Superbowl XLVIII Gameday Series : J-6 ~ L’histoire du Superbowl

SGSXLVIII

C’est le retour de la Série des Gamedays du Superbowl ! La grande finale est au bout de la route (de la semaine), et pour bien préparer l’événement LatestHuddle vous propose un Gameday Special par jour jusqu’à la veille.

  • Aujourd’hui : J-6 ~ Historique du Superbowl.
  • Mardi : J-5 ~ Historique des Broncos au Superbowl.
  • Mercredi : J-4 ~ Historique des Seahawks au Superbowl.
  • Jeudi : J-3 ~ Présentation des Broncos 2013.
  • Vendredi : J-2 ~ Présentation des Seahawks 2013.
  • Samedi : J-1 ~ Gameday du Superbowl.

On commence donc par un petit historique sur le Superbowl en lui-même.

 

Une petite finale devenue grande

 

L’origine du nom

 

En 1966, les deux ligues concurrentes, la NFL et l’AFL, décident de fusionner à partir de la saison 1970-1971 pour stopper la guerre financière qui s’est créée entre elles. Dans le deal de la fusion, il est prévu qu’à partir de la saison 1966-1967, une finale ait lieu entre le champion de chaque ligue.

Pete Rozelle (photo à gauche), alors commissaire de la NFL, décide de l’appeler « The AFL-NFL World Championship Game », alors que Lamar Hunt (photo à droite), commissaire de l’AFL, lui trouve un autre nom. En effet, la légende raconte que son fils adore s’amuser avec une Super Ball, ce que nous connaissons sous le terme de « balle rebondissante ». A force de le voir jouer avec, et en faisant un parallèle avec les Bowls de la NCAA, Hunt commence à surnommer la finale le Super Bowl, mais plus pour rire.

Ce qu’il ne sait pas c’est que les journalistes vont reprendre en masse ce surnom et de facto, la finale s’appellera dorénavant le Super Bowl (ou Superbowl). Le premier a eu lieu en 1966, couronnant donc la saison 1965-1966, ce qui fait que nous en sommes actuellement au Superbowl XLVIII, 48e du nom.

 

Le trophée Vince Lombardi

 

Dès la création de la finale, Pete Rozelle commande à Tiffany & Co. (un célèbre joailler) la création d’un trophée spécial. Il mesure 56 cms, pèse 3.2 kgs et il est uniquement fait en argent sterling (ou argent fin).

Au début, les mots « World Professional Football Championship » sont gravés dessus et on l’appelle le « World Championship Trophy ». Cependant après la mort de Vince Lombardi, le grand coach des Packers de Green Bay qui ont remporté les deux premiers Superbowls, Rozelle le renomme en son honneur le trophée Vince Lombardi.

Contrairement aux autres trophées majeurs du sport nord-américain (comme la Stanley Cup en NHL ou la Grey Cup en CFL), un nouveau trophée est fabriqué chaque année et gardé par l’équipe victorieuse.

 

Le Supershow

 

Avec la popularité grandissante du sport, le Superbowl est devenu bien plus qu’un simple match de finale NFL. C’est devenu un véritable show à l’américaine, regardé par des millions de personnes aux Etats-Unis et plus d’un milliard à travers le monde. Parmi les dix plus grosses audiences télévisées aux States, le Superbowl en a neuf (l’intrus est l’épisode final de la série cultissime M*A*S*H).

Pour rajouter au spectacle, les organisateurs de la grande finale ont créé deux moments mémorables : le chant de l’hymne américain, et le show de la mi-temps. Au départ, ce sont des « marching bands » qui s’occupent du show de la mi-temps, mais rapidement des artistes acceptent de venir chanter l’hymne et surtout de faire un mini-concert à la mi-temps.

Ce sont devenus des attractions de la finale au même titre que le sport en lui-même, et c’est un honneur pour les artistes de se produire à la mi-temps.

Voici quelques artistes qui sont venus chanter l’hymne : Diana Ross, Billy Joel, Cher, Mariah Carey, Whitney Houston, les choeurs des armées américaines

Et voici quelques artistes qui sont venus faire le show de la mi-temps : les Blues Brothers, ZZ Top, les Who, Prince, Bruce Springsteen, James Brown, Michael Jackson, Stevie Wonder, Aerosmith, U2, Sting

 

Le Superbowl sur le terrain

 

Sinon il paraît qu’il y a un match qui se joue (si si, on a des preuves). Le Superbowl reste la grande finale du foot US, et c’est sur le terrain que les champions sont couronnés.

 

Record global des équipes au Superbowl

 

Voici la liste des équipes ayant disputé les Superbowls et leur ratio victoires-défaites :

  • Pittsburgh Steelers : 8 apparitions, 6 victoires et 2 défaites
  • Dallas Cowboys : 8 apparitions, 5 victoires et 3 défaites
  • New England Patriots : 7 apparitions, 3 victoires et 4 défaites
  • Denver Broncos : 7 apparitions, 2 victoires et 4 défaites + SB XLVIII
  • San Francisco 49ers : 6 apparitions, 5 victoires et 1 défaite
  • Green Bay Packers, New York Giants : 5 apparitions, 4 victoires et 1 défaite
  • Washington Redskins, Los Angeles/Oakland Raiders : 5 apparitions, 3 victoires et 2 défaites
  • Miami Dolphins : 5 apparitions, 2 victoires et 3 défaites
  • Baltimore/Indianapolis Colts : 4 apparitions, 2 victoires et 2 défaites
  • Minnesota Vikings, Buffalo Bills : 4 apparitions, 0 victoire et 4 défaites
  • Los Angeles/St.Louis Rams : 3 apparitions, 1 victoire et 2 défaites
  • Kansas City Chiefs, Chicago Bears : 2 apparitions, 1 victoire et 1 défaite
  • Baltimore Ravens : 2 apparitions, 2 victoires et 0 défaite
  • Cincinnati Bengals, Philadelphia Eagles : 2 apparitions, 0 victoire et 2 défaites
  • Seattle Seahawks : 2 apparitions, 0 victoire et 1 défaite + SB XLVIII
  • New York Jets, Tampa Bay Buccaneers, New Orleans Saints : 1 apparition, 1 victoire et 0 défaite
  • San Diego Chargers, Atlanta Falcons, Tennessee Titans, Carolina Panthers, Seattle Seahawks, Arizona Cardinals : 1 apparition, 0 victoire et 1 défaite

 

Les faits du Superbowl

 

Ce qu’on a vu

 

Pittsburgh a remporté le plus de titres avec 6, et est la seule équipe à avoir réussi 2 back-to-back, c’est-à-dire remporter deux titres de suite.

En plus des Steelers de Noll (2 fois), les Packers de Lombardi, les Dolphins de Shula, les 49ers de Walsh, les Cowboys de Johnson, les Broncos de Shanahan et les Patriots de Belichick sont les seules équipes à avoir gagné deux titres consécutifs. Ce n’est plus arrivé depuis 2004.

Dallas Cowboys/Pittsburgh Steelers est l’affiche la plus jouée dans les Superbowls : 3 fois. Les Steelers mènent 2-1 (photo).

Le Superbowl de l’année dernière a chamboulé des choses : en battant San Francisco, les Ravens sont devenus l’équipe avec le plus de titres à être restée invaincue en finale (2-0). Les 49ers ont connu leur première défaite après 4 victoires.

Minnesota a perdu ses 4 Superbowls sans jamais marquer dans la première mi-temps, alors que Buffalo a perdu ses 4 Superbowls successivement, de 1990 à 1993. Ce sont les deux franchises à avoir perdu le plus de finales sans jamais en gagner une seule.

Les Jets sont la plus ancienne équipe à ne pas être retournée au Superbowl (depuis 1969). Les Chiefs suivent juste derrière en 1970.

Curieusement, le plus grand et le plus petit écart au Superbowl ont eu lieu deux années de suite : les 49ers ont battu les Broncos 55-10 au Superbowl XXIV, et les Giants ont battu les Bills 20-19 au Superbowl XXV.

En 1970, la Wild Card est inventée pour permettre à un non-champion de division de participer aux playoffs. En 1975, Dallas est la première équipe de Wild Card à atteindre le Superbowl, mais elle chute contre Pittsburgh. C’est Oakland en 1980 qui est la première équipe à remporter le titre en étant Wild Card. Denver (1997), Baltimore (2000), Pittsburgh (2005), les Giants (2007) et Green Bay (2010) suivront.

De plus, en 1990 la seconde Wild Card ou seed #6 est ajoutée : Pittsburgh et Green Bay sont les seules équipes à avoir gagné le Superbowl en étant seed #6, et donc en ayant gagné trois matchs à l’extérieur en playoffs.

Actuellement, la NFC mène 25-22 sur l’AFC, grâce notamment à cette série incroyable de 13 victoires consécutives entre 1985 et 1997. La victoire de Baltimore l’année dernière a cassé une mini-série de 3 victoires consécutives de la NFC (New Orleans, Green Bay, les Giants).

New Orleans et Miami sont les villes ayant organisé le plus souvent le Superbowl avec 10. Actuellement les villes hôtes sont connues jusqu’en 2017 : 2015 Phoenix, 2016 « San Francisco », 2017 Houston.

Chuck Noll (Pittsburgh) a le plus de titres en tant qu’entraîneur avec 4 (photo).

Charles Haley (Dallas, San Francisco) a le plus de titres en tant que joueur avec 5.

Dan Reeves (joueur et assistant coach à Dallas, coach à Denver et Atlanta) a le plus de participations avec 9.

Joe Montana a le plus de titres de MVP du Superbowl avec 3.

Chuck Howley (Linebacker de Dallas) est le seul joueur d’une équipe vaincue à avoir remporté le titre de MVP du Superbowl (Superbowl V).

Desmond Howard (Green Bay) est le seul joueur d’équipes spéciales à avoir remporté le titre de MVP du Superbowl (Superbowl XXXI).

Harvey Martin et Randy White (Defensive Linemen de Dallas) sont les seuls joueurs à avoir été co-MVP du Superbowl (Superbowl XII).

Tom Flores (Kansas City – Oakland), Mike Ditka (Dallas – Chicago) et Tony Dungy (Pittsburgh – Indianapolis) sont les seuls à avoir gagné un titre en tant que joueur et en tant que coach (première équipe citée comme joueur, deuxième citée comme coach).

 

Ce qu’on n’a jamais vu

 

Detroit, Jacksonville, Houston et Cleveland participer. Pour information, les Lions existent depuis 1929. Ils ont cependant remporté des titres pré-Superbowl; le dernier date de 1957.

Cleveland avoir quoi que ce soit à voir avec un Superbowl. La ville n’a jamais organisé ou participé à la finale. Et vu les températures en Janvier dans l’Ohio, à moins de construire un dôme, ils ne sont pas prêts de l’organiser.

Une équipe réussir le triplé, trois titres consécutifs. D’ailleurs, aucune équipe n’a même été en position de le gagner trois fois : la seule équipe à avoir atteint plus de 2 fois de suite la grande finale est Buffalo en 1990-1993 et ils ont perdu 4 Superbowls de suite. Les plus proches de cet exploit ont été les Packers de Lombardi qui ont remporté le titre NFL 1965 avant les deux premiers Superbowls.

Une équipe jouer le Superbowl à domicile. On l’a approché quand Los Angeles a joué la finale à Pasadena (Superbowl XIV) et San Francisco à Palo Alto (Superbowl XIX), mais aucune équipe n’a véritablement joué la finale dans sa ville et son stade.

Deux Wild Cards s’affronter. Il y a toujours eu au moins un champion de division au Superbowl.

Un blanchissage. Toutes les équipes arrivées en finale ont marqué au moins un point.

Zero touchdowns. Au moins une des équipes en finale est allée dans la zone d’enbut adverse.

Une prolongation. Plusieurs Superbowls l’ont évitée à la dernière seconde grâce à des Field Goals victorieux : Superbowl V (Colts), Superbowls XXXVI & XXXVII (Patriots). Superbowl XXXIV a même vu un « plaquage victorieux » des Rams pour empêcher le touchdown de l’égalisation. Sinon, Superbowl XXIII (49ers), Superbowl XLII (Giants) et Superbowl XLIII (Steelers) ont vu des touchdowns victorieux dans les dernières secondes.

Une action offensive de 90+ yards. On a eu des retours de kicks, des retours d’interceptions mais pas de passe ou de course de 90+ yards.

Un retour de punt pour un touchdown. On a eu 9 retours de kickoffs pour un touchdown (Desmond Howard au Superbowl XXXI sur la photo), mais aucun retour de punt.

Un comeback de plus de 10 points pour la victoire. Washington contre Denver et New Orleans contre Indianapolis sont revenus d’un déficit de 10-0, mais il n’y a jamais eu d’équipes à -11 ou plus qui a remporté le titre.

Un coach mener deux équipes différentes à la victoire. Que ce soit Don Shula (Baltimore L-Miami W), Dick Vermeil (Philly L-St.Louis W), Dan Reeves (Denver W-Atlanta L), Bill Parcells (Giants W-New England L) ou Mike Holmgren (Green Bay W-Seattle L), ils sont arrivés avec 2 équipes différentes en finale, mais ils n’ont gagné qu’avec une seule.

De la neige sur le terrain. On a eu du crachin et de la pluie dans des stades non-couverts, mais jamais de neige. Il faut dire qu’en organisant la finale sous un dôme ou dans les états du Sud, la NFL n’a jamais pris de risques; c’est pour ça que le Superbowl de cette année est crucial pour la future organisation dans des villes plus au Nord : s’il neige comme à Philadelphie contre Detroit ou à Baltimore contre Minnesota, c’est mal parti.

 

Quelques anecdotes/controverses

 

Ce match est le plus attendu de l’année, déchaînant les passions, ce qui veut forcément dire que tout ce qui s’y passe est scruté à la loupe. Et quelques fois, il ne vaudrait mieux pas. Voici quelques anecdotes sur les Superbowls précédents.

 

Max McGee, Wide Drinker (SB I)

 

Les années 60s, c’était une autre époque, une époque de liberté, sans Internet, sans Twitter, sans NFL Network et où les joueurs de foot US étaient des hommes, des vrais.

Max McGee, le receveur des Green Bay Packers, a la réputation d’être un fêtard (au moins autant que son coéquipier Paul Hornung) et surtout d’être un solide buveur capable de tenir l’alcool comme pas deux. Vu qu’il est remplaçant dans l’équipe, il pense qu’il n’a aucune chance de jouer; il en profite la veille du tout premier Superbowl contre les Oakland Raiders pour sortir écumer les bars pendant toute la nuit.

Sauf que, pas de chance, lors du match le lendemain, Boyd Dowler, le receveur titulaire, se blesse. Vince Lombardi décide alors d’envoyer McGee au feu; vous imaginez que le joueur titube, n’arrive pas à aligner trois pas de suite et se trompe de route ? Il réussit 7 réceptions pour 135 yards et 2 touchdowns alors que Green Bay bat facilement Oakland 35-10.

Maintenant imaginez qu’il arrive la même chose à notre époque.

 

Thomas Henderson, Professeur d’Anglais (SB XIII)

 

Quelques fois ce n’est vraiment pas une bonne idée de dire les choses, même si elles sont vraies.

Personne ne niera que Terry Bradshaw, l’ancien Quarterback des Pittsburgh Steelers, n’est pas quelqu’un d’extrêmement intelligent, mais en même temps ce n’est pas ce qu’on lui demandait sur le terrain.

Cependant, c’est ce qu’a cru devoir réaffirmer Thomas Henderson, un Linebacker des Dallas Cowboys, juste avant le Superbowl XIII qui a mis aux prises les deux équipes. Il a déclaré dans une interview :

Bradshaw ne serait pas capable d’épeler le mot CAT si vous lui mettiez le C et le T.

Comme je l’ai dit, ce n’est pas ce qu’on demandait à Bradshaw. Henderson l’a compris quelques jours plus tard quand le Quarterback a lancé 318 yards et 4 touchdowns en route pour une victoire 35-31 des Steelers, tout en devenant MVP du match.

 

Le poète Jim McMahon (SB XX)

 

S’il devait y avoir un bad boy Quarterback en phase avec la bonne grosse défense méchante des Chicago Bears de 1985, alors Jim McMahon était celui-là. Arrogant, flashy avec son bandeau et ses lunettes de soleil, il incarnait bien l’équipe de Chicago. Il a encore une fois justifié cette réputation lors d’un entraînement avant le Superbowl XX contre les New England Patriots.

JimMcMahonAlors qu’il voit un hélicoptère de presse survoler le terrain, il décide que les reporters sont là pour vérifier qu’il a récupéré de sa blessure au grand glutéal, qu’on appelle également, je vous le donne en mille… le grand fessier.

Devinez donc comment le poète McMahon leur prouve que son grand fessier va bien. Et une belle photo une !

Les Bears vont écrabouiller les Patriots 46-10.

 

Stanley Wilson dans « Un Rail Trop Loin » (SB XXIII)

 

Si les années 60s étaient les années de liberté, alors les années 80s/90s, c’est la fête à la poudre blanche… et pas celle sur laquelle on skie, si vous voyez ce que je veux dire.

Stanley Wilson est un bon fullback pour les Cincinnati Bengals, mais il a un gros problème avec la cocaïne; il a déjà été sanctionné deux fois par la NFL pour ça, ratant les saisons 1985 et 1987. Devinez donc ce qu’il trouve à faire la veille du Superbowl XXIII où ses Bengals affrontent de nouveau les San Francisco 49ers, 7 ans après le premier duel.

Sous prétexte d’aller chercher des vêtements dans sa chambre d’hôtel, il se shoote; pire, il fait carrément une overdose (mais il en réchappe). Quand la ligue apprend ça elle bannit le joueur à vie (c’est la règle à la 3e infraction) et les Bengals se retrouvent à jouer la finale sans un de leurs coureurs.

Les 49ers l’emporteront 20-16 grâce à une passe de Joe Montana pour John Taylor dans les dernières secondes.

 

Pourquoi Ralph Wilson hait Harry Connick Jr (SB XXVI)

 

Nos petites habitudes peuvent nous causer de grands torts. Surtout quand les autres ne les connaissent pas.

Thurman Thomas, le grand coureur des Buffalo Bills, est une des raisons pour lesquelles, en cette saison 1991-1992, l’équipe retourne au Superbowl pour la seconde saison de suite. Les Bills affrontent les Washington Redskins et espèrent bien effacer la désillusion du Superbowl précédent perdu 20-19 sur un Field Goal manqué.

Thomas a un rituel bien particulier avant chaque match : il pose son casque sur la ligne des 34 yards. Le problème, c’est que quand l’équipe du chanteur Harry Connick Jr arrive pour préparer le chant de l’hymne que doit réaliser l’artiste, le casque se trouve dans le passage, et il est déplacé.

Thomas va rater les premières actions du Superbowl XXVI à cause de cela, et reviendra plus tard mais sans avoir son influence habituelle, courant pour 13 yards seulement.

Les Redskins l’emporteront 37-24. Les Bills perdront également les 2 prochains Superbowls.

 

Brett Favre reste Brett Favre (SB XXXI)

 

Une des grosses histoires de l’offsaison 1996 est la révélation par Brett Favre, le fantasque Quarterback des Green Bay Packers et MVP de la saison précédente, qu’il est accro à l’alcool et aux anti-douleurs. Il fait une cure de désintoxication afin de pouvoir revenir en NFL pour la saison 1996-1997.

C’est donc une renaissance de le voir amener enfin les Packers au Superbowl contre les New England Patriots, suite à une saison où il remporte de nouveau le titre de MVP.

C’est dejà beaucoup moins reluisant quand il est retrouvé en train de faire une fête arrosée sur Bourbon Street (le Superbowl se déroule à New Orleans). C’est encore moins reluisant quand, juste avant le match, il est vu ayant des hauts-le-coeur à répétition.

Ca ne l’empêchera pas d’envoyer une passe de touchown de 54 yards à Andre Rison pour sa première passe du match. Les Packers l’emporteront 35-21 sur les Patriots.

 

Suivez l’aveugle (SB XXXII)

 

Terrell Davis, surnommé T.D., est un superbe coureur. Il porte en partie la franchise des Denver Broncos en 1997 pour l’amener au Superbowl avec son légendaire Quarterback John Elway. Au Superbowl XXXII, les Broncos affrontent les champions en titre, les Green Bay Packers.

Sauf que Davis a un défaut : il a des migraines depuis qu’il est petit. Et bien entendu, le pire moment où ça peut lui arriver, c’est pendant le match. Davis commence à souffrir au 2e quart-temps, et il va voir son coach Mike Shanahan pour lui dire qu’il ne voit plus rien; c’est un symptôme courant chez lui quand il a une migraine.

Shanahan fait la seule chose concevable : il l’envoie sur le terrain car il a besoin de T.D. pour faire croire à une course, et ça marche puisque Elway marque lui-même au sol. Davis passera le reste du quart-temps à soigner sa migraine, et il reviendra en 2e MT pour marquer au total 3 touchdowns au sol, record du Superbowl.

Les Broncos l’emporteront 31-24.

 

Eugene Robinson, Mr (Im)Perfect (SB XXXIII)

 

C’est le plus beau cas de « faites ce que je dis, pas ce que je fais ».

La nuit avant le Superbowl XXXIII qui met aux prises ses Atlanta Falcons et les Denver Broncos, le Safety Eugene Robinson est arrêté pour avoir sollicité les services d’une prostituée… qui s’est avérée être une fonctionnaire de police sous couverture.

Ce qui rend tout ça savoureux ? Quelques heures auparavant, Robinson a reçu le « Bart Starr Award » de la part de l’association très catholique Athletes In Action… une récompense félicitant un joueur faisant preuve d’une très grande morale.

Il va sans dire que Robinson a accepté de rendre le prix. Et il n’a pas eu sa petite gâterie, perdant 40$. Et les Falcons ont perdu 34-19. Sans compter que Robinson jouait aux Packers l’année d’avant, ce qui veut dire qu’il a perdu deux fois de suite contre la même équipe en finale. Bref, 0-3 en deux jours et 0-2 en deux ans, dur, dur.

 

Ray Lewis au tribunal (SB XXXIV)

 

C’est la controverse la plus grave et la seule qui n’a rien à voir avec le match en lui-même : lors d’une fête pour le Superbowl XXXIV entre les Saint-Louis Rams et les Tennessee Titans, Ray Lewis, le Linebacker des Baltimore Ravens, est arrêté suite à une sombre histoire de meurtre par arme blanche à l’extérieur d’une boîte de nuit.

Les charges sont finalement abandonnées quand Lewis accepte de coopérer avec la police et de témoigner contre ses « associés », tout en acceptant d’être condamné pour obstruction de la justice.

Vous imaginez le raffut quand, l’année suivante, il arrive au Superbowl XXXV avec les Ravens, qu’il le gagne et qu’en plus il est nommé MVP. Sans compter tout le foin l’année dernière sur la victoire au Superbowl pour son dernier match. Ca restera toujours la tâche d’ombre sur le résumé du futur Hall Of Famer.

 

L’excursion de Barret Robbins (SB XXXVII)

 

On continue avec un sujet un peu plus léger, du moins seulement en apparence. Barret Robbins est le Centre des Oakland Raiders en cette saison 2001-2002, et il se retrouve avec son équipe au Superbowl XXXVII contre les Tampa Bay Buccaneers.

Robbins a été diagnostiqué comme dépressif pendant ses années universitaires, et il oublie de prendre ses médicaments la semaine précédent le Superbowl. Il disparaît alors mystérieusement la veille du match, pour revenir le soir, totalement incohérent. Il n’est pas en état de jouer et le coach Bill Callahan le remplace par Adam Treu pour la finale.

Les Buccs l’emporteront facilement 48-21.

Robbins est alors admis dans une clinique où il est diagnostiqué comme maniaco-dépressif, ce qui est peu plus grave que la simple dépression. Il avouera plus tard que la veille du SB, il pensait avoir déjà gagné le match et qu’il est allé fêter ça à Tijuana au Mexique (la finale avait lieu à San Diego, ville toute proche de la frontière).

 

Nipplegate !!! (SB XXXVIII)

 

Bon allez, ce coup-là revenons à des choses plus beaucoup plus joyeuses, avec l’incident qui a forcé tous les directs américains à avoir au moins 5/10 secondes de décalage à la télévision : NIPPLEGATE !

Ca n’a pas suffi que le Superbowl XXXVIII entre les New England Patriots et les Carolina Panthers soit un des plus fous que l’on ait jamais vus, mais il est également rentré dans la postérité pour son show de la mi-temps controversé.

Lors du concert, Justin Timberlake termine sa chanson en mimant la dernière phrase qui parle de dénuder une fille. Il joint le geste à la parole, et bien plus qu’il ne le pense, puisqu’il finit par arracher un bout du costume de sa partenaire Janet Jackson, dévoilant ainsi devant l’Amérique puritaine le sein de la chanteuse pendant une fraction de seconde.

Évidemment, là où nous Français polissons nous rigolons en nous demandant si on a bien vu ce qu’on a vu, c’est le haro intégral aux States. Ce téton a provoqué énormément de ramifications un peu partout dans les média parce que mon dieu un sein ??? Mais où va le monde.

C’est assez ironique quand des shows comme CSI (Les Experts), Criminal Minds (Esprits criminels) ou les Law & Order (les New York XXX) passent en prime-time.

 

Attention, ce Tank est armé (SB XLI)

 

Thomas « Tank » Johnson a toujours eu un problème avec la justice et les armes à feu, mais c’est en décembre 2006 que tout s’accélère : on retrouve 6 armes chez lui dont 2 fusils d’assaut, et certaines sont chargées. Il viole une probation précédente (l’Illinois ne rigole pas avec les armes à feu) et il est assigné à résidence.

Quand les Chicago Bears atteignent le Superbowl XLI contre les Indianapolis Colts, il va voir le juge afin d’avoir une dérogation pour jouer le match. Le juge la lui accorde parce que finalement du moment qu’il n’emmène pas son fusil d’assaut pour dégommer Peyton Manning, tout va bien !

Les Bears seront quand même battus 29-17.

 

Tu ne tricheras point (SB XLII)

 

Comment parler de Superbowl sans parler de Spygate ?

Pendant l’année 2007, Bill Belichick et les New England Patriots sont sous le feu des projecteurs quand un ancien assistant, Eric Mangini, alors HC des New York Jets, accuse les Patriots de filmer les signaux des entraîneurs des Jets, pratique totalement interdite. La plainte de Mangini arrive jusqu’à la tête de la ligue et prend une proportion gigantesque. Belichick se prend une grosse amende, les Pats perdent leur premier tour de la draft suivante et au final on pense que c’est derrière nous.

Notre lien avec le Superbowl XLII entre les Patriots et les New York Giants, est que la veille de cette finale, Matt Walsh, un ancien assistant vidéo, déclare que les Patriots ont également fait ça contre les Saint-Louis Rams avant le Superbowl XXXVI, le premier gagné par les Pats dans les années 2000s et considéré comme un des plus gros upsets dans l’histoire des Superbowls.

Walsh se rétracte par la suite, le manque de preuve tend à blanchir les Patriots pour ce Superbowl-là, mais le mal est déjà fait, instillant le doute dans les esprits.

Les Patriots perdront le Superbowl 17-14 et rateront la saison parfaite à un match près.

 

Une autre rencontre avec des balles (SB XLIII)

 

Allez, revenons à un peu de légèreté. Et d’ailleurs, comme pour Nipplegate, il est question de parties de corps dénudées.

Le Superbowl XLIII entre les Arizona Cardinals et les Pittsburgh Steelers est une des finales les plus serrées de ces dernières années, et spécialement pour les résidents de Tucson dans l’Arizona qui regardent le match par Comcast, un fournisseur de télé/internet américain.

Alors que Larry Fitzgerald marque un touchdown de 64 yards qui donne l’avantage 23-20 aux Cardinals avec un peu plus de 2 minutes à jouer dans le match, la retransmission est brutalement coupée pour laisser place à… un film pornographique.

Le passage dure 30 secondes avant que Comcast ne rétablisse la retransmission du match.

Vous avez vu ce qu’a entraîné comme réponse un simple bout de sein, alors imaginez un film pornographique. Fort heureusement ce n’est arrivé que pour une ville et chez un seul fournisseur. Le continuum espace-temps n’aurait sûrement pas survécu si c’était arrivé sur une chaîne nationale.

 

Les Illuminati s’invitent au Harbowl (SB XLVII)

 

Ou tout du moins c’est ce que certains ont immédiatement pensé.

Superbowl XLVII est une réunion peu commune puisque la finale oppose deux coachs qui sont frères : les Baltimore Ravens de John Harbaugh et les San Francisco 49ers de Jim Harbaugh. Tout le monde est là pour ce « Harbowl » : Papa Harbaugh, fier, Maman Harbaugh, encore plus fière, mais surtout Tonton Harbaugh, vous savez, le tonton un peu foldingue que personne n’aime vraiment mais qui est toujours invité.

Bref, le match tourne rapidement à l’avantage du grand frère John : Baltimore mène confortablement 28-6 au début du 3e quart-temps. C’est alors que Tonton Harbaugh, fin beurré (ou contrôlé par les Illuminati, à vous de voir), décide d’aller se soulager sur un transformateur du Mercedes-Benz Superdome, créant un blackout dans une moitié du dôme.

http://i.telegraph.co.uk/multimedia/archive/02470/superbowl-blackout_2470837b.jpgC’est l’incrédulité totale parmi tous les témoins de la scène (c’est-à-dire à peu près un milliard, des joueurs aux télespectateurs). On pense que le souci devrait être réglé rapidement (pensez, on parle d’un dôme sponsorisé par MERCEDES-BENZ, les Allemands c’est de la qualité !), mais la panne dure 22 minutes, résultant en une coupure de jeu totale de 34 minutes. Ce qui créé la controverse, c’est que les 49ers utilisent ce temps pour reprendre leurs esprits; ils reviennent comme des boulets de canon pour finalement échouer à un cheveu de la victoire, 34-31.

Depuis il paraît que Tonton Harbaugh est retenu par la CIA.

PS : ceci est un communiqué de la CIA – il n’y a pas d’Illuminati ni de Tonton Harbaugh, c’est juste un relais qui a sauté. OUAIS BIEN SÛR.