NFL : L’année sans Salary Cap revient hanter la ligue

Petit flashback : en 2010, avec le retrait des propriétaires du CBA d’alors, la ligue a connu une année sans Salary Cap (SC), qui a mené à un presque lockout en 2011, mais fort heureusement la mise en place du CBA actuel qui court jusqu’en 2020.

Néanmoins, c’est cette année sans SC qui pose problème. En effet, après enquête, en 2012 la ligue a décide de punir les franchises de Dallas et Washington pour avoir signé des contrats monstrueux en essayant de profiter du fait qu’il n’y avait pas de SC… prouvant ainsi qu’en réalité, l’année sans SC n’était pas tout à fait sans SC.

L’amende décidée était une réduction du SC de 46M$ répartie sur les deux équipes et la ligue devait obtenir l’accord de la NFLPA. Cette dernière a accepté la pénalité en échange d’un SC 2012 augmenté par rapport à celui de 2011 (tout se monnaye !).

Sauf qu’après cette annonce, la NFLPA a commencé à entendre certaines choses qui lui ont déplu, notamment la possibilité de collusion entre la NFL et les propriétaires de la ligue : sous-entendu, la ligue aurait potentiellement prévenu les propriétaires que l’année n’était pas réellement sans SC. Or, la collusion, c’est par définition l’union de la ligue et des propriétaires dans le dos des joueurs. Et ça, la NFLPA ne le supporte pas.

Donc, l’association a porté plainte en 2012 pour collusion, ce que le Juge Doty a réfuté un peu plus tard au prétexte que (1) c’était un peu tard pour se plaindre, surtout quand (2) on a ACCEPTE les pénalités contre Dallas et Washington.

On revient aujourd’hui : le 8e circuit de la cour d’Appel US a décidé de casser la décision du juge Doty. Donc l’affaire reprend son cours avec une NFLPA qui veut savoir exactement ce qu’il s’est dit entre la NFL et les proprios au sujet de cette « année sans SC avec SC quand même ». Avec, au passage, la modique somme d’un milliard de dollars demandée comme dommages et intérêts pour collusion si jamais collusion il y a eu.

On repart donc dans une guerre d’avocats qui, en ce moment, sont les seuls gagnants de toutes ces histoires (comme avec les Redskins).