Analyse : Packers @ Ravens (Supychou – W6 2013)

Green Bay Packers 19 – 17 Baltimore Ravens

Le plus efficace a gagné

Deux des 3 derniers vainqueurs du SuperBowl s’affrontaient lors de ce match. Match très intéressant d’un point de vue footballistique tant les 2 équipes sont réellement similaires, dans de nombreux compartiments du jeu. Au final, c’est l’équipe qui a su marquer des points lorsqu’elle en avait l’occasion qui l’a emporté.

Joe Flacco arrivait à ce match avec une certaine pression sur les épaules au vu de ses derniers matchs. Mais Flacco, la pression, il n’en a que faire. Son comeback en 2nde mi-temps aurait même pu renverser la vapeur et offrir aux Baltimore Ravens une précieuse victoire. Il faut dire que certains de ses joueurs se sont enfin réveillés, notamment le TE Dallas Clark (81y 1TD), auteur d’un match intéressant et attrapant magnifiquement une balle pour le TD de l’espoir. L’autre joueur en vue de ce match a été le rookie Marlon Brown. Bien que ne catchant que 3 balles (pour 71y), son aisance et sa puissance sur le terrain se font clairement ressentir et son mètre 98 pourrait bien gêner plus d’un CB en NFL. L’arrivée d’Eugene Monroe devait servir d’ancrage à une O-Line dépassée. Bien qu’auteur d’un match très intéressant, notamment en protection (où sa seule erreur coûtera 3 points aux Ravens), cela ne suffit pas pour aider son QB, mis sous pression constamment. Le gros point négatif resta malgré tout le jeu au sol, toujours incapable d’avancer (2,1y par portée en moyenne) et où Ray Rice semble de plus en plus sur le déclin…

La défense des Ravens, tout comme celle des Green Bay Packers, fut une nouvelle fois la grande satisfaction du jour. Mettant une pression impressionnante sur le QB adverse par l’intermédiaire d’un Elvis Dumervil déchaîné (2 sack, 2 FF, 1 QB Hit, 2 pressions), la défense de Baltimore a clairement aidé son équipe à rester dans le match. Terrell Suggs, bien que n’ayant pas sacker le QB pour la première fois de la saison, a été très bon contre la course, finissant même meilleur plaqueur de l’équipe (10 plaquages dont 1 pour perte). La secondary a connu cependant des fortunes diverses. Lardarius Webb a été battu pour la première fois de la saison, pensant que son Safety était à ses côtés pour l’aider. C’est donc son opposé, Jimmy Smith, qui a décidé de faire le show, bloquant parfaitement son vis-à-vis et interceptant magnifiquement le QB. En gardant son niveau actuel, et si l’attaque décide de marquer des points, cette défense pourrait faire tomber plus d’une équipe.

Mais voilà, en face, ce n’était pas n’importe qui. Et bien qu’au final, on puisse qualifier son match de moyen, Aaron Rodgers (53% de précision, 1 TD 1 INT) a été Aaron Rodgers au bon moment, sortant de nombreuses fois de sa poche afin d’éviter d’être sacké. Et lorsqu’il le fit, cela fut souvent pour des jeux intéressants, gagnant plusieurs yards ou first down. C’est également suite à une course pour sa survie qu’il lança une sublime bombe dans le dos de la défense, trouvant son WR fétiche Jordy Nelson pour un TD de 64y. La blessure de ses 2 autres WRs fétiches, Randall Cobb et James Jones pourrait cependant s’avérer compromettante tant l’alchimie avec le jeune Jarrett Boykin a du mal à émerger (1 seule réception sur 6 passes lancées en sa direction). La bonne nouvelle, ou la confirmation, est venue d’Eddie Lacy, encore auteur d’un très bon match malgré les difficultés de son O-Line à ouvrir des boulevards. Grâce à une puissance combinée à une agilité intéressante, le rookie dépasse pour la 1ère fois de sa jeune carrière les 100y (120y, 5,2y par portée). De quoi enlever un peu de pression à Rodgers dans le futur.

La défense fut elle aussi une des grandes artisanes de cette victoire. Il faut dire qu’en face, l’O-Line a laissé de sacrés trous aux défenseurs de Green Bay pour qu’ils se fassent plaisir. A commencer par le leader de cette défense, AJ Hawk, auteur d’un très bon match, notamment lorsqu’il s’agit de sacker le QB (3 sacks en passant tout droit !). Les Packers craignaient que l’absence de Clay Matthews se fasse trop ressentir. Au final, ce ne fut pas du tout le cas, notamment grâce à un Nick Perry une nouvelle fois intéressant (1 sack, 1 FF, 4 pressions). Malheureusement pour eux, une blessure au pied devrait l’écarter des terrains quelques semaines… Le jeune LB Jamari Lattimore a montré qu’il pouvait parfaitement avoir un rôle à jouer avec toutes ces blessures, auteur d’un très bon match avec ses 3 plaquages dont 2 pour perte. La secondary a eu plus de difficultés à stopper le QB adverse, notamment en 2nde mi-temps, malgré le bon match de Devon House (surtout en 1ère mi-temps donc), suivant de près son vis-à-vis (3 passes détournées).

Au final, quelques erreurs de coaching ont coûté le match aux Ravens dans une rencontre où les 2 O-Line ont clairement montré leurs limites, apparaissant indéniablement comme les points faibles de chaque équipe. Malgré tout, les 2 équipes ont des raisons de voir l’avenir avec optimisme, dès l’instant où certains changements seront réalisés.