Analyse : Baltimore Ravens – New England Patriots (Supychou)

Baltimore Ravens 28 – 13 New England Patriots
En route pour le Harbowl

Ce match représentait la revanche de la finale AFC de l’an passé, gagnée par New England. Sauf que cette année, les Ravens sont sur un petit nuage en Playoff, emmenés encore et toujours par le « destin » de Ray Lewis, à savoir finir sur un nouveau titre suprême. Et au vu de ce match, on peut dire que l’équipe de Baltimore est plus que décidée à ramener ce titre à son linebacker de toujours.

S’il fallait choisir un joueur pour caractériser le gros match réalisé par les Ravens, on penserait naturellement à Joe Flacco, toujours aussi bon dans ces Playoff (toujours aucune interception lancée en 3 matchs).

Alors bien évidemment, il fut un des grands artisans de la victoire des siens avec ses 3 TD s lancés. Il trouva parfaitement ses receveurs aux moments qu’il fallait. Peu aidé en 1ère mi-temps phttp://espn.go.com/photo/2013/0120/bos_u_jflacts_600.jpgar ses receveurs (plusieurs rares drops), il a réussi une 2nde mi-temps de haute volée, permettant aux Ravens de prendre un avantage qui s’avérera définitif. Alternant passes courtes et passes longues, son jeu fut surtout moins prévisible que d’habitude, empêchant la secondary adverse à anticiper ses jeux. Et là où on voit que Flacco est dans une autre dimension (lui aussi) pendant ces Playoff, c’est lorsqu’on a pu le voir oser une course (et pas pour sauver sa vie!) pour gagner un first down très important. Peut-être finalement le grand Flacco tant attendu ?

Mais voilà, Flacco, malgré son gros match ne caractérise pas à lui tout seul la victoire des Ravens. Il faut surtout mettre en lumière le match énormissime de l’Oline des Ravens, bloquant parfaitement le passrush adverse. Et malgré 2 sack concédés en fin de match, ils ont surtout permis à Flacco pendant tout le match à rester dans les meilleures dispositions pour lancer sans pression. Le gros match de Matt Birk montre bien à quel point sa possible future perte risque de laisser un grand vide dans cette Oline.

Le point fort des Ravens reste aussi leurs receveurs. Le principal souci pour les adversaires sont le fait que Baltimore possède 2 WR numéro 1http://cmsimg.cincinnati.com/apps/pbcsi.dll/bilde?Site=AB&Date=20130120&Category=SPT0201&ArtNo=301200085&Ref=AR&MaxW=640&Border=0&Ravens-down-Patriots-AFC-title-game. Et si l’un brille la semaine d’avant, l’autre risque de lui rendre la pareil le match suivant. Et sur ce match, les deux receveurs ont été très importants. Torrey Smith permet ainsi d’étirer les défenses et de jouer sur sa vitesse. Et malgré quelques difficultés, il finit meilleur receveur de son équipe avec 69 yards (avec une moyenne de 17,3y par catch). Mais le grand bonhomme du côté aérien fut une fois de plus Anquan Boldin. Il prit quasiment tout le temps le dessus sur son adversaire, et fut décisif lors de ce match, anéantissant les espoirs des Patriots avec ses 2 TDs incroyables (par la difficulté des balles à attraper notamment) dans le dernier quart-temps. Des armes indispensables et multiples.

Le jeu de course a connu différentes réussites. Alors que Ray Rice fut thttp://cmsimg.cincinnati.com/apps/pbcsi.dll/bilde?Site=AB&Date=20130120&Category=SPT0201&ArtNo=301200085&Ref=AR&MaxW=640&Border=0&Ravens-down-Patriots-AFC-title-gamerès bien arrêté pendant le match (et ce malgré un superbe TD de 2y où il casse/esquive 2 plaquages), ne cumulant que 2,5y par portée, son backup lui, donna de nombreuses sueurs froides à la défense adverse. Complétant parfaitement Rice, Bernard Pierce a réussi de nombreuses courses extérieures, cassant de nombreux plaquages afin de permettre aux Ravens d’avancer (en gagnant notamment plusieurs first down). Là aussi, une double menace à surveiller de près pour les 49ers.

Une fois n’est pas coutume, et au risque de se répéter, la défense de Baltimore semble revenue à son meilleur tant elle a pris le dessus sur l’attaque des Patriots.
Et si les Ravens doivent leur réussite à certains joueurs en défense, il s’agit clairement de leurs D-end. A commencer par Haloti Ngata, qui fut le seul à réussir à mettre une quelconque pression sur le QB. Revenu en pleine forme après plusieurs légèrhttp://assets.nydailynews.com/polopoly_fs/1.1243771.1358736306!/img/httpImage/image.jpg_gen/derivatives/landscape_635/ray-lewis-ravens.jpges blessures, il pressa plusieurs fois le QB, l’obligeant à lancer sans conviction. L’autre D-end Pernell McPhee fut la bonne surprise du jour. Bien que plutôt bien bloqué par l’Oline adverse, il ne s’avoua vaincu à aucun moment et détourna surtout 2 balles à des moments cruciaux. Des passes détournées au meilleur moment puisque l’un d’elle permit une interception plus qu’importante alors que les Patriots s’approchait de la redzone.
Malgré ses 14 plaquages (leader du match), ce n’est pas Ray Lewis mais bien Bernard Pollard qui fut un des artisans de la victoire des siens. S’occupant parfaitement des joueurs dans sa zone, il ajouta à ses 9 plaquages 1 passe détournée. Mais le gros moment du match fut le hit qu’il mit (ou encaissa) contre le RB adverse, forçant ainsi un fumble recouvert immédiatement (et qui se conclut par le dernier TD des Ravens). Une grosse présence pour ce joueur qui s’affirme de plus en plus comme une des « âmes » de cette équipe.

New England comptait sur son attaque de feu pour retourner au Superbowl 2 années de suite.
A l’inverse de son adversaire du jour, Tom Brady s’avançait comme la grosse arme de son équipe. Malheureusement pour eux, Brady éprouva toutes les peines du monde à fairehttp://img.bleacherreport.net/img/images/photos/002/107/762/hi-res-5920898_crop_exact.jpg?w=650&h=440&q=75 avancer son équipe convenablement. Trouvant facilement ses receveurs sur des passes courtes, il eut beaucoup plus de difficultés dès qu’il s’agissait d’allonger les passes. Alignant les erreurs sur ces lancers en particulier, il eut du mal à prendre la mesure de la défense adverse.
Pourtant, il fut parfaitement aidé par une Oline là encore au top niveau, empêchant les meilleurs passrusher adverses de s’approcher de leur QB. Malgré cela, les rares pressions subies par Brady eurent un effet dévastateur sur le QB. En plus de mauvais lancers (souvent trop longs), ses 2 interceptions font suite à des pressions. Bien que la première ne soit pas totalement de sa faute, son incidence sur la suite du match fut importante.
Il faut dire que ce match a vu quelques rares drops de la part des receveurs.

A commencer par Wes Welker, coupable de 2 drops aux pires moments (en 3rd & out). Il faut dire que son apport est tellement colossal dans cette attaque aérienne des Patriots qu’il arrive forcément un moment où il n’attrape pas le nombre impressionnant de balles lancées dans sa direction (encore 12 lors de ce mhttp://www.gannett-cdn.com/media/USATODAY/gameon/2013/01/21/usp-nfl_-afc-championship-game-baltimore-ravens-at_001-4_3_r536_c534.jpg?1b79b3da202957124496e3768cfb7b67cdb10c81atch). Mis à part cela, il réussit un gros match une fois de plus, captant 8 ballons pour 117 yards et le seul TD du match (sur un jeu « piège » bien pensé, les CBs adverses ne sachant pas quel joueur surveiller). Que ce soit sur les passes courtes ou en profondeur, Welker reste une réelle menace et il s’avère aisé de comprendre pourquoi Brady veut le garder à ses côtés pour les prochaines saisons. L’autre gros match au niveau aérien est venu du « remplaçant » de Gronkowski, Aaron Hernandez. Etant tout aussi capable d’attraper les balles que de bloquer les défenseurs adverses, il fit un match plein. Leader de son équipe en balles attrapées (9) ou lancées vers lui (14), il fut une cible privilégiée sur les passes courtes, lorsque son QB n’avait pas de solution.
Le problème, c’est que le jeu de course des Patriots eut de gros soucis à se mettre en place. Stevan Ridley n’a pas réussi à peser suffisamment sur ce match pour permettre à son équipe de varier encore plus son jeu. Pourtant lui aussi bien aidé par une Oline parfaite pour bloquer, il ne réussit pas à courir entre les plaquages, ne gagnant que très peu de yards à chaque fois (pour un total 70y dont la plus longue course fut de 9y…). Son fumble (mais ayant subi un KO technique, difficile de ne pas fumbler) ruina malheureusement tous les espoirs de son équipe. Avec un FB digne de ce nom, il pourrait s’affirmer encore plus comme un Top RB de la NFL la saison prochaine.

La défense de New England était une grosse réussite cette année, avec l’apport de nombreux joueurs très bons. Mais lors de ce match, elle ne réussit à tenir que lors de la 1ère mi-temps, prenant l’eau complètement en seconde période.
Et s’il y a une explication plausible à cette affaiblissement au cours du match, celle-ci peut venir de la perte d’Aqib Talib. Auteur d’un excellent début de match où il prit le dessus sur son vis-à-vis, il se blessa rapidement (trop pour les Patrhttp://cmsimg.indystar.com/apps/pbcsi.dll/bilde?Site=BG&Date=20120205&Category=SPORTS0701&ArtNo=202050344&Ref=AR&MaxW=640&Border=0&Super-Bowl-2012-Ex-Boiler-Ninkovich-finds-home-Patriots-defenseiots) pour ne plus jamais revenir sur le terrain. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ses remplaçants n’ont pas vraiment été à la hauteur (entre un Kyle Arrington trop faible et un Marquice Cole dépassé).
Heureusement, l’équipe a pu compter sur un front seven d’une grande qualité. Emmenés par un Brandon Spikes omniprésent, les Patriots ont pu stoppé le RB adverse. Sa palette fut grande, que ce soit en terme de plaquages (11) ou de pressions mises sur le QB, il reste un élément indispensable au jeu contre la course des Patriots. Evidemment, il ne fut pas le seul à tirer son épingle du jeu dans ce front seven. L’autre bonne performance est venue de Rob Ninkovich, lui aussi un des rares de son équipe à mettre la pression sur le QB adverse. Malgré 2 sack importants sur le QB adverse, ces pressions sont arrivées trop tard et restèrent tout de même trop rares.
Malgré tout, et s’ils arrivent à garder leurs meilleurs éléments (notamment Talib), les Patriots risquent de revenir encore et toujours plus forts la saison prochaine.

Les petites stats en plus :
– Avec 5,949 yards, Tom Brady devient le QB avec le plus de yards lancés en Playoff (devant Brett Favre).
– C’est la première défaite des Patriots sous l’ère Brady lorsque les Patriots mènent à la mi-temps (record de 67-1 maintenant).
– 1ère fois (en 5 matchs) que les Patriots perdent une finale de conférence.

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