Boom Or Bust ? Les 1er Tour de la Draft 2011 (2/4)

Deuxième partie de notre retour sur les performances des 32 1er tour de draft.
On va du pick #9 au pick #16.
NB : j’ai des petites différences de stat notamment sur les plaquages en fonction des sources, mais rarement plus de 2/3 donc c’est plus un ordre de grandeur. Seconde chose, j’ai pris les postes listés dans la draft sur NFL.com qui ne correspondent pas forcément au poste final dans l’équipe.


9. DALLAS : Tyron Smith, OT, USC
16 matchs, 16 titularisations
Retour à la normale après la surprise de Tennessee avec le choix d’un OL pour Dallas, et probablement le meilleur prospect à ce poste : Tyron Smith. Le rookie a été de suite plongé dans le bain et malgré quelques matchs difficiles contre de gros pass-rushers (que des non-rookies ont aussi eu, c’est ça d’être dans la NFC East), il a tenu son rôle avec solidité.

Il a dû également batailler avec une blessure à l’épaule ce qui n’est jamais évident.

Une bonne acquisition autour de laquelle on peut construire une OL compétente. Le genre de celle qui peut convenir à la mention honorable, le RB du 3e tour DeMarco Murray d’Oklahoma qui a profité des blessures pour faire ses preuves et affoler les défenses adverses.


10. JACKSONVILLE : Blaine Gabbert, QB, Missouri

15 matchs, 14 titularisations, 210/413 (50.8%), 2214 yards, 12 TD, 11 INT
48 portés pour 98 yards
Comme la draft était redevenue normale avec le pick précédent, les Jaguars ont décidé de remettre de la folie en échangeant de place avec les Redskins pour prendre… Blaine Gabbert. Tout le monde se disait qu’après tout, le placer derrière David Garrard pouvait être une bonne chose pour lui, sauf que Jacksonville a décidé de faire encore plus fort en cuttant David Garrard juste avant le début de la saison (probablement à cause de ses problèmes de dos).

Le rookie a dû se jeter dans l’arène avec un corps de receveur moyen et une OL pour le moins poreuse. Du coup, même si on peut pointer vers des manques dans le jeu de Gabbert, le risque est qu’il ne puisse pas vraiment évoluer dans une équipe où MJD se retrouve à faire tout le boulot en attaque.

Et malgré tout ça, ça reste le meilleur rookie chez les Jags.


11. HOUSTON : J.J. Watt, DE, Wisconsin

16 matchs, 16 titularisations, 56 plaquages, 5.5 sacks, 4 passes défendues, 2 fumbles recouvrés
Plus de Mario Williams, placé sur IR ? Où est le problème ? Avec le choix de J.J. Watt et celui de Brooks Reed d’Arizona au 2e tour, les Texans se sont préparés les renforts en DL dont ils avaient besoin pour ancrer une toute nouvelle défense 3-4 à la sauce Wade Phillips.

Et le moins qu’on puisse dire c’est que les rookies ont eu un impact immédiat sur le jeu de course et le pass-rush, boostant une défense qui est enfin au niveau de son attaque. Les Texans sont enfin arrivés en playoffs pour la première fois de leur histoire, et si l’acquisition de Johnathan Joseph joue également, le renouvellement dans la DL y contribue pour une grande partie.


12. MINNESOTA : Christian Ponder, QB, Florida State

11 matchs, 10 titularisations, 158/291 (54.3%), 1853 yards, 13 TD, 13 INT
28 portés pour 219 yards
De mémoire, c’est à peu près à ce moment-là que les gens suivant la draft ont décidé d’arrêter de comprendre les choix et de laisser couler. Le pick de Christian Ponder donnait alors un 4e QB parti en 12 picks, ce qui n’était pas attendu avec cette classe de QBs (et la classe de DE/OLB très profonde).

Evidemment à la fin de la saison et après l’échec du McNabb Revival Experiment, on peut dire que les Vikings ont fait un choix intéressant, d’autant plus que Ponder a prouvé de belles choses sur le terrain. Mobile, précis, avec un bon bras, capable de courir, il ne demande qu’à se développer. Lui aussi n’a pas été aidé avec un corps de receveur un peu faible, donc il faudra attendre un peu pour mieux l’apprécier.


13. DETROIT : Nick Fairley, DT, Auburn

10 matchs, 0 titularisations, 15 plaquages
Imaginez déjà la tête des observateurs quand ils se sont rendus compte que Fairley était encore là alors qu’on le prédisait top 3 pick.

Imaginez ensuite la tête des QB de la NFC North quand ils se sont dit que les Lions avaient déjà Cliff Avril, Ndamukong Suh, Kyle Vanden Bosch et Corey Williams et qu’en plus ils allaient y rajouter Fairley. Imaginez surtout la tête de Jay Cutler avec son OL suspecte.

Fairley n’a pas joué énormément de snaps, mais il a été une force disruptive intéressante quand il était sur le terrain.

S’il fallait nommer le meilleur rookie Lions cette année, ce serait sans hésiter le WR 2e tour Titus Young de Boise State qui a offert une troisième cible explosive derrière Megatron et Burleson avec 48 réceptions, 607 yards et 6 TD. Il a rendu l’attaque aérienne des Lions encore plus dangereuse, une bonne chose avec toutes les blessures qu’ils ont connues chez les coureurs.


14. ST. LOUIS : Robert Quinn, DE, North Carolina

14 matchs, 1 titularisation, 23 plaquages, 5 sacks, 2 passes défendues, 1 fumble forcé
Les Rams ont réalisé une bonne affaire dans cette draft avec le glissement de Robert Quinn (comme Fairley) dû aux nombreux QB pris avant. Ils ont pu ainsi acquérir un pass rusher dynamique pour complémenter le duo Chris Long/James Hall.

Quinn a été visible dans tous les compartiments du jeu, et maintenant Saint-Louis possède une DL qui peut percer n’importe quelle OL. Il est le genre de draft pick dont on ne parlera probablement pas beaucoup (surtout avec Miller/Smith/Fairley devant lui), mais qui est très précieux pour son équipe.


15. MIAMI : Mike Pouncey, C, Florida

16 matchs, 16 titularisations, 1 fumble recouvré
Le frère de jumeau de Maurkice Pouncey, plutôt un Guard à l’origine, a été choisi par Miami puis resitué comme Centre, ce qui n’est pas du tout la même affaire. Un choix plutôt étrange, car contrairement à Maurkice, il n’avait pas les automatismes pour ce poste.

Il est plutôt difficile d’évaluer la valeur d’un Centre en le désolidarisant du travail de la ligne entière. On peut rappeler que c’est le poste le plus important de la ligne offensive car il doit s’ajuster à ce qu’il voit et passer les commandes au reste de la ligne.

L’OL des Dolphins est dans la moyenne à la course, par contre elle reste très poreuse en protection de passe (52 sacks concédés, 3e total).


16. WASHINGTON : Ryan Kerrigan, DE, Purdue

16 matchs, 16 titularisations, 64 plaquages, 7.5 sacks, 4 passes défendues, 1 INT
Décidément, la draft 2011 a été très généreuse en DE/OLB, car dans le genre « joueur qui fonctionne à la Duracell » Ryan Kerrigan se pose là lui aussi. Il a démarré tout de suite pour Washington et a prouvé ses multiples qualités de défenseur et de pass-rusher.

Il est venu étoffer une défense criminellement sous-côtée où London Fletcher, Brian Orakpo, LaRon Landry ou Adam Carriker officient également. Un renforcement très précieux pour la défense des Reds qui n’attend plus que l’attaque suive.

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