Analyse : Rams @ Falcons (NaHO – W2 2013)

St Louis Rams 24 – 31 Atlanta Falcons

Les maîtres du temps contre les retardataires

L’opposition entre les Falcons et les Rams a commencé doucement mais surement alors que sur le premier drive des Falcons, qu’ils étendront pendant 6’26’’ grâce à un jeu de passes courtes et de pénalités, pour finalement remonter les 80 yards qui les séparaient du touchback jusqu’aux sept points. C’est Steven Jackson qui marquera pour sa nouvelle équipe contre son ancienne, histoire d’ouvrir les hostilités. Seulement sur sa réception pour touchdown, le running back se blesse et ne reviendra pas du match. Il n’aura donc couru que trois courses pour aucun yardage et reçu une passe de huit yards pour touchdown. C’est Jacquizz Rodgers qui par la suite devra occuper sa place. Et il va rapidement pouvoir s’y essayer alors que les Rams n’arrivent pas à avancer, oppressés contre leur endzone.

Sans son joueur multifonction, Matt Ryan est un peu plus à court d’options, lui qui est habitué à un trio explosif : Roddy White n’apparaitra que ponctuellement, comme la semaine passée, et avec Jackson indisponible aussi, c’est à Julio Jones de prendre les devants. Il sera vite mis dans le bain alors que son Quarterback lance deep sur deep dans sa direction. Au final, le receveur des Falcons aura tout de même engrangé onze réceptions pour 182 yards et un score. Ce touchdown viendra à la fin du premier quart-temps alors que Ryan lui lance une longue passe au niveau des 40 yards des Falcons. Le receveur fera le reste, marquant un touchdown après une course de 81 yards, sa plus longue de carrière.

C’est comme cela que se fini le premier quart-temps, sur un score de 14-0, auquel les Rams vont tenter de répondre par une monté progressive du terrain pendant presque cinq minutes. Seulement arrivé à 32 yards du but recherché, la passe de Sam Bradford pour Daryl Richardson est déviée et atterrie en plein dans les mains d’Osi Umenyiora qui va remonter les 68 yards pour marquer son premier touchdown sur interception de carrière. Les Rams repartent donc de leur 20 yards et recommencent la même progression mais avec  21 points de retard cette fois-ci. Ce drive prendra autant de temps que le précédent, mais comme au précédent, les joueurs de Saint-Louis sont stoppés avant de visiter cette région du terrain qui les tente tant. Mais ils n’ont pas tout perdu puisque Greg Zuerlein conclura cette possession par un field goal de 29 yards. La première moitié du match se finira par une course contre la montre d’Atlanta, qui jouera parfaitement cet aspect du jeu et rajoutera à nouveau trois points au compteur.

Le second half commencera par des débuts poussifs de la part des deux équipes, jouant tour à tour trois possessions sans arriver à gagner de terrain. Et puis les Rams commencent à se réveiller à 18’20’’ de la fin du match, et décident de jouer sans huddle et en shotgun, ce qui fonctionnera plutôt bien puisque Bradford va enchaîner en moins de deux minutes quatres first-downs quasiment coup sur coup qui le font passe de ses 26 yards aux 6 des Falcons. Avec la même efficacité, le QB va directement servir le rookie Tavon Austin qui fera un très gros travail pour garder ses pieds dans le terrain ce qui conclue ce rapide drive par un touchdown que même un challenge ne pourra annuler.

Les Falcons n’arrivent plus à avancer, et maintenant que les Rams ont goûté à la endzone, ils vont rapidement vouloir y retourner. Pour cela le coaching staff des visiteurs l’a bien compris : il faut augmenter le rythme et perturber cette défense. Et une fois encore, ce sera une offense en no-huddle et shotgun. Cela perturbe la défense locale, à tel point que Bradford va même prendre le risque de courir lorsque l’option s’ouvre à lui. Et ce n’est pas n’importe quelle course, mais sa plus longue de carrière, pour 23 yards, quasi non-inquiété sauf par Thomas DeCoud qui n’y met vraiment pas du sien et n’essaye à peine de le plaquer, préférant juste lui passer à côté.

Quelques jeux plus tard, Austin Pettis reçoit le football et l’emmènera jusqu’en endzone pour réduire le score à 17-24. Ce qui suffira à réveiller les Falcons qui d’abord par Snelling, puis par Julio Jones, remonteront très lentement le terrain pour que Jason Snelling soit récompensé par un touchdown lui aussi. Il reste 6’12’’ au chrono et les Rams deux touchdowns de retard. Seulement, contrairement aux drives précédents, ils ont décidé de ne pas se précipiter, ce qui résultera en un « long » drive de 4 minutes qui reverra Austin s’imposer en endzone. Avec 2’09’’ à jouer, malgré le two-minute warning et les deux time-outs restant aux Rams, rien n’y fera, les Falcons finiront de grignoter le temps par l’intermédiaire de leur running back.