Superbowl XLVII Gameday Series : J-6 ~ L’histoire du Superbowl

Ca y est, nous y sommes presque, la grande finale est au bout de la route (de la semaine). Pour fêter le Superbowl XLVII LatestHuddle se met en quatre pour vous proposer un Gameday Special par jour jusqu’à la veille.

  • Mardi : J-5 ~ Historique des 49ers au Superbowl.
  • Mercredi : J-4 ~ Historique des Ravens au Superbowl (et récemment en playoffs).
  • Jeudi : J-3 ~ Présentation des 49ers 2012.
  • Vendredi : J-2 ~ Présentation des Ravens 2012.
  • Samedi : J-1 ~ Gameday du Superbowl.

Et on commence aujourd’hui (J-6) par un petit historique sur le Superbowl en lui-même.

 

Une petite finale devenue grande

 

L’origine du nom

 

En 1966, les deux ligues concurrentes, la NFL et l’AFL, décident de fusionner à partir de la saison 1970-1971 pour éviter une guerre financière qui s’est créée entre elles. Dans le deal de la fusion, il est prévu qu’à partir de la saison 1966-1967, une finale ait lieu entre le champion de chaque ligue.

Pete Rozelle (photo à gauche), alors commissaire de la NFL, décide de l’appeler « The AFL-NFL  World Championship Game », alors que Lamar Hunt (photo à droite), commissaire de l’AFL, lui trouve un autre nom. En effet, la légende raconte que son fils adore s’amuser avec une Super Ball, ce que nous connaissons sous le terme de « balle rebondissante ». A force de le voir jouer avec, et en faisant un parallèle avec les Bowls de la NCAA, Hunt commence à surnommer la finale le Super Bowl, mais plus pour rire.

Ce qu’il ne sait pas c’est que les journalistes vont reprendre en masse ce surnom et de facto, la finale s’appellera dorénavant le Super Bowl (ou Superbowl). Le premier a eu lieu en 1966, couronnant donc la saison 1965-1966, ce qui fait que nous en sommes actuellement au Superbowl XLVII, 47e du nom.

 

Le trophée Vince Lombardi

 

Dès la création de la finale, Pete Rozelle commande à Tiffany & Co. (un célèbre joailler) la création d’un trophée spécial. Il mesure 56 cms, pèse 3.2 kg et il est uniquement fait en argent sterling (ou argent fin).

Au début les mots « World Professional Football Championship » sont gravés dessus et on l’appelle le « World Championship Trophy ». Cependant après la mort de Vince Lombardi, le grand coach des Packers de Green Bay qui ont remporté les deux premiers Superbowls, Rozelle le renomme en son honneur le trophée Vince Lombardi.

Contrairement aux autres trophées majeurs du sport nord-américain (comme la Stanley Cup en NHL ou la Grey Cup en CFL), un nouveau trophée est fabriqué chaque année et gardé par l’équipe victorieuse.

 

Le Supershow

 

Avec la popularité grandissante du sport, le Superbowl est devenu bien plus qu’un simple match de finale NFL. C’est devenu un véritable show à l’américaine, regardé par des millions de personnes aux Etats-Unis et plus d’un milliard à travers le monde. Parmi les 10 plus grosses audiences télévisées aux States, le Superbowl en a 9.

Pour rajouter au spectacle, les organisateurs de la grande finale ont créé deux moments mémorables : le chant de l’hymne américain, et le show de la mi-temps. Au départ, ce sont des « marching bands » qui s’occupent du show de la mi-temps, mais rapidement des artistes acceptent de venir chanter l’hymne et surtout de faire un mini-concert à la mi-temps.

Ce sont devenus des attractions de la finale au même titre que le sport en lui-même, et c’est un honneur pour les artistes de se produire à la mi-temps.

Voici quelques artistes qui sont venus chanter l’hymne : Diana Ross, Billy Joel, Cher, Mariah Carey, Whitney Houston, les choeurs des armées américaines

Et voici quelques artistes qui sont venus faire le show de la mi-temps : les Blues Brothers, ZZ Top, les Who, Prince, Bruce Springsteen, James Brown, Michael Jackson, Stevie Wonder, Aerosmith, U2, Sting

 

Le Superbowl sur le terrain

 

Sinon il paraît qu’il y a un match qui se joue (si si, on a des preuves). Le Superbowl reste la grande finale du foot US, et c’est sur le terrain que les champions sont couronnés.

 

Record global des équipes au Superbowl

 

Voici la liste des équipes ayant disputé les Superbowls et leur ratio victoires-défaites :

  • Pittsburgh Steelers : 8 apparitions, 6 victoires et 2 défaites
  • Dallas Cowboys : 8 apparitions, 5 victoires et 3 défaites
  • New England Patriots : 7 apparitions, 3 victoires et 4 défaites
  • Denver Broncos : 7 apparitions, 2 victoires et 4 défaites
  • San Francisco 49ers : 6 apparitions, 5 victoires et 0 défaite + (SB XLVII)
  • Green Bay Packers, New York Giants : 5 apparitions, 4 victoires et 1 défaite
  • Washington Redskins, Los Angeles/Oakland Raiders : 5 apparitions, 3 victoires et 2 défaites
  • Miami Dolphins : 5 apparitions, 2 victoires et 3 défaites
  • Baltimore/Indianapolis Colts : 4 apparitions, 2 victoires et 2 défaites
  • Minnesota Vikings, Buffalo Bills : 4 apparitions, 0 victoire et 4 défaites
  • Los Angeles/St.Louis Rams : 3 apparitions, 1 victoire et 2 défaites
  • Kansas City Chiefs, Chicago Bears : 2 apparitions, 1 victoire et 1 défaite
  • Baltimore Ravens : 2 apparitions, 1 victoires et 0 défaites + (SB XLVII)
  • Cincinnati Bengals, Philadelphia Eagles : 2 apparitions, 0 victoire et 2 défaites
  • New York Jets, Tampa Bay Buccaneers, New Orleans Saints : 1 apparition, 1 victoire et 0 défaite
  • San Diego Chargers, Atlanta Falcons, Tennessee Titans, Carolina Panthers, Seattle Seahawks, Arizona Cardinals : 1 apparition, 0 victoire et 1 défaite

 

Les faits du Superbowl

 

Ce qu’on a vu

 

Pittsburgh a remporté le plus de titres avec 6, et est la seule équipe à avoir réussi 2 back-to-back, c’est-à-dire à remporter deux titres de suite.

En plus des Steelers de Noll (2 fois), les Packers de Lombardi, les Dolphins de Shula, les 49ers de Walsh, les Cowboys de Johnson, les Broncos de Shanahan et les Patriots de Belichick sont les seules équipes à avoir gagné deux titres consécutifs.

Dallas Cowboys/Pittsburgh Steelers est l’affiche la plus jouée dans les Superbowls : 3 fois et les Steelers mènent 2-1 (photo).

San Francisco est l’équipe avec le plus de titres à être restée invaincue en finale (5-0 en attendant le SB XLVII)

Minnesota a perdu ses 4 SB sans jamais marquer dans la première mi-temps, alors que Buffalo a perdu ses 4 SB successivement, de 1990 à 1993. Ce sont les deux franchises à avoir perdu le plus de finales sans jamais en gagner une seule.

Les Jets sont la plus ancienne équipe à ne pas être retournée au Superbowl (depuis 1969). Les Chiefs suivent juste derrière en 1970.

Curieusement, le plus grand et le plus petit écart au Superbowl ont eu lieu deux années de suite : les 49ers ont battu les Broncos 55-10 au SB XXIV, et les Giants ont battu les Bills 20-19 au SB XXV.

En 1970, le Wild Card est inventé pour permettre à un non-champion de division de participer aux playoffs. En 1975, Dallas est la première équipe de Wild Card à atteindre le Superbowl, mais elle chute contre Pittsburgh. C’est Oakland en 1980 qui est la première équipe à remporter le titre en étant Wild Card. Denver (1997), Baltimore (2000), Pittsburgh (2005), les Giants (2007) et Green Bay (2010) suivront.

De plus, en 1990 le seed #6 est rajouté : Pittsburgh et Green Bay sont les seules équipes à avoir gagné le Superbowl en étant seed #6, et donc en ayant gagné trois matchs à l’extérieur en playoffs.

Actuellement, la NFC mène 25-21 sur l’AFC, grâce notamment à cette série incroyable de 13 victoires consécutives entre 1985 et 1997. La NFC a gagné les 3 derniers Superbowls.

New Orleans rejoint Miami cette année comme la ville ayant le plus organisé le SB avec 10.

Chuck Noll (Pittsburgh) a le plus de titres en tant qu’entraîneur avec 4 (photo).

Charles Haley (Dallas, SF) a le plus de titres en tant que joueur avec 5.

Dan Reeves (joueur et assistant coach à Dallas, coach à Denver et Atlanta) a le plus de participations avec 9.

Joe Montana a le plus de titres de MVP du Superbowl avec 3.

Chuck Howley (Linebacker de Dallas) est le seul joueur d’une équipe vaincue à avoir remporté le titre de MVP du Superbowl (SB V).

Desmond Howard (Green Bay) est le seul joueur d’équipe spéciale à avoir remporté le titre de MVP du Superbowl (SB XXXI).

Harvey Martin et Randy White (Defensive Linemen de Dallas) sont les seuls joueurs à avoir été co-MVP du Superbowl (SB XII).

Tom Flores (Kansas City – Oakland), Mike Ditka (Dallas – Chicago) et Tony Dungy (Pittsburgh – Indianapolis) sont les seuls à avoir gagné un titre en tant que joueur et en tant que coach.

 

Ce qu’on a jamais vu

 

Detroit, Jacksonville, Houston et Cleveland participer. Pour information, les Lions existent depuis 1929. Ils ont cependant remporté des titres pré-Superbowl; le dernier date de 1957.

Cleveland avoir quoi que ce soit à voir avec un Superbowl. La ville n’a jamais organisé ou participé à la finale. Et vu les températures en Janvier dans l’Ohio, à moins de construire un dôme, ils ne sont pas prêts de l’organiser.

Une équipe réussir le triplé, trois titres consécutifs. D’ailleurs, aucune équipe n’a même été en position de le gagner trois fois : la seule équipe à avoir atteint plus de 2 fois de suite la grande finale est Buffalo en 1990-1993 et ça a donné 4 défaites.

Une équipe jouer le Superbowl à domicile. On l’a approché quand Los Angeles a joué la finale à Pasadena et San Francisco à Palo Alto, mais aucune équipe n’a véritablement joué la finale dans sa ville.

Deux Wild Cards s’affronter. Il y a toujours eu au moins un champion de division au Superbowl.

Un blanchissage. Toutes les équipes arrivées en finale ont marqué au moins 1 point.

Zero TDs. Au moins une des équipes en finale est allée dans la zone d’enbut adverse.

Une prolongation. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé, cf les finales des Pats ou celle entre les Rams et les Titans en 1999.

Une action offensive de 90+ yards. On a eu des retours de kicks, des retours d’interceptions mais pas de passe ou de course de 90+ yards.

Un retour de punt pour un touchdown. On a eu 8 retours de kickoffs pour un TD (Desmond Howard au SB XXXI sur la photo), mais aucun retour de punt.

Un comeback de plus de 10 points pour la victoire. Washington contre Denver et New Orleans contre Indianapolis sont revenus d’un déficit de 10-0, mais il n’y a jamais eu d’équipes à -11 ou plus qui a remporté le titre.

Un coach mener deux équipes différentes à la victoire. Que ce soit Don Shula (Baltimore L-Miami W), Dick Vermeil (Philly L-St.Louis W), Dan Reeves (Denver W-Atlanta L), Bill Parcells (Giants W-New England L) ou Mike Holmgren (Green Bay W-Seattle L), ils sont arrivés avec 2 équipes différentes en finale, mais ils n’ont gagné qu’avec une seule.

 

Quelques anecdotes/controverses

 

Ce match est le plus attendu de l’année, déchaînant les passions, ce qui veut forcément dire que tout ce qui s’y passe est scruté à la loupe. Et quelques fois, il ne vaudrait mieux pas. Voici quelques anecdotes sur les Superbowls précédents.

 

Max McGee, Wide Drinker (SB I)

 

Les années 60s, c’était une autre époque, une époque de liberté, sans Internet, sans Twitter, sans NFL Network et les joueurs de foot US étaient des hommes, des vrais.

Max McGee, le receveur des Packers, a la réputation d’être un fêtard au moins autant que Paul Hornung et surtout d’être un solide buveur capable de tenir l’alcool comme pas deux. Vu qu’il est remplaçant dans l’équipe, il pense qu’il n’a aucune chance de jouer donc il en profite la veille du tout premier Superbowl contre les Raiders. Il sort pour écumer les bars pendant toute la nuit.

Sauf que pas de chance, lors du match le lendemain Boyd Dowler le receveur titulaire se blesse et Vince Lombardi décide d’envoyer McGee au feu. Vous imaginez que le joueur titube, n’arrive pas à aligner trois pas de suite et se goure de route ? Il réussit 7 réceptions pour 135 yards et 2 TD alors que Green Bay bat facilement Oakland 35-10.

Maintenant imaginez qu’il arrive la même chose à notre époque.

 

Thomas Henderson, Professeur d’Anglais (SB XIII)

 

Quelques fois ce n’est vraiment pas une bonne idée de dire les choses, même si elles sont vraies.

Personne ne niera que Terry Bradshaw, l’ancien QB des Steelers, n’est pas quelqu’un d’extrêmement intelligent, mais en même temps ce n’est pas ce qu’on lui demandait sur le terrain.

Cependant, c’est ce qu’a cru devoir réaffirmer Thomas Henderson, un Linebacker des Cowboys, juste avant le Superbowl XIII qui a mis aux prises les deux équipes. Il a déclaré dans une interview :

Bradshaw ne serait pas capable d’épeler le mot CAT si vous lui mettiez le C et le T.

Comme je l’ai dit, ce n’est pas ce qu’on demandait à Bradshaw. Henderson l’a compris quelques jours plus tard quand le QB lance pour 318 yards et 4 TD en route pour une victoire 35-31 des Steelers, tout en devenant MVP du match.

 

Le poète Jim MacMahon (SB XX)

 

S’il devait y avoir un bad boy QB en phase avec la bonne grosse défense méchante des Bears de 1985, alors Jim MacMahon était ce QB. Arrogant, flashy avec son bandeau et ses lunettes de soleil, il incarnait bien l’équipe de Chicago. Il a encore une fois justifié cette réputation lors d’un entraînement avant le Superbowl XX contre les Patriots.

Alors qu’il voit un hélicoptère de presse survoler le terrain, il décide que les reporters sont là pour vérifier qu’il a récupéré de sa blessure au grand glutéal, qu’on appelle également je vous le donne en mille… le grand fessier.

Devinez donc comment le poète McMahon leur prouve que son grand fessier va bien. Et une belle photo une !

Les Bears vont écrabouiller les Patriots 46-10.

 

Stanley Wilson dans « Un Rail Trop Loin » (SB XXIII)

 

Si les années 60s étaient les années de liberté, alors les années 80s/90s, c’est la fête à la poudre blanche… et pas celle sur laquelle on skie, si vous voyez ce que je veux dire.

Stanley Wilson est un bon fullback pour les Bengals, mais il a un gros problème avec la cocaïne; il a déjà été sanctionné deux fois par la NFL pour ça, ratant les saisons 1985 et 1987. Devinez donc ce qu’il trouve à faire la veille du Superbowl XXIII où ses Bengals affrontent de nouveau les 49ers, 7 ans après le premier duel remporté par San Francisco.

Sous prétexte d’aller chercher des vêtements dans sa chambre d’hôtel, il se shoote. Et pire, il fait carrément une overdose (mais il en réchappe). Quand la ligue apprend ça elle bannit le joueur à vie (c’est la règle à la 3e infraction) et les Bengals se retrouvent à jouer la finale sans un de leurs coureurs.

SF l’emportera 20-16 grâce à une passe de Joe Montana pour John Taylor dans les dernières secondes.

 

Pourquoi Ralph Wilson hait Harry Connick Jr (SB XXVI)

 

Nos petites habitudes peuvent nous causer de grands torts. Surtout quand les autres ne les connaissent pas.

Thurman Thomas, le grand coureur des Bills, est une des raisons pour lesquelles en cette saison 1991-1992, Buffalo retourne au Superbowl pour la seconde saison de suite. Les Bills affrontent les Redskins et espèrent bien effacer la désillusion du Superbowl précédent perdu 20-19 sur un Field Goal manqué.

Thomas a un rituel bien particulier avant chaque match : il pose son casque sur la ligne des 34 yards. Le problème c’est que quand l’équipe du chanteur Harry Connick Jr arrive pour préparer le chant de l’hymne que doit réaliser l’artiste, le casque se trouve dans le passage, et il est déplacé.

Thomas va rater les premières actions du Superbowl XXVI à cause de cela, et il reviendra plus tard mais sans avoir son influence habituelle, courant pour 13 yards seulement.

Les Redskins l’emporteront 37-24. Les Bills perdront également les 2 prochains Superbowls.

 

Brett Favre reste Brett Favre (SB XXXI)

 

Une des grosses histoires de l’offsaison 1996 est la révélation par Brett Favre, le fantasque QB des Packers et MVP de la saison précédente, qu’il est accro à l’alcool et aux anti-douleurs. Il fait une cure de désintoxication pour pouvoir revenir en NFL pour la saison 1996-1997.

C’est donc une renaissance de le voir amener enfin les Packers au Superbowl contre les Patriots, suite à une saison où il remporte de nouveau le titre de MVP.

C’est dejà beaucoup moins reluisant quand il est retrouvé en train de faire une fête arrosée sur Bourbon Street (car le Superbowl se déroule à New Orleans). Et que juste avant le match, il est vu ayant des hauts-le-coeur à répétition.

Ca n’empêchera pas les Packers de battre les Patriots 35-21.

 

Suivez l’aveugle (SB XXXII)

 

Terrell Davis, surnommé TD, est un superbe coureur. Il porte en partie la franchise des Broncos en 1997 pour l’amener au Superbowl avec son légendaire Quarterback John Elway. Au Superbowl XXXII, les Broncos affrontent les champions en titre Packers.

Sauf que Davis a un défaut : il a des migraines depuis qu’il est petit. Et bien entendu, le pire moment où ça peut lui arriver, c’est pendant le match. Davis commence à souffrir au 2e QT, et il va voir son coach Mike Shanahan pour lui dire qu’il ne voit plus rien; c’est un symptôme courant chez lui quand il a une migraine.

Shanahan fait la seule chose concevable : il l’envoie sur le terrain car il a besoin de TD pour faire croire à une course, et ça marche puisque Elway marque. Davis passera le reste du QT à soigner sa migraine, et il reviendra en 2e MT pour marquer au total 3 TD au sol, record du Superbowl.

Les Broncos l’emporteront 31-24.

 

Eugene Robinson, Mr (Im)Perfect (SB XXXIII)

 

C’est le plus beau cas de « faites ce que je dis, pas ce que je fais ».

La nuit avant le Superbowl XXXIII qui met aux prises ses Falcons et les Broncos, le Safety Eugene Robinson est arrêté pour avoir sollicité les services d’une prostituée… qui s’est avérée être une fonctionnaire de police sous couverture.

Ce qui rend tout ça savoureux ? Quelques heures auparavant, Robison a reçu de la part de l’association très catholique Athletes In Action le « Bart Starr Award »… qui récompense un joueur faisant preuve d’une très grande morale.

Il va sans dire que Robinson a accepté de rendre le prix. Et il n’a pas eu sa petite gâterie, perdant 40$. Et les Falcons ont perdu 34-19. Bref, 0-3 en deux jours, dur, dur.

 

Ray Lewis au tribunal (SB XXXIV)

 

C’est la controverse la plus grave et la seule qui n’a rien à voir avec le match en lui-même : lors d’une fête pour le Superbowl XXXIV entre les Rams et les Titans, Ray Lewis est arrêté suite à une sombre histoire de meurtre par arme blanche à l’extérieur d’une boîte de nuit.

Les charges sont finalement abandonnées quand Lewis accepte de coopérer avec la police et de témoigner contre ses « associés », tout en acceptant d’être condamné pour obstruction de la justice.

Vous imaginez le raffut quand l’année suivante il arrive au Superbowl XXXV avec les Ravens, qu’il le gagne et qu’en plus il est nommé MVP. Ca restera toujours la tâche d’ombre sur le résumé du futur Hall Of Famer.

 

L’excursion de Barret Robbins (SB XXXVII)

 

On continue avec un sujet un peu plus léger mais pas beaucoup plus. Barret Robbins est le Centre des Raiders en cette saison 2001-2002, et il se retrouve avec son équipe au Superbowl XXXVII contre les Buccaneers de Tampa Bay.

Robbins a été diagnostiqué comme dépressif pendant ses années universitaires, et il oublie de prendre ses médicaments la semaine précédent le Superbowl. Il disparaît alors mystérieusement la veille du match, pour revenir le soir, totalement incohérent. Il n’est pas en état de jouer et le coach Bill Callahan le remplace par Adam Treu pour la finale.

Les Buccs l’emporteront facilement 48-21.

Robbins est alors admis dans une clinique où il est diagnostiqué comme maniaco-dépressif, ce qui est peu plus grave que la simple dépression. Il avouera plus tard que la veille du SB, il pensait avoir déjà gagné le match et qu’il est allé fêter ça à Tijuana au Mexique (la finale avait lieu à San Diego, ville toute proche de la frontière).

 

Nipplegate !!! (SB XXXVIII)

 

Bon allez, ce coup-là revenons à des choses plus beaucoup plus joyeuses, avec l’incident qui a forcé tous les directs américains à avoir au moins 5/10 secondes de décalage à la télévision : NIPPLEGATE !

Ca n’a pas suffi que le Superbowl XXXVIII entre les Patriots et les Panthers a été un des plus fous que l’on aie jamais vu, mais il est également rentré dans la postérité pour son show de la mi-temps controversé.

Lors du concert, Justin Timberlake termine sa chanson en mimant la dernière phrase qui parle de dénuder une fille. Il joint le geste à la parole et bien plus qu’il ne le pense puisqu’il finit par arracher un bout du costume de sa partenaire Janet Jackson, dévoilant ainsi devant l’Amérique puritaine le sein de la chanteuse pendant une fraction de seconde.

Évidemment, là où nous Français polissons nous rigolons en nous demandant si on a bien vu ce qu’on a vu, c’est le haro intégral aux States. Ca a eu énormément de ramifications un peu partout dans les médias parce que mon dieu un sein ??? Mais où va le monde.

Surtout quand des shows comme CSI (Les Experts), Criminal Minds (Esprits criminels) ou Law & Order (New York Police Judiciaire) passent en prime-time.

 

Attention, ce Tank est armé (SB XLI)

 

Thomas « Tank » Johnson a toujours eu un problème avec la justice et les armes à feu, mais c’est en décembre 2006 que tout s’accélère : on retrouve 6 armes chez lui dont 2 fusils d’assaut, et certaines sont chargées. Il viole une probation précédente (l’Illinois ne rigole pas avec les armes à feu) et il est assigné à résidence.

Quand les Bears atteignent le Superbowl XLI contre les Colts, il va voir le juge afin d’avoir une dérogation pour jouer le match, ce que le juge lui accorde parce que finalement du moment qu’il n’emmène pas son fusil d’assaut pour dégommer Peyton Manning, tout va bien !

Les Bears seront quand même battus 29-17.

 

Tu ne tricheras point (SB XLII)

 

Comment parler de Superbowl sans parler de Spygate ?

Pendant l’année 2007, Bill Belichick et les Patriots sont sous le feu des projecteurs quand un ancien assistant, Eric Mangini, alors HC des Jets, accuse les Patriots de filmer les signaux des entraîneurs des Jets, pratique totalement interdite. La plainte de Mangini arrive jusqu’à la tête de la ligue et prend une proportion gigantesque. Belichick se prend une grosse amende, les Pats perdent leur premier tour de la draft suivante et au final on pense que c’est derrière nous.

Notre lien avec le Superbowl XLII entre les Patriots et les Giants, est que la veille de cette finale, Matt Walsh, un ancien assistant vidéo, déclare que les Patriots ont également fait ça contre les Rams avant le Superbowl XXXVI, le premier gagné par les Pats dans les années 2000s et considéré comme un des plus gros upsets dans l’histoire des Superbowls.

Walsh se rétracte par la suite, mais le mal est déjà fait, instillant le doute dans les esprits.

Les Patriots perdront le Superbowl 17-14.

 

Une autre rencontre avec des balles (SB XLIII)

 

Allez, un peu de légèreté après Spygate. Et d’ailleurs, comme pour Nipplegate, il est question de parties de corps dénudées.

Le Superbowl XLIII entre les Cardinals et les Steelers a été un des plus tendus de ces dernières années, et spécialement pour les résidents de Tucson dans l’Arizona qui regardent le match par Comcast, un fournisseur de télé/internet américain.

Alors que Larry Fitzgerald marque son TD de 64 yards qui donne l’avantage 23-20 aux Cardinals avec un peu plus de 2 minutes à jouer dans le match, la retransmission est brutalement coupée pour laisser place à… un film pornographique.

Le passage dure 30 secondes avant que Comcast ne rétablisse la retransmission du match.

Vous avez vu ce qu’a entraîné comme réponse un simple bout de sein, alors imaginez un film pornographique. Fort heureusement ce n’est arrivé que pour une ville et chez un seul fournisseur.

Comments are closed.