Analyse : Green Bay Packers-Indianapolis Colts

Green Bay Packers 27 – 30 Indianapolis Colts

LUCKKKKK !!!!!!!!!!

C’était une rencontre très riche en émotions qui se jouait à Indianapolis entre une équipe des Colts en plein apprentissage et celle des Green Bay Packers en plein doutes. Riche en émotions lorsque lors du warm-up habituel d’avant match, la majeure partie des joueurs des deux équipes portait un tee-shirt sigle « Chuckstrong » en soutien au Head Coach des Indianapolis Colts Chuck Pagano atteint d’une leucémie et absent pour ce match.

Les visiteurs se présentaient à Indianapolis ce dimanche avec une fiche très moyenne pour un prétendant au Superbowl de 2 victoires et 2 défaites et des tonnes de doutes en tête après un début de saison plus que mitigé. Mené par un Aaron Rodgers loin de son meilleurs niveau et auteur de plusieurs séquences de jeu ponctuée par des passes très approximatives, il mis un certain temps à rentrer véritablement dans le match. Cependant, grâce à un Cedric Benson revenant à son meilleur niveau, 41 yards en 9 action au sol et par les airs, les Packers marquèrent deux TD en première période par l’intermédiaire du FB à tout faire John Kuhn et des deux WR James Jones et Randall Cobb pour porter leur avance à un solide 21 à 3 à la fin de la première mi-temps. Affaibli par les blessures de Benson, B.J Raji et Jermichael Finley, la seconde mi-temps de Green Bay fut beaucoup moins radieuse face à une défense des Colts qui haussa terriblement son niveau de jeu grâce notamment à une Secondary qui réalisa une excellente couverture de passe sur les différentes cibles de Rodgers. Sacké à 5 reprises dans cette période, le QB de Green Bay dut même donner de sa personne en prenant à de nombreuses reprises la décision de courir face aux manque d’options disponibles sur ses phases de jeu. Préssé, intercepté à une reprise par le CB Jerraud Powers, Aaron Rodgers crut pourtant avoir donné la victoire à son équipe lorsque sur un drive éclair de 2 jeux offensifs, les Packers reprenaient la tête au score sur le second TD de la soirée pour James Jones. Un maigre espoir pour les joueurs des Packers qui après avoir encaissé 16 points sans réagir dans le 3e quart-temps, voyaient le rookie Andrew Luck définitivement prendre la tête des Colts après une ère de 14 saison sous Peyton Manning.

En Défense, le Coordinateur Défensif Dom Capers n’eu de cesse d’envoyer ses différents Linebackers blitzer le jeune QB des Colts, provoquant 4 sacks et 5 hits rien qu’en première mi-temps. Après avoir rendu une bonne copie dans cette première période en ayant contenu les Colts à 3 petits points grâce à une 4e tentative stoppée sur un QB Sneak et une possession dans la red-zone ne concédant qu’un simple Field Goal, l’escouade défensive perdu le fil en seconde période, laissant beaucoup trop de terrain aux différentes cibles de Luck et en permettant au jeune QB de reprendre confiance grâce à quelques grosses actions d’éclats. Incapable de couvrir un Reggie Wayne auteur du meilleur match de sa carrière, la Secondary fut à la peine sur de nombreuses actions, encaissant 345 yards par les airs malgré la bonne pression imposé à Andrew Luck. Egalement peu efficace contre la course avec 120 yards concédés, la Défense perdu petit à petit de son efficacité en laissant notamment Luck remporter la victoire sur un dernier Drive rageur.

Du coté d’Indianapolis, les derniers sceptiques ont pu se rendre compte de tout le talent et l’énorme potentiel qui habite le Quarterback rookie Andrew Luck. Solide face à la pression et aux coups subis en première période et à une incapacité à convertir des first downs pour marquer des points au tableau d’affichage, l’ancien pensionnaire de l’université de Stanford est resté très calme et sur de lui afin de renverser une situation qui semblait acquise aux Packers à la mi-temps. Avec 362 yards, son 3e match au dessus des 300 yards après 4 semaines de compétition, Luck a permis à son WR numéro , Reggie Wayne, de réaliser la meilleure performance de sa carrière avec 212 yards en 12 réceptions. Aidé par un bon Donald Brown qui glana 84 yards en 17 portées et par son ancien coéquipier universitaire le TE Coby Fleener, 41 yards en 5 réceptions, Andrew Luck a disséqué la défense des Packers après le retour des vestiaires, en rattrapant un retard de 18 points et en allant chercher le Touchdown gagnant à moins d’une minute de la fin du match.

Ce dernier drive offensif fut marqué par deux actions d’éclats du jeune QB qui fit levé les fans des Colts. Sur la première, il trouva Reggie Wayne sur une action ou le LB Clay Matthews l’avait quasiment sacké. Sur la seconde, en 3e tentative et Goal, il prit l’excellente décision de courir plein centre pour remporter le first down et donner de nouveau 4 tentatives à son équipe après avoir vu toutes ses cibles bien couvertes. Efficace et serein, le rookie se permit même le luxe de convertir ce TD à deux points afin de renvoyer les Packers à 3 points, avec 48 secondes à jouer.

La Défense des Colts connu la situation inverse de celle des Packers dans cette rencontre. Tout d’abord incapable de stopper l’hémorragie Rodgers en encaissant 21 points lors des deux premiers quart temps, l’escouade revint sur le terrain surmotivé, permettant à son offense de jouer plus sereinement afin de revenir au score en début de 4e quart. Auteurs de 5 sacks en seconde période et d’une excellente couverture défensive qui obligea Aaron Rodgers à commettre quelques impairs, la défense des Colts ne craqua qu’à une seule reprise sur un drive éclair ponctué d’une course de 41 yards du RB Alex Green et d’un TD du receveur James Jones à 4:30 du terme du match. Mené par les vétérans Cory Redding et Dwight Freeney auteur de 3 sacks à eux deux, l’escouade musela la belle mécanique des Packers en la faisant douter fortement durant la seconde période.

La stat: Avec 4:30 à jouer sur ses propres 20 yards, le QB rookie Andrew Luck a réalisé de main de maitre un dernier drive offensif tonitruant ponctué de jeux intelligents, de calme et de maturité afin d’imposer aux Green Bay Packers leur 3e défaites de la saison en 5 matchs.