Broncos at Packers (Kuro)

Green Bay fait le travail
La stat du match qui dit tout : Le score, ça devrait vous suffire non :p ?

Pour ce match qui s’est déroulé comme prévu, je vais égayer la chose en faisant un « Glop/Pas Glop » à la « J’aime/J’aime pas ». Yep, rien de tel que tourner « emo sur Facebook qui nous raconte qu’il aime le pâté en croûte qu’on a rien à carrer ».

Glop :

1. Je crois que les gens ont dû mal interpréter la pilosité faciale d’Aaron Rodgers au début de la saison. Ce n’était pas pour émuler « Macho Man » des Village People, c’était le style « Shérif du Far West qui fait la loi à grands coups de gâchette ». Un peu d’Ennio Morricone, des bruitages de flingue et ça colle impec. 29 balles dans la cible sur 38 tirées, 408 bouteilles dégommées, 4 dans la tête d’un méchant et une qui a rebondi sur un poteau (James Jones) avant d’atteindre un civil. Hey qu’est-ce qu’il fichait là lui aussi ? Et en plus, Monsieur va déposer lui même deux balles de plus à bout portant histoire de finir le boulot. Le Shérif Aaron nous a fait sa meilleure prestation de sa carrière en saison régulière, ma p’tite dame *crache dans le pot*.

2. La chevauchée fantastique de receveurs qui accompagne le susnommé. Le bionique Donald Driver qui même sur une jambe revient sur le terrain pour marquer un TD, la tête de cortège Greg Jennings (7 catchs, 103 yards, 1 TD), le solide Jermichael Finley, le jeune qui continue à monter Jordy Nelson (5 catchs, 91 yards, 1 TD) et même le pas toujours fiable James Jones qui eu droit à son TD et le rookie Randall Cobb avec sa réception-spin-o-rama de 61 yards. Avec tout ça, les Packers ont maintenant l’attaque la plus prolifique de la ligue (37 points de moyenne).

3. Grâce au pick-6 de Charles Woodson, Green Bay fait partie des trois équipes qui ont marqué au moins un touchdown par ses trois escouades, les deux autres étant Chicago et les Jets. Enfin, c’est surtout choquant pour l’équipe spéciale quand on connaît son niveau l’année dernière :p. Autre info, les Packers mènent la ligue avec 8 interceptions (3 dans ce match avec Woodson, Peprah et Shields), à égalité avec les Bills.

4. Les armes offensives de Kyle Orton qui a fini 22/32, 273 yards, 3 TD et 3 INT. Oui Denver s’est pris une rouste, oui Orton a 3 INT (une seule véritablement horrible), mais il faut voir au-delà des stats : l’attaque des Broncos a fait un bon match. A commencer par la protection de passe qui a été phénoménale. Orton a eu trois plombes pour lancer ses passes tranquillement pendant pratiquement tout le match (mis à part un sack de Desmond Bishop). Mention spéciale pour Orlando Franklin le rookie RT des Broncos qui a parfaitement neutralisé Clay Matthews tout le match. Ca a permis à Orton de trouver les receveurs qui ont fait leur match. Brandon Lloyd a explosé la secondary des Packers, surtout en première mi-temps, et il finit à 8 catchs pour 136 yards. Il faut aussi noter le bon match d’Eric Decker, 5 catchs, 56 yards et 2 TD.

5. Deux armes essentielles au succès des Broncos : Willy McGahee et Von Miller. Bien assité par une OL qui fait son travail, McGahee finit avec 15 portés pour 103 yards, une bonne perf contre une des meilleures défenses contre la course de la ligue qui tourne à 71 yards encaissés de moyenne. Miller est lui un plus indéniable dans la défense des Broncos : 4 plaquages et 2 sacks, bien assisté par D.J. Williams avec 8 plaquages. A noter aussi le stop sur 4&1 de Brian Dawkins.

Pas Glop :

1. Le pass rush inexistant dans ce match des Packers. C’est étonnant car l’OL des Broncos a déjà lâché 9 sacks en 3 matchs et les Packers étaient plutôt bien lotis avec 10 sacks. Mais ce dimanche, un seul sack de Bishop après une longue période sans toucher Orton. Est-ce que la perte de Cullen Jenkins au centre de la DL commence à se faire sentir ? D’autant plus que depuis le début de la saison, les attaques qui affrontent les Packs neutralisent bien Clay Matthews qui ne compte qu’un seul sack. Le match de la semaine prochaine contre l’OL suspicieuse des Falcons devrait être un bon test.

2. J’aurais été tenté de dire l’OL des Packers en protection de passe « pure ». Ce n’est pas la meilleure mais elle reste bien côtée au nombre de sacks et de coups sur Rodgers parce que justement il est mobile et n’hésite pas à bouger dans sa poche. On peut également modérer la chose en disant que si Von Miller a scoré deux sacks, c’est en abusant le jeune mais intéressant Marshall Newhouse qui remplaçait Brian Bulaga (est-ce que Bulaga aurait fait mieux, voilà la question :p). Donc en fait je vais plutôt m’orienter sur « le Conducteur », Donald Driver. Il revient dans un match alors que l’équipe mène 42-17 et qu’il a subi une blessure au genou en première MT qui a fait grincer des dents tout le stade. Il marque le TD littéralement sur une jambe. C’est certes beau, mais vu le match c’est aussi absolument pas nécessaire. D’après Driver c’est bien lui qui insisté pour retourner sur le terrain, mais de temps en temps les docs doivent aussi savoir dire « t’as déjà tellement fait Donald, pose ton derche sur le banc et c’est un ordre ».

3. Orton, pizzaïolo aux trois spécialités. Je commence par les moins terribles : la seconde pizza faite à la va-vite parce qu’il a pris du retard dans les commandes (envoyée à Lloyd mais mangée par Shields); la troisième est la pizza « pinball » qui rebondit sur deux clients dont AJ Hawk avant d’être engloutie par Peprah. Mais la première est la plus ignoble : la passe pour l’INT-TD de Woodson. Une passe trop courte droit dans les papattes du #21, une mauvaise pizza, le genre de celle qu’on donne à manger à Gordon Ramsay dans « Cauchemar en Cuisine », avec la pâte dure comme du bois cramée en dessous, la couche de tomate en conserve qui se barre toute seule et le fromage à moitié moisi. C’est déjà assez compliqué d’affronter les Packers sans en plus leur faire de tels cadeaux (d’autant plus que là ça score 6 points).

4. La défense contre la passe des Broncos a souffert comme prévu contre à l’attaque des Packers. Mais en plus d’un problème de talent, il y a un sévère problème de schéma tactique quand on laisse Greg Jennings tout seul dans la endzone alors que Mike McCarthy a décidé que le jeu de course c’était pour les OC qui se croient encore à l’époque de Franco Harris ou Larry Czonka.

5. La défense contre la passe des Packers en début de match. Ca devient leur habitude de bouffer du gazon au premier quart-temps, même si en général ils referment la baraque assez vite ensuite (notamment en zone rouge). Mais quand je vois Bishop revenir de derrière pour provoquer le fumble de Daniel Fells et sauver un potentiel TD, je dis « belle action défensive » mais aussi « t’es revenu de l’arrière à la dernière seconde ». Certes derrière ça n’a pas coûté trop cher aux Packers parce que la défense ramène finalement 4 turnovers et que l’attaque allume l’arbre de Noël entier quasiment à chaque drive.

Et enfin une petite annonce : si les parents de Tim Tebow le cherchent, il est planté quelque part sur les 26 yards de Lambeau Field. Une petite action pour -1 yard et puis s’en va.

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