Jets-Dolphins by Onaam (W3)

New York Jets 23-20 Miami Dolphins
Élémentaire mon cher Sanchez.
Drôle de Duel en AFC-Est entre ces deux équipes avec une rivalité (encore petite dans l’histoire NFL, mais) bien présente car le Head Coach des Dolphins de la saison précédente, Tony Sparano se trouve désormais à la tête de l’offense des Jets après avoir été licencié en décembre dernier … des retrouvailles émouvantes en quelque-sorte. On peut noter aussi la présence, dans le roster de New-York, du safety vétéran Yeremiah Bell qui ne rentrait plus dans les plans du côté de Miami.
Les deux équipes sont à 1-1 avant ce match, avec des trajectoires différentes. Avantage psychologique aux Dolphins qui viennent de remporter haut la main leur dernier match alors que les Jets après un superbe démarrage en W1 se sont heurtés au mur des Steelers. Mais sur le papier avantage aux Jets plus complets face à une équipe menée par un rookie QB qui, si il a montré de belles choses, doit encore progresser.
Début du match, ce sont les Jets qui partent à l’attaque avec Mark Sanchez aux commandes. Premier drive et première interception … Marshallcapte le cuir à la place de Gates et gagne 7 yards, laissant son attaque démarrer dans le camp des Jets. Ryan Tannehill rentre en jeu et sur le premier drive, premier TD. Deux départs vraiment opposés pour les deux équipes. Sur ce drive, Tannehill n’a lancé que 2 passes sur les 8 jeux réalisés pour 3 et 9 yards. De petits gains, mais qui, complétés par les courses de BushLane et Thomas, ont permis aux Dolphins de progresser sûrement vers la endzone adverse. Après que Dan Carpenter ait réussi la conversion, les Dolphins mènent donc 7-0 à domicile face à un adversaire direct dans la conférence.
Sur le drive suivant, Tim Tebow fera un passage éclair sur le terrain, mais toujours pas de passe pour lui cette saison … La fin du premier 1/4 temps verra les équipes progresser peu, seuls les Jets parviendront à atteindre la moitié de terrain adverse en toute fin de 1/4 temps en atteignant les 49 yards de Miami.
Les Jets attaquent le second 1/4 temps avec la balle, mais décidément ils n’apprécient pas les entames, ou alors ce sont les Dolphins qui rentrent le mieux dans le match après les coupures car il suffira de 2 jeux à la défense de Miami pour trouver le chemin jusqu’au QB de New-York. Mark Sanchez est alors sacké simultanément par Odrick et Vernon pour une perte de 6 yards. Après le punt, Ryan Tannehill et ses collègues repartent des 22 yards de leur camp. Si sur une tentative de 3éme et 3 ratée, les joueurs de Miami devront à une pénalité de poursuivre le drive, Tannehill etThomas vont emmener le jeu sur les 3 yards de New-York. Le TD ne sera pas au bout du drive, mais Carpenter ne ratera pas l’occasion de marquer un FG de 21 yards. Miami 10 – New-York 0. Depuis le début du match, chaque équipe a réalisé 3 drives. Le constat est sans appel puisque cela donne 1 TD et 1 FG pour les locaux contre 1 INT et 1 Sack pour les visiteurs. Jusque là Tannehill tient la maison, ni trop ni trop peu, grandement aidé par un jeu au sol efficace. En face, rien de catastrophique à signaler, malgré son interception Sanchez réussit quelques beaux jeux et l’on peut surtout noter que les rares tentatives à destination de Holmes n’ont pas été fructueuses, mais pour combien de temps ?
8 minutes à jouer avant la mi-temps, la balle revient aux Jets. Premier fait marquant du drive à suivre, un nouveau passage éclair de Tebow sur un fake punt en 4th & 3. Anecdotique me direz-vous … pas tout à fait, car en courant pour 5 yards, le désormais backup de Sanchez permettra aux Jets de continuer le drive qui aboutira 60 yards plus loin à une tentative de FG réussie par Nick Folk. Les Jets reviennent 10 à 3 après un très beau drive où, à l’inverse du jeu de Miami, ce sont les receveurs qui vont être mis à l’honneur de Hill à Cumberland en passant par Holmes qui commence à s’affirmer dans ce match avec notamment un gain de 15 yards sur un 3rd & 10. Miami commence bien, mais Miami finit mal … la fin de cette première mi-temps verra les Dolphins ne pas arriver à progresser et surtout verra leur meilleur joueur en W2 se blesser. Reggie Bush, touché au genou, va sortir du terrain … Il ne reviendra pas ce soir.
Les Dolphins vont donc devoir attaquer toute la seconde mi-temps sans le RB qui, depuis l’an dernier semblait avoir retrouvé le niveau que l’on espérait de lui. Coup dur pour la franchise de Floride qui s’appuie énormément sur la course pour ne pas mettre trop de pression sur son QB rookie. Et la seconde mi-temps va bien mal débuter pour les Dolphins, sur sa première passe de cette mi-temps Tannehill va subir une interception … sa première du match (et la seule d’ailleurs), rien de grave, sauf que nous sommes alors sur les 6 yards de Miami et que Landry ne va pas se gêner pour combler les 18 yards qui le séparent du TD … 10-10, le match est relancé. Et les joueurs de Miami sont à la peine en ce début de seconde mi-temps car après le kick de Folk et dès leur premier jeu sur leurs 20 yards Daniel Thomas va commettre un Fumble qui sera recouvert par Revis. Deux drives consécutifs des Dolphins et deux turnovers, cela fait mal, surtout après avoir mené 10-0 et relativement bien muselé l’offense des Jets. Les Jets qui justement vont partir à l’assaut de la endzone de Miami depuis les 26 yards de ces derniers et qui gagneront facilement les 24 premiers yards. Heureusement pour les supporters des Dolphins, les Jets souffrent dans la redzone adverse. Sur un 2nd & 2 Tim Tebow perdra 5 yards à la course et sur le jeu suivant, Sanchez sera intercepté par Clemons. Les Jets n’ont pas réussi à profiter du momentum et à continuer de grimper au score en concrétisant cette occasion de TD. Dans la foulée, Lamar Miller, remplaçant Bush sur les portées, touchera de nombreux ballons sans pour autant arriver à faire progresser suffisamment l’offense. Il faudra attendre un drive de plus pour voir Miller briller dans son nouveau rôle avec un départ à gauche et un gain de 22 yards. Malheureusement pour les Jets, c’est sur ce drive qu’ils perdront l’une de leurs pièces maitresses en la personne du CB Darelle Revis qui jusque là avait répondu présent avec notamment 6 plaquages (et le fumble recouvert). Dans ce drive Tannehill assure le boulot avec des passes complétées pour Bess et Fasano et, avec l’aide d’une pénalité de 15 yards, finira par emmener le jeu sur les 1 yard de New-York. c’est Lane qui bouclera ce drive en gagnant ce yard manquant. Malgré un début de 1/4 temps catastrophique et le retour à égalité des Jets, les Dolphins se sont donc ressaisis pour reprendre l’avantage 17-10. Mais voilà, les Jets justement n’ont pas dis leur dernier mot, et ils vont profiter de la relative faiblesse du backfield de Miami pour progresser de 66 yards d’un coup par l’intermédiaire de Jeremy Kerley. Les joueurs de New-York vont ainsi porter le cuir sur les 5 yards de Miami au début du dernier 1/4 temps. Hélas pour eux, si ils arrivent à être dangereux de loin, les Jets n’y arrivent pas en redzone et ils ne pourront concrétiser cette nouvelle occasion et devront se « contenter » d’un nouveau FG de Folk. 17-13, les Dolphins peuvent remercier les difficultés des Jets dans la zone de vérité, et bien entendu leur défense qui parvient bien à annihiler les tentatives adverses.
Les Dolphins restent donc péniblement devant et Tannehill a la charge d’essayer d’accentuer l’écart au tableau d’affichage. Hélas les Dolphins patinent désormais en attaque et progressent difficilement. Le drive suivant se terminera par une tentavie de FG de 47 yards de Carpenter, une tentative pour remettre les Jets à 7 points, mais une tentative ratée, le ballon passant à gauche des poteaux. L’écart entre les deux équipes est maigre, et ce que tout fan de Miami pouvait craindre va se réaliser. Grâce à notamment des gains importants de Holmes les Jets s’enfoncent dans la redzone des Dolphins et Sanchez trouvera fort justement Kerley pour un TD sur une passe de 7 yards. Les Jets ne rateront pas tout en redzone ce soir … 20-17 pour la franchise New-Yorkaise qui prend les devants à 3 mn de la fin du temps règlementaire. 
Sur la base de la seconde mi-temps on peut alors se dire que les Dolphins auront bien du mal à approcher suffisamment de la endzone pour espérer quoi que ce soit, et le drive de Miami sera laborieux et fort heureusement encore aidé par une pénalité (et un gain de 19 yards). Certes Bess fait de son mieux et Thomas est présent physiquement au sol, mais il manque de la profondeur. Bref, dans la douleur les Dolphins arrivent sur les 23 yards des Jets. Sur un 4th & 10, c’est Carpenter qui aura la charge de remettre les équipes à égalité pour décrocher l’overtime puisqu’il apparait impossible d’aller jusqu’au TD. Carpenter va donc taper un FG de 41 yard 10 mn après en avoir raté un de 47 … field goal is good … et c’est la demi-délivrance pour Miami, à 20s de la fin du match tout est encore possible. Les Jets ne tenteront pas le diable et sécuriseront la balle au sol en attendant l’OT.
Quel retournement de situation dans cette seconde mi-temps où des Jets à peine plus inspirés en redzone ont tout de même réussi à rattraper puis dépasser des Dolphins dont l’offense avait cessé de fonctionner subitement.
Le toss sera remporté par les Jets qui auront donc la possession et la première opportunité de remporter ce match. Hélas triple hélas, le drive sera aussi poussif que les pires de cette rencontre et, n’atteignant que leurs propres 47 yards, ils devront se résigner à taper un punt pour se dégager. Les fans des Dolphins prient le dieu Flipper (si, je vous assure) et cela part plutôt bien avec un first down atteint en 3 jeux, et puis .. l’ovni de ce match, Brian Hartline, 0 catch dans le temps règlementaire va réussir une réception pour un gain de 41 yards. En une passe les Dolphins arrivent sur les 35 yards de New-York, le danger se précise pour les Jets. Mais les joueurs de Miami ne progresseront que de 5 yards par Thomas, Hartline « ratant » sa 10ème réception du match (sur 11 passes tentées donc). 4th & 5, les Dolphins ne croient pas en leurs chances de progresser avec la balle, ils préfèrent tenter le FG et appellent donc Dan (non, pas the man) Carpenter. 48 yards, c’est un de plus que ce FG raté au 4ème 1/4 temps, et le résultat sera le même, encore une fois le ballon passera à gauche. Les Dolphins viennent de rater une occasion et elle ne se représentera plus. Les Jets vont réussir un drive efficace avec surtout un Santonio Holmes qui leur fera gagner 38 yards en une passe, les amenant sur les 18 yards de Miami, puis les 15. Nick Folk se prépare pour un kick de 33 yards très largement dans ses cordes, il s’élance … et c’est le moment choisi par Joe Philbin, le Head Coach de Miami pour appeler un temps mort. Vraisemblablement la ligne des Jets a entendu l’appel et cesse de jouer, mais il n’empêche que l’on se souviendra que ce premier FG, justement invalidé suite à la demande de TO avait été bloqué par Randy Starks. Le FG est rejoué, Folk ne tremble pas et réussi son essai. 23-20, fin du match, ce sont les Jets qui remportent la victoire.

Ce fut une sale victoire, comme le dira lui-même Sanchez après le match, mais une victoire méritée (aïe, ça fait mal) il faut le reconnaitre. Certes Sanchez n’a pas été dans un grand jour en alternant le meilleur et le pire (306 yards, 1 TD, 2 INT), des caviars et des pizzas, mais le reste de l’équipe à commencer par la défense a tenu bon la barraque. Pas de sack à signaler, mais une interception décisive, le fumble recouvert par Revis, mais surtout un danger dans la profondeur totalement éteint. On n’aura vu Hartline réussir une réception qu’en OT tant il fut sous la pression de la défense des Jets et en particulier de Cromartie très présent. Le petit plus Tebow en offense, même si il n’a pas encore lancé une balle, aura permis à son équipe de concrétiser un 4th down et de pouvoir continuer le drive. La blessure de Revis encore impressionnant et sorti trop tôt pour les Jets risque fort d’être préjudiciable à ces derniers dans le reste de la saison. En attaque Holmes a été à la base de tout bon drive des Jets, offrant ses mains sûres pour de gros gains, si il avait eu la même réussite que Hartline, les Jets auraient soufferts. Jeremy Kerley tire son épingle du jeu avec seulement 2 réceptions, mais 73 yards et 1 TD à la clef. Le jeu de course des Jets fut lui bien maigre avec seulement 88 yards gagnés, un résultat dans lequel il faut voir les performances de Powel et Greene, mais aussi le fait que la défense des Dolphins soit une des meilleures contre la course.

Les Dolphins justement, parlons-en … On ne peut qu’être satisfait du rendement du jeu au sol mené certes par Bush qui manquera à l’offense sur les prochains matchs, mais bien défendu par Thomas et Miller qui tend à confirmer tout le bien que l’on pense de lui, tellement qu’en n’ayant eu aucune portée au premier match, il se retrouve désormais second meilleur coureur de la franchise avec 113 yards. Ce jeu au sol performant, les Dolphins le doivent en grande partie à la ligne terriblement efficace dans ce domaine, mais aussi performante en protection de passe puisque Tannehill a passé le match au chaud (même si il était net que le pass rush n’était pas la priorité de la défense des Jets). Le jeu aérien lui a trouvé ses limites face à une équipe avec deux grands CB. Hartline a été totalement inexistant, ne réussissant à capter le cuir qu’une fois sur les 11 passes qui lui étaient destinées. Bess et Fasano ont pallié dans une certaine mesure au silence de leur collègue, présentant sur ce match des moyennes légèrement supérieures à celles sur l’ensemble des 3 matchs, mais cela n’était pas suffisant. Pour cela il aurait fallu un Ryan Tannehill plus percutant dans ses choix et ses lancers pour arriver à une moyenne par lancer plus élevée (16/36 196 yards, 1 INT). Du gain un peu plus important, voilà ce qui aura manqué aux Dolphins sur ce match. 6 ou 7 yards seulement parfois, puisque ce sont deux FG ratés de 47 & 48 yards qui « coûtent » la victoire à Miami. Doit-on blâmer Carpenter, ou bien penser qu’il aurait pu être mis dans de meilleures conditions ? Après tout Folk a réussi toutes ses tentatives lui … mais la plus longue était de 33 yards seulement … La défense quand à elle est excellente contre la course, mais peine contre le jeu aérien, surtout quand on voit qu’elle autorise des gains de 66 yards, les défensive backs de Miami sont à la peine en ce début de saison et il faudra qu’ils haussent leur niveau de jeu pour les matchs à venir.


La stat qui fait mal : l’équipe la plus efficace en attaque a perdu … Plus les Jets sont proches de la endzone moins ils réussissent. (0/2 en Goal To Go & 1/5 en RedZone). A l’inverse, les Dolphins sont efficaces (2/2 en Goal To Go & 2/3 en RedZone), mais ils ne se sont pas approché assez souvent …

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