Mailbag QPUL : On négocie sur ce qu’on peut

Nouvelle édition de notre mailbag Questions Pour Un LatestHuddle.

Cette semaine on parle de différences entre les receveurs, on s’interroge sur les négociations dans des contrats censés être échelonnés et quel virus décime les genoux en ce moment.

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Sébastien : j’ai cru comprendre qu’en gros il y a 2 types de receveurs, les receveurs proches du QB (slot receveur) pour les passes plutot courtes et les receveurs plus éloignés pour les passes en profondeur. Pourrais tu faire un « top 10 » des slots receveurs et des receveurs éloignés de la ligue ?

Ce que tu décris là est en effet le schéma hyper-classique (slot, passes courtes, éloignés, passes longues), mais aujourd’hui tous les Coordinateurs Offensifs font mumuse avec ce principe et le tordent dans tous les sens : tu peux très bien avoir les receveurs écartés qui font des petits parcours et le slot qui part comme une flèche au milieu. Sans compter les tactiques où le receveur normalement écarté vient se mettre dans le slot pour être un peu plus tranquille.

En général je n’aime pas faire des classements, cependant si tu veux regarder les différentes façons de jouer le slot receiver, je peux te citer des joueurs à suivre : Wes Welker (Patriots), Brandon Stokley (Broncos, photo), Randall Cobb (Packers), Victor Cruz (Giants), Anquan Boldin (49ers), Marques Colston (Saints). A leur façon ils sont tous des slot receivers, et j’aurais volontiers rajouter Jason Avant des Eagles mais avec la blessure de Jeremy Maclin il est possible qu’il doive s’expatrier sur le côté.

Maintenant concernant les receveurs écartés, tu as les valeurs sûres comme Calvin « Megatron » Johnson (Lions), Larry Fitzgerald (Cardinals) ou Brandon Marshall (Bears) et les futurs dominateurs comme A.J. Green (Bengals) et Julio Jones (Falcons). Et si tu veux voir, ébahi, un Wide Receiver blanc, Eric Decker (Broncos) ou Jordy Nelson (Packers) sont là.

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NaHO : En voyant les derniers contrats de first-rounder, on remarque que depuis l’année dernière une mode dans les contrats des rookies apparait : l’année dernière, dans le top 9 overall, seul un rookie (Ryan Tannehill) avait signé un contrat avec des « offsets ». Cette année, six des neufs premiers l’ont fait. A quoi correspond exactement ces éléments rajoutés aux contrats et qui rendent les négociations si longues entre joueurs et équipes ? Et pourquoi n’apparaissent-elles que maintenant ?

C’est simple : le nouveau CBA et son échelonnage des contrats rookies a supprimé le principal os à ronger dans la bataille agent/franchise. Maintenant que la plupart des sousous sont fixés par une formule, ils ont décidé de se friter sur un autre sujet : les clauses « offset ». J’ai déjà parlé de ce sujet dans un précédent mailbag (à la fin de la question de Michael avec exemple à l’appui), mais pour résumer l’offset c’est : « vu que tu te barres avant la fin du contrat, ce que je te dois pour l’année du cut sera en partie (ou totalement) payé par le salaire que t’offre ton nouveau club sur cette année, non mais« .

Vous comprenez donc deux choses :

  1. les franchises veulent de l’offset (j’économise des sous !), les joueurs ne veulent pas d’offset (je veux bouffer max aux deux râteliers !)
  2. à part pour un gros bust, les premiers tours ont très peu de chance de partir avant la fin de leur deal, ce qui rend ces négociations un peu ridicules.

Mais les gens trouvent toujours le moyen de pinailler sur quelque chose, et s’ils ne trouvent rien ils l’inventent. Du coup, ils ont déplacé la guéguerre d’observation : avant le CBA 2011, les franchises/agents attendaient de voir le montant du contrat du pick #11 pour fixer le montant du contrat du pick #10. Maintenant ils regardent s’il y a de l’offset ou pas dans le contrat du #11 pour appuyer l’argumentation d’en mettre (ou pas) dans celui du #10.

Résultat on a toujours quelques holdouts qui ont lieu, même si, soyons honnêtes, juste pour de l’offset, il y a peu de chance qu’ils durent plusieurs semaines comme on a pu le voir par le passé.

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NaHO : Je sais que c’est un sujet qui inquiète de plus en plus : les blessures s’accumulent dès les premiers jours de training camps. A ton avis, quelles en sont les causes possibles ?

Le virus qui a frappé les Chiefs en 2011 s’est répandu partout dans la ligue.

Mon premier réflexe a été de me demander si ce n’était pas un contre-coup de cette politique sécuritaire de Goodell qui réduit les entraînement en pads et qui met un gros mois de vide entre les OTAs et les Training Camp. Outre le fait que cette « Dead Zone » laisse les joueurs face à eux-mêmes et leur stupidité (sans citer de nom mais vous voyez de qui je parle), les joueurs n’ont pas connu de vrais affrontements depuis la fin de la saison dernière finalement. Alors dès les premiers contacts les ACL commencent à partir en sucette à droite et à gauche (sans compter les chevilles, les hanches…). Je rappelle que les contacts sont interdits pendant les OTAs, pas comme les premiers jours de Training Camp (même sans pads).

Maintenant au lieu de crier au loup, j’attends de voir sur la durée. On va voir comment ça évolue cette année (ça va peut-être se calmer au fur et à mesure), mais aussi sur la durée du CBA (nous n’en sommes qu’à la deuxième année).

On pourra tirer des conclusions dans 2/3 ans.

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C’est la fin de ce mailbag.

N’hésitez pas à continuer d’envoyer des questions à l’adresse latestmailbag at yahoo dot com.

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