Midseason Review 2014-2015 : NFL Quantum (3/4)

NFLQuantumSuite des expériences du Docteur Sam Beckett dans les équipes de NFL pendant la première moitié de la saison 2014-2015. Ca va en empirant même si on reste encore dans le domaine du réalisable.

* * *

500-49ers17. SAN FRANCISCO 49ERS (4-3)

Ville : San Francisco, Californie.
Personne remplacée : Jackie Gai, vétérinaire pour animaux exotiques.
Mission : … continuez à lire vous verrez.

Première fois que je me retrouve dans la peau d’une femme dans ce voyage à travers la NFL ! Et apparemment pas n’importe quelle femme : une vétérinaire du zoo de San Francisco spécialisée dans les animaux exotiques ! Alors oui, je sais, moi aussi j’ai eu beaucoup de mal à voir la relation avec la NFL, mais j’ai compris quand j’ai vu arriver Jim Harbaugh, le Head Coach de l’équipe des 49ers. Il m’a dit qu’il venait pour sa dose quotidienne. J’ai eu peur qu’il me parle de drogues, mais en fait il me parlait d’étorphine, l’anesthésique utilisé pour les éléphants. Il m’a assuré que ça ne lui ferait pas grand-chose même avec le dosage pour les pachydermes. Je l’ai fait, il a juste dormi un petit quart d’heure avant de repartir (et sans que je lui injecte de stimulant pour le réveiller !). Et il m’a dit « à demain pour la prochaine dose ». C’est qui ce fou furieux ?

http://dvm4zoo.com/Welcome_files/shapeimage_1.png
Là je suis avec Patrick Willis.

Pour mieux comprendre je suis allé voir les matchs des 49ers, et en le voyant sur le bord de la touche j’ai compris que je devais probablement doubler la dose le lendemain. Remarquez, son équipe est à son image : nerveuse, intense, et ne lâchant rien. Néanmoins, par rapport à ce que m’a dit Al sur son niveau en 2013, elle a eu plus de mal cette année, mais il faut dire qu’elle a perdu pas mal d’éléments, surtout en défense, que ce soit avant ou pendant la saison : Glenn Dorsey, Aldon Smith, NaVorro Bowman, Patrick Willis, Jimmie Ward, Chris Cook… c’est pourquoi je ne m’en fais pas particulièrement pour eux niveau défense, car ils vont récupérer la majorité de ces joueurs et ça devrait aller mieux. En tout cas en attendant Justin Smith, Ian Williams, Michael Wilhoite, Dan Skuta ou la recrue Antoine Bethea font ce qu’il faut pour tenir la baraque, ce qui prouve que la mentalité reste la même, qu’on parle des titulaires ou des remplaçants dans cette équipe. Quand elle va récupérer tous ses absents, elle devrait revenir à un niveau plus en adéquation avec ce qu’on connaît.

En attaque par contre… il y a comme un petit sentiment de malaise qu’Al m’a dit avoir déjà été présent l’année dernière. Il me dit que ça commence par la ligne offensive qui n’est plus forcément aussi souveraine qu’avant, et pour plusieurs raisons : les 49ers ont perdu leur Centre Jonathan Goodwin parti aux Saints, puis son remplaçant Daniel Kilgore sur blessure, le holdout d’Alex Boone n’a probablement pas aidé, et le monstre habituel Joe Staley a plus de mal cette année (même s’il reste une ancre solide). C’est vraiment une unité habituée à de très bonnes performances, mais ce n’est plus le cas pour l’instant. Si on rajoute le fait que Vernon Davis a eu un début de saison très compliqué avec ses problèmes de dos, que Colin Kaepernick n’est pas aidé par le manque de protection, et que Frank Gore a perdu sur blessure son backup Kendall Hunter, on se retrouve avec une attaque qui fait une saison inférieure à ce dont elle est capable. Au moins, les acquisitions de Stevie Johnson et Brandon Lloyd ont été bien vues aux côtés de Anquan Boldin et Michael Crabtree. Mais le fait que SF soit 30e en zone rouge (43% de TD) n’est pas un hasard, et ils peuvent remercier Phil Dawson pour quelques FG bien sentis.

Ce qui fait que les 49ers sont 4-3, c’est que la défense n’est plus assez forte (pour l’instant) pour contrebalancer les moments où l’attaque pêche (le match contre les Bears étant un parfait exemple).

Le futur selon AlSaint-Louis (2-5), @New Orleans (3-4), @NY Giants (3-4), Washington (3-5), Seattle (4-3), @Oakland (0-7), @Seattle (4-3), San Diego (5-3), Arizona (6-1).

Un calendrier loin d’être facile à venir en plus : NO et les Giants chez eux, plus ces dernières semaines folles avec Oakland sandwiché entre la double confrontation mortelle contre Seattle, et le finish avec San Diego et Arizona. Il faut qu’ils retrouvent de l’allant des deux côtés du ballon.

* * *

500-Seahawks18. SEATTLE SEAHAWKS (4-3)

Ville : Seattle, Washington.
Personne remplacée : Kelly Helmick, vétérinaire pour animaux exotiques.
Mission : Exactement celle à laquelle vous pensez.

Oui c’est ce que vous pensez en ce moment même, et ça a été très bizarre puisque… Jackie Gai et le Dr Helmick (qui travaille au Woodland Zoo de Seattle) étaient en conversation téléphonique quand je me suis transmuté ! Vous pouvez imaginer ma surprise quand je me suis presque retrouvé à me parler à moi-même par téléphone. Et que je me suis rendu compte que j’avais la même mission : cette fois il fallait que j’injecte de l’étorphine non pas au Coach (même s’il en aurait eu besoin), mais à toute la défense pour éviter qu’ils ne mordent leurs adversaires. Et je crois que… j’ai peut-être trop bien réussi.

http://www.cbc.ca/natureofthings/content/images/episodes/howtobeawildelephant_1280.jpg
Monsieur Michael Bennett vous êtes le premier à passer, venez s’il vous plaît.

Il paraît qu’il ne faut pas dire trop fort quoi que ce soit qui réunisse les Seahawks et les 49ers qui sont dans une féroce rivalité, mais tant pis, même pas peur. Si les deux équipes sont derrière Arizona et à 4-3 toutes les deux, on peut déjà pointer les mêmes raisons : l’attaque n’est pas assez performante en partie à cause de problèmes sur la ligne offensive, et la défense n’est plus aussi dominatrice (c’est là où je crains d’avoir forcé la dose). Les Hawks ont une excuse en attaque : leur corps de receveurs est moins complet que celui des 49ers, mais ils n’en ont aucune en défense, car ils n’ont pas connu autant de pertes qu’à San Francisco pour expliquer cette (relative) baisse de performance. Je dis relative parce que n’allez pas me faire dire qu’ils sont devenus mauvais, mais ce qui faisait leur force a disparu. Le pass-rush n’est plus aussi souverain avec les pertes de Red Bryant et Chris Clemons, même si Michael Bennett, Cliff Avril ou Bruce Irvin font ce qu’ils peuvent (ils ne sont qu’à 10 sacks seulement !). La défense contre la course a connu quelques claques malgré le travail du duo K.J. WrightBobby Wagner. Mais surtout, la fameuse Legion Of Boom a du plomb dans l’aile : Richard Sherman ou Kam Chancellor ne dominent plus autant, alors que Byron Maxwell peine à remplacer Brandon Browner. Pour preuve de ces problèmes défensifs, les Hawks n’ont volé que 7 ballons (28e), dont seulement 3 interceptions (ils en avaient déjà 13 l’année dernière à la même époque); de plus, ils autorisent 61.9% de TD en zone rouge (contre 39% l’année dernière).

Comme je l’ai dit, Seattle a également connu des problèmes en attaque : ils ont perdu Golden Tate puis se sont débarrassés du mal de crâne Percy Harvin, mais les remplaçants comme Paul Richardson ou Ricardo Lockette ne sont pas encore dans le rythme derrière Doug Baldwin et Jermaine Kearse (sans oublier le poste de Tight End qui manque d’un vrai #1). L’OL continue d’avoir des problèmes en protection de passe même quand leur excellent Centre Max Unger est là, alors depuis qu’il est blessé vous imaginez. Les Linemen sont tout de même sauvés par le fait que le Quarterback Russell Wilson est une vraie anguille… mais il manque d’aide autour de lui. La seule qu’il a, c’est celle de Marshawn Lynch qui continue de détruire ce qu’il trouve sur sa route. Mais clairement, l’attaque ne tourne pas à plein régime pour toutes ces raisons, et si on combine avec le léger déclin de la défense, cela explique qu’ils aient déjà autant de défaites que l’année dernière.

Encore une fois, ils ont assez de qualité pour s’en sortir, mais il ne faudrait pas tarder à hausser le niveau, car la NFC West reste une division très compétitive.

Le futur selon AlOakland (0-7), NY Giants (3-4), @Kansas City (4-3), Arizona (6-1), @San Francisco (4-3), @Philadelphie (5-2), San Francisco (4-3), @Arizona (6-1), Saint-Louis (2-5).

Sans surprise, les plus gros matchs restants seront dans la division, mais Seattle a un désavantage sur San Francisco : entre leur double confrontation, alors que les 49ers jouent contre Oakland, les Hawks se prennent Philadelphie. Difficile est le chemin du champion.

* * *

500-Texans19. HOUSTON TEXANS (4-4)

Ville : Houston, Texas.
Personne remplacée : Plusieurs Coordinateurs Offensifs.
Mission : Stopper J.J. Watt.

La mission la plus futile de toute : j’ai eu beau occuper la peau de plusieurs Coordinateurs Offensifs, même avec plusieurs tentatives je n’ai pas trouvé de moyen de stopper le Defensive End des Texans. J’ai commencé à désespérer, mais Al est arrivé et m’a dit que c’était normal, personne n’avait encore trouvé comment faire ! Je crois que Dieu, le Destin ou je ne sais quoi d’autre s’est un peu fichu de moi sur le coup.

http://1.bp.blogspot.com/-PIMx8pYvMEw/Uek_GUQ-OCI/AAAAAAAAA_0/9xOrP9jGlBU/s1600/fthisshit.jpg
Ma réaction à la fin. Pardon pour les gros mots mais à un moment ça fait du bien.

C’est vrai que c’est une sacrée machine le Watt. Al m’a dit que s’il ne gagnait pas le prix de MVP, aucun défenseur ne le ferait avant un bout de temps. En une demie-saison, il est déjà à 7 sacks dont 1 fumble forcé, 7 passes déviées, 3 fumbles récupérés dont un remonté pour un TD, 1 interception remontée pour un TD aussi, 1 Field Goal contré, et même un TD à la réception ! Je pense qu’ils devraient se renommer les Houston Watts. Malheureusement, du côté défensif il est un peu tout seul dans le front-7 : Jared Crick et Whitney Mercilus offrent un support, mais c’est un peu faible, que ce soit dans la pression ou contre la course; Brian Cushing notamment semble vraiment accuser le coup de ses deux graves blessures au genou. En plus, la blessure de Jadeveon Clowney a empêché le #1 de la draft de monter ce qu’il sait faire. Néanmoins, malgré ce front-7 un peu branlant, les Texans peuvent se féliciter de la relative bien portance des arrières : même si Johnathan Joseph est inconstant, Kareem Jackson est efficace, et le duo de Safeties Kendrick Lewis – DJ Swearinger est sympa en couverture. La défense est donc correcte, sans plus, mais elle sait arrêter l’adversaire dans la zone de vérité (48.3% de TD en zone rouge, 3e).

Et c’est une bonne chose car l’attaque n’est pas dans sa meilleure forme. On ne peut pas vraiment imputer cela à Ryan Fitzpatrick, qui n’est certes pas une foudre mais qui est un upgrade au Matt Schaub version 2013, car il y a plusieurs soucis dans l’escouade : déjà, à part le vétéran Andre Johnson et l’explosif DeAndre Hopkins, le reste des receveurs (et des Tight Ends) ne casse pas trois pattes à un canard. Ensuite, l’OL a bien commencé la saison en protection de passe (0 sacks concédés en deux matchs) avant de s’écrouler complètement récemment (11 sacks sur les 3 derniers matchs !). Combiné à la faiblesse du corps de receveurs, on a vu un Fitzpatrick obligé de courir pour sa vie ou de tenir la balle jusqu’à prendre un sack. C’est dommage, car les gros de devant ont fait un bon travail à la course, permettant à Arian Foster de dépasser 100+ yards sur tous ses matchs sauf un. Le rookie Alfred Blue offre une alternative sympathique (sans plus) depuis le départ de Ben Tate.

C’est dommage car cette attaque parfois au ralenti ruine le boulot de la défense : Houston a forcé 12 fumbles et en a récupéré 10. Si on rajoute les interceptions, ça fait 18 ballons volés (top NFL)… mais l’attaque a déja perdu 13 ballons, ce qui donne un maigre différentiel de +5.

Le futur selon AlPhiladelphie (5-2), BYE, @Cleveland (4-3), Cincinnati (4-2-1), Tennessee (2-6), @Jacksonville (1-7), @Indianapolis (5-3), Baltimore (5-3), Jacksonville (1-7).

Alors oui Houston n’est qu’à un match (et demi à cause de la défaite en Week 6) d’Indianapolis, mais les Colts n’ont pas un calendrier trop difficile (en partie parce qu’ils sont dans l’AFC South évidemment). Al me dit que c’est encore trop court pour Houston pour viser les playoffs cette année, car ils ont pas mal de soucis à régler des deux côtés du ballon.

* * *

500-Panthers20. CAROLINA PANTHERS (3-4-1)

Ville : Charlotte, Caroline du Nord.
Personne remplacée : David Attenborough, naturaliste à la BBC.
Mission : Retrouver la panthère noire disparue de Charlotte.

Un anglais ! Ca m’était déjà arrivé quand je m’étais transmuté en vampire, mais cette fois c’était bien moins ésotérique et bien plus excitant, car j’étais dans la peau de ni plus ni moins que David Attenborough lui-même ! Le célèbre chercheur naturaliste et réalisateur de documentaires animaliers pour la BBC ! Un scientifique, comme moi ! Vous pensez si je me suis rapidement attelé à la tâche, non sans surprise : faire un documentaire sur la panthère disparue de… Charlotte ? J’ai cru qu’on parlait d’une femme, mais en fait cela parlait de Charlotte en Caroline du Nord. Le mystère s’épaississait.

http://cbscharlotte.files.wordpress.com/2012/01/123953383_8.jpg?w=594
Quoique tout dépend si vous entendez « panthère noire » au sens propre ou au sens figuré…

Quand je suis arrivé à Charlotte j’ai compris : il fallait que je découvre où étaient passés les PANTHERS de Carolina, l’équipe de foot US. Non pas qu’ils ont disparu, mais quand Al m’a raconté leur saison 2013, je suis tombé des nues et j’ai compris : oui il y avait de quoi faire un documentaire, principalement sur la disparition de la défense ! 15.5 points et 302 yards encaissés en moyenne en 2013 (3e dans les deux), 26 points et 378 yards en 2014. J’ai alors de suite remarqué une des principales raisons : la suspension de Greg Hardy, qui était une des pierres angulaires de la défense à la course et dans la pression sur le QB. Cela a complètement plombé la défense : Mario Addison a essayé de combler le trou au pass-rush (4 sacks) mais ce n’est pas suffisant malgré la triplette Johnson – Lotulelei – Short; les Panthers n’ont que 16 sacks, eux qui ont fini à SOIXANTE (60) l’année dernière ! Dans le jeu au sol aussi l’absence de Hardy s’est faite sentir car malgré un Luke Kuechly toujours aussi actif, les Panthers prennent presque 50 yards de plus en moyenne par match. Et bien évidemment, moins de pression = arrière-garde plus exposée, et tout le monde en prend pour son grade, Antoine Cason en tête…

Et malheureusement, les panthères avaient besoin de très bonnes pattes arrière vu la reconstruction opérée sur les pattes avant. Un renouvellement complet du corps des receveurs : le légendaire Steve Smith, Brandon LaFell et Ted Ginn out, le rookie Kelvin Benjamin, Jerricho Cotchery et Jason Avant in; au moins le Tight End Greg Olsen est resté, une bonne chose vu que comme toujours il fait une saison magnifique. Un renouvellement complet aussi chez la ligne offensive : Jordan Gross, Travelle Wharton et Geoff Hangartner en retraite, et… euh… eh bien aucune arrivée à part le Guard rookie Trai Turner. On sentait arriver la catastrophe, et sans surprise elle a eu lieu : les deux Tackles Byron Bell et Nate Chandler ont été terribles en cette demie-saison avec un paquet astronomique de pressions lâchées à eux deux (52 dont 9 sacks). Cam Newton a du courir pour sa vie tout en essayant de trouver Benjamin (qui fait une belle première saison) ou Olsen vu que les deux autres ne sont pas vraiment efficaces. Et pour ne rien arranger, les blessures ont décimé le poste de coureur (DeAngelo Williams, Jonathan Stewart, Darrin Reaves…) ce qui n’est pas facile pour avoir une attaque stable. Bref, Cam a du mérite d’arriver à faire quelque chose dans un tel environnement.

Le futur selon AlNew Orleans (3-4), @Philadelphie (5-2), Atlanta (2-6), BYE, @Minnesota (3-5), @New Orleans (3-4), Tampa Bay (1-6), Cleveland (4-3), @Atlanta (2-6).

Alors bien sûr, la chance de Carolina c’est que toute la NFC South à un record négatif, donc ils sont toujours en tête de la division. Vu que les Saints ont perdu leur premier match contre Atlanta, remporter cette confrontation de Week 11 serait pas mal pour mettre la pression sur New Orleans.

* * *

500-Saints21. NEW ORLEANS SAINTS (3-4)

Ville : New Orleans, Louisiane.
Personne remplacée : Ava Kay Jones, prêtresse vaudou.
Mission : « Vaudouïser » le jet des Saints utilisé pour les déplacements.

Je n’aurais peut-être pas du penser si fort qu’il était bon de sortir de l’ésotérisme avec Carolina, parce que je suis retombé directement dedans avec leurs ennemis de division, les Saints ! Je me suis retrouvé dans la peau d’une prêtresse vaudou (à New Orleans, ce n’est pas surprenant). Ma mission était un peu spéciale : je devais faire une cérémonie afin de lever la malédiction pesant sur le jet utilisé par l’équipe pour ses déplacements. En effet, les Saints gagnaient tous leurs matchs à domicile, mais perdaient tous leurs matchs à l’extérieur. Je suppose qu’ils étaient désespérés.

http://cdn.themoth.org/wp-content/uploads/2013/10/Ava-and-her-snake-at-the-Superdome.jpg
Jones est la prêtresse vaudou préférée des Saints, puisqu’elle a déjà fait plusieurs rituels au Superdome (vous pensiez que j’inventais tout ça ?)

J’ai fait ce que j’ai pu, mais là aussi apparemment ça n’a servi à rien. 3-4, 3 victoires à domicile, 4 défaites à l’extérieur. Al m’a dit que j’avais dû involontairement défaire le sort vaudou qui avait annulé la nullité de la défense en 2012 ! Résultat l’escouade défensive est redevenue une passoire, même si elle n’est pas retombée au niveau abyssal d’il y a deux saisons non plus. C’est assez fou parce que pourtant les Saints avaient récupéré le très bon Safety Jairus Byrd, mais il n’a pas eu l’impact attendu, et en plus il a fini sur IR. Le tandem Cameron Jordan – Junior Galette est le symbole de cette déchéance : eux qui ont accumulé 24.5 sacks en 2013 se retrouvent seulement avec 7 à presque mi-parcours (total de 13 pour l’équipe). Cela impacte toute la défense contre la passe avec des arrières qui sortent les rames : Keenan Lewis ? Corey White ? Kenny Vaccaro ? Ce n’est plus la dernière ligne de défense de 2013. Au sol, la défense est un peu meilleure, mais il n’y a pas de grandes performance de la part de Curtis Lofton ou David Hawthorne.

Au moins, l’attaque a retrouvé son allant au cours de la saison, ce qui est une bonne chose pour être 3-4 et non encore plus bas. En effet, Drew Brees et ses partenaires ont mis un peu de temps avant d’être vraiment chauds, mais on dirait qu’ils sont enfin lancés. Le Quarterback a repris son rythme normal… en même temps que le retour de Jimmy Graham, quelle coïncidence n’est-ce pas ? Le Tight End a eu quelques soucis de santé mais il est revenu, et c’est une bonne chose car cela va permettre de libérer un peu les Marques Colston, Brandin Cooks et autre Kenny Stills. Brees officie derrière une OL très respectable qui n’est peut-être plus aussi dominatrice qu’avant, mais qui tient suffisamment pour que le #9 puisse délivrer ses passes, ce qui est l’essentiel (8 sacks seulement). Mais c’est surtout dans le jeu de course qu’elle est souveraine, permettant à Khiry Robinson et Mark Ingram de gagner des yards (Pierre Thomas préfère faire des dégâts sur réception).

EDIT : Alléluïa ! Al vient juste de me dire qu’apparemment mon vaudou a marché – les Saints ont gagné à l’extérieur ! Mission accomplie !

Le futur selon Al@Carolina (3-4-1), San Francisco (4-3), Cincinnati (4-2-1), Baltimore (5-3), @Pittsburgh (5-3), Carolina (3-4-1), @Chicago (3-5), Atlanta (2-6), @Tampa Bay (1-6).

Rien de simple quand on va prendre San Francisco et 3/4 de l’AFC North, sachant en plus que New Orleans a perdu contre Atlanta, donc en attendant la revanche ils sont défavorisés si les deux équipes sont à égalité.

* * *

500-Giants22. NEW YORK GIANTS (3-4)

Ville : New York, New York.
Personne remplacée : Jerry Reese, General Manager.
Mission : Faire le ménage dans l’effectif.

A peine arrivé dans mon nouveau personnage, j’ai vu un homme avec les cheveux blancs entrer dans mon bureau pour me dire : « IL FAUT FAIRE LE MENAGE ». OOOOOOOOOOK. Al est ensuite intervenu pour me dire que j’étais Jerry Reese, le General Manager des Giants de New York, et que je devais faire le ménage dans l’effectif. Alors j’ai fait le ménage dans l’effectif.

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/08/LGwashingmachine.jpg
Sponsorisé par Jerry Reese et les Giants.

David Baas, Kevin Boothe, Andre Brown, Hakeem Nicks, Brandon Myers, Linval Joseph, Justin Tuck, Keith Rivers, Will Hill, Ryan Mundy, plus le Guard Chris Snee et le coureur David Wilson partis en retraite, allez ouste ! C’était la partie facile, parce qu’ensuite il a fallu engager de nouveaux joueurs : J.D. Walton, Weston Richburgh (rookie), John Jerry, Geoff Schwartz, Rashad Jennings, Odell Beckham (rookie), Robert Ayers, Jameel McClain, Quintin Demps, Dominique Rodgers-Cromartie, Walter Thurmond, Trindon Holliday. Vous parlez d’un mélange ! De plus, on a engagé un nouveau Coordinateur Offensif, Ben McAdoo, et le moins qu’on puisse dire c’est que le système a mis du temps à se mettre en place (la blessure de Beckham n’ayant rien fait pour arranger les choses). Mais le Quarterback Eli Manning semble avoir pris le coup de main, Beckham est revenu, le Tight End Larry Donnell s’est découvert, et l’attaque s’est nettement améliorée avec le temps : cette stratégie offensive faite de passes courtes et rapides limite les interceptions (seulement 5) et elle permet de masquer les problèmes de protection de la ligne offensive. Cette dernière a également quelques soucis pour ouvrir les brèches au sol à Jennings ou Andre Williams, ce qui fait que l’escouade n’est pas aussi efficace qu’elle le pourrait… c’est le risque quand on fait autant de changement dans une unité comme l’OL. Il faut encore un peu de temps.

Dans l’escouade défensive, les Giants voudraient bien retrouver la Defensive Line des « Four Aces » des deux Super Bowls, mais ce n’est pas encore cela : Jason Pierre-Paul est en dents de scie, Mathias Kiwanuka a un peu disparu pendant que Johnathan Hankins, Cullen Jenkins et Robert Ayers font un travail correct mais sans plus (15 sacks). La ligne des Linebackers manque Jon Beason qui va rater le reste de la saison, même si Jacquian Williams tient son rang et que McClain apporte sa contribution. Du côté des arrières, les acquisitions ont porté leurs fruits avec 11 interceptions (2e NFL); DRC, Prince Amukamara, Trumaine McBride, Antrel Rolle et Demps vont de « très bons » à « correct ». Par contre la défense a un vrai problème de couverture de Tight Ends, ce qui est à la fois un problème de Linebackers et de Safeties.

Il va néanmoins falloir surveiller cette équipe sans Victor Cruz et Trumaine McBride, deux pièces importantes sur IR.

Le futur selon AlIndianapolis (5-3), @Seattle (4-3), San Francisco (4-3), Dallas (6-2), @Jacksonville (1-7), @Tennessee (2-6), Washington (3-5), @Saint-Louis (2-5), Philadelphie (5-2).

Al pense que les Giants ont pris un peu trop de retard sur les Eagles et Cowboys pour vraiment espérer quoi que ce soit, mais je suis un éternel optimiste et ce n’est pas comme s’ils n’avaient pas déjà fait le coup. Le souci c’est qu’ils ont un calendrier ardu à venir avec Indy, Seattle chez eux, San Francisco puis Dallas.

* * *

500-Bears23. CHICAGO BEARS (3-5)

Ville : Chicago, Illinois.
Personne remplacée : Marc Trestman, Head Coach.
Mission : Relever la franchise.

Vous avez déjà vu à quoi ressemble Marc Trestman, je suppose. Vous ne lui trouvez pas une petite ressemblance avec un certain acteur ? Belge ? De film d’action ? Eh bien en tout cas, moi si : quand je me suis regardé dans un miroir pour la première fois, j’ai un moment cru que j’étais Jean-Claude Van Damme ! Étant moi-même aguerri aux arts martiaux et passant ma vie à jouer la comédie dans mes transmutations, je pensais être un peu aidé pour le coup. Évidemment j’avais tort : j’étais Marc Trestman, Head Coach des Bears de Chicago, et je devais relever la franchise.

http://www.soundonsight.org/wp-content/uploads/2009/04/jcsplits.jpg
Être coach de football américain, ça demande des séances de réflexion intense.

Donc ça a été bien plus compliqué, comme vous pouvez l’imaginer. Et pourtant, on ne peut pas dire que le talent manque dans cette équipe : Jay Cutler, Brandon Marshall, Alshon Jeffery, Matt Forte, Lance Briggs, Tim Jennings, Charles Tillman, sans oublier les rajouts de Lamarr Houston, Jared Allen et Willie Young. Mais… ça ne fonctionne pas aussi bien que ça le devrait. A défaut d’avoir réussi ma mission, j’ai pu analyser pour trouver les problèmes, et ils sont multiples. En attaque, ils peuvent être résumés en Jay Cutler. Le jeu de passe reste compétent grâce au superbe trio de cibles Marshall, Jeffery et Martellus Bennett, mais il devrait être bien plus explosif que cela. Cutler a d’énormes capacités, mais trop souvent soit il se laisse déborder par la notion que son bras peut le sauver (un peu comme Brett Favre) ce qui peut amener des interceptions (8) soit il ne protège pas assez la balle (9 fumbles dont 4 perdus). Résultat, l’attaque ne marque pas autant de points qu’en 2013 (27.8 vs 22.5). C’est d’autant plus rageant que l’équipe semble avoir réglé ses soucis de ligne : Kyle Long s’installe pour de bon alors que Jermon Bushrod et Brian De La Puente ont été de bonnes acquisitions; Jordan Mills reste un problème cependant. Ils sont adéquats en protection de passe, et encore meilleurs à la course, ce qui aide Forte à faire une nouvelle saison remarquable dans tous les compartiments.

Mais j’ai aussi remarqué que si les fans aiment bien prendre Cutler comme bouc-émissaire, il est loin d’être le seul fautif. La défense est bien loin de son niveau traditionnel pour la même raison que celle de Pittsburgh : elle a un peu de mal à renouveler ses effectifs avec de la qualité depuis quelques temps. C’est une défense qui survit surtout grâce aux pertes de balle, et malheureusement cette année la chance a tourné : si les Bears forcent toujours autant de fumbles (12, top NFL), ils n’en ont récupéré que 4 (30%, 31e). Les acquisitions n’ont pas toutes eu l’effet escompté : Houston et Allen ont été discrets alors que Young a été tonitruant. A côté, Stephen Paea montre quelques belles choses mais manque de constance, Jay Ratliff est énorme… et c’est un peu tout. C’est en partie ce qui explique que la défense au sol des Bears manque un peu de poids, même si Briggs, Jon Bostic et compagnie font ce qu’ils peuvent; Al m’a dit que malgré son replacement en Linebacker Shea McClellin restait un point d’interrogation par exemple. Chez les arrières, l’ajout du rookie Kyle Fuller a fait énormément de bien, mais la blessure de Tillman n’a pas aidé, et les Safeties restent toujours un souci entre Ryan Mundy et Chris Conte.

Et surtout, pour terminer, Chicago n’a plus l’appui de ses équipes spéciales si excellentes par le passé. Depuis le départ de Devin Hester et Dave Toub (le coordinateur), elles sont même devenues parmi les pires de la ligue. Tout cela explique ce lent démarrage cette année.

Le futur selon AlBYE, @Green Bay (5-3), Minnesota (3-5), Tampa Bay (1-6), @Detroit (6-2), Dallas (6-2), New Orleans (3-4), Detroit (6-2), @Minnesota (3-5).

Le futur n’est pas forcément si sombre que cela quand on regarde la difficulté du calendrier (outre le fait de jouer dans la NFC North avec Green Bay et Detroit), mais actuellement les Bears sont dans une zone de perturbations fortes. Deux victoires dans la division après la Bye pourraient relancer la machine, mais le peuvent-ils ?

* * *

500-Vikings24. MINNESOTA VIKINGS (3-5)

Ville : Minneapolis, Minnesota.
Personne remplacée : Matt Kalil, Offensive Tackle.
Mission : S’échapper de l’endroit dans lequel on le retient prisonnier.

Encore un Offensive Tackle ! Mais cette fois, la mission était bien particulière, puisque quand je suis arrivé je me suis retrouvé dans un local sombre. Je n’ai pas tout compris, jusqu’à ce que je regarde dans le miroir, puis dans une télévision située dans la pièce : visiblement, quelqu’un m’avait kidnappé et remplacé par une personne me ressemblant énormément… enfin, ressemblant énormément à Matt Kalil, Offensive Tackle des Vikings. Je devais m’échapper pour prouver que ces performances ignobles n’étaient pas les miennes… enfin celle de Kalil !

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Matt+Kalil+Minnesota+Vikings+v+Chicago+Bears+yptsM7mw75Jl.jpg
IMPOSTEUR !

En effet, les média et les fans de Minnesota se sont tous légitimement demandés si le Left Tackle n’avait pas été remplacé par quelqu’un d’autre (MAIS OUI !), tant son niveau de jeu est catastrophique cette année : il a déjà lâché 32 pressions dont 8 sacks. Autant dire que ce sont des chiffres invraisemblables en une moitié de saison, et la source d’une partie des problèmes du rookie Quarterback Teddy Bridgewater. Si on rajoute ce que m’a raconté Al (la terrible affaire Adrian Peterson), le manque d’impact de Cordarrelle Patterson et de Greg Jennings, on comprend que le jeune meneur n’a vraiment pas la tâche facile pour sa première saison NFL (2 TDs pour 5 INT). D’ailleurs ce n’est pas que Kalil, car toute l’OL a des gros problèmes de qualité, ce qui fait qu’avec l’inexpérience de Bridgewater, elle a déjà concédé 28 sacks. Elle est à peine meilleure dans le jeu au sol, mais le rookie Jerrick McKinnon est en train de percer et les Vikings espèrent qu’il pourra être leur coureur du futur. Mais de ce côté-là du ballon, il y a pas mal de travail encore pour Mike Zimmer, le nouveau Head Coach.

Et c’est d’autant plus dommage que la défense est très sympathique. Le front-7 a perdu Jared Allen mais la relève est là : Everson Griffen, Tom Johnson, Sharrif Floyd et Linval Joseph ont repris le flambeau (25 sacks pour Minnesota, 2e). Le rookie de premier tour Anthony Barr est exactement ce que l’équipe attendait d’un Linebacker de son niveau : bon contre la course et dans la pression du QB (la couverture reste un peu inconstante néanmoins). Chez les arrières, Xavier Rhodes confirme sa progression et devient un leader de la défense avec le Safety Harrison Smith. Captain Munnerlyn fait ce qu’il faisait à Carolina (du bon et du moins bon) alors que Robert Blanton tient sa place. Il y a probablement encore un peu de travail à faire dans la défense au sol, mais vraiment il y a quelque chose d’intéressant (et surtout de jeune) qui est en train d’apparaître dans cette unité. Mike Zimmer leur apporte sa patte en tant que spécialiste de la défense, mais les bons choix semblent avoir été faits en amont lors des drafts.

Une demie-saison est un peu court pour faire de grandes déclarations, mais si Bridgewater devient le franchise QB que Minnesota attend, il faudra peut-être compter avec les Vikings dans le futur.

Le futur selon AlWashington (3-5), BYE, @Chicago (3-5), Green Bay (5-3), Carolina (3-4-1), NY Jets (1-7), @Detroit (6-2), @Miami (4-3), Chicago (3-5).

Oui les playoffs sont mathématiquement toujours accessibles, mais le focus de l’équipe doit être avant tout sur l’amélioration du record de 2013 (5-10-1), même avec une attaque en berne, pour prouver que les fondations sont là pour le futur. Mine de rien, ils ont déjà fait plus de la moitié du chemin.