Analyse : Pittsburgh Steelers – New York Giants (Supychou)

Pittsburgh Steelers 24 – 17 New York Giants

 

Et l’ouragan Redman arriva

Après une semaine tumultueuse à New York due à Sandy, les Giants espéraient bien redonner un peu de joie aux habitants de la grosse pomme. Malheureusement pour eux, les Steelers ont décidé de gâcher la fête et d’enfin un vrai bon match contre une grosse écurie de la NFL.

Et si les Steelers ont gagné, ils le doivent principalement à deux joueurs. Autour d’un très bon match, Ben Roethlisberger (je ne l’écrirai qu’une fois, vous êtes prévenus) a réussi un faire un comeback fantastique dans le dernier quart-temps, permettant à son équipe de remonter un retard de 10 points et de remporter ce match primordial pour les Steelers pour continuer de croire aux playoff (voire même à la première place de l’AFC North).
http://cdn.giantsgab.com/wp-content/uploads/2012/11/Giants-Steelers.jpgRarement pris à défaut, et ce malgré une ligne offensive pleine de trous et laissant une pression constante venir de tous les côté, Big Ben trouva ses receveurs sans trop de difficulté. Pour cela, il alterna les passes courtes en plein milieu pour des receveurs que l’on attendait moins (par exemple, Jerricho Cotchery finit à 4 sur 4 pour 50y) et des pass screen afin de contourner la pression adverse (avec notamment un TD de 51y de Wallace sur une courte screen).
Au final, et mis à part cette horrible interception lancée afin de sauver sa vie, Big Ben nous a fait du très bon Big Ben, menant son équipe à la victoire comme on l’en sait capable.

L’autre artisan de cette victoire n’est autre que le backup RB Isaac Redman, auteur d’un match de toute beauté, humiliant à lui tout seul le front seven des Giants. Auteur de courses incroyables entre les lignes, il prit le dessus sur les défenseurs adverses grâce à sa puissance physique (il cassa 6 plaquages notamment). Son côté insaisissable lui permit ainsi de courir pour 147 yards dont la principale action fut ce court TD d’1y marqué en fin de dernier quart-temps et donnant ainsi l’avantage (et la victoire) à son équipe.
Du côté des receveurs, le TD de 51y, tout en vitesse, de Mike Wallace lui permet de finir meilleur receveur de son équipe en terme de yards (66). Pourtant bien pris par son vis-à-vis, Wallace fit jouer son accélération afin de réussir un bon match en tant que seul WR « star » de l’équipe (Antonio Brown s’étant blessé rapidement à la cheville).

Mais si les Steelers ont gagné ce match, ils ne le doivent pas qu’à leur attaque. La défense a également fait un très bon match. Meilleure équipe contre la passe la NFL en terme de yards encaissés, la défense de Pittsburgh a continué dans cette voie en retenant Manning et son attaque. Et quoi de mieux pour gêner le jeu aérien qu’avoir un pass rush plus que compétent ? Pittsburgh a su mettre une grosse pression sur le QB adverse, notamment par un Lamarr Woodley dans tous les bons coups. Prenant le meilleur sur son vis-à-vis afin d’obliger Manning à des lancers hasardeux, il finit sa journée par un sack amenant un fumble, mettant un terme aux espoirs de New York.
Et finalement, mettre une pression continuelle, ça permet également à ses arrières de briller. Que cela soit par leurs réussites ou par leurs erreurs. En parlant de réussite, on pourrait http://old.post-gazette.com/pg/images/201211/steelers110412i_500.jpgnotamment parler des CB des Steelers. Autour d’un Ike Taylor au meilleur de sa forme, retenant à lui seul le meilleur WR adverse (7 plaquages) et réussissant à anticiper le QB afin de réussir une interception primordiale. Son opposé, Keenan Lewis n’est pas en reste non plus. Cependant, il fut irrégulier, réussissant des actions d’une grande qualité mais commettant deux grosses DPI coûtant plus de 80 yards cumulés à son équipe. Mais à côté de cela, un très bon match pour ce nouveau titulaire de la défense, auteur notamment de 3 passes défendues.
Ajoutez à cela un front seven bloquant bien le jeu de course et vous avez une défense de grande qualité, n’ayant aucun réel point faible et où l’absence de Troy Polamulu ne se fait finalement pas trop ressentir.

Du coté de New York, on a vu le jour et la nuit. Et le mauvais match doit être mis au compte de l’attaque pour une fois.
Eli Manning n’a jamais réussi à installer son jeu, alignant les passes incomplètes et imprécises. N’ayant pas l’habitude d’avoir une pression adverse aussi importante sur lui, Manning ne sut pas quoi faire afin de faire avancer son attaque. Il tenta beaucoup, mais souvent de façon trop prévisible (passe sur Cruz, passe sur Cruz, course, passe sur Cruz…). Tellement imprévisible que Corey Webster n’eut aucun souci à l’intercepter lors d’une énième passe en direction de sa cible favorite. Au final, les matchs d’Eli deviennent de plus en plus inquiétants, où l’on ne retrouve plus le grand QB double MVP du SuperBowl et qui ne réussit pas à faire avancer son escouade offensive. Ses stats parlent pour lui-même, ne finissant qu’avec 125 yards lancés mais surtout et seulement 42% de complétion.

Difficile pour les receveurs de briller lorsque son QB n’est pas dans un grand jour et que l’on est bien pris par les défenseurs adverses. Victor Cruz finit tout de même meilleur receveur de son équipe avec 67 yards (mais seulement 5 réceptions sur 11 lancées dans sa direction). Cette difficulté dans le jeu aérien se voit finalement parfaitement avec l’autre star de l’équipe, Hakeem Nicks qui ne finit qu’avec une petite réception de 10y.
Le souci, c’est que d’habitude lorsque Manning est moins bien, son attaque au sol est là pour remonter le niveau et aider son équipe à gagner les matchs. Malgré un TD d’1y du backup Andre Brown, le jeu au sol n’a malheureusement pas réussi à élever son niveau. Ahmad Bradshaw n’a que rarement réussi à se défaire du front seven adverse, réalisant 48 petits yards en 15 portées.
Au final, l’attaque de New York fut dans un jour moins, et ce dans tous les compartiments du jeu.

Pourtant, la défense des Giants fit un match très propre, avec une prestation plus que convaincante. Mais quand on est sur le terrain pendant plus de 35 minutes du temps total, cela devient de plus en plus difficile d’empêcher à l’adversaire de marquer des points.
Le point fort de l’équipe fut sa paire de DE, où Jason Pierre-Paul et Justin Tuck furent énormes, enchaînant les bons jeux. Ils cumulent 3 sack à eux deux, et proposant à chaque drive une pression constante. Tuck démarra le match tambour battant avec un sack et une passe défendue, du grand Tuck comme on l’attend de lui (et qu’il a eu du mal à démontrer http://ww2.hdnux.com/photos/16/04/56/3689365/3/628x471.jpgdepuis le début de saison).
L’autre joueur en méforme depuis le début de saison mais qui revient bien au sein de cette défense des Giants n’est autre que Michael Boley, meilleur plaqueur de son équipe avec 11 plaquages et qui permit rapidement à son équipe de prendre l’avantage dans ce match suite à un son TD de 70 yards en récupérant un fumble.
Une bonne défense de New York, mais pas suffisante lorsque son attaque déjoue complètement.

Les petites stats en plus :
– Victor Cruz a été déjà visé 100 fois depuis le début de saison par son QB.
– Le talentueux Mark Herzlich a réalisé ses 2 meilleures stats de sa carrière NFL, que ce soit en plaquage (8) ou en snap vus (69).
– Sur les 147y de Redman, 90 furent couru après contact soit le 2ème meilleur résultat depuis le début de saison.

Comments are closed.