Analyse : Seahawks – Chargers (Giloo – W2 2014)

Seattle Seahawks 21 – 30 San Diego Chargers

Le Rivers-Gates et son plus gros hold-up

Gros upset au Qualcomm Stadium avec cette victoire surprise des Chargers contre les champions en titre sous une chaleur écrasante (47°c enregistré dans le stade).

Offensivement, les Seahawks n’ont fait aucune faute et furent même très efficace mais ce ne fut pas suffisant pour l’emporter. En réalité il faut aussi expliquer que les Chargers ont réussi à monopoliser le ballon et ne le laisser que 18 minutes aux Seahawks, ce qui donne pas trop d’occasions pour revenir au score quand on est dominé. Du coup, comme à son habitude, Russel Wilson ne lança que 25 passes assez sûres pour 17 complétées, 202 yards et deux touchdown, un petit match en somme. Mais du coup ce sont les Runnings Backs qui ont vu moins de temps de jeu et Marshawn Lynch et Robert Turbin n’ont porté le cuir que 8 fois (6 courses pour Lynch et 2 pour Turbin) mais le pire c’est qu’il fonctionnait plutôt bien. En réalité le meilleur coureur de la rencontre fut Percy Harvin avec ses 2 courses pour 45 yards dont un touchdown de 51 yards (oui, il s’est ensuite fait stopper 6 yards derrière la ligne de scrimmage ) qui aurait dut être refusé car Harvin avait posé le pied hors du terrain, ce que les arbitres n’ont pas vu et comme le dit le dicton, pas vu pas pris. Sinon aucun receveur n’est vraiment sorti du lot et les deux touchdowns par les airs furent catchés par les deux Running Backs donc en gros le meilleur coureur des Hawks fut un receveur et les meilleurs receveurs des RBs…

La Legion of Boom, la meilleure défense de la NFL a subi dimanche dernier, se laissant soumettre sans réussir à contrer le jeu très lent et efficace des Chargers. Ils ont donc laissé leurs adversaires progresser petit à petit tout le long du terrain en manquant certains plaquages et en ayant du mal à stopper les passes courtes de Philip Rivers qui, comme il l’avait annoncé avant le match, ne s’est pas privé de lancer du côté de Richard Sherman. Mais ce que la défense n’a pas vu venir c’est la connexion entre Rivers et Antonio Gates qui les a totalement détruits.

Après un match contre les Cardinals plutôt difficile, les Chargers ont su relever la tête et imposer leur jeu contre les Seahawks. Cette tactique consistant à priver le ballon de l’adversaire déjà utilisée la saison dernière fut cette fois menée parfaitement puisque l’attaque des Chargers a maintenu le ballon pendant plus de 42 minutes tout en commentant très peu de fautes. Rivers a remontré pourquoi il a été nommé Comeback Player of the Year la saison dernière avec une prestation sans fautes avec ses 28 passes complétées sur 37 tentatives pour 284 yards et trois touchdowns, les trois lancés à l’unique Gates. Le futur Hall of Famer montre encore qu’il ne veut pas laisser sa place au jeune Ladarius Green avec ses 7 catchs pour 96 yards et ses 3 touchdowns donc. Les autres receveurs se sont bien débrouillés aussi mais Eddie Royal est revenu en force d’un match assez oubliable contre les Cardinals en catchant 7 fois le cuir pour 69 yards alors que Keenan Allen fait encore un match assez correct avec ses 5 catchs pour 55 yards. Ce qui ne va pas du tout en offense c’est le jeu à la course, assez transparent et pas très efficace. Alors il est vrai qu’en face c’est tout de même les Seahawks en face et que Ryan Mathews s’est blessé et n’a pas pu finir la rencontre mais Danny Woodhead et Donald Brown ont été mal et très peu utilisés. On dirait que l’équipe a oublié qu’elle doit son succès de la saison dernière au jeu de course ressuscité en milieu de saison.

Par contre la défense a totalement changé de face grâce à l’apport du pass rush de Dwight Freeney et Melvin Ingram et du coup fini le pass rush inexistant et bonjour la pression sur le Quarterback adverse. La défense n’a pas trop côtoyé le terrain du coup et même si c’est bien mieux que la saison dernière, tout n’est pas encore rodé car malgré le peu de temps qu’ont eu les Seahawks en offense, elle a plutôt marqué.