Fiche Légende : Larry Wilson

#8 – Safety

 

Larry_Wilson

 

Présentation

 

GENERALITÉS
Nom complet Larry Frank Wilson
Date de Naissance 24 Mars 1938
Lieu de Naissance Rigby, Idaho
Date de Décès
Lieu de Décès
CARRIÈRE
Lycée Rigby, Idaho
Université Utah
Draft 7e tour de 1960 (#74)
Equipes
Saint-Louis/Phoenix/Arizona Cardinals :
Joueur (1960-1972)
Directeur du Scouting (1973-1976)
Directeur du Personnel (1977-1987)
Intérim Head Coach (1979)
Vice-Président / General Manager (1988-1993)
Vice-Président (1994-2002)
Statistiques 13 saisons
169 matchs
52 interceptions
800 yards sur retour d’interceptions
5 touchdowns
HONNEURS
Pro-Bowls 8 (1962, 1963, 1965-1970)
All-Pro 8 (1963, 1965-1971)
Performances notables Leader des interceptions de la franchise des Cards
7 matchs consécutifs avec 1+ interception (2e de l’histoire)
Récompenses Membre de l’équipe des années 1960
Membre de l’équipe des années 1970
Membre de l’équipe des 75 ans de la NFL
Numéro #8 retiré chez les Cardinals
Hall Of Fame Classe de 1978

 

Biographie

 

A la date d’écriture de cet article (Juillet 2013), Adrian Wilson est le meilleur Safety sackeur des Arizona Cardinals en carrière avec 25.5. Il est le 3e safety dans l’histoire derrière Rodney Harrison et Brian Dawkins, ce qui est un accomplissement impressionnant. Néanmoins si aujourd’hui le fait de voir un Safety aller plaquer le Quarterback n’a rien d’inhabituel, on le doit à un homonyme et un illustre « coéquipier » d’Adrian qui pourrait détenir tous les records de sacks pour un Defensive Back si on les avait comptés dans les années 1960 et 1970.

Il est courant de lire que Larry Wilson et son coordinateur défensif Chuck Drulis ont « inventé » le Safety Blitz, mais ce n’est pas exact, on l’utilisait déjà à l’époque. Cependant, Wilson est sûrement le premier à maîtriser à la perfection l’art de se projeter dans la poche adverse et de créer la panique pour aller sacker le Quarterback. Tout en conservant les qualités inhérentes au dernier rideau de la défense (mains sûres, physique au plaquage, instinct pour l’interception), Wilson a été le premier Safety sackeur de l’histoire de la NFL.

Et pourtant rien n’était gagné au départ. Après une scolarité dans le lycée de sa ville natale de Rigby (Idaho), Larry Wilson intègre l’université d’Utah où il joue Cornerback et Running Back. Bien qu’il soit un des meilleurs scoreurs des Utes pendant sa période universitaire, il glisse à la draft 1960 notamment par rapport à sa morphologie : 1m83 pour 86 kgs ; pour l’époque, c’est plutôt léger au poste de Running Back.

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Il est finalement choisi par les Cardinals de Saint-Louis au 7e tour, et de suite il est repositionné en défense pour contrebalancer le départ de Dick « Night Train » Lane aux Lions. Il ne convainc pas forcément, jusqu’à ce qu’une blessure au poste de Safety lui permette d’être essayé à cette position. C’est à ce moment qu’il prend son envol.

Wilson devient un plaqueur intransigeant avec les coureurs et les receveurs, et il a l’intelligence du placement pour intercepter les Quarterbacks adverses. Mais avec sa corpulence relativement légère pour un joueur à ce poste, Chuck Drulis se demande s’il ne pourrait pas utiliser Wilson à d’autres fins. Il décide alors de mettre en place le package « Wildcat » dans lequel le #8 a la liberté d’aller tenter un sack.larry_wilson

Wilson fait plus que ça : il devient une vraie menace dans toute la ligue non plus seulement par ses capacités de plaqueur et d’intercepteur, mais aussi de sackeur. Il devient le compromis idéal entre la vision, l’intelligence, l’impact physique et la vitesse. Il réussit sa meilleure saison en 1966 lorsque qu’il intercepte 10 passes (meilleur total de la saison) et surtout qu’il réussit une interception minimum dans 7 matchs consécutifs (record de l’époque, et le record actuel n’est « que » de 8).

Wilson est également connu pour sa résilience : sur ses blitz, il est assuré de prendre des tampons par des Offensive Linemen qui font deux fois sa taille et son poids, mais cela ne lui fait pas peur. Il a eu toutes ses dents arrachées à un moment, ce qui lui donne une mâchoire de grand-père. Mais son fait d’armes le plus impressionnant a lieu le 7 Novembre 1965 : Wilson est plâtré aux DEUX bras mais il refuse de rater le match contre les Steelers. Malgré ce handicap, il réussit une interception du QB des Steelers Bill Nelson qu’il relance presque pour un touchdown.

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Dans son journal des Packers 1967 transformé en best-seller, Instant Replay, l’Offensive Guard de Green Bay Jerry Kramer narre ses impressions sur Wilson à l’occasion d’un match de saison régulière :

Je crois vraiment que leur safety, Larry Wilson, est le joueur le plus abouti de la ligue, et il a motivé toute son équipe à lui seul. Il a blitzé. Il a foncé. Il a harassé notre QB. Il s’est envolé pour plaquer. Son enthousiasme était communicatif.
[…]
Même quand on a mené de 8 points, 31-23, avec quelques secondes restantes à jouer, Larry Wilson n’a pas renoncé. On faisait tourner l’horloge, et Larry, au lieu de rester en position profonde, est venu s’aligner comme un Linebacker et a commencé à sauter par-dessus les gens, à se projeter sur le porteur de balle pour la lui arracher. Deux, trois, quatre fois à la fin du match, il est venu stopper la progression à la ligne de scrimmage. Quelque part je suis fier qu’il soit d’Idaho [NdKuro : comme Kramer].

Wilson ancre la défense des Cardinals pendant 13 ans mais il ne verra pas grand-chose des playoffs car son équipe patauge dans les années 1960/1970. Quand il prend sa retraite en 1972, Wilson a joué 169 matchs sur 179 possibles. Il reste dans l’organisation et prend divers rôles (et même le poste de Head Coach intérimaire en 1979). Il est nommé au Hall Of Fame en 1978 dès sa première année d’éligibilité, et il se retire définitivement du football en 2003.

Larry Wilson est un des meilleurs defensive backs de l’histoire, comblant son manque de physique par d’autres qualités qui en font le prototype des Safeties d’aujourd’hui, qu’ils soient Strong ou Free.