Analyse : Bills @ Jets (NaHO – W3 2013)

Buffalo Bills 20 – 27 New-York Jets

La défense des Jets, la clef du match… pour les deux équipes

La bataille entre les deux équipes rivales a pris un peu de temps à s’enclencher. Tout particulièrement pour les Bills qui ont du attendre le commencement du deuxième quart-temps pour ouvrir les compteurs. Il faut dire que les débuts des visiteurs n’ont pas été glorieux : un premier fumble de C.J. Spiller dès sa seconde course, forcé par Antonio Cromartie, puis deux longues passes en direction de Stevie Johnson qui ne seront jamais complétées. EJ Manuel brasse de la passe dans ce match avec 42 tentatives, mais il n’arrive pas à se connecter avec ses receveurs, ne complétant que 45% de ses passes totales.

Le QB rookie, qui avant le début du match semblait être le favori  face à son homologue New-Yorkais, enchaîna les passes trop courtes, ou trop longues, et manquait trop de précision sur ses longues passes, n’en complétant qu’une seule sur huit. Malheureusement il ne sera pas aidé par son habituel très bon running back puisque Spiller est rapidement sorti du jeu après la première mi-temps. Remplacé par Fred Jackson, celui-ci n’aura même pas autant de portés durant tout le match que Spiller n’en a eu rien que dans ce half. Par contre Jackson utilise toutes les opportunités qui lui sont offertes, avançant de 72 yards en 7 portés, et de 37 yards pour 4 réceptions (soit une moyenne de 10,3 yards par porté au sol et de 9,25 yards par réception).

Mais les Bills ont du mal à aller aux bouts de leurs drives, après les deux où les Bills mettront deux field goals, EJ Manuel est bloqué par la défense des Jets, sacké à huit reprises dans le match, les pertes de terrains entraînées par ces tackles ont souvent empêché le QB de compléter ses downs. C’est comme ça que les visiteurs se sont retrouvé menés 17 à 6 à la mi-match. Les Jets ont montré une meilleure capacité à gérer le temps et leurs drives, marquant un touchdown sur le premier drive du match, puis dans le deuxième quart temps, avant de rajouter trois points lors des 43 dernières secondes. Seul point noir dans le tableau jusqu’à présent, l’interception de Geno Smith en début de Q2  par Leonhard. Ce fut sa première d’une paire qui sera complétée en Q3 par Kiko Alonso, qui signe ainsi sa deuxième interception en deux matchs.

Malgré cela, les chiffres de Smith sont plus intéressants que ceux de son homologue. Celui-ci a pris beaucoup moins de tentatives, mais a compléter 55% de ses passes pour un yardage de 331. Et puis il a marqué au sol aussi. Le QB des Jets a pu profiter de ce que n’avait pas Manuel : un Running Back qui venait perpétuellement chatouiller la défense adverse. Bilal Powell a pris 27 carries lors de ce match, rien que ça, pour 149 yards (moyenne de 5,52). Lors de la seconde mi-temps, les choses ont pas mal changé. Après que les Jets aient enfoncé le clou par un nouveau FG (20 à 6), les Bills avancent un peu mieux, profitant tout particulièrement du « 12ème homme » qui n’était autre que la défense des Jets. Il faut dire que les locaux ont vraiment facilité le travail des Bills, se faisant pénaliser à 20 reprises (oui oui, vingt fois !) pour un yardage total de 168 yards. Les Bills n’étaient déjà pas des enfants de cœur (7 flags pour 87 yards) mais quand on est autant aidé par l’équipe adverse, on est censé marquer (que dis-je, gagner !).

Et pourtant, ça n’aura pas suffit. Les Bills entament le quart final avec huit points de retard. Huit points qu’ils vont gagner lors du premier drive de ce même quart avec difficulté. Il faut dire qu’en 2’43’’ de possession, ce drive aura tout de même vu deux fumbles et une pénalité une action sur deux et enfin l’unique touchdown des Bills par le TE Scott Chandler … Face à cette égalisation les Jets ont rapidement répondu par une longue passe de Geno Smith pour Santonio Holmes qui, battant Justin Rodgers une énième fois, en profita pour courir jusqu’en end-zone et marquer ce qui sera le touchdown de la victoire.  En parlant de Rodgers, celui-ci a eu une soirée sans. En couvrant huit fois une cible de Smith, Rodgers s’est laissé battre à six reprises pour 247 yards et 2 TDs. Autant dire que si la défense des Jets était le douzième homme des Bills, Rodgers avait ce même rôle à lui seul pour les Jets : il a permis 247 yards sur les 331 envoyés par Geno Smith tout de même ! Tu parles d’un maillon faible…).

Après ce TD de Holmes, les Jets ont tant bien que mal tenté de gaspiller du temps, se tirant eux-mêmes dans le pied en s’infligeant des pénalités du type delay of game… Alors que les Bills n’avançaient quasiment plus qu’à l’aide des pénalités tant Manuel semblait perdre toute connexion avec ses receveurs. Finalement, c’est avec une dernière seconde à jouer que Manuel baissa les bras, jetant le football au sol pour mettre fin à son supplice.