Boom Or Bust : Les premiers tours de la draft 2013 (2/4)

Nous continuons avec les tribulations des 32 1er tour de draft pour savoir comment ils se sont comportés, et s’ils ont été les meilleurs rookies de leur équipe. Aujourd’hui nous regardons les picks #9 à #16.

PS : La plupart des stats viennent de NFL.com, avec quelques stats de ProFootballFocus pour complémenter. Il est possible qu’il y ait quelques petites différences de chiffres.

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9. NEW YORK JETS : Dee Milliner, CB, Alabama
Snaps : 66.1% (747/1130)
Vs. Pass : 51.5%, 7 TDs, 3 INTs, 11 passes défendues
Défense : 45 plaquages, 11 assists

Les Jets avaient décidé de compenser la perte de Revis par le choix de Dee Milliner, le CB d’Alabama.

Ouch. La première année de Milliner a été extrêmement compliquée, menant même à quelques mises sur le banc en plein match. Pendant la majorité de la saison sa technique a été limite, il n’arrivait jamais à établir un contact rapide avec le receveur, ratait des plaquages et ne tournait pratiquement jamais la tête pour localiser la balle. Il a également eu des difficultés à adapter son jeu en fonction de la situation sur le terrain, sans oublier le fait que les coordinateurs offensifs adorent viser les rookies CBs.

Néanmoins, on a vu quelques améliorations à la fin de la saison où il a bien mieux joué en arrivant à estomper les problèmes précités. Bien entendu, on n’est pas encore à le déclarer « super CB qui tue », mais Cornerback n’est pas forcément un poste facile à attraper du premier coup (tout le monde n’est pas Darrelle Revis), et on a vu des choses intéressantes en fin de saison. A confirmer de manière plus probante l’année prochaine.

Et pour ce qui est du meilleur rookie Jets qui a crevé l’écran cette année, pas besoin de vous en parler de suite puisqu’il arrive un peu plus tard.

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10. TENNESSEE : Chance Warmack, OG, Alabama
Snaps : 100% (1088/1088)
Pression : 7 sacks, 4 hits, 26 hurries

Afin d’essayer de relancer la carrière de Chris Johnson, les Titans avaient jeté leur dévolu sur le massif Guard Chance Warmack.

Warmack a un gros avantage : il apprend avec deux Hall Of Famers de l’OL, son Head Coach Mike Munchak et le coach de la ligne offensive Bruce Matthews. Il en a un autre : d’avoir Michael Roos en Left Tackle à côté de lui, et Andy Levitre au poste de Right Guard. Il est entouré de tout ce qu’il faut pour progresser et rendre son jeu plus constant. En effet il a connu une saison faite de hauts et de bas, avec de bonnes performances et de moins bonnes. C’est lui qui a lâché le plus de sacks dans l’équipe, et il a également coûté un safety sur un holding dans la endzone. Avec sa réputation à Alabama on s’attendait à ce qu’il enfonce tout en run block, et s’il n’a pas été mauvais il n’a pas été dominateur non plus. En résumé, Warmack est en plein apprentissage et possède autour de lui toutes les armes pour s’améliorer l’année prochaine dans les deux compartiments.

C’est toujours un peu compliqué de dire qu’un joueur a été meilleur quand il n’a joué qu’un tiers des snaps d’un autre (Warmack a joué tous les snaps de son équipe), mais le partage en vrille de Kenny Britt a profité au receveur de 2e tour Justin Hunter.

Le rookie a montré un talent pour le big play avec 18 réceptions pour 354 yards et 4 TDs. Par contre il n’a pas forcément fait de son mieux pour rassurer les critiques sur ses mains avec 5 drops sur 23 passes rattrapables (ça va, il n’est pas encore au niveau de Britt qui en a réussi 7 sur 18).

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11. SAN DIEGO : D.J. Fluker, OT, Alabama
Snaps : 94.3% (1075/1140)
Pression : 6 sacks, 8 hits, 33 hurries

Les Chargers ayant également des problèmes d’OL, il était logique qu’ils draftent D.J. Fluker pour aider à la protection de Rivers.

Je parlais de parcours inconstant avec Warmack, Fluker est à ranger dans la même catégorie. Il faut dire qu’il n’a pas été gâté car, pour rester dans les traditions, l’OL des Chargers a connu son lot de blessures annuelles. Du coup il y a eu du changement, notamment pour le rookie qui a du alterner entre Right Tackle et Left Tackle; il n’a pas eu de chance car quand il est allé à gauche il s’est pris des monstres comme Michael Johnson, et il a fait ses meilleures perfs à droite. Ceci dit, si on prend cela en considération, on ne peut pas dire que Fluker ait fait une mauvaise saison que ce soit à droite ou à gauche : certes il a lâché le plus de sacks de son équipe, mais il est loin d’être le pire OL des Bolts cette année. Si l’excellent King Dunlap peut jouer une saison sans se blesser, Fluker va pouvoir se stabiliser à droite, progresser et les Chargers avoir une bonne paire de Tackles.

Ce qui est une bonne nouvelle pour Philip Rivers qui pourra ainsi s’amuser à balancer des obus en direction de son nouveau joujou préféré : le receveur de 3e tour Keenan Allen.

Il parait qu’Allen a failli tout plaquer après la Week 1. Je crois qu’il a bien fait de persévérer : 71 réceptions, 1046 yards, 8 TDs; tout d’un coup Danario Alexander voire Malcom Floyd n’ont plus l’air si indispensables (enfin, Alexander au moins, surtout avec ses blessures). Allen semble déjà être un vétéran dans sa qualité de route, sa manière de se positionner par rapport à la balle, et de plus il ne droppe pas énormément (5 drops sur 76 passes rattrapables). C’est pour cela que les Chargers le déplacent partout sur le front de l’attaque et l’utilisent principalement sur des tracés courts/intermédiaires pour lui donner la balle rapidement et le laisser faire son show. Il est une des raisons principales du retour de Rivers en grande forme, car le QB a un des meilleurs rating de la ligue vers son rookie (118.1). Si on veut pinailler, il doit faire attention à ses deux fumbles perdus cette année.

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12. OAKLAND : D.J. Hayden, CB, Houston
Snaps : 31.9% (353/1105)
Vs. Pass : 65.0%, 3 TDs, 1 INTs , 0 passe défendue
Défense : 23 plaquages, 3 assists, 1 fumble forcé

La rumeur avait enflé sur le fait que les Raiders aimaient beaucoup DJ Hayden, et en réalisant leur trade down ils avaient gagné un pick au 2e tour tout en récupérant tout de même le joueur qu’ils voulaient.

Hayden a été précédé à la draft par son histoire d’accident très grave et le fait qu’il ait échappé à la mort de justesse. Cependant les Raiders ont quand même pris le risque de le choisir en 1er tour, malgré le fait qu’il allait rater une bonne partie de l’offseason des rookies. C’est déjà assez compliqué pour un jeune CB d’arriver dans la ligue et d’être de suite mis dans le bain, mais encore plus quand on a eu une préparation tronquée. Il n’est donc pas étonnant de voir qu’il a souffert cette saison, notamment contre Denver et Philadelphie… cependant, il a également eu de bons matchs avant de subir cette blessure à l’aine qui l’a mis sur IR. Mais les stats montrent bien qu’il a du mal à s’adapter, et il faudra attendre de voir ce qu’il vaut avec une vraie offseason.

Les Raiders ont eu beaucoup de contributions de leurs rookies, et celui qui s’en est le mieux tiré est le LB Sio Moore.

Il a joué à peu près la moitié des snaps en défense, même si son nombre de snaps a grandement varié pendant la saison car l’équipe n’avait pas encore toute confiance en lui. Il a su être intéressant contre la course et même dans le pass-rush (son 1.5 sack contre Pittsburgh lui a valu un titre de Rookie of the Week). Il manque de constance, et il faut qu’il améliore sa qualité de plaquage contre la course, mais il a montré certaines qualités qui peuvent faire croître ses snaps l’année prochaine chez les Silver&Black.

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13. NEW YORK JETS : Sheldon Richardson, DT, Missouri
Snaps : 80.1% (906/1130)
Vs. Pass : 1 passe déviée
Défense : 42 plaquages, 35 assists, 3.5 sacks, 1 fumble forcé

Un big guy dans la DL des Jets avec le DT Sheldon Richardson.

Defensive Rookie Of The Year, au suivant. Comment ça faut que j’en parle quand même ? Il bouffe des coureurs au petit-déjeuner, et au déjeuner, et au dîner et en collation de minuit. Il a un peu plus de plaquages et de stops que Muhammad Wilkerson avec pratiquement 150 snaps de moins ! Les Jets s’amusent à le faire jouer en attaque ! Et le pire, c’est qu’il peut encore s’améliorer : certes le boulot d’un 3-4 DE est surtout de monopoliser les OLs pour que les OLBs finissent le travail, mais il lui manque encore cette composante de pass-rusher destructeur que peuvent avoir les Wilkerson, J.J. Watt, Calais Campbell ou Cameron Jordan. Il doit également faire attention aux pénalités (5), surtout celles sur les QBs.

Mais sinon les Jets ont un monstre de plus dans leur DL, après Wilkerson, Damon Harrison et Kenrick Ellis.

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14. CAROLINA : Star Lotulelei, DT, Utah
Snaps : 59.8% (620/1036)
Défense : 32 plaquages, 11 assists, 3 sacks

On pensait que la chute de Sharrif Floyd s’arrêterait là, mais les Cats avaient décidé de choisir Star Lotulelei pour boucher leur énorme trou au centre de la DL.

Tant qu’on est dans les Defensive Linemen machines à broyer, pourquoi ne pas parler de Star Lotulelei ? Les Cats viennent de trouver leurs bouche-trous au centre de la DL : Lotulelei et Kawann Short. Comme Richardson d’ailleurs, « Death Star » a fait la majorité de son dégât contre la course et en occupant des OLs pour ses partenaires; il lui reste encore à améliorer son pass-rush personnel (Short est plus équilibré entre les deux). C’est un des tous meilleurs DT de la ligue en ce qui concerne les plaquages sur course qui ont été négatives ou trop courtes pour une conversion (1 « stop » tous les 8 snaps environ, dans le top #3 DT avec, puisqu’on en parlait justement, Ellis et Harrison des Jets). Si vous mettez deux OLs sur lui, Hardy, Johnson, Kuechly ou Davis en profiteront pour sacker ou plaquer à perte. Si vous ne mettez qu’un OL sur lui, soit Lotulelei vous le fait reculer sur 5 yards avant de l’aplatir comme une crêpe, soit il plaque le coureur à une main en traînant l’OL avec lui.

Il ne lui reste plus qu’à répéter ce genre de performances avec plus de snaps à son actif, et les Panthers seront assurés d’avoir monté une des meilleures défenses contre la course pour les années à venir.

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15. NEW ORLEANS : Kenny Vaccaro, S, Texas
Snaps : 81.2% (803/989)
Vs. Pass : 63.6%, 2 TDs, 1 INT, 6 passes défendues
Défense : 62 plaquages, 17 assists, 1 sack, 1 fumble forcé

Les besoins étaient énormes en défense, et les Saints avaient choisi de commencer par l’arrière-garde avec le Safety Kenny Vaccaro.

Il est clair que les Saints avaient besoin de pas mal de modifications pour redresser la barre après l’année dernière. L’une d’entre elles a été l’arrivée de Rob Ryan, qui a gommé pas mal d’erreurs à lui tout seul. Une autre a été la draft de Vaccaro qui a aidé à stabiliser la position au poste de Safety; c’est très dommage qu’il se soit fracturé la cheville pour finir sur IR si près des playoffs. Il a mis un peu de temps à trouver ses marques dans les schémas défensifs (naturellement), mais il a rapidement tourné le coin et a commencé à faire sentir sa présence au cours de la saison. Il a confirmé être un plaqueur très sûr (seulement 3 ratés !) mais il doit encore s’améliorer en couverture. Enfin, le pass-rush n’est pas forcément son fort encore (c’est à travailler, parce que Rob Ryan adore envoyer du blitz de partout).

Néanmoins il est le meilleur rookie Saints de la draft (avec Kenny Stills derrière), et la franchise de Louisiane possède en Vaccaro un bon talent sur lequel s’appuyer dans le futur.

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16. BUFFALO : E.J. Manuel, QB, Florida State
Snaps : 59.8% (706/1180)
Passe : 180/306, 58.8%, 1972 yards, 11 TDs, 9 INTs, 28 sacks
Course : 53 portés, 186 yards, 2 TDs
Fumble : 6 dont 3 perdus

Une première vraie surprise, car si on pouvait imaginer que les Bills cherchent un QB, on pensait plus à Ryan Nassib ou Geno Smith qu’à E.J. Manuel.

Manuel a eu une saison compliquée, surtout avec ses blessures. C’est difficile pour un QB rookie, encore plus un titulaire, de rater des matchs de pré-saison ou de saison régulière car c’est la seule vraie expérience grâce à laquelle il apprend. E.J. a eu de bons matchs cette saison, mais a également connu quelques cauchemars (ironiquement, il a fait un des pires matchs puis un de ses meilleurs lors de la double confrontation contre les Jets). Il n’a pas peur de tenter sa chance sur passe longue, mais sa précision (déjà limite) s’en ressent. Il n’est pas non plus aidé par une ligne offensive suspecte, et c’est encore une chance qu’il soit capable de bouger dans la poche, voire de courir lui-même; il doit juste faire attention à ne pas prendre de gros coups comme celui contre les Browns. Je pense que le plan n’était pas de le faire jouer de suite mais de le mettre derrière Kevin Kolb, car il avait besoin de temps pour apprendre. Etant donné les circonstances, il n’est pas le pire des rookies QB.

Kristian « Kiko » Alonso par contre, était attendu comme titulaire, et il n’a pas déçu.

Le Linebacker du 2e tour a rapidement pris sa place an coeur de la défense des Bills et s’est fait connaître dans la ligue par sa fantastique faculté de couverture dans les airs (4 interceptions), même s’il n’a pas encore le même rayonnement contre la course. Il a le plus grand nombre de plaquages et de « stops » de l’équipe et se classe régulièrement dans le top 10 des LB intérieurs. Si Sheldon Richardson n’était pas là, il pourrait probablement prétendre au Defensive Rookie Of The Year.