en demandant si j’avais trouvé un nouvel OL vu que l’équipe n’en avait perdu pas moins de QUATRE !

J’étais donc devenu Mike Tice, coach de la ligne offensive, et c’était le début d’un cauchemar où, entre deux discussions avec le Coach de la DL Bryan Cox au sujet des cigares (moi qui ne fume pas !), j’ai en effet essayé de former une ligne offensive qui dure plus de deux matchs de suite. Sam Baker, Mike Johnson, Lamar Holmes, Joe Hawley et Peter Konz sont tour à tour partis sur IR, me forçant à demander à tout le monde et surtout n’importe qui de m’aider. Comme vous pouvez l’imaginer, ça n’a pas marché comme sur des roulettes : le rookie Jake Matthews a été brutalement déplacé en Left Tackle et malgré quelques belles promesses il souffre, comme Gabe Carimi à droite. Et pourtant, malgré tout ça… la ligne tient tant bien que mal, n’ayant encaissé que 17 sacks, et vu les circonstances ça aurait pu être bien pire. On ne va pas sauter au plafond non plus, mais il faut savoir trouver les petites victoires. Néanmoins au sol c’est très compliqué, et ça s’en ressent sur les performances de Steven Jackson qui n’est plus tout jeune lui-même; Antone Smith est le coureur qui fait le plus d’étincelles avec son explosivité. Matt Ryan a du mérite de faire avancer l’attaque dans ces conditions, surtout que chez les receveurs, si Julio Jones est toujours présent, Roddy White et Devin Hester sont en retrait. Au moins Hester apporte sur les équipes spéciales.

Non, la vraie raison pour laquelle les Falcons sont 2-6, ce n’est pas Ryan ou Jackson ou la ligne offensive, c’est vraiment la défense. Hard Knocks nous a appris que Mike Smith voulait donner une image de puissance à l’équipe, c’est raté de ce côté : la Defensive Line se fait toujours déplacer dans le jeu de course, et le pass-rush est toujours aussi anémique (8 sacks seulement, seuls les Rams ont fait pire). Seul Jonathan Massaquoi est parvenu à plus d’un sack (2…), alors que Kroy Biermann, Corey Peters et Osi Umenyiora n’ont aucun impact. Chez les Linebackers, Paul Worrilow et Joplo Bartu sont dépassés par les événements et manquent de soutien. Dans la dernière ligne de défense, Desmond Trufant confirme qu’il était un bon choix à la dernière draft, mais à part lui ce n’est pas brillant, que ce soit Robert Alford, Kemal Ishmael, William Moore, et j’en passe. Ce qui sauve cette défense qui encaisse 409 yards par match (31e), c’est qu’elle n’est pas totalement abjecte en zone rouge (62.5% de TD, 24e) et qu’elle arrache des ballons (13 dont 8 fumbles). Problème : comme Ryan a essayé de sauver le monde avec une OL qui tombe en lambeaux, il en est déjà à 9 interceptions (pour 14 ballons perdus en attaque, et donc un différentiel de -1).

Le futur selon Al : BYE, @Tampa Bay (1-6), @Carolina (3-4-1), Cleveland (4-3), Arizona (6-1), @Green Bay (5-3), Pittsburgh (5-3), @New Orleans (3-4), Carolina (3-4-1).

Je sais bien qu’Atlanta est dans la NFC South, et qu’ils ont gagné leur premier match contre New Orleans… mais franchement, avec Arizona, Green Bay et Pittsburgh en plus au menu, il est probable que la franchise doive déjà se tourner vers 2015.

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28. TENNESSEE TITANS (2-6)

Ville : Nashville, Tennessee.
Personne remplacée : Ken Whisenhunt, Head Coach.
Mission : Se rendre réellement compte de la situation.

Vous vous souvenez, le 28 Septembre, quand les Titans étaient à 1-3 après une seconde gifle de suite prise contre Indianapolis, et que le Head Coach Ken Whisenhunt a admis qu’il avait peut-être « surévalué la situation de son équipe » ? Devinez quoi ? Exactement, ce n’est pas lui qui a dit ça, c’est moi. J’étais arrivé depuis quelques jours, et quand j’ai lu ce qu’il pensait de l’équipe avant la saison et que je l’ai comparé avec ce que je voyais sur le terrain, ça m’a paru évident.

Ca commence bien évidemment par la situation au poste de Quarterback. Al m’a dit que « Whiz » était connu pour être un coach spécialiste des QB, mais on ne peut pas dire que Jake Locker ait l’air de s’améliorer depuis son arrivée en début de saison; il est temps de réellement se demander s’il est le franchise QB de Tennessee. D’autant plus qu’il n’a toujours pas fait une saison complète à cause des blessures, et ce ne sera pas le cas encore cette année; il a fini par être remplacé par Charlie Whitehurst, qui a fait un intérim sympathique avant que l’équipe ne décide de voir ce qu’il en retournait du rookie Zach Mettenberger (après tout, quitte à faire une saison ratée, autant la rentabiliser). C’est dommage parce qu’à part le Tight End Delanie Walker qui fait une super saison, quand on a Justin Hunter, Kendall Wright et Nate Washington en cibles de passe, on doit les aider à faire mieux. Notons quand même que les différents QBs n’ont pas forcément une OL de premier choix derrière laquelle travailler, avec notamment un Michael Oher en grande difficulté. C’est déjà bien mieux au sol, ce qui explique que les Titans sont plus efficaces à la course grâce à Shonn Greene et Bishop Sankey. Mais le jeu de passe rame bien trop, et l’attaque ne score que 17.1 points en moyenne (30e).

Et donc, forcément, quand votre défense en lâche 25.2 en moyenne (24e), pas étonnant que vous soyez à 2-6. Pourtant, il y a de bons éléments dans cette équipe : Jurrel Casey est le meilleur pass-rusher (4 sacks) dans une équipe qui en compte 23 (Derek Morgan est également très important). La DL est bonne contre la course avec Ropati Pitoitua, mais le souci c’est qu’en général, si le coureur parvient à franchir la DL, les Linebackers derrière ont déjà plus de mal à intervenir; Wesley Woodyard est un peu seul dans cet exercice. Et si ces derniers ne sont pas trop mauvais en couverture, on ne peut pas en dire autant des arrières : Jason McCourty fait une saison très inégale, Blidi Wreh-Wilson a des difficultés, et les Safeties George Wilson – Bernard Pollard font ce qu’ils peuvent pour colmater les brèches (Michael Griffin continue d’être un problème). Bref, malgré de bons joueurs, l’ensemble manque de cohésion et n’est pas facilité par une attaque qui ne conserve pas la balle assez longtemps pour en faire quoi que ce soit : les Titans sont la dernière équipe en conversion de 3e tentative (29.5%, actuellement la seule sous les 30%).

Le futur selon Al : BYE, @Baltimore (5-3), Pittsburgh (5-3), @Philadelphie (5-2), @Houston (4-4), NY Giants (3-4), NY Jets (1-7), @Jacksonville (1-7), Indianapolis (5-3).

Baltimore ? Pittsburgh, Philadelphie ? Le retour contre Indianapolis ? Même avec les Jets et Jacksonville au programme, ça va être compliqué d’égaliser le 7-9 de l’année dernière.

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29. TAMPA BAY BUCCANEERS (1-6)

Ville : Tampa Bay, Floride.
Personne remplacée : Dr. Deverick Anderson, spécialiste des maladies infectieuses.
Mission : Stériliser les locaux des Buccaneers.

Quand vous vous transmutez dans le corps d’un spécialiste des maladies infectieuses (et que vous vous en rendez compte), je vous assure que vous vous posez une bonne série de questions, la première étant « mais dans quoi ai-je fourré les pieds »… et la seconde « mais que fais-je dans une combinaison à protection totale dans un local totalement vide ??? ». Al est arrivé assez rapidement (merci) et m’a dit que j’étais Deverick Anderson et que j’étais là pour stériliser les locaux des Buccaneers de Tampa Bay. Il m’a dit que c’était normal vu que le Dr. Anderson avait déjà rencontré l’équipe l’année dernière suite à une infection au MRSA (!!!).

Quand un nouveau coach arrive (Lovie Smith) et qu’il commence à faire le ménage dans l’effectif tout en utilisant à fond la Free Agency et la draft pour amener de nouveaux visages, il y a des chances pour que ça marche, des chances pour que ça donne de l’espoir pour la suite, ou des chances pour que ça rate. Malheureusement pour l’ancien coach des Bears, de ce que j’ai vu c’est plutôt la troisième catégorie. En attaque, l’expérience Josh McCown a fini par tourner court pour laisser place à Mike Glennon, mais les deux Quarterbacks ont eu le mérite d’essayer de faire ce qu’ils pouvaient dans une attaque apathique. On peut commencer par la ligne, où le moins qu’on puisse dire c’est que la grande lessive n’a pas eu d’effets positifs, en protection de passe ou à la course : les deux plus gros contrats, Evan Dietrich-Smith et surtout le four Anthony Collins déçoivent, alors que l’échange pour Logan Mankins n’a pas encore été fructueux. Ca torpille toute volonté pour Bobby Rainey ou Doug Martin de réussir à la course, et les cibles de passes qu’on sait talentueuses comme Vincent Jackson et le rookie Mike Evans ont une production faiblarde. Pas étonnant donc que les Buccs soient derniers avec 295.1 yards offensifs en moyenne (ils ne sont que deux sous 300, Oakland et Tampa Bay).

Mais quand on connait Lovie Smith, l’aberration vient surtout des 409.9 yards lâchés en moyenne par la défense. Oui, vous avez bien compris : les Buccs sont la pire équipe en yards en attaque ET en défense; ils manquent de quelques unités en attaque d’être aussi les pires en points par match (19 marqués, 27e,  et 31.9 encaissés, 32e). Par où je commence ? Par les rares rayons de soleil : Gerald McCoy est toujours un monstre, Lavonte David est toujours présent et Alterraun Verner surnage dans une arrière-garde aux abois. La défense contre la course est à peu près la seule chose qui fonctionne (grâce entre autres aux trois précités), mais pour le reste… Le pass-rush n’a réussi que 10 petits sacks, ce qui prouve l’inefficacité de la signature de Michael Johnson. La couverture est terrible avec un duo de Safeties Mark Barron – Dashon Goldson indigeste (pas étonnant que Barron soit parti) et des Cornerbacks qui ne brillent guère (4 interceptions, 23e). Tout cela est hautement insuffisant, surtout dans la couverture de passe, pour prétendre à quoi que ce soit d’autre.

Ce record peut paraître un peu dur vu que Tampa n’a pris que deux vrais trempes (Atlanta et Baltimore) et a fait -6, -6, -6 et -2 dans ses quatre autres défaites (avec une prolongation dans le lot), mais honnêtement vu les défenses de Jacksonville et des Jets plombées par des attaques d’une impotence rare, les Buccs devraient être derrière eux. Après, par rapport à Oakland, le débat est lancé.

Le futur selon Al : @Cleveland (4-3), Atlanta (2-6), @Washington (3-5), @Chicago (3-5), Cincinnati (4-2-1), @Detroit (6-2), @Carolina (3-4-1), Green Bay (5-3), New Orleans (3-4).

Et ça ne risque pas de s’améliorer avec Cincinnati, Detroit, Green Bay ou New Orleans encore au programme. A surveiller particulièrement pour le fun, le Lovie Bowl en Week 12 quand Tampa Bay ira à Chicago.

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30. JACKSONVILLE JAGUARS (1-7)

Ville : Jacksonville, Floride.
Personne remplacée : Shahid Khan, propriétaire.
Mission : Porter la moustache avec style.

Au moins, même si je sais que mes missions deviennent de plus en plus difficiles, on m’offre de temps en temps un peu de répit. Et j’ai pu utiliser toute ma science sur les moustaches glanée quand j’étais le barbier d’Andy Reid pour m’occuper de celle de mon hôte suivant : Shahid Khan, le propriétaire de la franchise des Jaguars de Jacksonville. Que voulez-vous que je fasse d’autre ? Je ne vais pas retourner la franchise d’un coup de cuiller à pot, surtout quand des « spécialistes » ont autant de mal.

Vous savez quel est le meilleur moyen de plomber complètement le début de carrière de votre rookie Quarterback dont vous espérez qu’il sera le bon pour un certain nombre d’années ? Privez-le du plus grand nombre d’armes à la réception par divers moyens (blessures, suspension), placez-le derrière une OL qui a la capacité de lâcher 10 sacks en un match et donnez-lui un coureur blessé qui n’a jamais été un cheval de travail dans son ancienne équipe. Voilà ! Les Jaguars ont laissé jouer Chad Henne pendant un temps avant de décider de lancer Blake Bortles dans le grand bain : 63.5%, 6 TD et 12 INT, son grand péché mignon. Néanmoins il fait ce qu’il peut derrière une OL qui a lâché 33 sacks, le pire total de la ligue (et même quand on enlève les 10 pris contre Washington, on arrive à 23, dans les 5 pires). Les QBs ont également dû composer avec un Justin Blackmon toujours suspendu (et qui n’est pas prêt de revenir), un Cecil Shorts suspendu au début de la saison, et tout un tas de blessures. L’expérimenté Marcedes Lewis est le meilleur receveur, mais avec Allen Hurns, Allen Robinson et Marqise Lee, il y a du jeune talent qui mérite qu’on leur donne du temps. Enfin, même avec une ligne pas vraiment efficace au sol, Toby Gerhart n’a jamais eu l’étoffe d’un coureur #1; par contre, la surprise est Denard Robinson reconverti en coureur et qui montre certaines qualités. Mais je ne vous surprendrais pas en vous disant que l’attaque des Jags est dernière en points (14.8) et 30e en yards (306.6).

Et c’est d’autant plus dommage que la défense de Jacksonville est très loin d’être ridicule. Par exemple, elle a déjà accumulé 25 sacks, 2e meilleur total de la ligue; les arrivées de Chris Clemons et Red Bryant ont fait du bien, mais ce sont Sen’Derrick Marks et Ryan Davis qui font le plus de grabuge. L’équipe va malheureusement devoir faire sans son capitaine Paul Posluszny qui est sur IR et qui ancrait bien la défense contre la course; Geno Hayes va devoir redoubler d’efforts parmi une unité qui tient son rang au sol. Il reste toujours un gros point d’interrogation sur la qualité des arrières, et ça ne risque pas de s’améliorer avec la blessure d’Alan Ball, mais ils sont un peu protégés par l’efficacité de la DL dans la pression. Il n’y a aucun vrai joueur solide parmi les Josh Evans, Johnathan Cyprien, Will Blackmon ou Winston Guy, et si le pass-rush ne fait pas son travail ils peuvent vite être en difficulté. C’est probablement le point d’amélioration majeur du côté défensif du ballon, ce qui pourrait permettre de réaliser plus que 3 interceptions (31e)… surtout quand l’attaque en commet autant.

Le futur selon Al : @Cincinnati (4-2-1), Dallas (6-2), BYE, @Indianapolis (5-3), NY Giants (3-4), Houston (4-4), @Baltimore (5-3), Tennessee (2-6), @Houston (4-4).

Yikes ce programme jusqu’à la bye week. Yikes ce programme hors AFC South après la bye week. On devrait encore voir Jacksonville dans le top 5 de la draft l’année prochaine.

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31. NEW YORK JETS (1-7)

Ville : New York, New York.
Personne remplacée : Fireman Ed, Supporter #1 des Jets.
Mission : Eviter la dépression nerveuse.

Je vous avais dit que ça allait en difficulté croissante, car là honnêtement on atteint les limites du réalisable par le commun des mortels. Je ne suis pas Dieu non plus ! Et pour une fois, je n’ai pas eu besoin d’Al pour comprendre ce que je devais faire : le premier coup d’oeil dans un miroir a suffit à me renseigner : « oh bravo, je suis Fireman Ed ! Ne me dites pas qu’on va me demander de regarder un match des Jets ??!! ». A croire qu’il a voulu refaire un essai après s’être mis à la « retraite ». Mauvaise idée !

Je ne peux pas commencer à vous décrire avec des mots terrestres, dans quelque langue que ce soit, la souffrance que c’est de voir cette attaque. Geno Smith ? Michael Vick ? Toute l’OL sauf le toujours sérieux Nick Mangold perdu dans un océan d’ineptitude ? Jeff Cumberland ? Chris Johnson ? Tout le corps de receveurs sauf Eric Decker qui pourtant est venu jouer à New York un rôle qui n’est pas le sien ? D’ailleurs, l’histoire de Decker a bien fait rire Al qui m’a expliqué quelque chose : on a vu beaucoup de receveurs #2 signés en Free Agency et se rater complètement quand on leur demandait d’être un #1 (logique, ce n’est pas le même rôle), mais Decker se contente juste d’être le meilleur de l’équipe malgré ça. Donc, à part Mangold, Decker et l’excellent coureur Chris Ivory que je n’ai pas encore cité, c’est plutôt compliqué de trouver des raisons d’être optimiste; et si on décide de trouver des excuses à certains, ça ouvre des défauts chez les autres. Geno n’a pas été aidé ? Preuve que les receveurs et l’OL sont mauvais. Ivory arrive à avancer au sol, preuve que l’OL n’est pas si terrible ? Preuve que Chris Johnson ne sert à rien. Decker meilleur receveur ? Et que fait Jeremy Kerley ? Et caetera. Et je ne parle pas de la venue de Percy Harvin qui n’est qu’un énième gimmick dans une attaque qui ne sait plus quoi faire.

J’en connais d’autres qui ne savent plus quoi faire, ce sont les défenseurs pour faire en sorte que leur travail ne parte pas à la poubelle à chaque fois. On peut certes trouver des défauts à l’escouade défensive, notamment la couverture de passe et le fait d’être la pire pour voler les ballons (3 seulement !), mais sinon vu l’attaque qu’elle a à côté elle réalise des prouesses pour maintenir les Jets dans les matchs. Tout commence bien évidemment avec cette ligne défensive de mammouth qu’on connaît à un détail près : si Muhammad Wilkerson, Sheldon Richardson et Damon Harrison sont toujours là, Kenrick Ellis a été remplacé par Leger Douzable qui a un nom phénoménal. « Mo » et Richardson sont les pionniers d’un pass-rush qui est à 24 sacks (4e) et sont également d’une grande solidité contre la course, comme leur deux partenaires. Demario Davis et David Harris nettoient les miettes au sol, alors que Jason Babin fait des apparitions remarquées. Les arrières se mettent à l’effort au sol avec notamment les deux Safeties Dawan Landry et Calvin Pryor… bref rien d’étonnant à les retrouver dans le top 5 des défenses au sol avec 85.4 yards encaissés. Mais comme je l’ai dit, dès qu’on parle couverture de passe les choses se gâtent : les Linebackers ne sont pas super efficaces, et surtout l’arrière-garde a perdu Antonio Cromartie (partie à Arizona) et Dee Milliner (sur blessure). C’est tout le paradoxe de cette défense : malgré un bon pass-rush ce n’est pas suffisant pour couvrir les déficiences d’Antonio Allen, Darrin Walls ou Pryor.

Mais quoi qu’il en soit, tout le monde sait que la défense pourrait réussir encore mieux si l’attaque voulait bien jouer au football et non au cirque sur gazon.

Le futur selon Al : @Kansas City (4-3), Pittsburgh (5-3), BYE, @Buffalo (5-3), Miami (4-3), @Minnesota (3-5), @Tennessee (2-6), New England (6-2), @Miami (4-3).

Le pire dans tout ça, c’est qu’avec l’écroulement de Geno Smith, les fans des Jets ne peuvent jouer qu’au jeu des « 2 questions à 1 million de dollars » : est-ce que leur Head Coach se fera virer à la fin de l’année, et quel QB potable arrive à la draft ? Et malheureusement, c’est un jeu qu’ils ne connaissent que trop bien pour y jouer régulièrement.

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32. OAKLAND RAIDERS (0-7)

Ville : Oakland, Californie.
Personne remplacée : Al Davis, propriétaire… en quelque sorte.
Mission : Errer.

Nous y voilà, la dernière des dernières. Je crois que Dieu, le Destin ou je ne sais quoi d’autre à décider de me donner une dernière leçon pour me prouver que je ne peux pas sauver tout le monde : je suis devenu le fantôme d’Al Davis, le propriétaire de la franchise. Remarquez, je comprends parfaitement le raisonnement : actuellement rien ni personne ne semble pouvoir sauver l’équipe, donc pourquoi essayer ?

Eh bien figurez-vous qu’en errant sur le terrain (oui, SUR le terrain, je suis un fantôme rappelez-vous), je me suis rendu compte que si, certains valaient le coup qu’on essaye. A commencer par le jeune Quarterback, Derek Carr, qui est probablement le rookie qui a montré le plus de choses si on prend en considération son environnement. 61%, 9 TD et 5 interceptions en 7 matchs ? J’en connais qui ont fait bien pire avec de meilleurs armes autour d’eux (pas son pauvre frère David en tout cas). Non pas qu’il n’ait pas quelques éléments de qualité, comme le receveur James Jones ou l’OL dans la protection de passe (seulement 8 sacks !), mais c’est vrai que le reste est assez peu enthousiasmant, à commencer par l’OL et les Tight Ends dans le jeu de course. Du coup, vu que l’équipe a eu l’idée saugrenue de laisser partir le coureur Rashad Jennings pour garder Darren McFadden, la combinaison n’est pas du tout rentable (et même le rajout de Maurice Jones-Drew ne change rien à l’affaire). La blessure de Rod Streater a été un coup dur pour le corps de receveurs même si Andre Holmes montre des choses intéressantes. Rien d’étonnant à ce qu’on se retrouve donc avec la 31e attaque en points marqués (15) et la 32e en voyage dans la zone rouge (11).

Et du côté de la défense vous allez me demander, existe-t-il des gens à sauver ? Oui, un par ligne en gros. Justin Tuck pour commencer : l’ancien Giant s’intègre plutôt bien à sa nouvelle équipe, mais il manque d’appui dans le pass-rush (seulement 7 sacks pour l’équipe); il est néanmoins une ancre dans le jeu au sol. Derrière lui, il a le #5 de la dernière draft, Khalil Mack, qu’on attendait plus dans le registre du pass-rush mais qui devient surtout un monstre contre la course. C’est ce front-7 qui permet à Oakland de ne pas être ridicule dans le jeu au sol, et de pouvoir freiner les attaques adverses. Enfin, chez les arrières, le bon vieux vétéran Charles Woodson prouve qu’à 38 ans il est toujours présent avec 2 interceptions. Et c’est là qu’on touche au bât qui blesse : mis à part ces trois là (et surtout un seul vrai jeune d’avenir) c’est déjà plus compliqué. On peut noter le Linebacker Sio Moore ou le rookie Cornerback TJ Carrie, mais on est déçu de l’apport minimal de Lamarr Woodley avant sa blessure, ou de ceux de Tarell Brown et Carlos Rogers. Cela explique pourquoi, alors que les Raiders ne sont pas totalement largués en yards (365, 17e), et possèdent même une très bonne défense en zone rouge (51.6% de TD, 7e !), ils ont quand même la défense qui autorise le plus de conversion de 3e tentative (48.5%) ce qui mène à pas mal de points encaissés (25.9, 25e).

Voilà pourquoi plusieurs matchs ont semblé à la portée des Raiders, grâce à la défense, mais c’est ensuite l’attaque qui a patiné.

Le futur selon Al : @Seattle (4-3), Denver (6-1), @San Diego (5-3), Kansas City (4-3), @Saint-Louis (2-5), San Francisco (4-3), @Kansas City (4-3), Buffalo (5-3), @Denver (6-1).

Bien évidemment, la question habituelle à ce stade : les Raiders finiront-ils 0-16 ? Vu leurs matchs, ils ont besoin d’affronter une équipe avec une attaque faible et une défense moyenne mais sans plus. Les candidats ne sont déjà plus très nombreux : Saint-Louis est en tête de liste surligné en rouge et en gras. Après une surprise est toujours possible (contre Buffalo ? Un des matchs contre Kansas City ? Denver s’ils ont assuré le seed #1 en Week 17 ?)