Récap de mi saison : partie 1/4



LatestNFL a la chance, l’honneur, et le privilège de compter dans ses plus fervent analyste le Jean Paul « kuro » Olivier. L’homme n’a pas hésité à retrousser ses manches pour vous pondre une analyse de cette mi-saison 2011. Alors posez vos RTT et sans plus attendre profitez de ce livre en quatre parties.


Et que nous y voilà les gens : la moitié d’une saison qui n’a failli pas avoir lieu est déjà passée, et donc on est tout content, et on peut donc faire un point sur la situation à cet instant dans la Aine Effe Elle. Les classements sont presque tous à jour, seuls les Colts, Texans, Steelers et Saints font leur tête de mule à ne pas avoir eu leur bye week (qui arrive en semaine 11).

AFC East : Kikinenveut de la première place ?

C’est d’ailleurs un thème récurrent dans la NFL cette année : la plupart des divisions sont disputées là où une équipe règnait en maître l’année précédente. L’AFC East ne connaît pas encore son équipe fétiche cette année, coincée entre le manque de réalisme des Pats, la résurgence des Bills et le poil à gratter des Jets qui continue à gratter.


1. New England Patriots (5-3) : Toujours en tête, moins largement

Avant de commencer, je veux enfin démonter un mythe : non, Bill Belichick n’est pas un génie qui peut extraire tout ce qu’il veut de n’importe qui. Certains joueurs sont apparemment irrécupérables.

New England doit seulement à son record de division puis son record de conférence d’être en tête actuellement, mais il est clair que les Pats ne jouent pas à leur niveau habituel de domination. La défense est beaucoup pointée du doigt cette année, étant bonne dernière de la ligue en yards encaissés (416 en moyenne). Elle est également une des pires défenses en 3e tentative (44%) et en pénalités commises (64). Pourtant elle n’encaisse pas énormément de points (23 en moyenne), et surtout avec une attaque apparement armée pour mettre des points, cela devrait suffire.


L’attaque justement carbure… la plupart du temps (2e en yards, 5e en points). Car Tom Brady commet plus d’erreurs que d’habitude, il tourne à 20 TD pour 10 INT. Certes il était impensable d’attendre une seconde saison de suite avec 4 INT, mais Brady tourne en moyenne vers 12/13 par saison et là il en est déjà à la dizaine. Pourtant l’attaque reste efficace avec un Wes Welker en flammes, la paire de TE Hernandez/Gronkowski qui produit,Deion Branch fait sa part, mais le flop de l’année revient à Ocho qui est un non-facteur total. Du coup les Patriots manquent d’une cible profonde ou qui tire la double-couverture à lui et laisse Welker faire son truc. Bonne mention pour BJGE qui fait sa part du boulot, assisté par la Tête de Bois.

On a vu que dans certaines circonstances (les arrières intercepteurs de Buffalo, le front four des Giants et la déf des Steelers), les Pats sont tombés sur un os. Et il est sûr qu’ils retrouveront au moins une de ces équipes en playoffs.

Calendrier à venir : at Jets (5-3), vs Kansas City (4-4), at Philadelphia (3-5), vs Indianapolis (0-9), at Washington (3-5), at Denver (3-5), vs Miami (1-7), vs Buffalo (5-3)

Actuellement seed #3 en AFC, difficile de voir les Pats hors des playoffs avec un des calendriers les plus faciles à venir dans la NFL. Oui même avec le reste de l’AFC East et les Eagles. Le match entre les Jets et les Pats semaine prochaine risque d’avoir de grosses répercussions sur la course aux playoffs.


2. New York Jets (5-3) : On ne lâche rien

Les Jets ont payé une longue série à l’extérieur avec 3 défaites contre Oakland, Baltimore puis New England. Mais ils se sont bien comportés outre cela, et les Jets ont toujours une des meilleures défenses de la ligue même si on en parle un peu moins que l’année dernière, notamment contre la passe avec un quatuor d’arrières impressionnant :Antonio Cromartie, Revis Island, Jim Leonhard et Eric Smith. De plus, les Jets bénéficient toujours de très bonnes équipes spéciales. 

Donc, comme d’habitude avec les Jets, c’est encore vers l’attaque que les attentes se portent pour voir si Mark Sanchez performe suffisamment bien. Et pour ça il a reçu un renfort de choix cette année : Plaxico Burress. Venant complémenter un duo formé de Santonio Holmes et Dustin Keller, il apporte sa taille dans une escouade qui donne des solutions à son QB. Sanchez est toujours limite en taux de complétion (57.5%) mais il est important qu’il garde un nombre bas d’interceptions (7), ne mettant pas trop de charge sur sa défense (ils ont un taux de complétion de 3e tentative moyen). Par contre il y a un vrai souci avec les fumbles (15), 3e pire total dans la ligue.

En tout cas on connaît un aspect sur lequel les Verts ne faibliront jamais : le donnage d’avis tous azimuts, technique préférée de Rex Ryan.

Calendrier à venir : vs Patriots (5-3), at Denver (3-5), vs Buffalo (5-3), at Washington (3-5), vs Kansas City (4-4), at Philadelphia (3-5), vs Giants (6-2), at Miami (1-7)

Si vous voyez double avec le calendrier à venir des Pats, c’est normal :p. Il n’y a qu’un match différent, celui contre les Giants. C’est ce qui me fait dire que si les Jets sont actuellement la première équipe en chasse dans l’AFC, s’ils ne battent pas les Pats et/ou les Bills, ils risquent de leur courir derrière le reste de la saison, et je connais une autre équipe de la Grosse Pomme qui serait ravie de leur retirer définitivement leurs espoirs en Week 16.


3. Buffalo Bills (5-3) : L’autre Fitz

Voilà une des surprises de la saison, les Bills qui luttent pour la tête de l’AFC East. Who knew ? Fitz knew. Ryan Fitzpatrick.

C’est la sensation en AFC en cette demie-saison, celui qu’on attendait pas forcément à ce niveau. Son OL le protège bien (9 sacks seulement), et il a le temps de trouver ces cibles tels que Steve JohnsonDavid Nelson ou Scott Chandler. A la course, Fred Jackson fait une super saison et l’attaque est actuellement 5e avec 222 points marqués (à égalité avec les Pats d’ailleurs). Les Bills sont également très protecteurs avec la balle, ils n’ont commis que 5 fumbles. Les Bills sont une des meilleures attaques en zone rouge qui marquent un TD (64%, 3e).

Par contre, et cela va peut-être vous surprendre : la défense des Bills n’est pas aussi bonne que ça. Certes elle récupère des ballons sur interceptions mais en général elle a tendance à encaisser des yards, notamment contre les receveurs #1 (un WR des Bills n’a été meilleur WR du match que 2 fois sur 8 cette saison). Ceci dit elle limite la production de points de l’adversaire ou créé des turnovers pour remporter les matchs, les Bills sont à +8 en turnover ratio, le 4e de la ligue.

Calendrier à venir : at Dallas (4-4), at Miami (1-7), at Jets (5-3), vs Tennessee (4-4), at San Diego (4-4), vs Miami (1-7), vs Denver (3-5), at New England (5-3)

Même chose que pour les Jets, car encore une fois on a un calendrier assez ressemblant. Si les Bills veulent aller en playoffs, avec le rythme imprimé par l’AFC North (qui va probablement truster une Wild Card… voire qui sait deux), les victoires intradivision vont coûter TRES cher. Sinon attention à Dallas et à San Diego, surtout si les Chargers n’ont pas fait le trou en AFC West d’ici la Week 14.


4. Miami Dolphins (1-7) : The Sparanos, bientôt annulé

Enfin une victoire la semaine dernière, mais que ce fut dur. Et le pire c’est qu’en gagnant, les Dolphins ont quand même probablement réussi à perdre dans la course à Andrew Luck. Quand rien ne va…

La Penningtonitis a encore frappé chez Miami, et elle a envoyé Chad Henne en IR au début du 4e match. Les Dolphins sont donc réduits à démarrer Matt Moore, ex-Panthers, et on peut dire qu’il fait aussi bien que Henne : presque le même taux de complétion (61%/57%), même ratio TD/INT (4/4) mais plus de sacks subis (16/11). Normal, il a joué plus de matchs. Brandon Marshall produit mais s’est au passage découvert des mains en béton aux mauvais moments, et le reste de l’attaque aérienne n’est pas fameux.

Attention… COMPLIMENT QUI RETOURNE LES TETES : le jeu de course est moins pire, et l’addition de Reggie Bush… n’est… pas… si… terrible… que ça. Rah c’est dur à dire quand même. Plus sérieusement, Reggie fait ses matchs, bien appuyé par Daniel Thomas et les scrambles occasionnels pour leur vie des QB. Miami est actuellement à 115y de moyenne par match à la course (à la moyenne de la ligue).

Néanmoins tout ça n’amène pas énormément de points, 17 en moyenne, et donc même avec une défense qui n’encaisse que 21 points en moyenne, les Dolphins perdent les matchs. Les deux côtés du ballon sont fautifs cependant quand on voit par exemple la défaite contre les Broncos, qui rien que pour la semaine de mégahype bidon qu’elle nous a valus aurait du bannir Miami pour le reste de la saison.

Calendrier à venir : vs Washington (3-5), vs Buffalo (5-3), at Dallas (4-4), vs Oakland (4-4), vs Philadelphia (3-5), at Buffalo (5-3), at New England (5-3), vs Jets (5-3)

Du rêve ce match contre les Reds la semaine prochaine. John Beck vs Matt Moore, THE DUEL !


AFC North : La Boucherie Sanzot, Ouverte 24H/24 7J/7

Actuellement, c’est la division la plus destructrice de la ligue, avec trois des meilleures défenses. Les Bengals se redécouvrent un appétit pour la victoire et les Ravens et Steelers qui se bouffent le nez comme à leur habitude. L’AFC North règne au niveau des bilans, avec 21 victoires au total (à égalité avec l’autre division nord d’ailleurs). Mais attention, car le classement pourrait changer très vite.


1. Cincinnati Bengals (6-2) : In Dalton They Trust

Alertez vos voisins, les gens : Cincinnati est seed #1 de l’AFC ! Allez, pour fêter ça, relâchez tous les Tigres gardés dans les cages des zoo et des cirques, qu’on rigole un peu.

Mais comment se peut-ce ? D’où-ce que ? Simple : les Bengals se placent gentiment derrière les Steelers et les Ravens au niveau défensif dans la ligue (les Texans de Houston furètent également dans le coin). Assez surprenant, car si vous allez dans la rue et demandez rapidement le nom de cinq défenseurs des Bengals, déjà vous allez recevoir une montagne de sourcils levés et/ou de remarques sur votre folie passagère, mais même chez les fans de la NFL ce n’est pas l’équipe avec laquelle vous aurez le plus de réponses exactes. Et pourtant elle gagne à être connue (OKLeon Hall, Nate Clements, Reggie Nelson, Ray Maualuga et Thomas Howard si vous voulez briller en société). Elle arrache beaucoup de ballons (16, 4e) mais par contre elle a peu d’interceptions (3).

Quoiqu’il en soit, cette défense permet à Andy Dalton de pouvoir travailler plus tranquillement (comparé à un autre rookie sur lequel je reviendrais plus tard :p). De plus, on dirait que le QB s’est trouvé un partenaire de jeu pour les prochaines années en la personne de l’autre rookie A.J. GreenJerome Simpson, Andre Caldwell et Jermaine Gresham complètent le corps de receveurs, et Cedric Benson fait avancer le jeu de course. Rien de tout cela n’est transcendant, mais ça suffit à propulser les Bengals devant leurs adversaires.

Calendrier à venir : vs Pittsburgh (6-3), at Baltimore (6-2), vs Cleveland (3-5), at Pittsburgh (6-3), vs Houston (6-3), at Saint-Louis (1-7), vs Arizona (2-6), vs Baltimore (6-2)

Voilà pourquoi je disais que le classement pourrait changer très vite : non seulement les Bengals sont dans une division de tueurs d’ours et doivent encore se farcir Baltimore ET Pittsburgh DEUX FOIS, mais en plus ils ont le malheur de rencontrer l’autre défense d’AFC qui fait un carton en ce moment : Houston. Mais après tout eh… les Bengals ont sweepé les Ravens ET les Steelers en 2009 non ?


2. Baltimore Ravens (6-2) : Les mieux placés pour être champions de division?

Joe Flacco joue bien, Joe Flacco joue mal, Joe Flacco a un peu de mal à rester constant dans l’effort… mais au final, whatever, la défense aplatit tout ce qu’elle touche, donc ce n’est pas si grave. Source de débats, le QB des Ravens est capable de plomber son équipe (Jaguars, Cardinals) ou de régner sur le terrain (Steelers*2). C’est l’ambivalence qu’il porte en lui, tel un Mark Sanchez ou un Tony Romo.

Il faut dire qu’à part un Anquan Boldin rayonnant et un Ray Rice multicasquette et redoutable, les Ravens manquent un peu d’armes offensives avec l’absence de Lee Evans. La preuve en est le lancement dans le grand bain du rookie Torrey Smith qui marque quelques big plays mais qui a encore besoin de travailler.

Mais bon, quand on a la 2e meilleure défense en points, en yards et en fumble créés menée par Ray Lewis et Terrell Suggs, une attaque même moyenne peut aller loin. Demandez à Trent Dilfer. Et oui c’est tout. Un paragraphe rapide comme un 3&out d’un adversaire des Ravens.

Calendrier à venir : at Seattle (2-6), vs Cincinnati (6-2), vs San Francisco (7-1), at Cleveland (3-5), vs Indianapolis (0-9), at San Diego (4-4), vs Cleveland (3-5), at Cincinnati (6-2)

Les Ravens ont fait un grand pas en sweepant les Steelers, mais rien n’est encore fait. Actuellement seed #5, et en enlevant les matchs de division, les 49ers et les Chargers représentent les (gros) obstacles. Il est raisonnable de dire que la double confrontation contre les Bengals pourrait les propulser champions.


3. Pittsburgh Steelers (6-3) : Quelque chose qui coince ?

Ca peut aller vite une saison. On perd le premier match pour plein de raisons, et on commet les petites bourdes qui laissent la victoire au même adversaire au retour. On subit un démarrage difficile, et malgré un beau retour qui remet les choses à leur place, on se retrouve derrière une équipe retrouvée et une autre qui vous a mis 2-0.

Alors ? De nouveaux problèmes ou juste une compétition qui s’est renforcée ? Certes la défense des Steelers a souffert au début de la saison, mais elle a vite remis les pendules à l’heure comme le démontre le match contre les Patriots. Et cela même avec des absents de marque comme LaMar Woodley et James Farrior. Si on peut lui trouver un défaut, c’est de ne pas voler assez de ballons à l’adversaire (6 fumbles dont 2 récupérés et 2 interceptions). Mais pour le reste, la défense est une des meilleures de la ligue, sans trop de surprises.

Du côté de l’attaque, le jeu de passe fait le boulot : Big Ben continue à courir pour prolonger les actions et/ou sauver sa vie (normal). Il a de bonnes cibles entre le vétéran Hines Ward, la fusée Mike Wallace, le tournoyantAntonio Brown et le sûr Heath Miller. Le jeu de course fait également le taf avec Rashard Mendenhall, sans être absolument incroyable.

Donc la faute n’est pas aux Steelers, plus à la concurrence. Quand on joue des matchs à couteaux tirés, il arrive aussi qu’on finisse dans la colonne L. On ne va sûrement pas commettre l’erreur de les enterrer ENCORE une fois cette année pour ça.

Calendrier à venir : at Cincinnati (6-2), BYE, at Kansas City (4-4), vs Cincinnati (6-2), vs Cleveland (3-5), at San Francisco (7-1), vs Saint-Louis (1-7), at Cleveland (3-5)

Après les deux défaites contre les Ravens, les Steelers, actuellement seed #6, n’ont pas le choix : il faut gagner les deux rencontres face aux Bengals pour reprendre la main sur leur avenir dans l’AFC North.


4. Cleveland Browns (3-5) : Madden-cursed !

Peyton Hillis a donc été choisi l’année dernière pour bousiller sa saison, mais apparemment il a aussi très bien réussi à le faire lui-même pour cause de renouvellement de contrat. Bizarre, où est-ce que j’ai déjà entendu ça… *cough*CJ*cough*.

Quoiqu’il en soit, il n’était pas transcendant avant sa blessure, et Colt McCoy fait ce qu’il peut (c’est à dire pas assez) avec le corps de receveur qu’il a. L’attaque est à la traîne dans tous les registres, les blessures n’arrangent rien, et Joe Thomas me fait l’effet d’un mec valable perdu au pôle Nord. Josh Cribbs surnage mais il est le seul. Avec trois victoires contre Indianapolis, Miami et Seattle (dans un match mémorable gagné 6-3), on comprend mieux que si certaines équipes valent mieux que leur record, avec Cleveland c’est l’inverse. 

Il faut même se méfier de ce qui peut paraître une super stat. Par exemple, il y a cette « aberration » de la défense contre la passe. Tenez-vous au pinceau, j’enlève l’échelle : les Browns encaissent 177 yards à la passe en moyenne, PREMIERE DANS LA LIGUE. Simplement il faut regarder également les attaques : Cincinnati*, Indianapolis, Miami, Tennessee, Oakland*, Seattle, San Francisco** et Houston**. Les astérisques signifient le degré des équipes bonnes mais qui ont un jeu de course tellement destructeurs qu’elles n’ont pas besoin de lancer beaucoup. Bref, pas de Packers, Saints, Chargers* ou Patriots. Là, l’astérisque signifie… bah vous aurez compris.

Calendrier à venir : vs Saint-Louis (1-7), vs Jacksonville (2-6), at Cincinnati (6-2), vs Baltimore (6-2), at Pittsburgh (6-3), at Arizona (2-6), at Baltimore (6-2), vs Pittsburgh (6-3)

Hey qui sait, les Browns pourraient finir à 8-8… si Cincinnati s’écrabouille en plein vol et que Baltimore et Pittsburgh reposent leurs titulaires en Week 16 et 17.