Analyse : Ravens @ Lions (Supychou – W15 2013)

Baltimore Ravens 18 – 16 Detroit Lions

Un Kicker en or massif

Ce n’était sûrement pas le match le plus offensif de l’année (loin de là), ni même le plus beau mais quelle intensité et fin de match une fois de plus. Décidément, les Baltimore Ravens sont habitués aux finish en beauté, et ce sont les Detroit Lions qui en ont fait les frais cette fois-ci.
Matthew Stafford a eu toutes les peines du monde à faire avancer son équipe, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord à cause de l’excellente défense adverse, et ensuite à cause de drops inhabituels de la superstar Calvin Johnson. 3 drops pour être précis (2 empêchant un first down, 1 empêchant la conversion à 2 points). Pourtant, il finit malgré tout meilleur receveur (98y) et a montré l’étendue de son talent sur quelques jeux. Le jeu de course a été parfaitement mis en place, permettant même à Reggie Bush (86y, 5,1y par portée) de marquer un TD sur le premier drive du match. Malheureusement pour les Lions, il a ensuite été délaissé petit à petit afin de revenir au score plus rapidement.

La défense a été très bonne, et surtout celle contre la passe, chose assez inhabituelle là aussi. En effet, tous les joueurs de la secondary ont réalisé un très bon match, avec un Glover Quin Jr réalisant un strip/sack et défendant 1 passe ou encore un Rashean Mathis impassable (seulement 6y accordés ainsi qu’une passe défendue). La D-Line, emmenée par le très bon Nick Fairley (1 plaquage pour perte, 1 QB hit) a retrouvé des couleurs contre la course après un match horrible la semaine passée. Cependant, le manque de pression mise sur le QB adverse aura été fatal.

Chez les Ravens, l’attaque a été poussive, comme à son habitude. Très bonne pour remonter le terrain mais incapable de marquer des TDs. Joe Flacco n’a pas commis d’erreurs cette fois-ci (enfin !) mais a été loin d’être flamboyant (53% de précision). Il faut dire qu’il n’a réussi à trouver son WR1 que 4 fois (sur 12 balles lancées en sa direction) et a finalement dû s’en remettre au polyvalent Jacoby Jones, auteur une nouvelle fois d’une jolie performance (aussi bien en WR qu’en KR/PR). Du côté du jeu au sol, on a vu du mieux avec un Ray Rice ne se laissant pas tomber au premier contact, et réalisant une performance très intéressante (4,7y par portée).
Finalement, pas mal d’espoirs pour cette attaque. Si cette dernière arrête de s’en remettre au meilleur Ravens actuel, le K Justin Tucker, auteur d’une performance stratosphérique (6 FGs/6 dont 1 à 61y à 38 secondes de la fin du match…). Imbattable.

La défense a été très bonne, et a aidé une fois de plus à la victoire. Après un début de match poussif, Matt Elam a fait un très bon match, lisant parfaitement les jeux adverses, que ce soit les courses (10 plaquages dont 1 pour perte) ou les passes (1ère interception de la saison scellant le résultat). Toujours dans la secondary, on se demandait comment Jimmy Smith allait se débrouiller face au meilleur WR de NFL. C’est simple, il a été une nouvelle énorme, ne laissant que 29y à son vis-à-vis. Un nouveau shutdown corner est arrivé. Le front seven a lui aussi été très bon, ou disons que certains joueurs ont brillé suffisamment pour offrir la victoire. Comme toujours, Daryl Smith continue son travail incroyable en couverture (une nouvelle interception) tout en réalisant un sack et un plaquage pour perte. Rien que ça. Et le retour qu’on n’attendait plus, celui de Haloti Ngata, est arrivé au meilleur des moments. Gros match pour le joueur, réalisant 5 stops défensifs (en autant de plaquages) et détournant joliment une passe. Si le passrush réussit à ressusciter, cette défense deviendra incroyable.

Malgré le score serré et une victoire au bout du fil, les Ravens ont mérité ce résultat après un match de haute volée de quasiment toute l’équipe. Evidemment, le bourreau des Lions se nomme Tucker et avec un K providentiel comme celui-là, les Ravens peuvent espérer aller plus loin. Pour les Lions, il s’agira de rebondir pour ne pas manquer une nouvelle fois des PO qui leur tendaient les bras.