Analyse : Dolphins @ Jets (Onaam – W13 2014)

Miami Dolphins 16 – 13 New York Jets

Dolphins won this game, I guarantee it.

Je me permets, humblement et dans l’euphorie du moment, d’emprunter et adapter cette phrase qui a fait la renommée de monsieur Joe Namath, présent en tribunes ce lundi. Les Dolphins ont, dans la douleur, réussi à gagner ce match qui leur ouvre les portes des playoffs ou du moins les place en position favorable puisque si la saison régulière s’arrêtait là ils auraient le seed #6. Pour les Jets et pour leur coach Rex Ryan, qu’il est difficile d’accepter être avec une fiche de 2-10 après un match qu’ils ont mené jusqu’à ce quatrième quart-temps assassin.

http://lintvkhon.files.wordpress.com/2014/12/628x471.jpg?w=628Ce match, au cœur de l’une des plus grandes et plus belles rivalités de la NFL s’est joué et s’est gagné à l’ancienne, dans une bataille terne, sans éclat où les Dolphins ont finalement laissé/poussé les Jets à courir plus que de raison. Pourtant ces Jets savent courir avec 277 yards pour 49 porters. Chris Johnson s’est rappelé tout le talent qu’il possède et en a fait l’étalage avec 105 yards en 17 porters et surtout quelques belles chevauchées. Chris Ivory n’a pas été en reste (16 / 62), le second coureur de New-York faisant mieux que le plus prolifique de Miami. Et puis il y a eu Greg Salas, RB occasionnel qui sur son seul porter et lors d’un jeu qui a complètement perturbé la défense des Dolphins ira marquer un TD de 20 yards, les premiers points du match et le seul TD du match pour les Jets.

http://cdn.fansided.com/wp-content/blogs.dir/210/files/2014/12/chris-johnson-nfl-miami-dolphins-new-york-jets.jpgMais ces Jets ont abusé de la course, jusqu’à ne plus avoir de temps pour revenir quand les erreurs se sont payées cash et que Geno Smith a dû tenter ce pour quoi il n’est pas prêt, lancer de façon sûre des ballons pour des gains directs lors d’une tentative de comeback. Smith a d’ailleurs fourni l’un de ses plus mauvais match, livrant un rating de 35.7. Ses 13 tentatives de passes et ses 65 yards gagnés n’ont ouvertement pas aidé les Jets à réussir le changement de système de jeu quand il a fallu. Il faut aussi dire pour sa défense que c’est quand les Jets ont vraiment eu besoin de lui que la pression de la défense de Miami s’est faite plus pressante. Quelle idée aussi de mettre un TE pour défendre sur Cameron Wake, le pauvre Jeff Cumberland s’est fait promener en beauté. Koa Misi suivra la voie ouverte par son #91 pour aller à son tour mettre le QB à terre.

Pourtant, jusqu’à ce dernier quart-temps fatidique, les Jets avaient plutôt fait du bon boulot, ouvrant le score les premiers et menant ce match grâce à leur défense. Ryan Tannehill ira même par deux fois goûter le sol du Metlife Stadium accompagné de David Harris et Kenrick Ellis. A la fin du second quart-temps Calvin Pace sera même à deux doigts (les siens) d’intercepter la passe à destination de Mike Wallace. Il faudra attendre la fin du troisième quart-temps pour voir Tannehill se faire intercepter réellement par Darrin Walls alors que, sous pression de la ligne des Jets, il tentait une passe vers Lamar Miller qui va relever la balle pour Walls.

http://media.bnd.com/smedia/2014/12/01/23/35/653-1hQwes.AuSt.55.jpeg13-6 pour les Jets à l’entame de ce dernier quart-temps donc et ils auraient même pu avoir 10 points d’avance à ce moment si Nick Folk n’avait pas manqué un FG de 43 yards dans le premier quart-temps et même 13 points si il n’avait pas de nouveau échoué sur un FG de 48 yards dans le second quart-temps. Triste soirée pour New-York quand son kicker d’habitude si efficace finit avec un pourcentage de réussite de 50%. Les erreurs, voilà ce qui va coûter le match aux Jets, ils vont simplement en faire plus que leurs adversaires, comme ces 7 pénalités pour 57 yards de perdus contre 3 pénalités et 20 yards pour les Dolphins.

http://media.bnd.com/smedia/2014/12/02/05/15/693-uwyPc.AuSt.55.jpegIl y a aussi ce punt de Ryan Quigley non pas bloqué mais dévié par Dion Jordan et qui parcourra seulement 6 yards. Et puis, alors que Miller se rattrapera de sa petite faute de main sur l’interception de Walls en allant marquer le TD de l’égalisation, puis que Caleb Sturgis portera le score à 16-13 en faveur des Dolphins à deux minutes de la fin du match, Smith se verra dans l’obligation de forcer son jeu et ira à la faute à son tour. Sur une passe plein centre à destination de ce décidément malchanceux Cumberland, le QB de New-York verra sa passe déviée par le bras de Jelani Jenkins avant que Reshad Jones ne saisisse le ballon pour l’interception qui scelle alors le match à 35 secondes de la fin.

Les Jets ont perdu, surclassés par une équipe qui a pour seul fait d’armes d’avoir fait moins d’erreurs. Malgré tout les Dolphins ont su se tenir à leur schéma de jeu et revenir de la mi-temps avec de vraies intentions pour renverser le cours du match. Les Jets dont le jeu de course faisait jusque là effet n’ont pas réussi à répondre à l’agressivité retrouvée de Miami et ont fini par couler, faute de temps. Si Folk marque un FG de plus le match finit peut-être en leur faveur, cela s’est joué à peu, mais à un peu qui laisse ces Jets en fin de classement et avec pour seul objectif possible désormais d’obtenir un bon pick à la draft. Les Dolphins, eux, peuvent encore croire à une qualification en playoffs, la seconde en 13 saisons, ça ferait du bien.