Giants – Jets (Kuro)

Le duel fratricide des deux New York s’est terminé sur la victoire des Giants et une amicale petite conversation entre Brandon Jacobs et Rex Ryan. Rex a bouffé ses paroles et désormais il faut un miracle aux Jets pour atteindre les playoffs. Les Giants vont s’en aller affronter les Cowboys pour la finale de la NFC East.

Et pourtant d’après ce match, on ne peut pas dire que les deux attaques soient au niveau des playoffs, comme le prouve…

Si on devait pointer vers la raison de la victoire des Giants, on pourrait dire que deux choses les ont sauvés : les big plays et les pénalités des Jets (notamment offensives). Eli a fait un match à 9/27, 225 yards, 1 TD et 1 INT mais les stats sont trompeuses : il n’a pas été aidé par les drops de ses receveurs et il a lancé deux passes à Victor Cruz qui ressemblaient à une mauvaise route. Il n’a également pas été aidé par ses coureurs qui n’ont pas avancé des masses à part une belle course deBrandon Jacobs et une de Ahmad Bradshaw pour achever le score. L’OL a également été poreuse, laissant le pass rush arriver au QB. Et puis tel un retour à 2010, l’interception n’est pas pour lui mais encore une mauvaise réception de Hakeem Nicks. Bref quand Eli merde il faut le dire, et quand ce n’est pas sa faute il faut le dire également.

Les coureurs accumulent 25 portés pour 116 yards (dont 64 yards sur seulement 3 portés) et 2 TD pour Bradshaw. Du côté des receveurs le ballon du match reviendra probablement au fameux Cruz qui, non content d’exploser cette année, bat deux records dans la foulée : une super réception de 99 yards pour la plus longue action de l’histoire des Giants, et le record de yards en réception en une saison chez les Giants, surpassant Amani Toomer. Si il y avait un trophée NFL de la meilleure révélation de l’année, il aurait la palme sans problème.

La défense des Jets a été saignante dans tous les compartiments. Sione Pouha ancre une ligne défensive aggressive qui a harrassé Eli (mais un seul sack de Davis Harris), les linebackers tels Bart Scott ont aidé pour stopper la course et Darrelle Revis a défendu nombre de passes histoire de rappeler qu’il est le meilleur dans la ligue. Cependant ils ont lâché quelques big plays qui ont fini par peser lourd dans la balance.

Du côté des Verts, on a l’impression qu’ils sortent du pays des merveilles : les questions sur la véritable qualité de Mark Sanchez commencent à apparaître alors que certains signent montraient depuis deux ans que les deux AFCC étaient aussi à mettre au crédit du jeu de course et de la défense. Ce match pourrait être un résumé de la saison : le jeu de course et la défense lâchent un peu du lest, l’attaque commet des pénalités stupides qui mettent régulièrement le QB en position de 2e/3e et longue, et résultat Sanchez se retrouve avec beaucoup plus de poids sur les épaules. Du coup, il a commis des erreurs grossières dans ce match : sur une play action + bootleg qui figeJustin Tuck et doit lui laisser le temps de trouver un receveur ou de lancer en touche, il prend un sack qui stoppe un drive; il se prend l’infâme safety à -6 et 2:30 restantes; sa première interception devait viser Wayne Chrebet vu qu’il n’y avait pas un Jet dans les environs. Sanchez finit à 30/59 (oui 59 passes lancées), 258 yards, 1 TD et 2 INT, et 1 TD à la course. A noter que le fumble dans la endzone n’est pas de sa faute mais plus celle de son centre Nick Mangold.

Le jeu de course a su avancer sans être assez constant, finissant à un 19 portés pour 87 yards en combinant Shonn Greene et LaDainian Tomlinson. Les receveurs ont eu leur lot de drops, notamment Dustin Keller et Santonio Holmes, mais on peut remarquer qu’ils étaient les cibles principales (8 catchs pour Keller et 4 pour Holmes). Bon match complémentaire de Jeremy Kerley (5 catchs) et Josh Baker a marqué le seul TD à la réception des Jets.

La défense des Giants a tenu de manière satisfaisante. Ils ont autorisé un TD sur le premier drive des Jets en prolongeant le drive avec une pénalité pour 12 hommes sur le terrain, mais ensuite ils ont fermé la baraque jusqu’à ce que l’interception d’Eli ne redonne la balle dans la zone rouge aux Jets. La DL a encore su être performante, avec 6 sacks (2 pour JPP), dont 1 pour un safety de Chris Canty. La ligne de linebackers menée par Michael Boley a su contenir le jeu de course (avec l’aide d’Antrel Rolle, 7 plaquages), et enfin les arrières ont assez bien muselé les receveurs, Kenny Phillips et Corey Webster scorant chacun une interception.

Le match n’a donc été intéressant qu’à deux moments :

– Le triple punt des Jets à cause de pénalités à répétition

– L’enchaînement 4e down Jets converti grâce à une interférence Giants/TD de Plaxico annulé pour interférence/Sack fumble de Sanchez annulé car il avait le bras en avant/4e down Jets converti/Fumble des Jets dans la endzone/Interception d’Eli/TD des Jets à l’arrache sur un scramble.

A part ça, Giants/Jets, c’était beaucoup de blabla pour pas grandchose au final.