Fiche Légende : Willie Roaf

#77 – Offensive Tackle

 

 

Présentation

 

GENERALITÉS
Nom complet	William Layton « Willie » Roaf
Date de Naissance	18 Avril 1970
Lieu de Naissance	Pine Bluff, Arkansas
Date de Décès	–
Lieu de Décès	–
CARRIÈRE
Lycée	Pine Bluff, Arkansas
Université	Louisiana Tech
Draft	1er tour de 1993 (#8)
Equipes	New Orleans Saints (1993-2001) Kansas City Chiefs (2002-2005)
Statistiques	13 saisons 189 matchs 4 fumbles recouvrés
HONNEURS
Pro-Bowls	11 (1994-2005)
All-Pro	9 (1994-1997, 2000, 2002-2005)
Performances notables	–
Récompenses	Membre de l’équipe des années 1990 Membre de l’équipe des années 2000
Hall Of Fame	Classe de 2012

 

Biographie

 

C’est un honneur [d’entrer au Hall Of Fame], surtout pour un Offensive Lineman. J’ai rarement été isolé comme individu à part entière devant un tel public sur le terrain, sauf quand l’arbitre me désignait en disant : « Holding, numéro 77 ». Mais ça n’arrivera pas ici, et ce n’est pas arrivé souvent dans ma carrière.

Il est sûr que pendant ses 13 ans d’excellence au poste d’Offensive Tackle, Willie Roaf n’a pas souvent été appelé pour une faute, ni pris en défaut par un adversaire. Et si sa période aux Saints n’a pas été couronnée de succès (avec seulement une saison positive sur les neuf années passées à New Orleans), ce n’est sûrement pas de sa faute.

William Roaf est né à Pine Bluff, dans l’Arkansas, une petite ville qui a déjà vu la naissance de Don Hutson, le receveur Hall Of Famer de Green Bay. Il vient au monde dans une famille très studieuse : son père est dentiste, sa mère deviendra la première femme afro-américaine membre de la Cour Suprême de l’Arkansas, et ses soeurs font de grandes études.

Rapidement le garçon développe des aptitudes sportives remarquables, notamment en basket et en football. Il fait de bonnes choses au lycée de Pine Bluff, néanmoins il n’est pas spécialement recherché par les recruteurs universitaires de football car il est un peu léger pour un Offensive Tackle. Il pense un moment changer de carrière et faire du basket, mais Cliff, son père et ancien joueur de foot à Michigan State, lui assure que comme ils sont bâtis de la même façon, il va prendre du poids et pourra réussir sur le gridiron. Avec son agilité et sa vitesse naturelle, il sera un excellent Tackle.

Roaf finit par recevoir une offre de Louisiana Tech, et il accepte de rejoindre les Bulldogs. Comme son père le lui avait dit, il prend 12 cms et 30 kilos en un peu plus d’un an, le transformant en un vrai bouclier. Il comprend enfin le talent qu’il possède et se fait rapidement remarquer comme un très bon Tackle, devenant même All-American en 1992. Quand il termine son cursus universitaire en 1993, son talent et le style d’attaque proche des équipes NFL de Lousiana Tech le propulsent comme un des prospects les plus courus de la draft.

Il est tellement attendu qu’une équipe va casser la tirelire pour l’obtenir : les Saints de New Orleans envoient un de leur meilleurs défenseurs, Pat Swilling, à Detroit en échange du 8e choix du premier tour. Ils sélectionnent ensuite Roaf qui devient ainsi le premier Offensive Lineman de la draft. Pour sa première année parmi l’élite, il est positionné en tant que Right Tackle et ne rate pas un match. Il est replacé à gauche pour l’année 1994 et c’est là qu’il va devenir un des meilleurs Tackles de la ligue. Alors que l’équipe se dirige vers les bas-fonds de la NFL, Roaf continue d’exceller en étant un roc dans la ligne. Ce n’est pas de sa faute si les Quarterbacks sont mal choisis, si l’excellente défense s’effrite ou si Mike Ditka reprend l’équipe et sacrifie toute une draft pour récupérer Ricky Williams.

Solide, mobile, rapide, Roaf s’acquitte de sa tache consciencieusement pendant 9 années alors que New Orleans ne poste qu’une seule saison positive à 10-6 en 2000 ; il est d’ailleurs voté 7 fois au Pro Bowl. En 2001, Roaf resigne avec les Saints, mais sa saison est stoppée nette par une blessure au genou qui remet en question la suite de sa carrière. New Orleans finit par décider d’échanger Roaf, mais peu d’équipes se présentent à cause de la blessure. Finalement, un ancien de l’organisation, Bill Kuharich, désormais aux Chiefs, arrive à convaincre ses dirigeants de récupérer Roaf qui peut encore donner beaucoup dans la ligue. L’Offensive Tackle part à Kansas City contre un 4e tour conditionnel.

Et Kuharich a raison : Roaf redevient le Left Tackle dominant qu’il était, et cette fois il a des coéquipiers de choix, comme les autres Linemen Will Shields et Brian Waters, le Quarterback Trent Green, les Running Backs Priest Holmes et Larry Johnson ou le Tight End Tony Gonzalez. Grâce à tous ces joueurs les Chiefs ont la meilleure attaque du pays, bien que ça ne se concrétise pas en playoffs par un titre. Roaf est voté All-Pro et Pro Bowler les 4 années de sa présence à Kansas City, avant de raccrocher les crampons en 2005.

Roaf n’a pas reçu énormément de récompenses collectives, mais les honneurs personnels sont suffisants pour comprendre qu’il a juste joué pour la mauvaise équipe au mauvais moment. Il n’a raté le Pro Bowl que deux années, quand il était rookie et quand il a eu sa blessure au genou. Il est voté dans les équipes des années 1990 et 2000, et il est intronisé au Hall Of Fame dans sa deuxième année d’éligibilité en 2012. Il y rejoint Don Hutson comme le second natif de Pine Bluff dans l’Arkansas.

Alors, certes, William Roaf n’est pas devenu un physicien nucléaire ou un chirurgien comme sa mère (décédée en 2009) l’aurait voulu, mais on peut dire qu’il n’a pas mal réussi dans la branche qu’il a choisie.