Récap de mi saison : partie 3/4



LatestNFL a la chance, l’honneur, et le privilège de compter dans ses plus fervent analyste le Jean Paul « kuro » Olivier. L’homme n’a pas hésité à retrousser ses manches pour vous pondre une analyse de cette mi-saison 2011. Alors posez vos RTT et sans plus attendre profitez de ce livre en quatre parties.



NFC East : Avantage Giants


1. New York Giants (6-2) : Eli de retour

La grande question habituelle chaque année : est-ce que les Giants vont s’écraser à nouveau comme les deux années précédentes ? Osi Umenyiora dit « non », mais il dit aussi « on n’a jamais vraiment su pourquoi ça s’est passé les années précédentes ». C’est la technique du « oui, mais ».

Eli Manning est enfin guéri de sa maladie de l’année dernière, et ça se voit : il est beaucoup plus sûr avec la balle, et ses receveurs l’aident aussi en ne déviant pas autant de ballons dans les mains adverses. 6 interceptions seulement pour Eli, qui profite parfaitement de toutes les cibles à sa disposition : Hakeem Nicks, Mario Manningham, Jake Ballard et même le petit dernier, Victor Cruz. Il peut aussi compter sur la versatilité d’Ahmad Bradshaw qui lui fournit une autre cible de passe; Bradshaw justement qui, avec un Brandon Jacobs blessé ou non-performant, a du mal à faire avancer le jeu au sol des Giants. Ca pourrait se montrer problématique quand le temps va se refroidir et que le jeu de course va devenir un peu plus prépondérant.

Les Giants rendent 300 yards à la course au total à leurs adversaires, mais la stat pourrait être bien pire si le front-7 n’était pas aussi efficace contre la course. Non seulement ça, mais il est surtout très efficace pour aller planter le QB adverse : 28 sacks, meilleure équipe de la NFL. A elle seule, la DL comptabilise 21 des 28 : JPP en a 9.5 (3e de la ligue), Osi 6, Mathias Kiwanuka 3.5 et Justin Tuck 2.


La défense contre la passe est un peu moins efficace, mais ça reste dans la bonne moitié de la ligue. La saison passée a prouvé (si c’était à prouver) que Kenny Phillips est essentiel à la bonne tenue de la défense. Mais les Giants restent sensibles en défense aux équipes ayant de bons slots WR et des RB receveurs, handicapés par la blessure de Prince Amukamara.

Calendrier à venir : at San Francisco (7-1), vs Philadelphia (3-5), at New Orleans (6-3), vs Green Bay (8-0), at Dallas (4-4), vs Washington (3-5), at Jets (5-3), vs Dallas (4-4)

Et voilà ce qui s’appelle un calendrier de malade mental. A part Washington, il n’y a que du gros/très gros à l’horizon, et si les Giants s’en sortent avec le titre de la division, il faudra les prendre TRES au sérieux pendant les playoffs. Mais après cette victoire « Superbowl Redux » contre les Patriots, tous les espoirs sont permis.


2. Dallas Cowboys (4-4) : Tony Romo, clutch QB…ou pas

Un jour, j’ai confié les clés de ma maison à mon voisin, Tony Romo. Quand je suis revenu, la porte était défoncée à coup de hache, les murs avaient crâmé, le chat était complètement rasé et visiblement quelqu’un avait un peu trop bu (non la personne n’était plus là, ses « restes » si). Moralité : faites comme Jason Garrett, ne confiez rien de précieux à Romo… maison, voiture, animal de compagnie… ballon décisif au 4e QT.

Comme souvent, année après année, les Boys restent un mystère. Comment font-ils avec cet effectif pour être 4-4 ? Pourquoi tant de victoires/défaites étriquées, certaines lâchées au dernier moment (Jets/Lions) ? C’est la différence entre courir après New York et se trouver dans le siège d’à côté. Jugez plutôt : une victoire de 3 points, une défaite de 3 points, une victoire de 2 points, une défaite de 4 points, une défaite de 4 points, une tôle mise 34-7, une tôle reçue 34-7 et une victoire de 10 points pour finir. Belle régularité pas vrai ? Je ne vais donc pas vous surprendre en vous disant que les Cowboys ont la différence de points le plus faible de la ligue (4)… et pour rajouter au thème : ils ont un turnover ratio nul.

Tiens, à propos de courir, Felix Jones devrait se méfier, il y a un rookie avec les dents qui rayent le parquet prêt à lui piquer sa place : DeMarco Murray. Avec une moyenne intéressante de 6.7 yards par course, il porte le jeu au sol de Dallas avec aplomb et volonté. Dallas n’est pas une foudre de guerre, mais ça contribue à faire avancer l’attaque. Les receveurs Jason Witten, Miles Austin, Dez Bryant et Laurent Robinson font de bonnes saisons, mais ça ne se traduit pas par des points, et le problème vient de la zone rouge : Dallas marque très peu de TD une fois dans cette zone (38%, un des pires totaux de la ligue).

Demarcus Ware est le grand bonhomme de l’équipe avec ses 10.5 sacks, 2e de la ligue. Il ancre une défense contre la course qui produit de bons efforts (10e), et la défense contre la passe reste dans la moyenne de la ligue.

Calendrier à venir : vs Buffalo (5-3), at Washington (3-5), vs Miami (1-7), at Arizona (2-6), vs Giants (6-2), at Tampa Bay (4-4), vs Philadelphia (3-5), at Giants (6-2)

Aller chercher la première place dépendra des matchs contre les Giants, et comme il est fortement probable que les Wild Cards NFC se trouve en North et South, Dallas a déjà pas mal de retard s’ils veulent accéder en playoffs.


3. Philadelphia Eagles (3-5) : « La prochaine fois, Vince, ta gueule »

Grâce à mes capacités de mentaliste, je vous ai résumé la pensée des joueurs de Philadelphie, et probablement de pas mal de fans. Car, souvenez-vous, c’est Vince Young qui avait qualifié l’équipe de « Dream Team » lors de son arrivée. Sacré Vince, on savait que lui confier un ballon était risqué, maintenant on sait pour les micros aussi.

Alors que se passe-t-il chez les Eagles ? Pourquoi la razzia de free agents talentueux comme Cullen Jenkins, Nnamdi Asomugha, Jason Babin ou Dominic Rodgers-Cromartie venant étoffer un roster qui comprend déjàMichael Vick, Desean Jackson, Jeremy Maclin, Brent Celek, LeSean McCoy ? Comment ça, ma dernière question n’avait pas de verbe ? Est-ce qu’elle en avait besoin ? Non. Alors.

Et bien c’est simple : aligner une série de noms ne fait pas une escouade. Philadelphie connaît un véritable blackout dès qu’on arrive au dernier quart-temps. Voilà la liste des défaites des Eagles avec entre parenthèses le score au début du 4e QT : Falcons 31-35 (31-21), Giants 16-29 (16-14), 49ers 23-24 (23-17), Bills 24-31 (14-31) et Bears 24-30 (24-20). Ca nous fait un 10-46 dans la dernière partie du match avec 4 avances dilapidées. En résumé, les Eagles sont les anti-Packers.

Au fait, vous ne remarquez pas un schéma dans ces défaites ? Je vais vous aider : Turner, Gore, Jackson, Forte. 4 coureurs qui sont dans les tous meilleurs de la ligue cette année, et ils ont chacun couru pour plus de 100 yards à chaque fois. Ce n’est pas un hasard : la défense contre la course est dans les 10 dernières de la ligue, surtout à cause d’une ligne de linebackers qui manque d’expérience. Et rien de tel qu’un bon coureur pour faire avancer des drives victorieux dans le 4e QT, et pour sceller le score ensuite. La défense contre la passe se tient, et elle reçoit du soutien de la DL qui est à 22 sacks (dont 9 de Babin).

Sinon niveau attaque, Vick a subi quelques blessures (Falcons, Giants) mais qu’il a combattu, et il a une arme de choix avec son couteau suisse LeSean McCoy qui fait une saison brillante à tous points. Avec 103 yards de moyenne, il est tout en haut de la NFL. Par contre, Vick a un des taux d’interceptions par passe lancée le plus haut de la ligue (4.23%).

Calendrier à venir : vs Arizona (2-6), at Giants (6-2), vs New England (5-3), at Seattle (2-6), at Miami (1-7), vs Jets (5-3), at Dallas (4-4), vs Washington (3-5)

La défaite contre les Bears a peut-être condamné les Eagles : ils n’ont jamais réussi à accéder aux playoffs après un démarrage à 3-5. Et quand on voit la division, la conférence et le calendrier à venir, l’exploit est encore plus important si Andy Reid & Co. veulent inverser la tendance.


4. Washington Redskins (3-5) : Une noyade au compte-goutte

Comment peut-on perdre 5 matchs quand votre défense n’encaisse que 20 points et 341 yards par match ? Voyons voir, la réponse est multiple : Rex GrossmannJohn Beck. Ne marquer que 16 points en moyenne. Avoir un des plus mauvais jeu de course. Mmmmh ça devrait déjà être pas mal là.

Regardez la liste des adversaires déjà rencontrés par les Reds : les Giants, Arizona, Dallas, Saint-Louis, Philly, Carolina, Buffalo et San Francisco. Quand on prend les stats globales de tous les matchs, on voit que la défense est parvenue à maintenir ces équipes-là à un nombre de yards total légèrement supérieur aux Reds (2731 contre 2545). La défense a maintenu les adversaires à seulement un TD de plus que les Reds (14 contre 13). Bref l’attaque avait tout en main pour remporter plus que 3 matchs, mais elle est tellement inepte qu’elle est même parvenu à faire un 0 pointé contre les Bills. Ryan Kerrigan, Brian Orakpo, Adam Carriker, London Fletcher, LaRon Landry, votre travail ne passe pas inaperçu.

Les deux QBs sont à 8 TD 13 INT à eux deux, quelque soit le coureur Hightower maintenant blessé, Torain ou Helu, ça n’avance pas, et à part un Fred Davis parti pour une saison à 1000+ yards et à la rigueur Jabar Gaffney, le reste n’est pas très reluisant. Il faut que quelque chose change dans l’attaque des Reds, et la solution ne viendra pas de l’intérieur.

Calendrier à venir : at Miami (1-7), vs Dallas (4-4), at Seattle (2-6), vs Jets (5-3), vs New England (5-3), at Giants (6-2), vs Minnesota (2-6), at Philadelphia (3-5)

Du rêve ce match contre les Reds la semaine prochaine. John Beck vs Matt Moore, THE DUEL ! (oui je redis la même chose que pour Miami et alors ?).






NFC North : Attention : Monstre Division en Construction

La NFC North est la division la plus historique de toutes : les Packers et les Bears ont été créés en 1919, les Lions en 1930 et les Vikings en 1961. Les Packers, Bears et Lions sont dans la même division depuis la naissance des Lions, et les Vikings les ont rejoint à leur naissance également. Ces quatre équipes sont jointes par de longues histoires et des rivalités aussi longues. Mais rarement les quatre équipes ont été au même niveau en même temps. Cependant l’atmosphère a changé l’année dernière avec cette finale de conférence NFC inédite entre les Packers et les Bears. Un vrai retour aux sources, et en plissant les yeux on pouvait même voir les fantômes de Curly Lambeau et George Halas surveiller le terrain avec fierté.
Et maintenant, avec l’arrivée de sang neuf à Minnesota et la résurgence de Detroit, la NFC North renaît et veut devenir une terreur pour le reste de la NFL.


1. Green Bay Packers (8-0) : Aaron The Surgeon

Aaron Rodgers vous salue bien, regarde à votre gauche, en profite pour faire un bootleg de l’autre côté et envoie un missile à Grejordy Jerjonesiver de 325 yards, 43 points et un QB rating haut comme la taille de la tour Eiffel. Ne vous énervez pas, vous pourrez vous venger en dispensant les yards sur la défense, mais pas trop longtemps,Charles Woodson vous surveille, si vous abusez il vous confisquera vos jouets.

C’est un peu le résumé de la demi-saison des Packers : une attaque ultra-efficace-glaouïs-sur-le-billot-même-pas-peur, et une défense poreuse comme de la sciure qui a un moment ou à un autre, quand on ne s’y attend pas, cache une écharde qui vous enlève un doigt. C’est comme cela que même accroché, harassé par certains adversaires, Green Bay est la seule équipe invaincue de la ligue.

Rodgers joue à un niveau rarement vu ces dernières années où que ce soit dans la NFL (MVP et de loin pour l’instant), et sa pléthore de receveurs Jennings, Driver, Nelson, Jones et Finley l’assiste parfaitement dans son mitraillage aérien. L’attaque de Green Bay est la plus prolifique par match avec 34.4 points, et même si le jeu de course de Starks et Grant est un peu en retrait, il n’y a pas une défense depuis le début de la saison qui a pu arrêter l’escouade du Chirurgien assez longtemps pour prendre l’avantange (celle qui a le mieux tenue est celle des Bears).

Mais de l’autre côté du ballon, la défense des Packers est la 2e pire de la ligue en yards (408 yards). Certes cela ne se transforme pas en points (22.4) parce qu’en général une fois en zone rouge la défense arrête tout et limite au pire à un Field Goal. De plus, les arrières des Packers sont les meilleurs intercepteurs de la ligue avec 16 interceptions dont 3 retournées pour des touchdowns, et plus d’une a tué le drive du comeback pour les adversaires (rappelez-vous, c’était déjà le cas l’année dernière en playoffs).

Il va être intéressant de voir si Rodgers va subir un coup de pompe, et si oui la durée et le violence. Car à ce moment-là, tout reposera sur la défense et ce ne sera pas que pour un seul drive. C’est tout ce qui sépare les Packers d’un repeat au Superbowl. 

Calendrier à venir : vs Minnesota (2-6), vs Tampa Bay (4-4), at Detroit (6-2), at Giants (6-2), vs Oakland (4-4), at Kansas City (4-4), vs Chicago (5-3), vs Detroit (6-2)

Si on omet leur propre division, les Packers ont un gros morceau avec les Giants… et… en fait… pas grandchose à côté ? C’est pourquoi Green Bay ne doit pas dormir en route : ils ont encore les Lions deux fois et les Bears une fois sur leur liste. Rien d’insurmontable, et on retrouvera très probablement Green Bay en playoffs et avec l’avantage du terrain, mais il faut se méfier des matchs intradivisions, surtout avec de tels adversaires aux défenses redoutables.


2. Detroit Lions (6-2) : Le renouveau de Motor City

Ndamukong Suh a été voté par 111 joueurs de 31 équipes « joueur le plus dirty » de la ligue, et par une large marge (36 pour lui et 9 pour le suivant). Je ne sais pas vous, mais je pense qu’à Detroit, on s’en claque les jambons comme pas permis. Les Lions sont 6-2 ! Vous croyez que ça dérangeait certains Steelers d’avoir ce label aux fesses pendant qu’ils avaient fait du Superbowl leur résidence d’hiver ? (Et en parlant de ça devinez qui est le second ? James Harrison).

Pendant que vous réfléchissez, voilà une petite info random : vous vous êtes déjà demandé pourquoi Detroit ressemblait furieusement au mot détroit ? Parce que c’est un français qui a fondé la ville, Antoine Laumet de La Mothe sieur de Cadillac, et que la ville était situé sur une rivière que Mister de La (Grande) Mothe avait nommé « Rivière du détroit ». Et si le nom de Cadillac vous fait tilter du genre « tiens tiens, sieur de Cadillac, Détroit, voiture, Cadillac ? », la réponse est oui, la marque porte son nom en son honneur. Et voilà, on apprend avec LatestNFL.

On apprend aussi certaines choses avec les Lions : la DL est un mange-bonhomme, et un match n’est jamais fini quand tu as un Megatron qui prend ta simple/double/triple/quadruple couverture, la replie gracieusement et la range dans ta poche tout en catchant la balle. On apprend aussi que pour lancer une passé réussie, il faut se lever tôt, passer à travers la machine à sacks de la DL (24 dont 5 pour Kyle Vanden Bosch et Cliff Avril) et essayer de battre la couverture de Chris Houston et Eric Wright, une des meilleures paires de corners de la ligue (6 des 11 interceptions à eux deux). Mettez-vous ça dans le crâne : la défense des Lions fait peur, et Detroit a le meilleur turnover ratio de la ligue avec +13.

Et puis, bon évidemment, en attaque, on a un Matthew Stafford sur ses deux jambes, un Calvin Johnsonstratosphérique et un Brandon Pettigrew sûr. Le seul bémol pour Detroit, c’est la blessure de Jahvid Best qui rend le jeu de course orphelin, malgré les efforts de Kelland Williams et Maurice Morris.

Oh et au fait, je n’arrive pas à savoir qui est l’équipe qui a refusé de répondre au sondage cité au début, mais si c’était les Raiders, ça ne m’étonnerait pas. Pourquoi ? Parce qu’on a interdit aux joueurs de voter pour un membre de leur équipe.

Calendrier à venir : at Chicago (5-3), vs Carolina (2-6), vs Green Bay (8-0), at New Orleans (6-3), vs Minnesota (2-6), at Oakland (4-4), vs San Diego (4-4), at Green Bay (8-0)

Les Lions en playoffs ? Le rêve est beau, et accessible. Vu le niveau des divisions en NFC, une des Wild Card va probablement venir d’ici. L’année dernière, les Lions ont perdu de 2 points à Lambeau avant de filer un mal de crâne terrible à Rodgers au retour, que ce soit métaphoriquement ou littéralement. Les Lions sont tellement près de la tête de la division… et tellement loin à la fois, car la semaine prochaine les Bears veulent équilibrer les comptes.


3. Chicago Bears (5-3) : Confirmer l’année dernière

La semaine dernière, contre les Eagles, une chose incroyable s’est produite. Un miracle. Une illumination dans la nuit. Un Noël avant l’heure.

Jay Cutler n’a pas été sacké. Pas une seule fois. JAY, YOU’RE SAFE ! SAFE AT LAST !!!

Ca faisait 55 matchs que Cutler n’avait pas connu une rencontre sans devoir terminer en position du hérisson, enroulé autour du ballon. Pas de sack ! Tout arrive ! Oh punaise, ça y est, c’est parti, la machine est en route, les Bears vont démonter la division. Ca va être le carnage. Jay MVP du Superbowl XLVI. Aaron qui ? Connais pas !

Bon, ok, je m’emporte. Si les Bears arrivent au Superbowl, déjà Devin Hester retournera un kick pour un TD (ça c’est normal), et il est possible que ce soit Matt Forte qui soit élu MVP. Le petit bonhomme est partout : 2e en yards par match à la course (100.6) mais également 1er en yards sur réception chez les coureurs (54.5). Il paraît que Forte presse aussi le jus de citron, reprise les chaussettes, répare votre toiture et aide les maris stériles.

A côté de ça, évidemment le corps de receveurs des Bears a toujours été un peu mince (Forte a pratiquement le double des réceptions du suivant sur la liste… Devin Hester qui n’est même pas WR de formation), Cutler n’est pas un QB de la mort qui tue et il termine encore trop souvent sur les fesses (l’absence du rookie Gabe Carimi est dommageable), mais l’attaque aérienne hors-Forte fait ce qu’il faut pour continuer les drives et ne pas mettre le monstre trop longtemps sur le terrain.

Le monstre, sans surprise, c’est la défense. Rien de ce que je pourrais dire ne va vous surprendre. Brian Urlacher (3 interceptions), Lance Briggs, Julius Peppers (5 sacks).

Calendrier à venir : vs Detroit (6-2), vs San Diego (4-4), at Oakland (4-4), vs Kansas City (4-4), at Denver (3-5), vs Seattle (2-6), at Green Bay (8-0), at Minnesota (2-6)

Voilà où les choses deviennent intéressantes : des trois qualifiables en playoffs dans cette division, les Bears ont le calendrier le plus facile. Pas de Giants, pas de Saints, mais Seattle. Les Bears ont une bonne chance d’accrocher encore le wagon des playoffs cette année, mais leur principal adversaire porte un lion bleu sur le côté de la tête. C’est pourquoi le match de cette semaine est crucial pour continuer la route en janvier.


4. Minnesota Vikings (2-6) : Enfin un franchise QB ?

L’autre jour, j’ai vu Leslie Frazier passer en voiture (oui je sais, je vis dans un quartier avec pas mal de gens connus en NFL). A un moment il dépasse un jeune sur son vélo, rien de plus normal. Et bien allez savoir pourquoi au feu vert Frazier a calé et le vélo a refait son retard. Le temps que le coach reparte, le feu était rouge et le vélo déjà loin. Je l’ai entendu grommeler qu’il n’aurait pas dû prendre une McNabb et qu’il allait changer pour une Ponder qu’il venait d’acheter mais qu’il fallait roder. Toute ressemblance avec la saison des Vikings est purement faite exprès.

3 comebacks subis dans les 3 premiers matchs (dont un 20-0 transformé en 23-26 en l’espace d’une mi-temps), une défaite contre le bipolaire Kansas City, une victoire contre Arizona et une rouste contre Chicago ont fini de convaincre Frazier qu’il fallait changer de conducteur. Le résultat a été un match serré jusqu’au bout contre Green Bay, et une victoire sur le fil grâce à un mauvais kicker adverse. Mieux ? Trop tôt pour le dire encore, mais encourageant pour le futur.

En effet, Christian Ponder est le dernier des rookies QB démarrant sa première année en remplacement deDonovan McNabb et s’il est un rookie, il montre déjà de bonnes choses. Il faut dire qu’il a le meilleur bras droit dont un QB peut rêver : Adrian Peterson. A part contre Chicago, il a fini meilleur coureur du match à chaque fois et il tourne à 99.4 yards par match (4e) avec 9 TD (1er). C’est heureux car le jeu à la passe traîne et aucun des receveurs Harvin, Jenkins ou Shiancoe ne dépassera probablement les 1000 yards. Mais encore une fois : c’est le futur que Frazier construit avec Ponder.

Sinon, on a retrouvé Jared Allen dites. Il avait été kidnappé par son frère jumeau moins performant qui avait joué à sa place la saison dernière, mais cette année il revient, et il n’est pas content. Il est le meilleur sackeur de la ligue avec 12.5, et on reparle du record de Michael Strahan de 22.5 (24 sacks au total pour les Vikes). Et c’est un moindre mal, car si la défense contre la course se tient, la défense contre la passe est la 3e pire de la ligue avec 273 yards et 25 points offerts par match.

Calendrier à venir : at Green Bay (8-0), vs Oakland (4-4), at Atlanta (5-3), vs Denver (3-5), at Detroit (6-2), vs New Orleans (6-3), at Washington (3-5), vs Chicago (5-3)

Avec des adversaires tels Green Bay, Atlanta, Detroit ou New Orleans, la défense contre la passe va sévèrement souffrir si la DL n’arrive pas souvent au QB adverse. Pendant ce temps, Ponder va pouvoir s’habituer un peu plus à se frotter au meilleur QB de la NFL en ce moment et à deux défenses qui cartonnent. Son pain quotidien pour les prochaines années, quoi.