The 5000 Yards Review : Indianapolis

Et on termine la division avec… les Manningless d’Indianapolis. Les Colts c’est du passé.
A lire en portant une minerve (comment ça c’est bas ?).
INDIANAPOLIS COLTS
4e AFC South ~ 2-14

Les prévisions de Madame Soleil 2011

Honnêtement, vous voulez que je vous fasse une diatribe sur l’état de X ou Y alors qu’on savait tous à ce moment quelle était la vraie question ? Alors voilà : est-ce que Peyton Manning allait jouer, et si non est-ce que le manque de prévision d’un backup potable allait exploser à la face des Colts ?

La saison

@Houston 7-34, Cleveland 19-27, Pittsburgh 20-23, @Tampa Bay 17-24, Kansas City 24-28, @Cincinnati 17-27, @New Orleans 7-62, @Tennessee 10-27, Atlanta 7-31, Jacksonville 3-17, Carolina 19-27, @New England 24-31, @Baltimore 10-24, Tennessee 27-13, Houston 19-16, @Jacksonville 13-19.

La réalité

La carte spéciale Colts
Non, Peyton Manning n’a pas joué, et le manque de prévision d’un backup potable a explosé à la face des Colts. Mais pas seulement, car ce qui a aussi explosé à la face des Colts ce sont les blessures, et la relative pauvreté de profondeur de l’effectif. Cependant il y a 2/3 petites choses qui ont été sympathiques et qui méritent d’être relevées. Pour que j’évite de finir par dire que la seule bonne chose qui est sortie d’Indy cette année, c’est le Superbowl.
Commençons par le poste de QB. Ooooookay, c’est pas là qu’on va trouver de quoi se rassurer, mais ce n’est pas comme si c’était une surprise. Cela faisait depuis la draft de Manning en 1998 et sa titularisation immédiate qu’un autre QB n’avait pas commencé un match pour les Colts. Et voilà le trio infernal qui l’a remplacé : un papy croulant, un peintre et un homme qui manque de sens de l’orientation. Papy Kerry Collins, signé pour remplacer Manning, a commencé la saison avant de prendre une commotion contre les Steelers en Week 3 et d’être remplacé par le backup préféré de tous, The Painter ! Curtis nous a fait une nouvelle démonstration d’ineptitude notoire avant de finir par laisser la main à Dan Orlovsky, qui a eu au moins le mérite de ne pas commettre d’erreurs pour enregistrer 2 victoires. Les trois QB associés, on arrive à 56.5%, 3043 yards, 14 TD et 14 INT. S’il fallait tirer un des trois, Orlovsky s’en est le mieux sorti (63.2%, 6 TD, 4 INT), et c’est avec lui que les Colts ont enregistré leurs 2 victoires. Enfin bref, welcome Andrew.
Reggie Wayne, orphelin
Le jeu de course a vu une triplette de 100+ portés par Donald Brown, Joseph Addai et Delone Carter et si Brown a des chiffres plutôt intéressants (134 portés, 645 yards et 5 TD), les deux autres restent à des moyennes inférieures à 4 yards : 118 portés et 433 yards pour Addai (1 TD), 101 portés et 377 yards pour Carter (2 TD). A la décharge des coureurs, quand on passe son temps à cavaler après le score, par définition on court moins, mais ça n’explique pas les moyennes faibles. Les receveurs n’ont pas forcément fait beaucoup mieux : aucun n’a dépasse les 1000 yards, Reggie Wayne et Pierre Garçon étant les seuls s’en approchant : 75 catchs, 960 yards et 4 TD pour Wayne – 70 catchs, 947 yards et 6 TD pour Garçon. Austin Collie et Dallas Clark ont contribué mais trop peu (même pas 900 yards à eux deux et seulement 3 TD), mais il faut aussi admettre une chose : avec le Peintre en QB…
En attaque, les Colts ont été d’une faiblesse frustrante. Regardez les résultats : plusieurs matchs se sont joués à 7 points ou moins, et avec un QB semi-compétent il aurait été possible de l’emporter. Mais on empile les stats offensives ridicules : 32e en temps de possession en attaque (26:13), 31e en first down, 30e en yards, 28e en points, 23e en conversion de 3e down (à se demander comment ils peuvent être dernier en possession avec un taux pas si terrible que ça). La seule stat offensive dans laquelle les Colts sont premiers, c’est en terme de pénalités : l’attaque a commis le moins de pénalités dans la ligue… parce qu’ils sont disciplinés… ou peut-être parce qu’ils ont aussi passé le moins de temps sur le terrain… huuuuuuuh voire les deux.
Freeney & Mathis au sack
Bon enfin, si vous vous demandez pourquoi certains matchs étaient tout de même serrés, dites-vous que c’est l’attaque qui n’a pas réussi à les gagner, parce que la défense elle… elle a fourni un effort non négligeable. Elle n’a pas été aidée par le fait que, très logiquement, si l’attaque a passé moins de temps sur le terrain que quiconque, la défense a par définition passé plus de temps sur le terrain que quiconque. Et compte tenu de cette contrainte, les défenseurs ne s’en sont pas trop mal sortis, surtout en perdant Gary Brackett dans le premier match de la saison. Disons qu’ils ont eu du mal à arrêter les adversaires, mais même quand ils y sont arrivés, l’attaque n’était pas là pour conclure.
Pat Angerer
Le premier chiffre qui frappe comme un direct de poids lourd quand on regarde les stats défensives, c’est que les Colts sont la seule équipe dont TROIS défenseurs sont au-dessus des 100 plaquages; ça va évidemment avec ce que je vous ai dit au-dessus, quand on passe plus de temps sur le terrain… En tête de la liste, on retrouve l’homme qui porte le nom le plus badass pour un défenseur, Pat Angerererererer… euh Angerer, avec 148 plaquages, 1 sacks, 2 fumbles forcés et 1 INT. Antoine Bethea a été actif, mais au final seuls Dwight Freeney et Robert Mathis ressortent avec 8.5 et 9.5 sacks chacun (18 des 29 sacks des Colts, un des plus faibles totaux). Ca n’a pas été beaucoup mieux avec seulement 8 INT, le plus bas total de la ligue. Défense contre la course passable, défense contre la passe gruyère, bref la défense n’a pas fait assez pour défendre son camp, mais de toute façon l’attaque n’a jamais fait assez pour gagner la plupart des matchs.
Et maintenant on a le droit au ManningWatch, à tout une ribambelle de déclarations, contre-déclarations, rumeurs, contre-rumeurs, bref à peu près tout ce qu’on peut faire pour ne pas aborder ce tournant important dans la franchise en pleine sérénité. Surtout que la seule option viable pour tout le monde est limpide : draft, et trade/cut. Mais ça traîne en longueur, et Irsay fait tout pour ne pas évoquer le sujet, comme si c’était encore un mystère à préserver. Il est en train de nous rejouer le Favre-drama de 2007, mais à l’envers : on a plus envie de sympathiser avec le joueur qu’avec le propriétaire.

Le futur

*Houston, *Tennessee, *Jacksonville, Buffalo, Miami, Cleveland, Green Bay, Minnesota, @New England, @Jets, @Kansas City, @Chicago, @Detroit
Difficile de prédire quoi que ce soit sur Indy évidemment. On peut juste noter que le calendrier ne va pas être de tout report avec la NFC North et l’AFC East (merci, Captain Obvious).