NFL : Un nouveau procès contre la ligue en vue ?

nfl-official-logoAlors que la résolution du procès des commotions (765M$) a été rejetée et n’est toujours pas trouvée, la ligue est de nouveau attaquée par d’anciens joueurs sur un sujet différent mais avec la même conclusion : la détérioration de la qualité de vie après la carrière.

Cette fois, huit joueurs retraités poursuivent la NFL pour avoir instauré une culture qui a forcé les docteurs des équipes à proscrire toute une série d’anti-douleurs aux joueurs afin de les permettre de continuer à jouer. Ces joueurs affirment que la ligue connaissait parfaitement le risque d’addiction et sur la santé de ces médicaments, mais sans en avertir les joueurs au moment voulu. En d’autres termes, c’est exactement le procès sur les commotions à répétition mais transposé sur les médicaments.

Parmi les plaignants, on retrouve notamment trois des champions Bears de 1985 comme Harvey Dent, Jim McMahon ou Keith Van Horne. Si jamais les avocats des huit joueurs parviennent à monter le procès en « class action » (procès de groupe), alors 500 joueurs sont prêts à se constituer partie civile.

Bien entendu, comme pour les commotions, le problème est moins tranché qu’il n’y paraît : il est probable que la NFL ne soit pas toute blanche dans l’affaire, et les docteurs auraient très bien pu avoir des réticences à agir ainsi, mais les joueurs ont également le droit de ne pas accepter n’importe quoi et de poser des questions… le souci étant que ces questions s’évanouissent rapidement devant la possibilité de retourner sur le terrain et empêcher ainsi qu’un autre ne vous pique votre place. Il est probable, encore une fois, que toutes les parties aient un rôle dans cette histoire.

A cet effet, je pense que le film Any Given Sunday ne doit pas être très loin de la vérité : l’éthique de l’assistant doc Matthew Modine est un peu perdue entre le cynisme du doc titulaire James Woods et les habitudes des joueurs qui veulent retourner sur le terrain quoi qu’il arrive.

Néanmoins, pour revenir à aujourd’hui, c’est exactement ce genre de choses qui poussent Roger Goodell à modifier la ligue à grands renforts de précautions pas toujours acceptées par les fans, les joueurs actuels et par certains anciens joueurs eux-mêmes (même si on ne parle pas des mêmes qui intentent les procès).