Gameday Divisionnal: Matchs du dimanche



#3 Houston Texans – #2 Baltimore Ravens
M&T Bank Stadium
dimanche 15 janvier, à 19h00 heure Française

L’offense assure le spectacle, la défense gagne les matchs

C’est une très belle affiche entre deux énormes Défenses cette saison que nous propose ce dimanche soir ce match de Division. L’escouade défensive des Texans, classée 2e du pays tentera de rendre la tache plus que difficile à Joe Flacco et son Running Back superstar Ray Rice, véritablement en feu lors de cette fin de saison. Face à elle, celle des Ravens, classée un seul rang derrière elle, tentera avec ses grosses pointures telles que Terrell Suggs ou Haloti Ngata de faire douter le jeune Quarterback rookie T.J Yates, à la tête de l’attaque des Texans depuis la blessures de Matt Schaub et Matt Leinart coup sur coup cette saison.

Malgré son inexpérience, le Quarterback rookie T.J Yates a démontré de très bonnes choses lors du match du premier match de Playoffs de l’histoire de la Franchise face aux Bengals et encore une fois, il devra accomplir des miracles pour venir à bout d’une Défense qui se fait un réel plaisir de jouer avec les nerfs de ses adversaires. Très limités par les blessures ce dimanche, les Texans pourraient devoir faire face aux absences de leur meilleur WR Andre Johnson, leur meilleur CB Jonathan Joseph et de leur meilleur TE Owen Daniels. De leur coté, les Ravens pourront très certainement compter sur le WR Anquan Boldin qui s’est entrainé tout au long de la semaine et qui permettra à Joe Flacco de viser sa cible favorite cette saison.

Ce duel est renforcé par le fait que ces deux équipes se ressemblent étrangement. Les deux O-Line ont été remarquable tout au long de la saison en ne concédant que 33 sacks toutes les deux et en permettant à leurs deux RB vedettes Ray Rice et Arian Foster d’engranger les yards alors que les deux Front Seven se classent respectivement 3e pour Baltimore et 6e pour Houston au rang des sacks réalisé avec 48 et 44.

L’avantage psychologique sera du coté de Baltimore grâce à une victoire sur les Texans acquise en Week 6 derrière un trio Flacco/Rice/Boldin qui avait permis aux Ravens de remporter la rencontre sur le score de 29 à 14.

Météo prévue: averse de neige


#4 New York Giants @ #1 Green Bay Packers
Lambeau Fied

Dimanche 15 Janvier à 22h30 heure française

Le match se joue sur le terrain, en 2012

2007 again ! Un match qui a eu lieu il y a 4 ans avec la moitié des équipes présentes cette année-là va avoir un impact sur le résultat de ce match ! OMG ! Les Giants vont le refaire et aller au SB et battre NE avec une réception improbable d’un receveur inconnu qui va avoir son quart d’heure de gloire pour se faire cuter un an plus tard et prendre carrément sa retraite l’année d’après (si si vérifiez) !

Tenez, tant qu’on y est, les Packers et les Giants se sont rencontrés 4 fois en playoffs dans leur histoire, dont deux fois à Lambeau : 2007 et… 1961 !!! C’était le match du titre, et les Packers ont gagné 37-0 !! Ca veut dire que si GB gagne, ils gagneront le SB cette année !!! YEAH !

Voilà ça c’était la partie pour les médias et les gens sans neurones en état de marche. Une bonne petite extrapolation façon « méthode-Coué-qu’on-va-les-avoir ». Maintenant on va parler entre gens intelligents de ce qu’on va avoir sur le terrain ce dimanche.

On va déjà dégager l’éléphant dans la pièce : oui, la perte du fils de l’OC des Packers Joe Philbin dans la semaine est une tragédie et sera sûrement quelque part dans l’esprit des joueurs et du staff (Philbin ne sera pas là pour ce match). Mais si la victoire lui sera dédiée, hors de question pour Green Bay de jouer cette carte en cas de défaite.

Ce dimanche, ça fera exactement trois semaines que le Chirurgien n’aura pas opéré. Sera-t-il rouillé ? Va-t-il trancher une aorte par erreur ? Aaron Rodgers a été tellement impressionnant cette saison qu’on a du mal à évaluer si cette pause prolongée va avoir une influence sur son jeu. Rodgers et sa ligne offensive au complet depuis bien longtemps vont être les protagonistes du duel du match avec la terrible DL des Giants qui est aussi au complet après quelques blessures. JPP, Justin Tuck, Osi et Chris Canty sont tous là et carburent depuis la fin de la saison quand on voit leurs performances contre Dallas et Atlanta. Tout le monde sait que la défense contre la passe des Giants est avant tout une question de pass rush, donc c’est là le point essentiel du match, car si Rodgers a du temps, on sait tous ce que ça peut donner.

Surtout que les Packers récupèrent Greg Jennings pour ce match, et il rejoint un Jordy Nelson qui a crevé l’écran cette saison et particulièrement en l’absence du WR #1 (15 TD pour Nelson, 3e de la ligue). Donald Driver, Jermichael Finley, James Jones et Randall Cobb complètent l’escouade la plus profonde de la ligue qui va donner du fil à retordre à une arrière-garde des Giants qui aimerait déjà récupérer tout ses blessés. Aaron Ross a été autorisé à jouer après sa commotion contre Atlanta, ce qui ne peut que faire du bien aux Giants car avec son compère CB Corey Webster ils vont avoir fort à faire.

C’est également de l’autre côté du ballon que l’on va surveiller les agissements de la défense des Packers dont l’identité n’est plus à faire : elle lâche des yards, quelques fois des points et surtout elle vole énormément de ballons. En face, Eli Manning joue à son meilleur niveau et profite d’un groupe de receveurs qui avait déjà causé bien des soucis pendant le match de saison régulière : Hakeem Nicks, Mario Manningham, Jake Ballard et le désormais fameux Victor Cruz offrent des cibles de choix au Manning-qui-joue. Au match aller, Eli a été bien protégé du faible pass-rush des Packers par son OL si on occulte le sack/fumble de Clay Matthews, et étant donné le manque de pass-rusher opposé à Clay, il est difficile d’imaginer une autre issue… à part une révélation soudaine.

Une arme supplémentaire que les Giants vont avoir à leur disposition, c’est un jeu de course retrouvé avec Ahmad Bradshaw et Brandon Jacobs. DJ Ware ne pourra pas jouer, mais avec ces deux-là les Giants ont retrouvé un équilibre qui leur sied parfaitement et surtout qui leur permet de forcer la défense adverse à jouer le run ET la passe. C’est exactement ce dont ils ont besoin pour déstabiliser les défenseurs et monter de longs drives qui laissent un certain #12 les fesses sur son banc chauffant avec son bonnet sur la tête. Pour preuve : l’attaque des Giants passent en moyenne 34:34 sur le terrain, 2e de la NFL derrière les Saints.

Et puis il reste les X-factors. Côté Packers, les équipes spéciales performantes et les retours de Cobb restent toujours dangereux. Le jeu de course est toujours à surveiller sinon on peut se prendre des courses ou des screens de 80 yards. Côté Giants, les LBs vont devoir assurer en couvrant celui qui peut leur faire le plus de mal : Finley. Et enfin, celui qu’il ne faut pas oublier : Lambeau Field. Le temps ne devrait pas être trop froid pour la saison et plutôt ensoleillé, donc pas si terrible que ça; je parle surtout de la foule de supporters des Packers. Si jamais GB démarre le match pied au plancher et met le public en feu, ça va devenir très compliqué pour les Giants.

On en arrive donc à l’opposition classique entre le poteau indestructible et le boulet inarrêtable. Les Packers ont dominé la saison régulière 15-1, ont le meilleur QB de la saison à la baguette et une défense qui arrache des possessions. Les Giants sont sur leur lancée, ayant dominé une équipe d’Atlanta plus que moribonde. Et on sait tous que c’est un paradoxe impossible, puisque par définition l’un des deux va devoir lâcher.


La météo prévue:  nuageux